… et comment les éviter !

Déjà octobre… Côté météo : moins de soleil, de grosses pluies, les premiers frimas de l’automne, on rallume le chauffage en soirée… Et vous alors, côté boulot ? Ça se passe comment ? Avez-vous réussi en ce début d’année à éviter de commettre ces 10 erreurs fatales ?

erreur

1. Oublier de sourire à l’adjoint(e) à chaque fois que vous le/la croisez les 15 premiers jours de septembre

En période d’emploi du temps provisoire, un instant d’inattention peut vous être fatal. Une poignée de main molle, un sourire un peu distrait, un « bonjour » insuffisamment sonore ou chaleureux et vous pouvez dire adieu à vos améliorations d’emploi du temps. Sourire de connivence, sourire à pleines dents, sourire charmeur, peu importe, souriez (mais pas trop quand même, qu’on ne vous prenne pas pour la bonne poire à qui on peut refiler les Quatrièmes F en dernière heure du vendredi après 2 heures de sport)

2. Faire douter votre tuteur

Vous êtes stagiaire, vous assistez au premier cours de celui ou de celle qui a eu le privilège de se voir confier une partie de votre formation pédagogique et là, vous vous égarez à poser la question qui tue : « Vous êtes sûr(e) que c’est comme ça qu’on prononce « metal » ? » « On ne dirait pas plutôt « flaws » au lieu de « defects » dans ce contexte ? » ; ou vous n’hésitez pas à laisser votre spontanéité s’exprimer : « Eh ben dites donc, Kevin et Marvin au dernier rang, ils se sont bien amusés, ils n’ont pas arrêté de discuter ! »

Bridez-vous. Mesurez vos remarques. Adulez votre tuteur (il vous le rendra).

3. Faire la prof sympa les 4 premiers cours

Et piquer une grosse crise dès la troisième semaine, parce que les élèves abusent de votre gentillesse. Les entendre rager dans le couloir : « Wesh, elle fait la sympa mais elle est pas sympa en vrai. » La prof sympa un jour, et en crise le lendemain, c’est pas très sécurisant pour les gamins (et ils n’ont pas besoin de savoir que vous êtes schizophrène 😉

En septembre-octobre, montrez les dents, soyez ferme, ne négociez pas. Votre tranquillité de l’année est à ce prix.

4. Traiter votre classe comme une équipe de foot

Journée d’intégration, de cohésion… en septembre, c’est la saison. On vous a demandé d’accompagner votre classe et là, vous avez décidé de sortir le grand jeu pour remporter la compétition de la classe la plus investie (et du prof principal le plus swag). Brassard maison : « Seconde 7 : the Best » au bras, sifflet autour du cou, vous haranguez votre troupes, hurlez vos encouragements, huez les autres classes en compétition et au goûter vous sortez même les cookies maison (toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé ne serait pas fortuite).

Résultat : vous passez pour un malade auprès des nouveaux collègues (c’est qui ce dingue ?) et pour un « relou » auprès de vos élèves, qui n’ont pas tous envie de se faire saouler toute la journée par un coach survitaminé.

Mon conseil : soignez votre hyperactivité et votre envie d’être aimé. Bonne humeur OK, le reste, oubliez !

5. Prendre un abonnement annuel à la piscine (marche aussi avec la salle de sport/le cours de qi gong/la marche nordique)

… et abandonner à la Toussaint !

À la fin de l’été, corps bronzé régénéré, on se dit que ça serait bien de faire durer l’été et on prend de bonnes résolutions. Qui ne tiennent que jusqu’au premier rhume, à la première réunion parents-profs, au premier tas de copies qu’on a trop fait traîner, au premier devoir de maths de Junior…

Soyez réaliste. Economisez.

6. Se plaindre de son emploi du temps d’agrégé à temps partiel

… devant un parterre de stagiaires certifiés, qui font des heures sup’ pour boucler leur budget. Et disposent à peine d’une demi-journée de libre pour s’écrouler de fatigue sur leur canapé.

7. Dire qu’on a mis ses enfants dans le privé

Même si c’est pour échapper au collège public le plus pourri du département. Longue leçon de morale sur les valeurs de la laïcité et de la mixité sociale assurée. Les plus virulents seront les parents d’enfants en bas âge (pas encore confrontés au problème) et ceux qui dépendent d’un collège d’environnement privilégié.
Vous, faites plutôt profil bas : « Des enfants, moi ? Non non. »

8. Commencer à faire des heures supplémentaires gratuites

Pour aider les élèves. Et s’apercevoir que d’autres se font rémunérer pour la même chose. Ben oui, fallait demander ! Et bien remplir la feuille mauve.

9. S’inscrire au PAF sans avoir bien réfléchi

Et avec votre bol et les nouvelles consignes, se retrouver convoquée 3 mercredis dans l’année. Et 3 autres fois sur votre journée de libre. La formation professionnelle, c’est bien. Sur le temps de travail, c’est mieux, non ?

10. Inonder vos collègues de mails

Et s’apercevoir qu’on commence à vous fuir à la pause-café. Ou qu’on vous a mis dans les spams. Non, vos collègues n’ont pas tous envie de lire les détails minute par minute de vos soucis avec Théo de Cinquième B. Soyez synthétique ! Ou contentez-vous d’en informer le prof principal qui synthétisera les infos importantes.

Et vous, vous en voyez d’autres des erreurs qu’on a tous commises en début d’année et qu’on essaie maintenant d’éviter ? Lâchez-vous dans les commentaires !

Une chronique de la Ptite Luciole

7 réponses

  1. Si Lyon, c’est le nord, que dire de Strasbourg… Pour le chaufffage, certaines années c’est dès la mi-septembre qu’on aimerait bien eh ben nan, c’est le 15 octobre épicétou. La nouvelle adjointe (souriante, souriante, mais c’est tout) elle, a un chauffage d’appoint dans son bureau. Résultat des courses quand on va la voir pour règler un problème d’emploi du temps (l’adjoint sortant les a un peu fait à la truelle avant de partir) on transpire sous nos doudounes… nan j’exagère, sous nos écharpes et nos gilets…
    Pour le reste, oui il faut absolument cirer les pompes à son tuteur, et ne pas oublier de lui faire son café.
    Mais pour ce qui est des heures sup… y en plus de toutes façons.
    Les enfants dans le privé? Ca sent le vécu. Pour ma part, je n’en ai qu’un, sinon la moitié de mon salaire y aurait passé, depuis le temps. Mais j’ai arrêté de culpabiliser le jour où j’ai réalisé que s’il fallait caser tous les élèves du privé dans le public (plus de 30 par classe au collège tout de même) on serait très très mal… Mettre ses enfants dans le privé? Un acte de solidarité avec les collègues du public! Un geste civique!!! 😉

    1. Et bien en Poitou-Charentes, froid ou pas, le chauffage on le trouvera au retour des congés de Toussaint, en attendant on a 16°C dans les salles le matin, 18 en fin de journée quand on a bien travaillé!

  2. Très drôle. Merci. Mais pour info, les profs du privé vous lisent aussi. La preuve, moi. Et privé ne rime pas avec privilégié. Dans mon collège lycée on vit les mêmes choses que vous à une virgule près (les emplois du temps sont bouclés en Juillet).

  3. Je suis prof de gym ( pardon pour le lapsus ) prof D’E. P. S dans les quartiers nord de Marseille et j’allume mon insert une semaine avant Noël, et je pense souvent aux lyonnais qui survivent dans la froidure et la grisaille.
    Peuchère les pauvres!…

    1. Et ben, nous, en Guyane, c’est la clim qu’on cherche 🙂 🙂 🙂

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