… ou comment finir l’année en vous amusant ?

fin d'année

 

J’aime le CM2…

Pourquoi ? Les programmes me plaisent : histoire, géographie, science, cette diversité de matières et leurs transitions rythment les journées et les semaines : rien de routinier et que d’enjeux ! Les élèves, on essaie de les préparer au mieux pour le collège… Si si, je vous promets, on essaie et on essaie encore de bien les préparer mais la tâche est parfois ardue, le gap bien grand. Moi, j’aime aussi essayer de leur laisser de bons souvenirs de l’école primaire : je me dis que c’est forcément positif pour leur rapport à l’enseignement, à l’école, au goût pour apprendre, à l’envie d’essayer  – faut bien y croire dans notre métier, au risque d’être trop utopiste. Alors, des projets sympas – dont un avec le collège pour leur faire découvrir le lieu, l’ambiance dans un contexte studieux – et une sortie marquante constituent mes jalons pour le CM2. Et, j’adore finir en beauté. La dernière semaine, je m’amuse comme une gamine un peu déjantée. Pour cela, il faut aimer se déguiser… Je vous explique.

Dès le retour des vacances de Pâques, en plus de la notation habituelle par compétences, j’introduis des notes sur 10 et sur 20 pour leur donner un avant-goût du collège. Ils aiment bien, certains sont confortés dans leur travail, pour d’autres cela peut générer un petit électrochoc : le 7/20 est plus difficile à accepter que la compétence « en cours d’acquisition ». Bref, une transition se met en place.

Et la dernière semaine, on travaille encore un peu, mais dans un contexte plus détendu…

Le dernier lundi, comme d’habitude, après s’être rangés et être rentrés en classe, ils découvrent le programme de la journée et là, premier changement : toutes les heures une matière… comme au collège. Passer cette première explication, j’introduis le deuxième changement : pour cette dernière semaine ils devront m’appeler Madame X et me vouvoyer. Un peu étonnés, ils sortent leurs affaires. Pendant ce bref laps de temps, je file au fond de ma classe, je revêts une veste cintrée sobre, je change de lunettes (une vieille paire) et j’enfile… ma perruque blonde… Je reviens face à mes élèves et là, silence général (ça marche super bien !). Je me présente, Madame Bouquin, prof de français, et j’explique le contenu du cours. Passé l’étonnement, on se met au travail. À la fin de l’heure, mon timer sonne… place aux maths ! Pendant qu’ils rangent leurs affaires de français au profit du cahier maths, je file me transformer en Madame Jadorelémaths : on ôte la perruque, on rattroupe ses cheveux en un chignon vite fait, on change de veste et on retrouve ses lunettes… le tour est joué. Je reviens me présenter et on continue. Ça me fait vraiment sourire de voir leurs visages à chaque fois que je reviens devant eux dans un nouveau costume : ils hésitent à rire sans retenue, le second degré n’est pas encore acquis pleinement pour tous ! Ils jouent le jeu. Celui qui oublie le vouvoiement a une croix sur le tableau et, à la fin de la journée, celui qui en a le plus nous récite un poème le lendemain. Alors, dans tous ces costumes, j’adore la prof d’histoire-géo avec sa perruque bouclée vert flashy et la prof de science avec sa blouse blanche et ses cheveux rouges. Je fais avec mes propres costumes alors c’est… coloré ! D’où vient cette idée ? Je ne sais pas trop, mais je me souviens de mon année de première durant laquelle certains profs s’étaient déguisés pour Carnaval et ça reste un très bon souvenir d’école.

L’intérêt pédagogique de « La maîtresse se déguise » est réel pour certains élèves : ils se mettent un tout petit peu dans la peau du collégien. Et puis, on s’amuse tout en révisant les points capitaux de l’année. Or, cela est en soit bénéfique, surtout la dernière semaine – on sait tous que les faire travailler la dernière semaine n’est pas facile (mais ça a plein d’intérêts !). Le petit hic, c’est que les perruques cheap ça tient chaud alors…  voyez ça comme une préparation au soleil des vacances d’été !

 

Une chronique de Sophie Dupré

4 réponses

    1. Pourtant les profs de maths n’ont rien à voir avec les lunettes et le chignon ; le prof de svt n’a même pas de blouse …etc ! A l’heure où l’on nous demande « pas de rose pour les filles, ni de bleu pour les garçons », je trouve ça dérangeant, pour mapart !

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