… et no stress !

Le 15 août est passé, les ennuis débarquent comme en Provence ! Cauchemars, insomnies. Mais que se passe-t-il ? Pourquoi tant d’agitation au cœur des vacances ? Arrivent les cérémonies de la Libération de Paris et une évidence s’impose. C’est la rentrée.

au tableau !

Depuis le temps, l’habitude, la répétition devraient s’être imposées. C’est le cas. Cauchemars. Insomnies. La routine. Enfin, pas celle que l’on attend. Pourtant, l’année qui débute devrait être tout sauf routinière. Une chance à saisir contre l’ennui et la répétition.

Les nouveaux programmes…

Moi, j’aime bien l’idée de faire collaborer des élèves. J’aime bien aussi l’idée d’évaluer des comportements, des savoir-être, des savoir-faire. Je me régale à l’idée de faire produire par mes élèves des objets plus ou moins numériques. Et puis, il faut être franc : les nouveaux programmes, c’est une bénédiction pour les amateurs de novlangue. Ainsi, il va falloir que je fasse mienne la logique curriculaire des programmes, que je « socle » mes séquences, que j’envisage des EPIs filés ou massifs, que j’intègre les parcours dans mes cours, le PEAC comme le parcours Avenir sans oublier le parcours Citoyen. Il faut que je fasse la différence entre les huit thèmes et les cinq piliers. Sans jamais perdre de vue l’organisation spiralaire de ma programmation annuelle.

Et les parents d’élèves ?

Enfin, les nouveaux. Ceux de sixième. Les autres, on commence à bien les reconnaître. Le papa d’Arthur. La maman d’Agatha. Que va-t-on leur dire cette année ? Depuis le temps, on a la méthode. Ils sont assis derrière les bureaux. Comme par hasard, il n’y a personne au premier rang. Vaguement intimidés parce qu’ils se souviennent de leur arrivée au collège. On s’présente. On explique que Ouh la la ! C’est la sixième, ils sont grands désormais, mais encore si petits.

C’est que le prof aime les figures de style simples. Et puis on embraye. Paragraphe un. Les élèves doivent. Paragraphe deux. Je vais. Mais cette année, il y a le paragraphe trois. Le nouveau programme. Que vais-je bien pouvoir leur dire ? Comment leur dire qu’en dépit de cinq jours de formation début 2016, de réunions entre pairs, d’intenses réflexions, on est encore plus paumé qu’un élève de sixième ? Pire, plus désorienté qu’un élève de maternelle. En un mot : On navigue à vue.

En revanche, une joie reste inchangée. Intacte en dépit des ans. Quels Pokémon vais-je avoir ramassé ? Le timide qui se cache au fond de la classe ? L’extraverti au rire cristallin ? Le bienveillant et ses grands yeux avides ? Le curieux qui pose sans cesse des questions ?

Vivement le premier septembre !

Une chronique de Philippe Crémieu-Alcan

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