Je n’ai jamais été une très bonne élève en Histoire. Cette matière s’est longtemps résumée pour moi à apprendre par cœur et à recracher pendant l’évaluation les connaissances ingurgitées. Tout ça avec pour résultat que… une semaine plus tard, il restait bien peu d’éléments dans ma tête.

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Alors certes, 1515 c’était la bataille de Marignan, Charlemagne empereur, de tête c’est l’an 800, ou encore la découverte de l’Amérique date de 1492 (Ouah, je m’impressionne encore, tout ça sans Google !). Mais une fois que ça s’est dit, si vous me demandez de vous détailler ce qui se cache derrière ces nombres ou de vous raconter les conséquences de tel événement sur la société dans laquelle on vit aujourd’hui, je vais rapidement me trouver en difficulté. Car derrière ces dates, il y a du vide. Comme une tête de gondole, mais avec derrière, produits épuisés.

Si je me recentre sur moi, je dirais que, collégienne, l’Histoire ne m’a jamais passionnée parce que je ne me sentais pas vraiment impliquée. En échangeant avec un collègue l’année dernière (merci Martin !) j’ai eu envie d’expérimenter son idée : la création d’un grand journal… de l’Histoire.

Premier thème au programme de 6e : Les débuts de l’humanité. Les principaux enjeux de cette séquence sont de commencer à réfléchir sur l’histoire du peuplement et d’appréhender les conséquences de l’intervention des hommes sur leur environnement (agriculture, élevage). Pour cela, quelques documents sont étudiés en essayant de croiser les sources et, ensemble, l’on s’interroge à ce que l’on va retenir : qu’est-ce qui est important et pourquoi.

Et là, afin d’aider à fixer les connaissances, et par la suite à créer des liens plus facilement entre les différentes périodes de l’Histoire, j’expose à mes élèves le projet de création de notre grand journal. Nous allons avoir besoin d’un présentateur, de journalistes envoyés sur le terrain, d’un caméraman et d’un prompteur.

Elle a un studio d’enregistrement dans son collège ???

Et non ! Bien qu’en réseau d’éducation prioritaire, les moyens ne sont pas tels ! Mais le système D ça marche toujours.

Le texte est donc retravaillé par les élèves à partir d’une base que je leur propose. Cela permet de sélectionner les informations importantes et de revenir sur le vocabulaire spécifique. On s’entraine à lire et enfin…l’enregistrement va pouvoir démarrer.

Les volontaires ne manquent pas. Pour cet épisode, il faudra : un caméraman, 3 journalistes interviewés, 1 présentateur, 1 responsable diaporama et 1 élève « prompteur ».

Les élèves spectateurs respectent le tournage et sont très silencieux.

A la fin, le débriefing est positif. Tous ont apprécié ce moment.

Mais Madame, on peut voir les vidéos tout de suite ?

Est-ce que vous pouvez nous les donner pour que je montre à mes parents ?

Hors classe, je réalise le montage vidéo. Puis la projection permet d’aider à se remémorer les connaissances du chapitre avant d’être évalué et de travailler sur les compétences orales nécessaires lors des prises de paroles (vitesse d’élocution, gestuelle, attitude…).

Ce n’est sans doute pas une méthode infaillible, mais c’est une piste concrète que j’ai expérimentée et qui peut être un outil de révision et un levier pour aider les élèves à mémoriser durablement car faisant appel à leur mémoire épisodique.

Sur ces belles paroles, je vous laisse en compagnie de notre premier présentateur de l’année :

« Bonjour et bienvenue au grand journal de l’Histoire. Avec notre application voyage dans le temps, nous avons envoyé 3 reporters à la recherche de notre histoire. On me dit dans l’oreillette que Paul vient d’arriver. Paul, vous me recevez ? »

 

2 réponses

    1. C’est sûr que le quota horaire je crois qu’on est bien au delà ! La première vidéo est la plus longue à faire. Ensuite, la base étant là, ça va être plus rapide ! Et franchement, ça vaut le coup !

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