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Dans chacun de mes mots est un livre écrit par Tamara Ireland Stone, publié chez Hugo et Cie, et traduit par Pauline Vidal.
Voilà.
Cette phrase est écrite en haut de mon document Open Office depuis… euh… deux semaines ?!
La vérité, la voilà : je n’ai pas la moindre idée de par où commencer.
Comment vous dire que j’ai adoré ce livre, sans vous raconter l’histoire ?
Comment vous dire que j’ai trouvé la personnage principale parfaite, juste, sans vous en dire trop ?

Il semblerait qu’il soit plus facile de démolir un livre que de l’encenser, mais puisqu’il faut y aller, je me lance !

Voici la couleur annoncée par la 4ème de couverture :

« Samantha Mc Allister est une fille comme les autres. Du moins en apparence. Elle cache un secret que ses amies, passionnées de mode et de soirées pyjama, ne pourraient pas comprendre : Sam est envahie d’angoisses et de sombres pensées qu’elle n’arrive pas à contrôler. Chaque acte, chaque prise de parole est un véritable calvaire. Pas évident quand on fait partie d’un groupe où tout fashion faux-pas ou crush sur le mauvais mec fait l’objet d’un raz-de-marée de critiques.
Mais un jour, Sam rencontre Caroline… Enfin, elle peut rester elle-même, voire se confier sur ses séances hebdomadaires chez le psy. Très vite, Caroline fait découvrir à Sam un lieu secret caché sous le gymnase du lycée : le Club des poètes, où chacun peut monter sur l’estrade et réciter ses créations. Peu à peu, Sam se prend presque à se sentir  « normale » … Mais pourquoi AJ, le mystérieux guitariste du groupe, ne semble-t-il pas accepter sa présence ? Sam devra-t-elle une fois de plus tout remettre en question ? »

Après pas mal d’hésitations, j’ai décidé de reprendre les 4 parties que j’avais utilisées pour chroniquer le livre précédant (L’année où je t’ai perdu).

Ouf, déja, le résumé n’en dit pas trop ! Juste assez pour titiller l’imagination. Et vraiment, à la lecture de ce résumé, je vous mets au défi de deviner la fin ! J’ai été moi-même complètement surprise par le revirement de situation ménagé avec soin par l’auteur.
Quant aux personnages, Sam est un personnage complexe, du fait de ses problèmes, certes, mais pas que. Elle se pose des questions, et cherche à avancer. Engoncée dans sa soif de reconnaissance par son groupe d’amies “populaires”, elle va peu à peu réussir à s’en détacher et trouver sa propre voie, sans toutefois couper totalement les ponts : savant exercice de funambule !
AJ, le personnage masculin, est lui aussi très intéressant, pour d’autres raisons que je vous laisse découvrir.

La narratrice est donc le personnage principal : Sam, ou Samantha. Tout est écrit au présent de narration, mais je ne m’en étais pas vraiment rendue compte ! Preuve qu’utilisé à bon escient, le présent peut être un choix judicieux et non une torture (pas comme dans L’année où je t’ai perdu, eurk). Comme une bonne partie du livre se déroule dans le “Coin des poètes”, sorte d’équivalent de la grotte du fameux “Cercle des poètes disparus”, il y a pas mal de poèmes, écrits par différents personnages. Certains sont vraiment très beaux, et touchants. D’autres franchement humoristiques (il y a une fille qui écrit pleins de poèmes sur ce qu’elle mange…). Quant aux dialogues, ce ne sont pas des successions sans fin de “ouais” “bon” “ok”, mais de véritables échanges, qui font autant avancer l’histoire que les personnages.

Rien ne m’a choqué lors de ma lecture, rien ! Certes, j’ai lu ce livre d’une traite en une après midi (il y a des témoins !) donc j’ai peut-être raté des micro erreurs, mais franchement, je ne pense pas. Merci Pauline Vidal.

– une histoire d’amour : certes, nous avons une histoire d’amour. Mais cette histoire est compliquée, et pour des raisons un peu plus élaborées que d’habitude, qui remonte à l’enfance d’AJ, quand celui-ci s’est fait harceler à l’école par… Samantha et sa bande de copines.

– une psy : Samantha a des problèmes psychologiques, et elle est suivie par une psy. Cette psy est un vrai personnage, très attachante, par ailleurs. Elle a un rôle clé dans l’évolution de Sam, et apporte un éclairage très intéressant sur toute l’histoire

– la poésie : un roman pour ado qui parle de poésie, moi; je dis oui ! Quand, en plus, la poésie est un moyen de surmonter ses problèmes, c’est double oui. Dans ce livre, la poésie est vivante, ce sont les ados qui l’écrivent, puis qui déclament leurs poèmes à tour de rôle. Dans le “Coin des poètes”, on ne juge pas. Chacun est libre d’écrire ce qu’il veut, ou de ne pas écrire, d’ailleurs. Grâce à ces ados, la poésie sort des manuels et retrouve sa vraie fonction : l’expression des sentiments, que ce soit la colère et l’incompréhension face au divorce de ses parents, ou bien l’émotion ressentie face à un bon bretzel !

En résumé : Merci Hugo et Cie Editions pour ce petit bijou, qui sort vraiment du lot !
PS : Petite piste d’exploitation en français : je pense que ce livre serait à proposer aux bons lecteurs (la langue n’étant pas très compliquée, j’entends par là ceux qui n’ont pas peur d’un livre de 310 pages !) en lecture d’appoint pendant une séquence poésie, en 4ème ou en 3ème.

 

Une chronique de Cécile Thivolle-Cazat

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