La Chine est au premier rang des pays en développement et des émetteurs de GES au monde.
La pollution, un revers de l’industrialisation rapide?
La pollution en Chine est un enjeu de santé publique: chaque année, de nombreux décès( 300000 par an ) sont dus à la pollution atmosphérique…
-
La NASA a déja publié une image capturée par son satellite météorologique Suomi NPP: Cette image SeaWiFS de la Chine orientale montre le caractère généralisé du problème de la pollution. Pékin a complètement disparu sous la brume.
« Des panaches de plusieurs polluants d’origine anthropique (particules fines et monoxyde de carbone notamment) situés au niveau du sol ont été détectés au-dessus de la Chine pour la première fois depuis l’espace. Ces travaux ont été effectués par une équipe du Laboratoire atmosphères, milieux, observations spatiales (CNRS / UPMC / UVSQ)1 en collaboration avec des chercheurs belges et avec le soutien du CNES, à partir des mesures du sondeur infrarouge IASI2 lancé à bord du satellite MetOp3. Leurs résultats inédits sont publiés en ligne sur le site de la revue Geophysical Research Letters le 17 janvier 2014. Ils constituent une avancée majeure afin d’améliorer le suivi de la pollution régionale et l’anticipation d’épisodes de pollution localisés, notamment en Chine.
© Anne Boynard (LATMOS-IPSL, CNRS / UPMC / UVSQ)
Indice de la pollution de l’air entre décembre 2012 et janvier 2013 dans plusieurs villes industrielles hautement urbanisées (rose-violet-rouge) et des villes non affectées (vert) par la pollution, situées dans la plaine de la Chine du Nord. Cet indice est déterminé à partir des niveaux de pollution mesurés au cours de la journée et intègre les principaux polluants atmosphériques : dioxyde de souffre (SO2), dioxyde d’azote (NO2), particules fines, ozone (O3) et monoxyde de carbone (CO).
© Anne Boynard (LATMOS-IPSL, CNRS / UPMC / UVSQ)
Distributions spatiales du CO et du SO2 mesurées par le sondeur IASI/MetOp le 12 janvier 2013 au-dessus de la Chine. Du bleu au rouge, les couleurs indiquent des concentrations de polluants de plus en plus fortes. Les zones blanches correspondent à des nuages ou pas de données.
Notes :
1 Le Laboratoire atmosphères, milieux, observations spatiales est un laboratoire faisant partie de l’Institut Pierre-Simon Laplace (IPSL).
2 IASI pour Interféromètre atmosphérique de sondage infrarouge est un instrument développé par le CNES en partenariat avec Eumetsat et lancé à bord du satellite MetOp. Le CNES assure un support à Eumetsat pour certaines opérations de monitoring et de traitement des données. Il soutient la communauté des chercheurs français sur IASI, en particulier sur le thème de la composition de l’atmosphère.
3 MetOp est la composante spatiale du programme EPS (Eumetsat Polar System) d’Eumetsat couvrant 15 années d’observation pour la prévision météorologique et la surveillance de la composition atmosphérique en continu avec trois satellites successifs. MetOp-A et MetOp-B ont été lancés respectivement en 2006 et 2012 et le lancement de MetOp-C est prévu en 2017. Les satellites MetOp ont été développés par l’ESA.
Références :
First simultaneous space measurements of atmospheric pollutants in the boundary layer from IASI: a case study in the North China Plain, Anne Boynard, Cathy Clerbaux, Lieven Clarisse, Sarah Safieddine, Matthieu Pommier, Martin Van Damme, Sophie Bauduin, Charlotte Oudot, Juliette Hadji-Lazaro, Daniel Hurtmans and Pierre-Francois Coheur, Geophys. Res. Lett., En ligne le 17 janvier 2014.
DOI: 10.1002/2013GL058333. » source CNRS
-
La Chine a engagé un plan quinquennal contre la pollution ; les autorités pékinoises publient désormais des indices officiels de pollution ...