l’aléa sismique de Santiago du Chili

Le potentiel sismique du chevauchement ouest andin, identifié en 2010 comme la structure majeure responsable de la surrection de la chaîne des Andes * était jusqu’à maintenant très mal connu.

aléa sismique du chiliLa limite de plaque Nazca-Amérique du sud et le chevauchement ouest andin. En rouge, le segment étudié au niveau de Santiago, capitale du Chili. © Vargas et al. 2014

Une équipe internationale, associant des chercheurs de l’Université du Chili, de l’Institut de Physique du Globe de Paris et de l’IRSN en France, des Universités de San Diego et de Waco aux USA, révèle que le segment de ce chevauchement, localisé au cœur même de Santiago, capitale du Chili, a rompu deux fois, depuis environ 18000 ans, lors de séismes d’une magnitude pouvant atteindre Mw7.5. Cette étude publiée cette semaine dans la revue GEOLOGY montre que la capitale Chilienne est soumise a un risque sismique majeur …

Les plus grands tremblements de terre se produisent à la limite entre deux plaques tectoniques, le plus souvent dans les zones de subduction. Ces séismes, dont la magnitude peut atteindre et même dépasser Mw 9, génèrent souvent d’importants tsunamis et peuvent être très destructeurs. Le désastre japonais de mars 2011 en est un triste exemple.

La subduction de la plaque Nazca sous l’Amérique du Sud au Chili est connue pour avoir elle aussi généré de très grands séismes (Mw 9.5 en 1960, Mw8.8 en 2010, par exemple).

Mais ce ne sont pas les seules structures tectoniques dangereuses.

Certaines failles associées à la déformation interne des plaques peuvent aussi provoquer de grands séismes très destructeurs, notamment quand ces failles sont proches de grandes villes. C’est en particulier le cas des failles chevauchantes au front des chaînes de montagnes. Evaluer le risque sismique associé à ces failles est donc crucial, mais plusieurs exemples tragiques, comme la catastrophe de Bam en 2003 au sud-est de l’Iran ou celle du Sichuan en Chine en 2008, montrent que cet aléa est la plupart du temps bien identifié seulement après la catastrophe.
L’identification du chevauchement ouest andin comme la structure majeure responsable de la surrection de la chaîne Andine a conduit cette équipe internationale à en étudier le potentiel sismique…

Plus  de détails  sur le communiqué du CNRS ici