« la belle histoire des merveilles de la Terre »

Histoire de la Terre et évolution de la vie
L’histoire de la vie et de la terre sont interdépendantes : Elles sont utilisées pour subdiviser les temps géologiques en ères et périodes de durée variable.
Ainsi, depuis 4.5 milliards d’années se sont façonnés des sites époustouflants

Le livre  « la belle histoire des merveilles de la Terre » est rédigé par un géologue universitaire passionné d’histoire, ce panorama chronologique résume, en 170 fiches largement illustrées, l’histoire mouvementée de notre planète depuis sa naissance – il y a 4,5 milliards d’années – jusqu’à nos jours

. Le style choisi, évitant toute formalisation, passionnera tout lecteur fasciné par les phénomènes naturels extrêmes ou les voyages. De nombreux encarts indépendants viennent compléter les fiches chronologiques par exemple sur l’exploitation des roches, des minerais et des minéraux.

Thèmes abordés en relation avec le programme de Géologie:

– Les cicatrices des phénomènes extraterrestres
– L’évolution de la vie
– L’eau dans tous ses états
– Les abysses
– Les sédiments, archives de la planète
– Roches et minéraux extraordinaires
– La tectonique, architecte de la surface
– Les profondeurs de la Terre. Gouffres et cavernes
– Magmas. Des profondeurs aux volcans

  • Gilles Chazot

    Gilles Chazot est professeur au laboratoire Géosciences Océans de l’université de Brest Occidentale, spécialiste de la chimie des roches volcaniques

Les espèces marines devancent les espèces terrestres dans la course au réchauffement

Avec le réchauffement, des espèces migrent pour retrouver un environnement qui leur est clément. Et ce sont les espèces marines qui font la course en tête, se déplaçant jusqu’à six fois plus vite vers les pôles que leurs congénères terrestres, selon les tout derniers résultats d’une étude franco-américaine impliquant principalement des scientifiques du CNRS, de l’Ifremer, de l’Université Toulouse III – Paul Sabatier et de l’Université de Picardie Jules Verne1. En analysant la vitesse de déplacement des aires de répartition de plus de 12 000 espèces animales et végétales en fonction de celle des isothermes en latitude et en altitude, ces chercheuses et chercheurs ont mis en évidence que les espèces marines sont capables de suivre, dans certaines conditions, la migration invisible des températures vers les pôles. Cette course effrénée au réchauffement est modulée par la pression des activités humaines (pêche, aquaculture, agriculture, sylviculture, urbanisme), accélérant ou ralentissant le déplacement des espèces dans leur poursuite de conditions climatiques favorables. Ces résultats, publiés dans la revue Nature Ecology & Evolution le 25 mai 2020, interrogent quant à la capacité d’adaptation des organismes terrestres face au réchauffement attendu pour le 21e siècle.

Bibliographie

Species better track climate warming in the oceans than on land. Jonathan Lenoir, Romain Bertrand, Lise Comte, Luana Bourgeaud, Tarek Hattab, Jérôme Murienne, Gaël Grenouillet, Nature Ecology & Evolution, 25 mai 2020. DOI : 10.1038/s41559-020-1198-2

le portrait-robot en 3D de l’ancêtre d’Homo sapiens

Pour la première fois, deux paléoanthropologues ont remonté l’arbre généalogique de notre espèce et dressé le portrait-robot en 3D de l’ancêtre d’Homo sapiens. Ils ont comparé ce crâne virtuel aux rares fossiles du genre Homo datés de 200 000 ans, date présumée de l’apparition de notre espèce en Afrique, afin d’y dénicher notre aïeul potentiel. Une étude publiée ce jour dans la revue Nature Communications.

S’il ne fait plus de doute aujourd’hui qu’Homo sapiens est apparu en Afrique il y a 300 000 à 200 000 ans, les conditions de son émergence restent encore mystérieuses. En effet, les fossiles africains datant de ces 500 000 dernières années sont rares et leur état de conservation très variable. En tout et pour tout, seuls 7 crânes du genre Homo ont été trouvés sur le continent africain pour la période correspondant à l’émergence d’Homo sapiens, dont 5 sont aujourd’hui accessibles aux chercheurs… L’un d’entre eux pourrait-il être notre ancêtre ? Pour le savoir, et avoir une meilleure idée des caractères physiques de la population ayant donné naissance aux sapiens, les paléoanthropologues Aurélien Mounier, du laboratoire Histoire naturelle de l’homme préhistorique1, et Marta Mirazón Larh, de l’université de Cambridge, se sont lancés dans une vaste entreprise de modélisation. voir la suite ici sur le journal du CNRS

Les fourmis, championnes de la circulation sans bouchons

Que ce soit sur la route des vacances ou sur les trajets quotidiens, les embouteillages touchent aussi bien les voitures que les piétons. Des chercheurs du Centre de recherche sur la cognition animale (CNRS/Université Toulouse III – Paul Sabatier) et de l’université d’Arizona (États-Unis) démontrent que les sociétés de fourmis sont, quant à elles, préservées de ces problèmes et circulent avec aisance même quand le trafic est extrêmement dense. Ainsi, leur récolte de nourriture ne perd jamais en efficacité. Ces travaux sont publiés dans la revue eLife le 22 octobre 2019.

Les embouteillages illustrent parfaitement le problème associé à une trop forte concentration d’individus qui circulent dans un même espace. Si l’on regarde pourtant les déplacements de grandes colonies de fourmis, celles-ci ne semblent pas rencontrer ce problème. Afin de percer le mystère de l’incroyable gestion routière de ces insectes, les chercheurs ont mené 170 expériences filmées afin d’observer le trafic ou flux1 des fourmis entre leur nid et une source de nourriture. Ils ont joué sur la largeur de la route et le nombre d’individus participant à l’expérience (de 400 à 25 600) pour faire varier la densité, c’est-à-dire le nombre d’insectes par unité de surface.

Surprise : chez les fourmis, quand la densité augmente, le flux croît puis devient constant, contrairement aux êtres humains qui, au-delà d’un certain seuil de densité, ralentissent jusqu’à avoir un flux nul et provoquer un embouteillage2. Les fourmis, elles, accélèrent jusqu’à atteindre la capacité maximale d’individus que peut supporter la route. Lorsque la densité devient trop importante et que les collisions entre fourmis sont trop nombreuses, les fourmis changent alors de stratégie : elles préfèrent éviter les collisions couteuses en temps plutôt que de continuer d’accélérer. Par ailleurs, les chercheurs ont observé qu’à trop forte densité, les fourmis ne s’engagent plus sur la route et attendent simplement qu’elle diminue pour se lancer.

Si le trafic chez les fourmis présente de nombreuses analogies avec les mouvements de piétons et de véhicules, il repose aussi sur des différences fondamentales. Protégés par leur exosquelette, ces insectes ne craignent pas les chocs ce qui leur permet d’accélérer alors que nous, êtres humains, préférons ralentir. De plus, les colonies partagent un but commun lors de leurs déplacements : la récolte de nourriture, qui ne perd jamais en efficacité quelle que soit la densité. Les fourmis ne semblent pas tomber dans le piège des embouteillages car elles adaptent en continu leurs règles de déplacement en fonction de la densité locale là où le trafic automobile, lui, suit des règles imposées comme s’arrêter au feu rouge, indépendamment du trafic.

Fourmis courant sur un pont. © Emmanuel PERRIN/CRCA/CNRS Photothèque

 

 

 

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Comparaison du trafic en fonction de la densité, chez les fourmis et les humains. © Audrey Dussutour

Still flowing: experimental investigation of ant traffic under crowded conditions, Laure-Anne Poissonnier, Sebastien Motsch, Jacques Gautrais, Jerome Buhl, Audrey Dussutour, eLife, 22 octobre 2019. https://doi.org/10.7554/eLife.48945

source communiqué du CNRS