Rosetta: l’eau sur Terre ne vient pas de Tchouri

Mission Rosetta:Les résultats des premières mesures de l’instrument ROSINA ne valident pas l’hypothèse de l’origine cométaire de l’eau sur Terre

ROSINA?
ROSINA: Rosetta Orbiter Spectrometer for Ion and Neutral Analysis.

Rosetta_Philae

@CNES Rosetta_Philae

« ROSINA est constitué d’un spectromètre de masse à focalisation double, d’un spectromètre de masse à temps de vol de type réflectron et de 2 jauges de pression. ROSINA déterminera la composition moléculaire, élémentaire et isotopique du matériau volatile de la coma ainsi que la densité, la vitesse et la température du gaz cométaire ». source CNES

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@ESA Rosina

Les résultats sont en désaccord avec les hypothèses qui attribuent une origine cométaire à l’eau présente dans l’atmosphère et les océans terrestres.

Le rapport D/H  est de 5,3 ±0,7 10-4  pour tchouri alors que sa valeur pour la Terre est 1,55 10-4.

 » Les premières mesures de l’instrument ROSINA de la mission Rosetta révèlent que le rapport Deutérium/Hydrogène (ou D/H) de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko est fortement enrichi en deutérium.

Ces résultats sont en désaccord avec les hypothèses qui attribuent une origine cométaire à l’eau présente dans l’atmosphère et les océans terrestres. Ils indiquent également que les comètes de la famille de 67P ne sont pas originaires d’une unique région, la ceinture de Kuiper : certaines pourraient provenir du nuage de Oort.

Cette étude internationale, à laquelle participent des laboratoires rattachés au CNRS, à l’université Toulouse III–Paul Sabatier, à l’UPMC, à l’UVSQ, à l’université d’Orléans, à l’université de Lorraine et à l’université de Franche-Comté, avec le soutien du CNES, est publiée dans Science Express le 10 décembre 2014.

Nés il y a 4,55 milliards d’années, les différents corps qui composent le Système solaire – Terre, planètes, astéroïdes et comètes – ont, au départ, été formés à partir du même nuage de gaz et de poussière : la nébuleuse protosolaire.

À partir de cette origine commune, ils ont évolué différemment en fonction de leur orbite, et donc de leur exposition au rayonnement solaire. Très éloignées du Soleil pendant l’essentiel de leur vie, les comètes n’ont pratiquement pas évolué et constituent les témoins privilégiés des conditions qui prédominaient lors de la naissance du Système solaire.

Les compositions isotopiques de leurs principaux constituants sont donc susceptibles de fournir des informations uniques pour décrire les conditions et les processus de la formation du Système solaire, et notamment l’origine de l’eau sur Terre… voir la suite du communiqué de Presse: Rosina

Vous pouvez consulter mon article, très complet,  sur la mission Rosetta ici