Les lois sociales du front populaire

Lorsque le front populaire sort vainqueur des élections législatives en mai 1936, c’est une véritable vague d’espoir qui submerge le monde ouvrier. Confronté au chômage, à la baisse des salaires et à la misère depuis 1931-1932, il attend beaucoup du futur gouvernement qu’il a porté au pouvoir.

Mineurs en grèveC’est pourquoi les ouvriers organisent aussitôt la grève générale, occupant joyeusement les usines (bals, banquets). Pendant trois semaines, le pays est paralysé.

Le but est de maintenir la pression en attendant la constitution du nouveau gouvernement de Léon Blum, pour que celui-ci lance très vite les réformes sociales tant attendues.

Finalement, c’est le 7 juin 1936 que les accords Matignon sont signés entre le gouvernement, les syndicats et le patronat. Les ouvriers reprennent alors le travail, leurs revendications ayant été satisfaites.

Parmi elles, les congés payés. Pour la première fois de leur vie, des millions de travailleurs découvrent les vacances (notamment à la mer et à la montagne).

Évidemment, si les ouvriers profitent pleinement de cette nouvelle liberté, certains voient l’évolution de la société (et du travail) d’un mauvais œil. En témoignent ces caricatures présentant les ouvriers comme des « pouilleux », des « bolchéviks » (communistes) et des « salopards » ; autrement dit des individus non fréquentables par la classe bourgeoise et patronale…

bourgeois_plagela-france-des-annes-1930

salopards en vacances