Arrivé au pouvoir comme chancelier en janvier 1933, Hitler va très vite imposer sa politique antisémite, raciste et nationaliste ; jusqu’à conduire l’Allemagne vers la guerre en 1939.
Antisémitisme et racisme
Dès 1933, les violences à l’encontre des Juifs sont quotidiennes en Allemagne. Les Juifs sont stigmatisés, montrés du doigt. Ci-dessous, le boycott de magasins juifs à Berlin (comme celui du commerçant Brünn) en avril-mai 1933. Sur les vitrines a été écrit le mot Jude (Juif) ; l’étoile de David et une caricature d’un visage censé être typiquement juif ont également été dessinées.
Puis en 1935 les lois de Nuremberg vont définir le cadre juridique qui va permettre au Troisième Reich d’établir une classification biologique des races. Des médecins et juristes mettent la loi au point. Des règles qui empêchent les Allemands de se marier ou d’avoir des liens avec les Juifs sont définies. Ces lois sont consacrées lors du congrès du parti nazi (NSDAP) qui se tient en septembre 1935 dans la ville de Nuremberg.
Camps de concentration
Les Nazis n’ont pas que les Juifs en ligne de mire. Tous les opposants politiques au régime (ex : communistes, syndicalistes, sociaux-démocrates) sont pourchassés et emprisonnés dans des camps de concentration où ils sont soumis au travail forcé. Le premier de ces camps fut Dachau (non loin de Munich), ouvert dès mars 1933.
Très vite, les camps se multiplient et des religieux, des criminels de droit commun puis des Juifs viennent gonfler les effectifs.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, ces camps accueilleront des millions de prisonniers venus de toute l’Europe occupée par les Nazis. Si certains des déportés étaient immédiatement exterminés à leur arrivée (ex : Auschwitz-Birkenau), beaucoup étaient sélectionnés pour servir d’esclaves au profit de l’effort de guerre allemand.
Embrigadement des jeunes
L’encadrement de la jeunesse fait également partie de la stratégie du pouvoir de Hitler pour mobiliser la population au service du Reich.
Dès 1922, les jeunes sont ainsi intégrés dans des camps « paramilitaires » où ils travaillent (et reçoivent une éducation politique) et font des exercices physiques. Ces camps doivent les préparer à la guerre et faire d’eux des citoyens obéissants et disciplinés.
À partir de 1938, tous les jeunes Allemands âgés de 10 à 18 ans auront l’obligation d’adhérer à ces organisations paramilitaires nazies. Pendant la Seconde Guerre mondiale, beaucoup d’entre eux seront recrutés dans la SS (Schutzstaffel, unité d’élite d’Hitler).
Les filles sont elles aussi embrigadées, notamment dans la BDM (Bund Deutscher Mädel, Ligue des filles allemandes). Leurs activités principales étaient consacrées aux chants, spectacles, musique folklorique, danse, bricolage, couture, sports de loisirs et collectifs (ex : la gymnastique). Les jeunes filles devaient également développer la camaraderie, la discipline, l’obéissance, le devoir, le sacrifice et la maîtrise du corps.
La marche vers la guerre…
A la tête du seul parti autorisé et fort du soutien de la majorité des habitants du Reich, Hitler se lance dans une politique d’expansion qui s’apparente à une véritable « marche vers la guerre ». De 1934 à 1939, il met en place un programme de réarmement de l’Allemagne en même temps que plusieurs territoires et pays européens voisins de celle-ci sont progressivement conquis pour former le Grand Reich (ex : l’Anschluss ou annexion de l’Autriche en mars 1938).
La propagande
Hitler est souvent (re)présenté comme le sauveur de l’Allemagne, le guide suprême…Il fait ainsi l’objet d’un véritable culte de la personnalité.
Quelques exemples d’affiches qui le prouvent :
