L’urbanisation croissante en Chine

Chine-urbanisation 1990-2010Comptant aujourd’hui environ 1,3 milliards d’habitants, la Chine demeure le pays le plus peuplé au monde. Mais si la population est longtemps restée à majorité rurale (plus de 80 % en 1980), ce n’est plus le cas depuis 2011 : alors que 600 millions de Chinois vivent encore à la campagne, les urbains sont dorénavant majoritaires (55 % en 2015). Et le rythme de l’urbanisation est tellement rapide que la population vivant en ville devrait atteindre 60 % en 2018 (au lieu de 2020) et 70 % en 2030.

évolution pop urbaine

Il est vrai que les villes sont considérées par le pouvoir comme le moteur essentiel de la croissance chinoise. Depuis les réformes et « l’ouverture » (économique) de la Chine en 1978, l’urbanisation joue un rôle très important dans la modernisation de l’économie et du territoire.

Les villes se développent donc beaucoup et on en crée aussi de nombreuses, parfois en plein désert. Ainsi de Lanzhou (dans l’Ouest de la Chine) dont l’extension nécessite la destruction de 700 montagnes pour accueillir de nouvelles usines et les logements des ouvriers.

Mais il ne faudrait pas que les villes deviennent trop grosses (des mégapoles) car elles génèrent énormément de pollution (l’exemple de Pékin est tristement célèbre). D‘où l’attitude du pouvoir qui encourage le développement des villes intermédiaires ou « villes satellites ».

De plus, araser (détruire) des montagnes n’est pas sans conséquences pour les populations qui vivent sur place ou viendront s’installer.

Enfin, le développement croissant des villes entraîne la réduction continue des terres arables (cultivables) ; et donc la capacité de la Chine à nourrir un cinquième de la population mondiale.

En effet, 37 % des sols sont dégradés (en particulier à cause de l’usage excessif d’engrais) ; et 8,2 millions d’hectares de terres arables ont été absorbés depuis 1997 du fait de l’urbanisation, de l’implantation de parcs industriels et de la reforestation.

Sans compter une alimentation de plus en plus carnivore : les Chinois mangent en effet de plus en plus de viande ; or l’élevage du bétail nécessite la production et la consommation d’une grande quantité de céréales et donc exige beaucoup de surface agricole.

C‘est pourquoi la Chine fait partie de ces pays qui achètent ou louent des terres agricoles à l’étranger, notamment en Afrique.

Face à tous ces problèmes liés à la terre, la Chine envisagerait de construire le premier prototype de ville flottante, en mer. Ce projet de « Floating city » serait constitué à partir de gros blocs préfabriqués de même type, reliés les uns aux autres pour composer le soubassement de cette ville futuriste. (cliquer sur l’image pour plus d’informations)

ville flottante chine

Quant aux problèmes liés à l’impact environnemental de l’urbanisation, la Chine aimerait voir se développer le concept d’éco-cité. Il s’agit de villes dites « durables », respectueuses des principes du développement durable et de l’urbanisme écologique. La ville de Tianjin se veut déjà un exemple.

En guise de synthèse, voici quelques travaux d’élèves qui devaient représenter sous forme schématique les principales causes et conséquences de l’urbanisation croissante en Chine.