La citoyenneté dans l’Antiquité

Le mot « citoyen » vient du latin civitas, la cité.

Le citoyen est un habitant de la cité, la polis en grec (cité-État). Ce même mot polis a donné « politique », « police »…

Le citoyen participe aux affaires politiques de la cité ; la politique est la « chose publique », la res publica en latin (qui donnera le mot « république »). Elle désigne l’intérêt général, elle est donc l’affaire de tous (les citoyens).

Un citoyen se définit donc comme un individu, membre d’une cité, qui prend directement part (participe) aux affaires de la cité, à son gouvernement.

Le programme propose l’étude (comparée) de la citoyenneté dans deux espaces distincts : la cité d’Athènes à l’époque classique (Ve-IVe siècles avant J.C.); l’empire romain de Claude (Ier siècle) à Caracalla (IIIe siècle).

Notons d’entrée une différence de taille : Athènes est restée une petite cité grecque alors que la cité de Rome est devenue, à force de conquêtes, un vaste empire. Et il n’est pas interdit de penser que, peut-être, la conception restreinte, étroite, fermée de la citoyenneté à Athènes a contribué à la « disparition » de celle que l’on présente comme « l’inventeur » de la démocratie ; tandis que la vision ouverte, universaliste et « intégratrice » de la citoyenneté par Rome aura permis à celle-ci de grandir au point de devenir un immense empire.