La High Tech à l’honneur

Alors qu’Apple fête aujourd’hui le 10e anniversaire du premier iPhone, popularisé par Steve Jobs (le cofondateur de la marque), un incubateur de start-up (présenté comme «le plus grand au monde ») voit le jour en France, dans le XIIIe arrondissement parisien, sur l’ancien site d’une gare de marchandises, non loin de la gare d’Austerlitz et de la BNF (Bibliothèque nationale de France).

Tandis que la marque à la pomme célèbre la sortie en 2007 du premier smartphone avec écran tactile, la France se dote d’un espace conçu et aménagé pour accueillir environ un millier de « jeunes pousses », des entreprises innovantes (à fort potentiel de croissance) devant contribuer à faire rayonner la high tech française…

La Station F (ancienne Halle Freyssinet), voulue à l’image d’un campus étasunien et financée par Xavier Niel (à hauteur de 250 millions d’euros), sera ouverte jour et nuit.

Destinée à attirer les talents et l’attention au niveau mondial, cette pépinière (voire pouponnière) d’entreprises comprend trois espaces majeurs : la zone Share (les membres y travaillent, peuvent se rencontrer et échanger mais aussi assister à des événements) ; la zone Create (3 000 postes de travail disponibles pour les entrepreneurs membres) ; la zone Chill (ouverte au public avec restauration et détente).

Débuté en 2014, le chantier est donc enfin terminé et la Station F prête à ouvrir ses portes le 1er juillet prochain. « Jeunes pousses » du numérique, à vous de jouer ! Xavier Niel compte sur vous… (ci-dessous son interview ce matin sur France Inter)

 

Les musées municipaux parisiens mis en ligne

logo paris muséesLa Ville de Paris compte pas moins de 14 musées qui réunissent des collections d’une grande diversité. Ces musées municipaux (gérés par l’établissement public Paris Musées) donnent à voir des œuvres qui reflètent notamment l’histoire de la capitale.

Parmi eux : le musée Carnavalet, le Petit Palais ou encore la maison de Victor Hugo (voir la liste complète ici).

L’ensemble de ces collections est le deuxième plus important en France, le premier étant celui constitué par les musées nationaux, propriétés de l’État (ex : le musée du Louvre, le musée d’Orsay, le musée du Quai Branly).

Pour ceux qui habitent Paris ou sa région, il est assez facile de se rendre régulièrement dans les différents musées parisiens admirer les œuvres, qu’elles appartiennent à une collection permanente ou à une exposition temporaire. Pour les autres, habitant en province et pas forcément à proximité de l’Île-de-France, les occasions sont déjà plus rares…

carte musées ville de parisCeux-là ne peuvent donc que se réjouir de l’initiative prise en ce début du mois de mai de permettre l’accès en ligne à l’ensemble des contenus disponibles concernant les œuvres des musées de la Ville de Paris. Cela représente plus de 185 000 œuvres ! Cliquer sur l’image pour accéder au site

pm-collections-albumsL’initiative mérite d’autant plus d’être saluée que le site en question sera régulièrement enrichi de nouvelles notices, de ressources bibliographiques et d’archives. Des parcours thématiques sont notamment proposés ; une façon comme une autre de voyager dans le temps et de découvrir Paris au XVIIIe siècle, sous la Révolution ou en 1900.

Une véritable aubaine pour les amoureux de l’art, de l’histoire ou les simples curieux !

Et parce qu’il n’y a pas d’âge pour découvrir et explorer (les musées comme tout le reste), Paris Musées n’oublie pas les enfants ; un site leur est spécialement dédié : Paris Musées Juniors.

 

Le Concours Lépine

Le rendez-vous des Géo Trouvetou…

Depuis le 29 avril et jusqu’au 8 mai prochain se déroule le 115e Concours Lépine International. Il se tient à la Foire de Paris (Porte de Versailles) et se présente comme le rendez-vous incontournable des inventeurs en tout genre.

Logo Concours-Lepine-International-Paris-2016C’est Louis Lépine (1846-1933), ancien Préfet de Police de Paris, qui en 1900 eut l’idée de créer un concours-exposition pour redynamiser l’activité des petits fabricants de jouets et d’articles de Paris. A l’époque en effet, la concurrence étrangère est rude. Le Concours est officiellement lancé en 1901.

concours Lépine 1935En 2015, ce sont plus de 600 inventions d’inventeurs indépendants et créateurs d’entreprises qui ont participé au Concours. Certaines idées peuvent sembler loufoques quand d’autres paraissent géniales. Quelques exemples dans la vidéo ci-après :

En 2016, ils sont toujours aussi nombreux à prétendre être distingués ; et le plus jeune a seulement 13 ans !

Plusieurs prix sont décernés à l’occasion du Concours Lépine. Parmi eux, le prix du Président de la République est le plus prestigieux. En 2015, il a récompensé trois « meilleurs ouvriers de France » pour leur Granulateur Mobile H-énergie (un dispositif mobile de transformation de paille de maïs et de sarment de vigne, à l’échelle industrielle, en combustible).

granulateur-mobileLe principe est le suivant: « les matières premières sont transformées en granulés à partir d’une unité mobile exploitable sur différents sites de production. Cette unité permet de proposer une énergie alternative vertueuse et 50% moins chère que le combustible fossile et ce à partir de sous-produits végétaux, agricoles, viticoles et industriels ». (Cliquer sur l’image ci-dessous pour lire la vidéo correspondante).

granulésPreuve de l’éclectisme des inventions et du palmarès, l’attribution d’une Médaille d’Or pour un jeu de langue française, nommé Optimo. C’est Jonathan Algaze, patron de la start-up française Topi Games, qui en est le créateur. Si vous souhaitez réchauffer vos méninges, c’est paraît-il le jeu idéal…

jeu OPTIMOAutre lauréat d’une Médaille d’Or en 2015: Jia Dongxia, pour un dispositif de positionnement rapide et intelligent du lieu d’accident causé par la foudre LJDW.

Quel sera le palmarès de l’édition 2016 ? Il est encore trop tôt pour le dire mais la vidéo qui suit vous présente quelques unes des inventions présentées cette année. (cliquer sur l’image)

concours lépine 2016

Une nouvelle église orthodoxe russe à Paris

Une cathédrale « coiffée » de chapeaux bretons !

C’est en avril 2015 qu’a été posée la première pierre de la nouvelle cathédrale orthodoxe russe à Paris. Dédiée à la Sainte-Trinité et située Quai Branly (sur l’emplacement des anciens locaux de Météo France), à proximité de la Tour Eiffel, l’église-cathédrale doit être inaugurée en octobre 2016.

église cathédrale orthodoxe russe paris 2016Le projet a été initié en 2007 par Vladimir Poutine (Président de la Russie) et Nicolas Sarkozy (alors Président de la République française). Se voulant un symbole de l’amitié franco-russe, le projet ne sera cependant pas qu’un lieu de culte : outre l’église-cathédrale, le terrain (acheté 70 millions d’euros par la Russie) doit aussi accueillir des bâtiments à vocation culturelle (ex : librairie, salles d’exposition, café) ainsi qu’une école bilingue franco-russe (environ 150 élèves).

maquetteIl y a quelques jours le 19 mars, le plus grand des 5 bulbes (dômes) dorés couvrant la cathédrale a été posé à 37 m de hauteur. Haut de 12 m pour 8 m de diamètre et pesant 8 tonnes, il est recouvert de feuilles d’or.

dome-cathedrale-orthodoxeLe bulbe a été fabriqué en Bretagne, par le chantier Multiplast de Vannes (spécialisé dans les matériaux composites et carbone ; et connu pour construire des voiliers de course comme Groupama ou Prince de Bretagne).

prince de bretagne voilierLes 5 dômes conçus et construits par Multiplast (et recouverts de plus de 90 000 feuilles d’or) sont peu ordinaires : bénéficiant de la technologie composite, ils sont ainsi bien moins lourds que s’ils avaient été fabriqués selon une méthode plus classique (ex : 8 tonnes au lieu de 40 pour le dôme central posé il y a une semaine). De plus, ils ont été moins longs à réaliser…Cliquer sur l’image pour lire la vidéo de la pose du bulbe central.

multiplast-dome-cathedrale-orthodoxe

Réinventer Paris

Un pari audacieux

Il y a quelques jours le 3 février, la maire de Paris Anne Hidalgo a dévoilé le nom des lauréats finalistes de l’appel à projets urbains innovants concernant 22 lieux dans la capitale.

Lancée en novembre 2014, cette compétition d’architecture unique au monde et intitulée « Réinventer Paris » a pour ambition de transformer 22 sites « afin de préfigurer ce que pourrait être Paris demain ».

Pas moins de 650 dossiers ont été admis à concourir. 75 projets ont finalement été retenus pour la phase 3 de cet ambitieux programme. Les Parisiens souhaitant une ville plus verte, tous les projets se rejoignent donc sur l’importance accordée aux espaces verts.

Parmi les réussites annoncées, le projet « Mille arbres » : bâti au-dessus du périphérique, au niveau du boulevard Pershing, il donne à voir un bâtiment futuriste élancé qui reliera la porte Maillot à Neuilly (cliquer sur l’image pour voir la vidéo correspondante).

boulevard pershing

Notons que contrairement à la méthode habituelle en matière de projet architectural (imposer un cahier des charges drastique et contraignant pour les promoteurs et architectes), la Mairie de Paris a souhaité laisser libre cours à l’imagination des créateurs. Ceux-ci en ont donc profité…

Les 75 projets finalistes sont exposés à Paris, au Pavillon de l’Arsenal, jusqu’au 8 mai prochain.

Les 22 projets retenus représenteraient un investissement privé de plus de 1,3 milliard d’euros. Ils pourraient rapporter 565 millions de recettes à la Ville de Paris par le biais de la vente ou de la location à long terme des terrains. Leur mise en oeuvre devrait créer 2 000 emplois par an, pendant un minimum de trois ans, dans le secteur du Bâtiment. Les travaux devraient être réalisés en un temps record puisque la maire de Paris a annoncé une échéance d’ici à 2020.

En attendant, le concours a été un tel succès que la Mairie de Paris lancera en mars prochain un autre appel à projets baptisé « Réinventer la Seine » ; il concernera cette fois les territoires allant de Paris au Havre via Rouen.

Affaire à suivre…

Faire revivre les anciennes stations et lignes de métro

metro-paris-station fermée

Qu’il s’agisse du métropolitain parisien (ouvert en 1900) ou du Tube londonien (datant de 1863, il est le plus vieux métro du monde), les stations fantômes vont peut-être retrouver vie. En effet, de nombreux projets existent dans les deux capitales européennes pour réhabiliter les anciennes stations abandonnées, lesquelles représentent des kilomètres de tunnels.

Aménager ces espaces délaissés pour en faire une ville sous la ville: piscine, restaurant, théâtre, voie cyclable…Autant de lieux de vie et de loisirs possibles sous terre. Dans des grandes métropoles denses et embouteillées comme Paris et Londres, ces projets parfois originaux ne manquent pas d’intérêt.

métro piscine

métro salle spectacle

A ce jour, Paris compte 8 stations fantômes (Champ de Mars, Arsenal, Porte Molitor, Haxo, Croix Rouge, Porte des Lilas, Saint Martin et Martin Nadaud) ; elles sont plus de 40 à Londres. La mairie de Londres a d’ores et déjà lancé un concours pour faire fructifier les idées les plus prometteuses.

Reste un problème de taille à prendre en compte : la mise aux normes de ces stations désaffectées, particulièrement coûteuse…

D’autres solutions peuvent être envisagées pour réutiliser ces espaces : la vente à des particuliers (assurément fortunés). C’est ainsi qu’en décembre 2013, pour un peu plus de 60 millions d’euros, le gouvernement britannique a vendu Brompton Road Station (fermée depuis 1934) à un milliardaire ukrainien ; celui-ci doit la transformer en complexe hôtelier « hype » et luxueux. Il est vrai que la station « oubliée » se situe dans le quartier chic de South Kensington…

COP21, c’est parti !

Demain s’ouvre à Paris la 21e conférence internationale sur le climat. Le contexte particulier lié aux attentats du 13 novembre dernier dans la capitale française ne doit pas faire oublier l’urgence de la situation en matière de rejet de gaz à effet de serre (reconnu comme principale cause du changement climatique). Les représentants des Etats du monde entier doivent trouver un accord pour limiter le réchauffement global de la planète (le seuil a été fixé à +2°). Les enjeux sont considérables comme le rappelle le document ci-après :

Le monde rend hommage à Paris et à la France

Tous unis

Les événements douloureux qui ont frappé Paris le 13 novembre dernier ont marqué le monde entier. De toute part, les témoignages d’amitié, de soutien et de solidarité à l’égard de la France et de ses habitants ont afflué. Du groupe de rock Eagles Of Death Metal (qui se produisait au Bataclan au moment de la fusillade dans la salle de spectacle) au pape François, en passant notamment par Barack Obama, les Unes de la presse étrangère ou l’orchestre du Metropolitan Opera de New York, retour sur un drame national au retentissement mondial. Sur l’image, cliquer sur les petites infobulles.

Daech, une organisation terroriste islamique

Les attentats perpétrés vendredi soir 13 novembre à Paris et aux abords du stade de France (dans le département voisin de Seine-Saint-Denis) ont été revendiqués par Daech, encore appelé Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). Cette organisation à la fois militaire, politique et terroriste, a établi en juin 2014 un califat sur le territoire qu’elle domine (à cheval sur la Syrie et l’Irak).

carte daech3

Daech est également doté d’un drapeau proclamant l’unicité divine (un dieu unique), suivie de l’empreinte du sceau du Prophète comportant les trois inscriptions « Allah » (Dieu), « Rasoûl » (Prophète), « Mahomet ». Lu de bas en haut, ces trois mots forment alors la seconde partie de la profession de foi (l’un des 5 piliers de l’islam) en signifiant « Mahomet, prophète d’Allah ».

Mais qui est Daech ? Pour en savoir un peu plus sur ce groupe djihadiste particulièrement violent, et mieux comprendre son ascension fulgurante sur le devant de la scène internationale, voyez ces vidéos.

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Un documentaire intitulé « Daech, naissance d’un Etat terroriste », réalisé par Jérôme Fritel en 2015, a été diffusé sur la chaîne parlementaire le 27 juin dernier. Il sera rediffusé sur Arte le 23 novembre prochain.

La presse pour enfants se mobilise

Pour une explication approfondie (et largement illustrée) des tragiques événements dont Paris a été victime le 13 novembre dernier, Mon Quotidien et l’Actu ont chacun publié des numéros spéciaux à l’adresse des plus jeunes. Vous pouvez les lire (et télécharger) en cliquant sur les liens suivants:

Les attentats de Paris expliqués aux enfants

Daech : c’est qui, c’est quoi ?
Cliquer sur l’image pour lire le journal correspondant.

mon quotidien daech l'actu daech

Les bruits de Paris au XVIIIe siècle

Une reconstitution historique sonore

La musicologue Mylène Pardoen nous propose une visite pour le moins originale et très instructive dans la ville capitale française du XVIIIe siècle. Son travail s’inscrit dans le cadre du projet Bretez. Cette reconstitution historique sonore a en effet pour décor le Paris du XVIIIe siècle cartographié par le célèbre plan Turgot-Bretez de 1739 : Turgot, prévost des marchands de Paris, en était le commanditaire; et Bretez était l’ingénieur chargé du relevé des rues et immeubles de la capitale. Cliquer sur l’image pour voir les différents quartiers détaillés.

Turgot_map_of_Paris,_Kyoto_University_LibraryC’est plus précisément dans le quartier du Grand Châtelet, entre le pont au Change et le pont Notre-Dame (maquette ci-dessous), que la vidéo réalisée (et à visionner plus bas) transporte le visiteur. « J’ai choisi ce quartier car il concentre 80 % des ambiances sonores du Paris de l’époque, raconte Mylène Pardoen. Que ce soit à travers les activités qu’on y trouve (marchands, artisans, bateliers, lavandières des bords de Seine…), ou par la diversité des acoustiques possibles, comme l’écho qui se fait entendre sous un pont ou un passage couvert… ».

bretez_maquetteC’est la première fois qu’une reconstitution en 3D est bâtie autour de l’ambiance sonore. Et tous les sons sont naturels. Le paysage sonore a été reconstitué à partir de documents d’époque, notamment Le Tableau de Paris, publié en 1781 par Louis-Sébastien Mercier ; et des travaux d’historiens comme Arlette Farge (spécialiste du XVIIIe siècle), Alain Corbin (connu pour ses recherches sur l’histoire des sens), ou encore Youri Carbonnier (spécialiste des maisons sur les ponts).

Pont ND

Au cours de la visite, on entend notamment : le caquètement des volatiles du marché aux volailles, le métier à tisser de la bonneterie située à la pointe du pont au Change, les grattoirs des tanneurs de la rue de la Pelleterie, les cris incessants des mouettes attirées par les nombreux déchets qu’elles trouvaient dans la capitale. La vidéo donne donc une idée de ce que pouvait entendre un piéton du XVIIIe siècle en passant d’une rive à l’autre de la Seine.

Il est tout aussi intéressant d’écouter Mylène Pardoen expliquer sa démarche dans une interview télévisée en juin 2015.