Archive for septembre, 2010

L’âge d’or, Ovide, Les Métamorphoses

jeudi, septembre 30th, 2010

Traduction du texte: livre I vers 89 à 112 (Manuel p.136)

D’abord fut semé l’âge d’or, qui, sans personne pour punir, spontanément, sans loi, cultivait la loyauté et la droiture. Les châtiments et la crainte étaient absents, aucune parole menaçante n’était lue sur les tables de bronze affichées, nulle foule suppliante ne craignait le visage de son juge, mais sans personne pour le défendre, chacun était en sécurité.

Le pin, qui n’avait pas encore été abattu de ses montagnes, pour visiter un monde étranger, n’avait pas descendu les flots liquides. Aucun mortel n’avait connu d’autres rivages que les siens.Des fossés aux pentes abruptes n’entouraient pas encore les places fortes. La trompette de bronze droit, le cor de bronze recourbé, les casques, l’épée n’existaient pas: sans recours à l’armée, les peuples tranquilles vivaient dans une douce oisiveté.

Cornouilles

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Protégé : Premières: corrigé du devoir sur table:prologues

vendredi, septembre 24th, 2010

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Koltès: Combat de nègre et de chiens

jeudi, septembre 16th, 2010

Lettre de Koltès à Hubert Gignoux, Ahoada, le 11 février 1978

(In Bernard Marie Koltès, Lettres, éditions de Minuit,  2009)

Dans cette lettre, Koltès raconte à Hubert Gignoux son arrivée au Nigéria. Il était parti dans ce pays pour y retrouver un couple de ses amis qui travaillaient pour une société européenne à Ahoada, c’est-à-dire très loin de Lagos, la capitale où il est arrivé.

« L’image qui me vient, la seule qui me rassure un peu, est celle de la promenade du soir, où je marche seul dans l’enceinte du camp fermé de barbelés à hauteur d’homme sous les bougainvilliers, frôlant de temps en temps une ombre accroupie et la tête penchée vers le sol comme un plant, le visage effleuré d’araignées suspendues, avec au dessus des vols d’éperviers qui se croisent. Les cinq premiers jours furent assez terrifiants: débarqué à Lagos, personne n’était prévenu de mon arrivée – ma lettre est arrivée ici en même temps que moi- et après deux heures éprouvantes de contrôle dans le minuscule aéroport, étuve encombrée et bruyante, j’appris d’abord qu’Ahoada, ma ville de destination, était distante de plus de huit cents kilomètres, sans argent pour prendre l’avion, sans train; et après que quelques blancs serviables et attentionnés m’eurent par un long sermon mis en garde contre tous les risques de vol, d’assassinat et autres friandises qui m’attendaient si je voyageais seul, puis planté là, sans un regard pour rejoindre leurs grosses voitures américaines, je suis sorti en me protégeant la tête de mon sac, et vu d’abord ceci:

Sur le terrain grouillant de monde qui s’étend devant l’aéroport, une voiture vient d’en accrocher une autre. Attroupement, cris, désordre; arrive la police en force. Trois flics sortent le chauffeur qui pleure de sa voiture, le mettent à genoux, et le frappent à tour de rôle de leur cravache et recommencent, au milieu d’une foule mi-hilaire, mi-distraite, et le sang coule sur le sable. […]

Là j’ai vu passer un camion portant l’enseigne de la société où travaillent mes amis; j’ai couru, lui ai barré la route, je me suis littéralement jeté dans les bras du chauffeur noir qui riait ».


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Koltès Combat de nègre et de chiens

jeudi, septembre 16th, 2010

Explication n°1:

Scène I

De « Derrière les bougainvillées » à « Ils savent, eux, pourquoi je suis venu » (Editions de Minuit, p.9 à 13)

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Introduction

Ecrite entre 1978 et 1976, Combat de nègre et de chiens est jouée pour la première fois en 1983, dans une mise en scène de Patrice Chéreau, au théâtre des Amandiers. La collaboration entre Koltès et Chéreau se poursuivra pour d’autres pièces Quai Ouest, Dans la solitude des champs de coton, Le retour au désert, et depuis le succès du théâtre de Koltès ne s’est pas démenti.

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Tibulle, Elégies, L’âge d’or (III, vers 35 à 50)

mercredi, septembre 15th, 2010

Tibulle (Lawrence ALMA TADEMA: il s’agit d’un peintre anglais (1836-1912) qui s’est spécialisé dans l’évocation de scènes inspirées de l’antiquité romaine)

Traduction:

Que l’on vivait bien sous le règne de Saturne, avant que la terre n’ait été ouverte en de longues routes! L e pin n’avait pas encore bravé les flots bleu sombre, il n’avait pas offert aux vents sa voile déployée. El le marin vagabond sur des terres inconnues, à la recherche de profits, n’avait pas alourdi son bateau de marchandises venues d’ailleurs. A cette époque, le taureau plein de vigueur n’était pas placé sous le joug et le cheval ne mordait pas les freins de sa bouche domptée. Aucune maison n’avait de portes, aucune pierre n’était fixée dans les campagnes pour indiquer par des limites sûres les champs cultivés.

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Bernard Marie Koltès

dimanche, septembre 12th, 2010

Bernard-Marie Koltès

Bernard-Marie Koltès est né à Metz en 1948. Après avoir goûté au piano ainsi qu’au journalisme dans sa jeunesse, il découvre sa passion pour le théâtre et fonde la compagnie Le Théâtre du Quai. Il écrit ensuite plusieurs pièces, dans les années 1970, qu’il mettra lui-même en scène. Après un voyage au Nicaragua, au Guatemala puis au Salvador, Koltès écrit Combat de Nègre et de Chiens, en 1979. La pièce est créée en 1983 par le metteur en scène Patrice Chéreau ; c’est le début d’une collaboration qui se poursuit avec les pièces Quai Ouest (1985), Dans la solitude des champs de coton (1986) et Le retour au désert (1988). La dernière pièce de Koltès, Roberto Zucco (1988) a été créé à Berlin par Peter Stein en 1990. Le dramaturge est mort en 1989 et jouit aujourd’hui d’une renommée grandissante.

Biographie publiée sur le site auteurs.contemporain.info/bernard-marie-koltes

L’INA propose un extrait de l’émission Le cercle de Minuit, du 5 décembre 1995, au cours de laquelle Patrice Chéreau évoque sa rencontre avec Bernard Marie Koltès et le début de leur collaboration.

Chéreau et Koltès

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