Archive for novembre, 2010

Premières: Flaubert, Madame Bovary

vendredi, novembre 26th, 2010

Etude  de la première partie

IX chapitres, depuis l’arrivée de Charles Bovary au collège de Rouen jusqu’au départ du couple Bovary de Tostes vers Yonville-l’Abbaye. Le roman est écrit par un narrateur interne, un « nous » qui renvoie aux élèves du collège de Rouen: 3nous étions à l’étude quand le Proviseur entra… ».

La casquette de Charles Bovary, livre de Loustal, éditions Arléa

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Premières: Koltès, Combat de nègre et de chiens

jeudi, novembre 25th, 2010

En quoi peut-on dire que la pièce Combat de nègre et de chiens est une tragédie?

Travail effectué par ANTOINE, 1°S4

« Nous allons étudier  Combat de nègre et de chiens, une pièce écrite par Bernard Marie Koltès, dramaturge du XXe siècle, alors qu’il revenait d’un voyage en Afrique.

On traitera l’œuvre dans son ensemble, et on se demandera en quoi celle-ci est une tragédie.  On s’intéressera d’abord à la forme de la pièce, puis à son contenu et ses buts.

Combat de nègre et de chiens est tout d’abord une tragédie par sa forme : dès le début de la pièce, avant même le premier dialogue, on apprend que l’action se déroule dans un lieu clos, l’une des trois unités que devaient respecter les tragédies classiques. De plus, par la suite, on peut observer que les deux autres unités sont respectées : l’unité de temps, car la scène se déroule en une seule nuit, comme l’attestent les didascalies « au crépuscule », au début de la pièce, et « le jour se lève », dans la vingtième scène, et l’unité d’action, car aucune action subsidiaire ne se déroule en parallèle avec l’action principale.

De plus, on peut observer que presque toutes les scènes sont composées d’un échange entre deux personnages, comme c’était le cas dans la Grèce antique, ou seuls deux (parfois trois) comédiens interprétaient la pièce, de manière qu’il n’y avait que peu de personnages en scène. Les nombreuses scènes d’affrontement rappellent également les scènes d’agôn des tragédies grecques.

On peut également considérer que les trois paragraphes situés juste avant le début de la pièce, chacun dédié à un personnage, s’apparentent au prologue des tragédies grecques ; en effet, s’il ne présente pas explicitement l’action et les personnages comme la fait habituellement un prologue, il permet cependant d’avoir quelques informations sur ces derniers.

On notera cependant qu’à la différence de nombreuses tragédies, aussi bien antiques que classiques, la pièce ne se déroule pas pendant l’Antiquité, mais de nos jours.

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Koltès, Combat de nègre et de chiens, explication n°4

mardi, novembre 16th, 2010

Dernière scène: Scène XX (p.106 à 108)

Combat_thalheimer3

Introduction

On a vu que la scène XV marquait un moment essentiel dans la pièce: seul moment où trois personnages étaient présents, cette scène révélait l’amour de Léone pour Alboury, et donc la trahison, dont était victime Horn (Noter le jeu de mots assez familier, Horn en allemand signifiant la corne). Mais la crachat d’Alboury au visage de la jeune femme mettait fin aux illusions de celle-ci, quant à la possibilité même d’un sentiment commun. A partir de cette scène, l’action s’accélère: Léone scarifie son visage, Horn organise son retour en France, et encourage Cal à tuer Alboury, tandis que lui-même envisage les préparatifs de son feu d’artifice. A la scène XIX, Cal vient saluer Léone avant son départ sans que l’on sache quel est celui qui partira vraiment. La scène XX est donc le l’aboutissement de la pièce, et Koltès joue ici avec tous les codes traditionnels du théâtre. Dans quelle mesure peut-on dire que cette scène renouvelle les normes habituelles du dénouement au théâtre?

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Premières: Lectures théâtrales

mardi, novembre 16th, 2010

Lectures théâtrales:

La tragédie antique:

Sophocle: Oedipe-roi, Antigone

Euripide: Médée

Le théâtre élisabéthain (en clair….Shakespeare!)

Tragédies: Hamlet, Roméo et Juliette

Comédies: Le songe d’une nuit d’été

Attention! La classification en comédies et en tragédies ne recouvre pas les distinctions habituelles dans la littérature française.

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Koltès, Combat de nègre et de chiens: explication n°3, scène XV

dimanche, novembre 14th, 2010

Scène XV: Léone, Alboury, Horn

De « Acceptez, Alboury, acceptez »  à « Aidez-moi, aidez-moi »

Introduction:

La scène XV marque un tournant essentiel dans l’action: jusque à la scène XIV,  toutes les scènes proposées sont duelles, et leur entrelacement explore  les possibilités de rencontre entre les personnages: Horn-Alboury; Cal-Horn; Cal-Léone; Horn-Léone; Alboury-Léone. La seule rencontre impossible étant celle de Cal et d’Alboury, dont on suppose qu’elle ne pourrait qu’être violente. Cependant toutes ces scènes semblent avoir atteint un point de non retour: Cal a essayé en vain de séduire Léone, Léone et Alboury ont partagé un moment de compréhension, au delà de leurs différences sociales et raciales,  tandis Horn essaye, toujours en vain,de détourner Alboury de sa quête. Dans la scène XIII, il lui offre de l’argent, et c’est alors que Léone apparaît. D’après les critères classiques pour délimiter les scènes, il n’y aurait pas lieu de dissocier les scènes XIV, et XV, dans la mesure où ce sont les trois mêmes personnages qui sont présents. Cependant ce choix opéré par Koltès alerte l’attention du lecteur sur la longue tirade de Léone, la brutalité extrême de l’intervention d’Alboury et la réplique finale de Horn. Dans quelle mesure cette scène fait-elle basculer la pièce vers une fin tragique?

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Premières: Contrôle de lecture: Antigone

mardi, novembre 9th, 2010

Questions

Toutes les citations sont empruntées à la traduction de Paul Mazon, livre de Poche, 1964

1) Que désigne l’expression « les Sept contre Thèbes » ?

Sur ce vase antique sont représentés les sept chefs qui ont participé à l’expédition contre Thèbes (le dernier n’est visible que par sa lance).

Les Sept contre Thèbes est le nom de l’expédition que Polynice entreprend contre la ville de Thèbes, avec l’aide de six autres chefs désireux de l’aider à prendre le pouvoir sur le territoire thébain. La ville elle-même possède sept portes, et chacun des généraux prend place lors de la bataille en face de ces sept portes. C’est ainsi que Polynice se retrouve à combattre son frère jumeau Etéocle.

La légende veut qu’après l’exil d’Oedipe, leur père, les deux frères aient décidé de se partager le pouvoir, chacun régnant un certain laps de temps. Mais une fois au pouvoir Etéocle aurait refusé de céder la place à son frère Polynice et ainsi serait née la guerre. Les Sept contre Thèbes est également le titre d’une tragédie d’Eschyle.

2) Précisez les liens familiaux entre les personnages suivants : Œdipe, Jocaste, Créon, Laios, Etéocle, Polynice, Antigone et Ismène.

Arbre généalogique

Généalogie des Labdacides

Laios est le premier mari de Jocaste et le père d’Oedipe. Créon est le frère de Jocaste.

Oedipe a tué son père et épousé sa mère. De cette union sont nés quatre enfants: deux jumeaux, Etéocle et Polynice, deux filles Antigone et Ismène.

3) De quelle manière Antigone se comporte-t-elle tout au long de la pièce avec Ismène ?

A la fin de la scène qui l’oppose à Créon, Antigone affirme: « Je suis de ceux qui aiment, non de ceux qui haïssent« .Pourtant vis à vis de sa soeur Ismène, la violence d’Antigone est terrible. Lors de leur première rencontre, ses dernières paroles manifestent toute son hostilité: « Va, continue à raisonner ainsi, et tu auras ma haine, tu auras la haine du mort, à jamais attachée à toi et bien méritée » (p.89). Et quand Ismène veut partager son sort et mourir avec elle, elle la repousse là encore de manière violente, en réclamant l’exclusivité du châtiment: « Non, non, je ne veux pas que tu meures avec moi. Ne t’attribue pas un acte où tu n’as pas la main » (p.107). Le choeur commente l’obstination d’Antigone tout au long de la pièce  comme un effet de sa filiation: « Ah! Qu’elle est bien sa fille! La fille intraitable d’un père intraitable. Elle n’a jamais appris à céder aux coups du sort » (p.103).

4) Qui sont les membres du chœur ? Quel rôle jouent-ils dans la pièce ? Que faut-il penser de leurs interventions chorales ?

Le choeur, constituée par des vieillards thébains, donne tout d’abord de nombreuses explications qui permettent de situer l’action. Dans la parodos (chant spécifique qui accompagne son entrée dans l’orchestra), il raconte la guerre entreprise par Polynice pour récupérer le trône. Mais il est aussi là pour orienter la réflexion du spectateur, en commentant l’action. Ainsi la pièce Antigone reste célèbre pour le chant que le choeur consacre à l’homme et à sa puissance sur terre.

Au cours des « scènes » elles mêmes, il s’efforce à la mesure, en cherchant à tempérer les antagonismes: « Prudence est bien nécessaire, Créon, fils de Ménécée » (p.129). Enfin, il clôt la tragédie en proférant les derniers mots de la pièce: « les orgueilleux voient leurs grands mots payés par les grands coups du sort, et ce n’est qu’avec les années qu’ils apprennent à être sages » (p.139)

5) Comment le garde se comporte-t-il vis à vis de Créon ? Dans quelle mesure cela révèle-t-il la nature du pouvoir de Créon ?

Désigné par le sort pour annoncer à Créon que quelqu’un a enfreint sa loi en enterrant Polynice, le garde est très effrayé et craint pour sa vie. De fait, Créon le menace de mort s’il ne trouve pas le coupable. Il évite la mort en amenant Antigone prise sur le fait: « Se tirer soi-même d’affaire, c’est un plaisir évidement; mais jeter les siens au malheur, c’est chose dure aussi. Après tout cependant, je me trouve ainsi fait que le soin de ma vie passe avant tout le reste » (p.102).

Créon apparaît dès le début comme un tyran dont on redoute la présence ou les paroles: « Depuis un moment il y a dans cette ville des hommes qui s’impatientent et qui murmurent contre moi. Sournoisement ils vont secouant la tête; ils ne savent pas comme il faudrait, se plier au joug, se résigner à m’obéir » (p.96)

6) Quels systèmes de valeur opposés Créon et Antigone défendent-ils ?

Créon cherche à rétablir dans la ville de Thèbes un pouvoir reconnu de tous, il veut remettre de l’ordre au sein de la confusion qui régnait jusque là: il oppose ainsi le courage d’Etéocle, défenseur de sa patrie, à la méchanceté de Polynice, le rebelle qui a pris les armes contre sa cité. Il défend le politique, les lois humaines qui régissent un pays. Cependant il établit ses lois seul, sans écouter personne, sans prendre aucun conseil.

Antigone, de son côté, défend le respect dû aux morts, les règles imposées par les dieux, les droits de la famille: « Je ne pensais pas que tes défenses à toi fussent assez puissantes pour permettre à un mortel de passer outre à d’autres lois, aux lois non écrites, inébranlables des Dieux! Elles ne datent, celles-là, ni d’aujourd’hui ni d’hier et nul ne sait le jour où elles ont paru » (p.103).

7) Quels arguments Hémon évoque-t-il pour convaincre Créon d’épargner Antigone ?

Hémon prend bien garde d’évoquer ses sentiments pour Antigone. En revanche il affirme que la population de Thèbes a pitié de la jeune fille et critique la cruauté de Créon.: « J’entends Thèbes gémir sur le sort de cette fille » (p.113). Il conseille à son père de tenir compte des conseils d’autrui: « Les gens qui s’imaginent être seuls raisonnables et posséder des idées ou des mots inconnus à tout autre, ces gens-là, ouvre-les: tu ne trouveras en eux que du vide » (p.113).

8) En quoi l’intervention de Tirésias est-elle essentielle ? Que savez-vous de ce personnage ?

Seule l’intervention de Tirésias fait plier Créon. En constatant son obstination,  il lui prédit le malheur et annonce la mort d’Hémon: « Va, tu ne verras plus longtemps le soleil achever sa course impatiente, avant d’avoir en échange d’un mort, fourni toi-même un mort, un mort issu de tes propres entrailles » (p.128). Tirésias accompagne les Labdacides tout au long de leur tragique histoire: devin, rendu aveugle, il a obtenu en compensation le fait de vivre sur sept générations. Dans Antigone, tout comme dans Oedipe-roi, il vient dire la vérité, mais l’aveuglement des hommes est tel qu’ils ne le croient pas, et attirent ainsi le malheur par leur propre démesure.

Tirésias est représenté à gauche. La scène évoque l’épisode de l’Odyssée au cours duquel Ulysse descend chez les morts. Il y rencontre en tout premier l’esprit du devin.

9) Comment meurt Antigone ?

Antigone se pend, alors qu’elle a été enfermée vivante dans un souterrain creusé dans le rocher.

10) Que savez-vous de Sophocle ?

Né en 496 avant JC, dans le village de Colone, près d’Athènes, il fit partie du choeur de jeunes gens célébrant en 480 la victoire de Salamine. Il occupa diverses fonctions au sein de la cité, et son oeuvre fut très tôt reconnue. Il obtint de nombreux succès, lors des concours de tragédies. Il augmenta le nombre des acteurs, en le faisant passer de deux à trois (chaque acteur jouait plusieurs rôles), et instaura la trilogie libre (et non plus la trilogie organisée autour d’un seul mythe). Auteur de 123 tragédies, il mourut en 405.

Seules 7 tragédies ont été conservées en entier: Les Trachiniennes (La mort d’Héraclès); Ajax; Electre, Philoctète; et trois pièces inspirées par la famille des Labdacides: Oedipe-roi, Antigone, Oedipe à Colone.

Lucrèce: la vie des premiers hommes

samedi, novembre 6th, 2010

Lucrèce, De natura rerum, livre V, vers 925-944

Lucrèce, gravure de Michel Burghers (XVIIème siècle

Introduction:

Dans le De natura rerum, poème philosophique en 6 livres, Lucrèce entreprend d’initier son interlocuteur, Memnius, à la doctrine épicurienne. Au livre V, il s’intéresse à l’histoire du monde et des hommes, en réfléchissant aussi bien à certains phénomènes astronomiques qu’à l’évolution de la race humaine sur terre. Dans ce passage plus précisément, il décrit les premiers temps de l’humanité. Or si son approche se veut résolument rationnelle, dépouillée de toute considération morale ou religieuse,   il n’en reste pas moins que le mythe de l’âge d’or demeure très prégnant, ne serait-ce que par les images poétiques qu’il suscite et dont on retrouve ici l’expression.

(Attention: ne pas oublier que Lucrèce a écrit après Hésiode bien sûr, mais avant Virgile, Tibulle, Properce ou Ovide!).

I La volonté de rationalité

1) Lucrèce, en bon épicurien, réfute bien sûr toute idée de création divine (de fait la religion romaine ou grecque ne l’envisage pas non plus), mais surtout toute idée selon laquelle les Dieux se préoccuperaient des hommes: pas de règne de Saturne donc, pas d’âge de fer, sous la domination de Jupiter. Le texte ne veut pas s’inscrire dans un récit mythique des origines de l’humanité. Lucrèce recherche une explication historique et rationnelle qui rendrait compte de l’évolution de l’humanité: l’expression « ut decuit » ,comme il convenait, rend compte de cet effort de raisonnement.

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Protégé : Premières: dissertation sur le théâtre

lundi, novembre 1st, 2010

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