Vocabulaire du théâtre

Vocabulaire du théâtre: QUESTIONS-REPONSES

 Quel verbe pourrait, selon vous, être à l’origine du mot « théâtre » ? le verbe grec théaomai, qui signifie voir, regarder. Le théâtre se définit avant tout comme un spectacle, et non seulement comme un texte.

 1)      L’organisation du texte théâtral :

 Autrefois, chaque acte durait le temps qu’il fallait aux chandelles pour se consumer. Cinq ou trois à l’époque classique.

La scène est le lieu où se joue la pièce et dans l’acte, un passage délimité par l’entrée et/ou la sortie d’un ou plusieurs personnages.

Dans certaines pièces, il n’est plus question de ces deux termes, mais on parle de  TABLEAU. On retrouve là l’aspect visuel essentiel à la représentation.

2)      L’organisation de l’intrigue

Que signifie ce terme « d’intrigue » ? « ensemble des événements qui forment le noeud d’une pièce de théâtre, d’un roman, d’un film » (dictionnaire Le petit Robert).

(Quel sens donne-t-on aujourd’hui  à l’adjectif « intrigant » ? Qu’est-ce qu’un intrigant ou une intrigante ? Quelqu’un qui cherche à réussir par le biais d’intrigues, de machinations, de » combines » plus ou moins secrètes.

La première scène de la pièce est une scène d’exposition, qui explique la crise en cours, présente les personnages, les lieux, le contexte, l’époque.

Le coup de théâtre introduit un retournement de situation : placé tout au long d’une pièce de théâtre, souvent au milieu d’une scène, il accélère l’action.

Le dénouement résout le problème majeur de la pièce et ceux des personnages les plus importants. Dans la scène finale, la plupart des personnages sont rassemblés.

Les personnages en conflit sont les protagonistes  de la pièce.

 3)      Les caractéristiques du texte théâtral

 Indications hors dialogue donnée par l’auteur, les didascalies concernent les gestes, les déplacements de l’acteur, les destinataires d’un propos, les sentiments, les costumes…

Un personnage s’adressant à un autre lui réplique. On parle aussi d’une « réplique« .

Qu’est-ce qu’une tirade ?Il s’agit d’une longue réplique.

Les paroles d’un personnage seul en scène qui monologue permettent de connaître ses pensées, ses sentiments.

En aparté , un personnage tient des propos à part des autres qui, par convention, sont censés ne pas l’entendre.

Pour raconter des événements qui se sont déroulés hors de la scène, les personnages ont recours au récit.C’est souvent le moyen de faire connaître aux spectateurs les actions violentes que l’on ne peut représenter sur scène.

 4)      Le vocabulaire du spectacle théâtral

 L’écrivain de théâtre est un dramaturge

Le metteur en scène dirige le jeu des acteurs en fonction de sa propre interprétation de la pièce.

Le personnage, être fictif créé par l’auteur doit avoir un caractère, une identité, une appartenance sociale, mais il n’est généralement pas doté de caractéristiques physiques précises.
Le comédien est chargé d’incarner le personnage.

Faux paysage (intérieur, extérieur) implanté sur et au fond de la scène, le décor indique l’appartenance sociale, le genre de la pièce, donne des indications sur le lieu et le temps. L’aménagement des décors (Choix et significations) est également appelé la scénographie.

5) Principes de la représentation théâtrale

Deux principes essentiels à connaître concernant le fonctionnement du texte théâtral:

  • le principe de la double-énonciation: le personnage sur scène s’adresse au personnage avec lequel il dialogue, MAIS AUSSI au spectateur. Le texte fait ainsi en sorte que le spectateur soit à même de comprendre ce qui se passe.
  • la majeure partie du théâtre occidental se fonde sur « l’illusion théâtrale » et l’idée du « quatrième mur ». Ainsi le spectateur n’est pas censé être assis dans un fauteuil de théâtre, mais il regarde ce qui se passe dans la vraie vie, dans une vraie maison, dans une vraie pièce où l’on a seulement ôté « le quatrième mur ». Ce principe, qui s’est imposé au théâtre, en France, à partir de l’âge classique (le XVIIème siècle) a été remis en cause au XXème siècle. Voilà par exemple ce qu’écrit Bertolt Brecht (dramaturge allemand, 1898-1956).

L’Achat du cuivre, deuxième nuit, destruction de l’illusion et de l’identification

« LE DRAMATURGE : Qu’en est-il du quatrième mur ?

LE PHILOSOPHE : Qu’est-ce que c’est ?

LE DRAMATURGE : Habituellement, on joue comme si la scène avait non trois murs, mais quatre ; le quatrième du côté du public. On suscite et on entretient l’idée que ce qui se passe sur scène est un authentique processus événementiel de la vie ; or, dans la vie, il n’y a évidemment pas de public. Jouer avec le quatrième mur signifie donc jouer comme s’il n’y avait pas de public.

LE COMÉDIEN : Tu comprends, le public voit sans être vu des événements tout à fait intimes. C’est exactement comme si quel­qu’un, par un trou de serrure, épiait une scène dont les prota­gonistes seraient à mille lieues de soupçonner qu’ils ne sont pas seuls. En réalité, nous nous arrangeons évidemment pour que tout soit vu sans difficulté. Simplement, l’arrangement est camouflé.

LE PHILOSOPHE : Ah bon ! Le public admet tacitement qu’il ne se trouve pas dans un théâtre, puisque sa présence n’est apparem­ment pas remarquée. Il a l’illusion de se trouver devant un trou de serrure. Mais alors il devrait attendre d’être aux vestiaires pour applaudir.

LE COMÉDIEN : Mais ses applaudissements confirment justement que les comédiens ont réussi à jouer comme s’il n’avait pas été présent ! »

 

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