Archive for novembre, 2014

La Curée, chapitre 3

dimanche, novembre 30th, 2014

Fiche de lecture

I Organisation générale du chapitre

II L’or et la chair

I Le chapitre 3 continue le rappel des événements passés de 1854 à 1862, même si les repères chronologiques sont un peu flous.

Le chapitre commence en 1854 avec l’arrivée de Maxime à Paris (jusque là il était resté en province, à Plassans). A cette occasion, Zola précise que Maxime a 13 ans (il serait donc né en 1841), et que Renée en a 21(elle serait née en 1833).

Tout le chapitre s’organise autour de la « famille » constituée par les trois personnages: on a donc:

*La jeunesse dorée de Maxime, jeune homme superficiel, exclusivement préoccupé de sa toilette et de ses plaisirs.

*Les affaires de Saccard, de plus en plus florissantes et de plus en plus malhonnêtes (il sert de prête-nom pour l’achat d’immeubles, il organise le Crédit viticole avec Toutin-Laroche, il s’associe avec deux entrepreneurs Mignon et Charrier pour construire des portions de rues et lotir les terrains en bordure).

*Les amours de Renée, avec la liste de ses amants successifs: le duc de Rozan, M. Simpson, attaché à l’ambassade américaine, le comte de Chibray, M. de Mussy, Georges.

(suite…)

La Curée, chapitre2

jeudi, novembre 6th, 2014

La Curée, chapitre 2


Fiche de lecture

I L’itinéraire de Saccard de son arrivée à Paris à son mariage avec Renée (1852-1854)

II L’immeuble de la rue de la Pépinière: rouages de la spéculation

I Le chapitre 2 constitue un « flash back » (analepse) destinée à informer le lecteur de l’ascension sociale de Saccard. Le début du chapitre évoque l’arrivée de Saccard à Paris:

« Aristide Rougon s’abattit sur Paris, au lendemain du 2 Décembre, avec ce flair des oiseaux de proie qui sentent de loin les champs de bataille« .

A.R arrive de Plassans au lendemain du 2 décembre 1951, date du coup d’état qui amène Napoléon III au pouvoir. Son ascension sociale va donc parfaitement correspondre au développement du Second Empire. Si son père et son frère ont su tirer profit du coup d’état, à l’inverse Aristide s’est tout d’abord « trompé de camp » en soutenant les républicains qui viennent d’être balayés . Il n’a pas compris ce qui se tramait et c’est donc avec l’idée de prendre sa revanche qu’il arrive à Paris avec sa femme Angèle et sa fille, Clotilde. Il a laissé Maxime, son fils aîné à Plassans. Celui-ci est alors âgé de 16 ans (il serait donc né vers 1836).

Il s’installe rue Saint Jacques ( Quartier latin) dans un « étroit logement » et demande de l’aide à son frère Eugène, qui au bout d’un mois d’attente lui trouve un emploi de « commissaire voyer adjoint » à l’hôtel de Ville (2400 francs). Un an plus tard, au début de 1853, il devient « commissaire voyer » (4500 francs)

(Voyer: chargé des voies publiques. Sa posoition en tant que fonctionnaire municipal chargé des voies publiques le met au coeur des projets de la rénovation de Paris:il va vite apprendre les projets d’Hausmann, et savoir ainsi très précisement où les nouvelles routes vont être perçées et donc quels quartiers vont être détruits).

Bientôt, il me lui manque plus que l’argent nécessaire à de premiers investissements:

« C’étaient ces premiers fonds dont la pensée le brûlait maintenant. Son plan était fait ; il le mûrissait chaque jour. Mais les premiers milliers de francs restaient introuvables ».

Il cherche un moyen de se procurer cette somme auprès de sa soeur qui se contente de lui dire » Ah si tu n’étais pas marié… ». Coup de chance, Angèle attrape une fluxion de poitrine et le médecin prédit rapidement sa disparition. Le mariage avec Renée, cette jeune fille de bonne famille, déshonorée et enceinte est donc possible!

Après négociations (voir les entrevues entre Saccard et Mme Aubertot, la tante de Renée), l’affaire est conclue:

« C’était l’heure où les aventuriers du 2 Décembre, après avoir payé leurs dettes, jetaient dans les égouts leurs bottes éculées, leurs redingotes blanchies aux coutures, rasaient leur barbe de huit jours, et devenaient des hommes comme il faut. Saccard entrait enfin dans la bande, il se nettoyait les ongles et ne se lavait plus qu’avec des poudres et des parfums inestimables« .

Saccard épouse donc Renée Béraud du Châtel pour 200 000 francs. Renée apporte en dot une propriété en Sologne et un immeuble rue de la Pépinière qu’elle a promis de vendre. Elle a également la propriété de terrains du côté de Charonne (cet immeuble et ces terrains intéressent Saccard, car ils se trouvent sur l’emplacement des voies futures).

Le jeune couple (Renée a 19 ans, lors de son mariage en 1854; Aristide en a 40) s’installe dans une maison neuve de la rue de Rivoli. Renée fait une fausse couche. Saccard triomphe.

« Il fut ravi de l’aventure ; la fortune lui était enfin fidèle; il avait fait un marché d’or, une dot superbe, une femme belle à le faire décorer en six mois, et pas la moindre charge. On lui avait acheté deux cent mille francs son nom pour un foetus que la mère ne voulut pas même voir« .

II Sa première spéculation porte sur l’immeuble qui appartient à Renée, rue de la Pépinière, situé sur le tracé d’une des nouvelles voies prévues: l’immeuble va donc être racheté par l’état qui le détruira pour construire le boulevard Malesherbes.

Etapes de la spéculation:

*achat de l’immeuble par un prête-nom (Larsonneau) à sa propre femme: 150 000 francs.

*deux ventes fictives (toujours des prête-noms): la valeur de l’immeuble augmente: 300 000 francs. De fait, Larsonneau a fait progressivement augmenter les loyers (plus ou moins fictivement si les locataires sont dociles) et Mme Sidonie a installé au rez de chaussée un magasin de pianos (totalement fictif: Saccard et Larsonneau falsifient des livres de comptes, des livres de commerce pour faire croire à une affaire florissante).

* Evaluation de la propriété: le fonctionnaire chargé du dossier de l’immeuble de Saccard se retrouve être M. Michelin, dont l’épouse très compatissante gère savamment la carrière…

« ...un jeune homme doux et souriant, nommé Michelin, et dont la femme, d’une adorable beauté, venait parfois excuser son mari auprès de ses chefs, lorsqu’il s’absentait pour cause d’indisposition. Il était indisposé très souvent. Saccard avait remarqué que la jolie Mme Michelin, qui se glissait si humblement par les portes entrebâillées, était une toute-puissance ; Michelin gagnait de l’avancement à chacune de ses maladies, il faisait son chemin en se mettant au lit« .

Saccard fait comprendre à Mme Michelin qu’il a du pouvoir (il est frère d’un ministre). Mme Michelin conseille à son mari d’obéir à Saccard. La maison est évaluée 500 000 francs.

*Passage devant la Commisssion des indemnités: cette commission, composée de membres du conseil municipal, est chargée de la décision finale: elle fixe le prix auquel la propriété sera rachetée par la Ville. Saccard craint que les chiffres ne semblent trop gros: il décide donc de s’intéresser à deux des membres du conseil municipal:

?Le baron Gouraud:

« Tout le baron Gouraud tenait dans cette courte biographie: fait baron par Napoléon 1er, en récompense de biscuits avariés fournis à la Grande Armée, il avait tour à tour été pair sous Louis XVlII, sous Charles X, sous Louis- Philippe et il était sénateur sous Napoléon III. C’était un adorateur du trône, des quatre planches dorées recouvertes de velours ; peu lui importait l’homme qui s’y trouvait assis« .

Saccard aide le baron à étouffer une « histoire des moins propres« , en lui présentant sa soeur Sidonie qui se charge de « négociations douteuses »:

« Ce fut Mme Sidonie qui promit au baron de traiter avec certaines gens, assez maladroits pour ne pas être honorés de l’amitié qu’un sénateur avait daigné témoigner à leur enfant, une petite fille d’une dizaine d’années« .

? Toutin Laroche:

L’homme d’affaires véreux: (La Société générale des Ports du Maroc, et plus tard le Crédit Viticole) Toutin Laroche utilise son titre de conseiller municipal pour se porter garant de sociétés qui n’existent que sur le papier, mais qui recherchent des actionnaires.

Les efforts de Saccard aboutissent : après passage devant la commission, après enquête pour laquelle Toutin Laroche et le baron Gouraud sont  volontaires, la maison de la rue Pépinière est rachetée: 600 000 francs.

Gain de Saccard: 450 000 francs.

A propos du documentaire:

Comment Haussmann a transformé Paris

Corrigé du questionnaire FR_Documentaire_Haussmann_corrigé

Premières: La Curée, chapitre 1

lundi, novembre 3rd, 2014

La Curée: étude du chapitre 1
FR_La curée_chap 1

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