De l’effet nul aux bonnes raisons de poursuivre les recherches sur l’impact des TIC dans l’enseignement.

Cette fiche de lecture est réalisée à partir d’un article intitulé « Vers une méta-synthèse des impacts des TIC sur l’apprentissage dans l’enseignement du réseau collégial québécois », rédigé par Christian Barrette et publié dans le bulletin Clic du mois d’octobre 2004 sous le lien http://clic.ntic.org/cgi-bin/aff.pl?page=article&id=1085.

Effet nul, tel est le résultat auquel aboutit Christian Barrette après avoir étudié de nombreuses recherches sur l’impact des TIC dans l’enseignement. Dans une large proportion de cas, les résultats sont les mêmes qu’on utilise ou non les supports informatiques pour enseigner.

Doit-on dès-lors renoncer à l’usage des TIC ? Non, car un nombre non négligeable d’études montre que, dans certains cas, les TICE ont des effets plus que positifs : les élèves apprennent plus en passant moins de temps sur leur travail, le rapport coût/rendement d’une formation diminue ; et enfin, d’autres compétences, permettant de gérer des savoirs plus complexes, émergent.

Il apparaît donc nécessaire de poser la question autrement. Devant la diversité des usages des TICE, on s’interroge désormais sur les facteurs qui permettent une réelle plus-value pédagogique. Celle-ci réside d’abord dans l’intention pédagogique à réaliser et dans la stratégie mise en oeuvre pour atteindre cet objectif : toutes deux doivent être, dès le départ, clairement définies par l’enseignant. A partir de là, on distingue différents degrés d’intégration des TIC. Le premier met l’accent sur les informations pouvant être extraites de l’environnement informatique : le but essentiel consiste à collecter des ressources. Le deuxième met à disposition des élèves un environnement de travail leur permettant d’accomplir des tâches plus ou moins complexes : il s’agit là du volet élaboration de compétences. Le troisième enfin amène à construire collectivement un savoir et ainsi à résoudre des problèmes grâce à l’interactivité des outils informatiques : c’est la dimension collaborative.

Stratégie et objectifs pédagogiques clairement définis, niveaux d’intégration des TIC impliquant des positionnements différents de l’enseignant, voilà sans doute le fil de la réflexion à poursuivre.