Un an plus tard : TIC et langues vivantes : donner une recherche aux élèves.

Oui, j’ai renouvelé cette année l’expérience que j’avais faite l’an dernier et qui avait à moitié réussi. Réussi parce que les élèves en étaient sortis motivés et avaient appris beaucoup de choses sur la région qu’ils allaient visiter. Echoué parce que l’objectif linguistique visé n’avait pas été atteint.

La tâche à effectuer n’a pas beaucoup évolué et consiste à :

  1. choisir un lieu éloigné d’au plus 150 km de notre ville jumelle
  2. imaginer pour ce lieu une visite de musée et une activité
  3. préparer une présentation assistée par ordinateur et un exposé oral en allemand afin de convaincre leurs camarades que ce programme est génial.

Les différences concernent l’approche pédagogique et se concentrent sur deux points :

  1. la préparation en amont : elle a consisté à familiariser les élèves avec l’utilisation de sites en allemand et à rendre systématique cette utilisation
  2. l’accompagnement des élèves pendant la réalisation du travail et qui a comporté quatre aspects :
    1. définir les différentes étapes à parcourir pour réaliser le produit final
    2. formaliser ces étapes sur une fiche indiquant à quel stade les élèves étaient parvenus (sous forme de cases à cocher : fait, en cours, non fait)
    3. organiser le planning des séances où les élèves peuvent se retrouver pour travailler en groupe
    4. élaborer des fiches de travail individuel où l’élève explique ce qu’il a fait lui dans le cadre du travail de groupe.

Les points positifs du bilan sont les suivants :

  1. les élèves n’ont utilisé que très rarement des sites qui n’étaient pas en allemand. Ils ont donc réellement travaillé la compréhension écrite et la recherche d’informations en allemand
  2. ils ont utilisé le dictionnaire en ligne leo.de : c’est devenu automatique
  3. ils ont tous travaillé (sans doute dans l’objectif de compléter la fiche « parcours individuel »)
  4. ils étaient concentrés sur leur travail et enthousiastes (ils n’entendaient pas la sonnerie)
  5. ils ont beaucoup apprécié d’avoir la liste de sous-tâches à accomplir et de pouvoir cocher les cases au fur et à mesure de l’avancement de leurs travaux.

Les points à améliorer :

  1. la plupart des élèves ont rencontré des difficultés à travailler en groupe en dehors des séances prévues parce qu’ils habitent loin les uns des autres. Un groupe a contourné la difficulté en se créant une page sur Facebook
  2. certains élèves, bien qu’ayant le B2I n’ont jamais réalisé de présentation assistée par ordinateur. Si le travail de groupe a compensé ce manque, on observe sur ce genre de travaux une inégale maîtrise de l’outil
  3. je pense ne pas les avoir assez préparés à l’argumentation non pas d’un point de vue linguistique mais du point de vue de ce que signifie « argumenter ». Certains ont semblé découvrir à l’occasion qu’argumenter servait à convaincre l’autre. J’envisage donc de réfléchir à une meilleure manière de présenter l’argumentation en situation de communication.

Voilà donc trois points qui me permettent de prendre rendez-vous avec vous l’an prochain, pour une nouvelle mouture de cette tâche complexe.

En tout cas, pour ceux qui souhaitent connaître la première version de l’expérience, je les renvoie à mon premier article sur le sujet.