Pourquoi, malgré tout, je persiste avec ItyPA.

Malgré tout. D’abord, le « malgré tout », ce n’est pas la peur d’écrire, la crainte de publier sur internet, le manque d’autonomie ou l’absence de ténacité.

Le « malgré tout », c’est la difficulté que j’ai à prendre en main le lieu ItyPA, à habiter cet espace, pour reprendre l’expression de Madame Merzeau. Je fais par exemple partie des gens qui ont posté un message sur le mauvais forum ou bien qui ont essayé de joindre un texte dans un mauvais format. J’ai aussi énormément de mal à retrouver les messages que j’ai laissés ainsi que les endroits où je les ai déposés. Et je sais seulement depuis cinq jours que je peux retrouver la trace des messages ItyPA sous l’onglet « activité » de mon profil. Quant aux commentaires notés sur les blogs, les chances que je remette la main dessus me paraissent réduites. Comme si je retrouvais ici mon problème de sens de l’orientation.

De plus, je ne maîtrise pas bien la plupart des outils. Certes, « ce n’est pas grave » diraient les Itypiens confirmés. Sauf que cela détourne du travail sur le fond et que j’ai beaucoup culpabilisé sur la rubrique « quoi de neuf » dont je croyais ne pas savoir me servir et qui ne fonctionne pas de manière optimale.

Il y a un autre « malgré tout » que je souhaite évoquer. Il relève de la dimension temporelle. Ajouter ses remarques sur la veille trois semaines après que le sujet a été traité n’est pas très pertinent. La contribution doit avoir lieu en temps « réel », dans l’immédiat. Or les sujets ITyPA requièrent une réflexion de fond, et donc une maturation qui ne peut se faire que dans un temps long.

Mais c’est justement pour cela que, malgré tout, je persiste. Car si aujourd’hui ItyPA me bouscule, je sais que dans un an, non seulement mon EAP aura changé, mais aussi mes méthodes de travail et d’apprentissage.

Par exemple, je vois aujourd’hui beaucoup plus clairement comment je vais construire ma veille, quel itinéraire d’outils me permettra d’obtenir efficacement l’information que j’estime utile.

Et puis, à un autre niveau, il y a des prises de conscience par rapport aux possibilités des outils informatiques. L’intervention de Frédéric Domon a été un déclencheur. J’ai compris à quoi sert un réseau. En effet, jusqu’alors, dans le cadre de travaux de recherche, il ne m’était jamais venu à l’esprit de réseauter avec des gens compétents sur les sujets qui m’intéressent. Faire une recherche, c’était nécessairement passer par un moteur de recherche, bref me livrer à des algorithmes mathématiques plutôt qu’au savoir des autres. Plus maintenant. Car je perçois l’utilité et la nécessité du réseau. Sauf que le construire prendra du temps.

Par ailleurs, j’attends avec impatience le webinaire avec Jean-Michel Cornu. Pourquoi ? A croire que l’équipe ItyPA « télépathe » ! Parce que je me retrouve coordonnateur d’un projet visant à mettre en place le contenu du site web dédié à la formation dont mes collègues et moi sommes responsables. Un travail de coopération donc.

En somme, il n’y a là que de bonnes raisons à persévérer, envers et contre les « malgré tout ».