Merci Twitter.

Ça y est : les dys arrivent dans les lycées d’enseignement général de centre-ville. Une réunion « PAI » s’est tenue, où nous avons glané quelques informations. Toute heureuse que mon blog de cours soit une aide pour notre dyslexique puisqu’il peut y retrouver la trace écrite des cours sans erreur, j’envoie un tweet de joie.

Et c’est là que je vis mon premier « miracle du réseau ». Des participants du #twittMOOC, enseignants eux-aussi, me donnent des noms de comptes à suivre sur le réseau. Les contacts sont fructueux et me font parvenir des informations ciblées. Pédagogiques d’abord : avec le logiciel « opendyslexic », une police open source qui facilite la lecture, avec le blog de C. Guerrieri qui permet de se faire rapidement et efficacement une idée des implications pédagogiques de la dyslexie. Institutionnelles ensuite avec des liens autant vers des partenaires précis que vers des textes officiels. Bilan : en deux heures, j’en sais autant que mon infirmière scolaire qui tente de débroussailler le terrain depuis l’an dernier mais uniquement par la voie administrative. Conclusion : il y a des jours où critiquer les réseaux sociaux peut ne pas paraître pertinent.

La question des fournitures en prépa.

La question des fournitures en CPGE n’est ni futile, ni anodine, ni puérile. Au contraire, elle mérite notre attention. Surtout quand il s’agit de choisir entre le traditionnel classeur à intercalaires et l’ordinateur.

Dans notre structure, l’usage de l’ordinateur ne fait pas l’unanimité dans l’équipe enseignante. Donc, selon les cours,  les étudiants peuvent ou non apporter leur outil.

De mon côté, j’ai décidé de les laisser choisir. Ils arrivent en effet à un âge où ils doivent savoir comment ils travaillent au mieux. Cette année, leur choix est le suivant. Au 2/3, les 2° années ont opté pour l’outil informatique. Quant aux 1° années, ils sont unanimes pour le trio classeur, papier, crayon.

Analysons. Le premier point concerne les étudiants. Il semble que nos « nés dans le numérique » ne soient pas si numériques que cela. En tout cas, s’ils le sont dans leur pratique musicale, ils ne le sont guère dans leurs apprentissages. Il vaudrait donc mieux, dans ce domaine, les qualifier de mutants avec tout ce que cela comporte de résistances et d’interrogations.

Le second point me concerne moi en tant qu’enseignante, mutante aussi. A quelles répercussions m’attendre ? Matériellement ce choix laissé aux étudiants représente un surcroit de travail. D’abord, je dois prévoir des documents sous des formats différents. Car les étudiants qui utilisent l’ordinateur rencontrent des difficultés à compléter des documents papier. Ils sont alors obligés de les scanner ou de les retaper. Quant aux « papivores », il me faut prévoir des lecteurs MP3 pour les formats audio. Ensuite, je dois aussi nommer et organiser clairement les fichiers que nous partageons afin que contenus et progression restent lisibles. Mais je constate également que les étudiants, s’ils veulent apporter leur contribution, doivent eux-aussi se soumettre à cette exigence de lisibilité et d’organisation à cause de l’usage collectif impliqué par la « dropbox ». Car on passe d’une logique de diffusion de contenus par l’enseignant à une logique de partage entre tous.

Comme quoi, la question des fournitures et donc des outils de travail est loin d’être anodine.

Mes résolutions pour cette nouvelle année scolaire.

Déconnecter, tel a été le maître mot des dernières vacances. M’asseoir sur la berge, me retirer du flux. Dégager des priorités.

J’ai donc émondé mon web afin d’en consolider le fût. Elaguer, c’est-à-dire : supprimer les doublons, réorganiser le pearltrees, en éliminer les pages non actualisées, sélectionner les articles. Discipliner aussi le nombre de comptes ouverts pour des services que je n’utilise pas. Délimiter le temps de l’internet, aussi.

Mais le plus ardu est de cibler des priorités.

La première, ce sont les élèves et les étudiants, la formation dont ils ont besoin pour entrer dans leur vie de demain autant professionnelle que personnelle.

La deuxième, c’est l’enseignement que je leur organise pour atteindre ce but.

La troisième, c’est la manière dont moi-même je me construis face au monde de demain qui, ne l’oublions pas, sera leur présent à eux.

J’ai donc fait des choix. Le premier, c’est de garder le blog de cours, de le nourrir et surtout de le faire évoluer, en fonction de l’expérience élève. Tout comme les entreprises intègrent dans leur démarche l’expérience client. Je veux construire, non pas un blog de prof pour les profs, mais un réel outil de travail pour les élèves. Cela impliquera nécessairement un approfondissement du dialogue avec eux, voire avec leurs familles.

Mon deuxième choix émane d’une demande des étudiants de prépa : se constituer une « dropbox », commune aux étudiants des deux années et à l’enseignante. Il s’agit pour eux d’abord de retrouver leurs cours facilement, ensuite de profiter des cours de l’autre niveau et enfin de pouvoir partager les informations qu’ils trouvent et qu’ils ont parfois du mal à évaluer. Ceci impliquera sans doute un rapport plus égalitaire avec les étudiants.

Mon troisième choix concerne ma formation personnelle. Moins surfer sur la vague de l’événementiel éducatif. Plonger davantage dans la recherche fondamentale, ses méthodes et ses canaux qu’elle soit française, canadienne, suisse, allemande ou anglophone. Parce que je suis convaincue que c’est ce qui me fait progresser le plus, que je veux le vérifier et le prouver.

Bref, deux axes se dessinent : une pratique plus horizontale avec une relation aux apprenants qui ne manquera pas d’évoluer et un choix affirmé pour les travaux de sciences de l’éducation.

Qu’est-ce que le EdchatDE ?

Ceci est la traduction libre de l’interview donnée par André Spang et qui s’intitule « Was ist ein Twitterchat ? ». Si vous souhaitez rafraichir votre allemand, vous en trouverez la vidéo sur Youtube sous le lien suivant http://youtu.be/W0s3sS4mjME.

  1. Qui est André Spang ?

    1. L’un des deux fondateurs du #EdchatDE.

    2. Quel est son pseudo sur Twitter ? @Tastenspieler.

    3. Trois mots qui le caractérisent :

      1. la musique : il est pianiste compositeur

      2. l’utilisation de l’ipad en éducation : il est enseignant de musique et religion en lycée

      3. les ressources éducatives libres

      4. sans oublier le #EdchatDE dont il est le cofondateur avec Torsten Larbig

  2. Qu’est-ce que le #EdchatDE ?

    1. Un chat sur Twitter qui est consacré aux problèmes d’éducation.

    2. Il est destiné à ceux qui s’intéressent aux questions pédagogiques.

    3. Il a lieu tous les mardis de 20 à 21 heures.

    4. Il s’agit d’une sorte de formation pour les enseignants.

    5. Ce chat a pris modèle sur le Edchat créé aux Etats Unis.

  3. Comment fonctionne le #EdchatDE ?

    1. La communauté propose des sujets.

    2. Ces sujets font l’objet d’un vote.

    3. Les questions traitées ciblent plus le domaine scolaire car la communauté est essentiellement composée d’enseignants.

    4. Au cours de la soirée, 6 ou 7 questions sur le sujet choisis sont abordées.

    5. Les tweets sont rassemblés sous forme de tableau ou de wiki. https://twitter.com/EdchatDE

    6. Un blog propose des articles avant pour se plonger dans le sujet et après pour un bilan de la discussion. Vous le trouverez sous le lien : http://edchatde.wordpress.com/

  4. Comment participer ?

    1. Avoir un compte Twitter.

    2. Les questions sont postées environ toutes les dix minutes.

    3. On peut soit répondre soit échanger avec les participants.

    4. Les questions sont numérotées F1 à F7 (F : Frage : question) et les réponses A1 à A7 (A : Antwort : réponse)

    5. Il est important de bien faire figurer le hashtag : #edchatDE sinon la participation se perd dans le flux.

    6. On peut s’aider de Tweetdeck, mais ce n’est pas obligatoire.

    7. Il est important de rester calme car le chat accueille une cinquantaine de participants et produit 700 à 800 tweets.

  5. Le #edchatDE spécial été.

    1. André et Torsten ont mérité des vacances, mais ne souhaitent pas qu’il y ait une interruption.

    2. D’où l’ouverture à d’autres modérateurs volontaires qui fonctionnent par binômes pendant les deux mois d’été.

    3. Le sujet n’est pas choisi par la communauté mais par les animateurs pour qu’ils se sentent à l’aise.

Je vous invite donc à découvrir cette expérience.

Bilan Tice 2013-2014 ou la création d’un espace de parole.

Richesse, mais déséquilibre. Variété des approches, mais dispersion de la pensée. Besoin de recentrage. « Au fil des tice » est devenu « dans le tourbillon des tice ». Tel est mon ressenti en fin d’année.

Le point fort a été la formation personnelle aux outils et aux pratiques. Aux dépens de la recherche fondamentale. Sans que cela ne profite plus que cela aux élèves. Cette étape était cependant nécessaire. Egoistement. Pour moi. Pour gagner en assurance et en confiance. Car ce n’est pas toujours facile, dans le domaine des tice, d’être une femme et, qui plus est, une femme de plus de cinquante ans. Il suffit d’observer les organigrammes tice de l’Education Nationale pour constater que les ABCD de l’égalité ont encore du chemin à parcourir. Donc, même si les « geeks » de service et autres codeurs ne reconnaissent pas toujours mes compétences, d’autres collègues ont bien perçu une évolution. Les élèves aussi.

D’où un bilan difficile à établir quant à ce que ces formations m’ont apporté. Concrètement, peu de ce que j’ai appris à été transféré directement dans mes pratiques pédagogiques. Par exemple, alors que les trois quarts de nos élèves dépendent du ramassage scolaire dans un rayon de 20 à 30 kilomètres autour de notre ville, je n’ai toujours pas introduit de pratiques collaboratives instrumentées. En fait, seule la formation à l’orientation des secondes a bénéficié de la veille et du travail sur la formation tout au long d’une vie initiés par Itypa, ainsi que de la pratique réfléxive liée au C2i.

En réalité, les vrais gains sont indirects. Dans un changement d’état d’esprit. Préjugés et appréhensions irraisonnés ont cédé la place, ni à la diabolisation, ni à l’angélisme, mais au pragmatisme. Les choses sont ce qu’elles sont : autant les regarder en face pour les tourner à notre avantage. Le numérique est partout et j’en prends acte. Il modifie mes façons de faire. Parfois, je ne sais pas manipuler les outils. Je me lance, fais des erreurs, et alors ? Devant les autres, qu’importe ? J’ose faire des choses, même petites, même devant les élèves, même devant les collègues. Et de fil en aiguille, mes relations en vrai avec les membres de la communauté éducative évoluent. Mes petits outils simples tels que mon blog intéressent mes collègues. Surtout ceux qui n’en ont jamais fait mais m’entendent dire en quoi cela m’aide dans mon travail. Mais c’est surtout auprès des élèves que je peux observer un réel changement. Quand ils commencent par me dire « vous, vous êtes plutôt ouverte à l’informatique » ou bien « vous vous débrouillez plutôt bien », je sais qu’il va se passer des choses. Le summum, c’est Gabin. Il code, depuis quatre ans déjà. Le blog, cela lui donne envie de me faire un site de cours, avec des exercices interactifs. Mes devoirs de vacances : préparer une maquette pour un site vraiment conçu pour les élèves.

Je pourrais citer d’autres exemples. Mais la réflexion que je me fais est ailleurs. Quelle image, nous adultes, renvoyons-nous aux jeunes des technologies dans lesquelles ils ont grandi ? Entre ceux qui croient que les jeunes savent tout de cet univers et ceux qui n’y voient que danger, quel espace de réflexion et d’appropriation leur reste-t-il ? Aujourd’hui, je suis donc convaincue que le gain indirect majeur de toutes les formations que j’ai suivies est là : pouvoir parler avec calme des évolutions actuelles, n’éluder aucune question, réfléchir avec sang-froid. Mon espace numérique est devenu un espace de parole avec et pour, autant les collègues que les élèves.

Un mooc, mais pour quoi en faire ?

Vrai mooc, pas vrai mooc ? Mais surtout un mooc pour quoi faire ?

Quant Elvire Bornand s’interroge pour savoir si le #twittmooc est un vrai mooc et développe une réponse fine et argumentée, j’adore. Par contre, je me rends compte que cela m’est complètement …égal. Franchement. Cet aspect formel ne m’intéresse pas.

Mon angle de recherche se pose ailleurs. Sur les dispositifs. Quels dispositifs me permettent d’apprendre plus et mieux ? Actuellement, c’est le twittmooc et il n’y a pas photo.

J’oserai donc comparer le #twittmooc au #moocefan, ou tout du moins l’expérience personnelle que je tire de ces deux dispositifs. Quand je me suis inscrite sur #moocefan, je savais que cela allait « être chaud ». Car les semaines où se déroulait le cours, sauf les deux premières, , étaient « riches » sur le plan professionnel, « riches » signifiant ici très occupées. Bingo. Depuis, je cours derrière la progression linéaire hebdomadaire avec mes petites jambes et concrètement, je décroche. Pas le temps de souffler, de me remettre à flot. Ce n’est ni un manque d’intérêt ni de volonté : une question de rythme.

Le #twittmooc ne fonctionne pas ainsi. A mon grand soulagement. Avec beaucoup de reconnaissance pour Stéphanie De Vanssay qui se lance dans un projet sans en voir la fin et qui ignore encore quand s’achèvera son année « moocaire », le moment où on pousse un énorme ouf de décompression. Bref, ne nous voilons pas la face : il y a du côté de Stéphanie et des tuteurs qui l’épaulent une réelle part d’abnégation.

Mis à part cet élément fondamental, deux points forts distinguent le #twittmooc. Certes le blog n’est ni complet ni exhaustif, mais riche. Une progression est suggérée, en aucun cas imposée. Le participant avance à son rythme. Il picore en fonction de ses besoins. Il contribue, s’il juge que son expérience servira les autres. Le parcours n’est pas obligatoire, ni linéaire, ni hebdomadaire. Il y a une rupture avec la conception traditionnelle de la progression. Chacun crée son parcours d’apprentissage.

L’autre point, c’est le réseau. Un gros défaut des moocs qu’on peut déjà qualifier d’institutionnels est le manque de réactivité des outils de collaboration. Les forums, si je me permets une comparaison automobile, c’est la 4 CV. Or, dans le cas du #twittmooc, le forum, c’est Twitter dont la cylindrée se rapproche plus de la F1. Cette mise en réseau des participants fonctionne bien. D’autant mieux qu’elle se concrétise par des rencontres synchrones ludiques telles que la #photodevinette ou le #minidefi. La grande force du #twittmooc est donc de créer une communauté d’apprentissage autour du projet pédagogique.

Certes l’apprentissage n’est alors pas systématique. Le risque de passer à côté de choses importantes est bien réel. Mais le plaisir est au rendez-vous.

Sachant toutefois qu’après, j’aime bien retourner sur #moocefan… pour y retrouver une progression qui me permet d’avoir une vue d’ensemble sur le sujet traité par le mooc. Contradictoire tout cela !

Finalement, il y a des jours où le verbe « apprendre », tel un nom, devrait pouvoir être décliné au pluriel pour nous offrir « les apprendres ».

Mon mooc efan.

Dans cette rubrique, j’envisage de dire sans fard ni grimage ni langage politiquement correct la manière dont je vis le #moocefan.

Ce qui m’a fait avancer dans le mooc : D’abord le quiz et ma mini-recherche sur la différence entre « technologie éducative » au singulier et « technologies éducatives » au pluriel. D’où les questions suivantes : qu’est-ce que l’ordinateur fait mieux que moi ? Qu’est-ce que je fais mieux que l’ordinateur ? Comment tout cela peut-il s’imbriquer pour le meilleur de l’élève ? Ensuite, j’avance dans ma réflexion sur le projet. Très clairement : améliorer mon blog de cours qui, pour l’instant, a pour seule unique fonction le stockage de contenus. Y ajouter des outils réellement fonctionnels pour les élèves et un guidage dans ses outils pourrait être un plus. D’autant que j’ai encore mes élèves testeurs.

Ce qui m’a ennuyée : Les vidéos de powerpoint.

Ce qui m’a freinée : La communication sur la plateforme. Par exemple, j’ai fait une erreur sur mon nom en m’inscrivant sur Moodle. Je ne l’ai pas vue aussitôt. Vers qui me tourner pour la corriger ? Première aiguille dans la botte de foin. Quant au forum, techniquement, la liste déroulante défile très mal et j’ai du mal à y trouver des pairs collaborateurs et quand je les ai trouvés à ne pas les perdre. Deuxième aiguille dans la botte de foin. Mais j’avais eu des problèmes semblables sur ItyPA.

Ce que je déteste dans les moocs : La contrainte hebdomadaire. J’ai énormément de mal à me projeter à sept jours. Je continue à préférer le système CNED : tous les cours vous parviennent en même temps. Cela permet de faire le tri entre ce que l’on peut laisser de côté et ce que l’on veut approfondir. Elaguer pour aller à l’essentiel de mes besoins, je n’y arrive pas dans le cadre de la semaine. Le #twittMOOC, le carnet de bord, c’est toutes les deux semaines, au mieux.

Quatre mois de blog de cours.

Mon blog de cours, c’est  « Germanistes leverriens » : http://lewebpedagogique.com/germanistesleverriens/

  1. Objectif initial :

    1. Résoudre le problème de la constitution d’une liste de documents pour l’oral du bac L.

    2. Une liste de documents, ce n’est plus seulement une liste de textes. Mais nous y ajoutons des documents audio et vidéo. Or ces derniers sont très difficiles à retrouver… dans un cahier.

    3. De plus, c’est l’élève qui se constitue cette liste de documents en les organisant autour de notions pour lesquelles il a défini des problématiques. Il fournit donc une liste personnalisée.

    4. L’an dernier, les documents à utiliser portait sur une seule année scolaire. Il s’agissait de la première année du nouveau bac. Cette année, on peut envisager que les élèves réutilisent des documents et des problématiques vues l’an passé puisque premières et terminales en langue ont le même programme défini comme celui du « cycle terminal ».

    5. L’ élève a donc besoin d’un lieu où sont mutualisées les ressources travaillées en classe.

  2. Une ressource adoptée par les élèves, et de plus, rapidement :

    1. Lors de la panne du LCS, le blog s’est avéré être un excellent plan B.

    2. Amélioration du dialogue avec les élèves :

      1. D’abord, j’ai demandé à un groupe habitué des nouvelles technologies de tester le blog. Ils l’ont tout de suite trouvé plus pratique, plus accessible et plus clair que le LCS.

      2. Puis des demandes diverses et variées ont émergé :

        1. Mettre en ligne les fiches de grammaire que je leur avais données l’an passé.

        2. Mettre en ligne les fiches de vocabulaire.

        3. Mettre les bilans d’heures de cours (que nous mettons en commun par ordinateur en fin de séance) sur le blog.

        4. Un élève de seconde qui programme déjà depuis quelques années m’a montré ce qu’il avait fait comme document d’aide à l’apprentissage du lexique. Je n’ai pas encore réussi à l’installer sur le blog. Mais nous y travaillons.

        5. Certains ont utilisé le blog pour des messages personnels concernant leur bulletin scolaire, mais comme je modère les commentaires a priori, rien n’est apparu.

    3. L’amélioration la plus nette concerne le rattrapage des cours par les élèves quand ils sont absents.

        1. Une de mes élèves a de gros soucis de santé, est toujours inscrite au lycée, mais ne vient que très rarement. Plus besoin de mail, ni de « passage » de cours par les camarades.

        2. Mes élèves de terminale sont issus de quatre classes différentes et souvent investis dans des projets de classe divers et variés. Quand « une classe » est absente, il lui est difficile de rattraper le cours puisqu’elle n’a pas de créneau commun avec les autres classes. Avant, ils attendaient de se retrouver dans le cours d’allemand. Aujourd’hui, je les vois avec des feuilles imprimées. Par ailleurs, avant une absence prévue, ils me demandent si je compte mettre sur le blog ce que les autres auront fait.

  3. Autres avantages pédagogiques :

    1. Le blog est un facilitateur de pédagogie inversée. Je peux désormais faire travailler mes élèves chez eux sur des bandes annonces de films intégrées dans le blog. Ils préparent chez eux la compréhension orale des documents que nous traitons ensuite en classe. A l’occasion, cela augmente leur temps d’exposition à la langue. Certains enregistrent certains documents audio libres d’accès tels que ceux de la Deutsche Welle sur leur téléphone connecté et les écoutent pendant leur temps de transport dans le car.

    2. Une de mes élèves a d’importants problèmes de santé. Elle est toujours inscrite chez nous, a passé déjà certaines épreuves de bac, mais ne vient pratiquement pas en cours. Elle bénéficie d’un PAI. Le blog lui permet de suivre ce qui se fait.

    3. J’ai utilisé le blog lors de la journée portes ouvertes de l’établissement : les parents étaient très intéressés et je pense qu’il y a là matière à réflexion.

    4. Autre point à voir : j’ai le sentiment que c’est un élément fédérateur entre les élèves de plusieurs classes et ce n’est peut-être pas un luxe en allemand.

  4. Deux bémols :

    1. Si les élèves trouvent le cours sur le blog, qu’adviendra-t-il de la prise de notes ? Mais la prise de notes facilite-t-elle la mémorisation et l’organisation de la pensée ? A voir.

    2. Le sentiment de solitude au sein de l’institution. Ce blog, je l’ai fait seule. D’où mon choix d’aller sur le web pédagogique dont l’assistance a toujours été efficace (je l’ai testée sur un autre blog, bien spammé pendant un certain temps, puis un peu difficile d’accès pour des raisons que j’ignore). Or, même si je me lance, j’ai besoin d’aide. On ne peut pas dire que sur le plan juridique ou technique mon employeur soit un réel soutien.