Des brouillons pour faire bouillonner les idées

Le brouillon, des élèves n’aiment pas forcément ça et s’en passent volontiers. Essentiel à la mise en place des idées, il faut les convaincre de l’utiliser et il est nécessaire de leur offrir plusieurs outils pour organiser leur pensée. S’il convient à certains, le brouillon linéaire montrera ses limites au fil de la scolarité, notamment avec les contraintes horaires posées par les examens. Carte mentale, textimagé, double-molécule, tour d’horizon des brouillons pour faire bouillonner les idées.

Des brouillons pour faire bouillonner les idées

Dans la nouvelle épreuve d’Histoire-Géographie et d’Education civique au Brevet, il est demandé aux élèves de rédiger un développement construit d’environ une page sans avoir recours à des documents. Cet exercice nécessite d’aller chercher les informations dans un coin de sa mémoire, de les trier puis les organiser… et cela est loin d’être évident pour un(e) collégien(n)e. Pour éviter que l’élève lâche un flux d’informations désordonnées sur sa copie, il faut lui donner une méthode et des outils pour construire sa pensée.

Dans cet article, Martine Alcorta montre deux grandes tendances dans l’utilisation du brouillon à l’école :

« Le brouillon linéaire : c’est un brouillon qui présente peu de différences avec le texte final, il est entièrement rédigé et peut faire éventuelle- ment l’objet de quelques révisions et réécritures, mais qui restent très locales.

Le brouillon instrumental : c’est un brouillon qui présente des structures écrites qui rompent avec l’aspect linéaire de l’écrit de communication. On y trouve non plus des phrases mais des mots et groupes de mots, une utilisation bidimention- nelle de l’espace graphique, sous forme de listes et de tableaux et le recours à des outils graphiques qui ne sont plus des mots, mais des flèches, des numéros et autres symboles. »

1. Le brouillon linéaire

Le brouillon traditionnel (voir exemple ci-dessous) pose inévitablement un problème de temps. Tout écrire (ou presque) grignote des minutes précieuses. Pour des élèves qui ont du mal à trouver un plan à leur rédaction, le brouillon traditionnel, où tout est linéaire, peut bloquer la réflexion. Évidemment, des élèves sont à l’aise avec cette façon de travailler et cela depuis des générations. Mais il est intéressant de savoir qu’il existe des moyens plus visuels et plus rapides pour organiser ses idées. En conditions d’examen, il faut savoir gérer son temps.

Des brouillons pour faire bouillonner les idées

2. Le brouillon instrumental

Avec ce type de brouillon, les productions sont plus visuelles et peuvent être associées à la pensée divergente qui consiste à formuler de façon créative sa réponse à une question.

La carte mentale

Des brouillons pour faire bouillonner les idées

En conditions d’examen, la carte mentale permet …

  1. d’aller à l’essentiel
  2. d’avoir un plan clair sur une seule page
  3. d’organiser ses idées et ses exemples de façon simple
  4. de gagner du temps

Les mots-clés (dates, lieux, événements, notions, personnages) mémorisés doivent être réinjectés dans la carte mentale. Il faut insister sur l’aspect visuel et créatif de la carte (utilisation de la couleur, du dessin, des symboles et des drapeaux) pour les inciter à en faire. Pas une carte d’élève n’est similaire, ce qui montre bien que chacun organise à sa façon à ses idées.

Le textimagé

C’est sur le blog de Ludovic Fécamp que j’ai rencontré ce mot-valise : textimagé. Dans cet article, il explique que les origines de cette alternative à la carte mentale.

« Le monde anglo-saxon appelle cela le sketchnoting (« prise de notes visuelle »). La méthode est linéaire (comme pour un résumé de cours traditionnel) mais illustrée. Pour les élèves rétifs à tout type de schéma et qui ont des difficultés, cela peut apporter un plus. Les dessins seront liés aux idées et choisis en fonction de leur ressenti. L’illustration ne sera donc pas seulement attrayante. S’approprier les connaissances par soi-même, en fonction de son vécu personnel, est un premier pas vers l’autonomie tant désirée des élèves.« 

Des brouillons pour faire bouillonner les idées
Un textimagé de Ludovic Fécamp sur les années De Gaulle

La double-molécule

Cette autre façon d’organiser ses idées vient du site Pédagogie agile de Christian Den Hartigh. 

Des brouillons pour faire bouillonner les idées
La double-molécule utilisée pour structurer un récit en Français

« La double-Molécule est un objet conceptuel formé de 16 atomes. Cet outil permet de réguler les flux d’informations sur une période donnée. Grâce à sa forme, c’est également au moyen mnémotechnique basé sur la méthode des loci. Ses 16 atomes représentent 16 informations. Elles sont situées à des emplacements précis pour constituer la double molécule. »

L’intérêt de cette technique est de lister les informations/questions nécessaires pour la construction d’une rédaction. Elle est facilement adaptable aux spécificités d’une discipline. Lors d’un cours de méthodologie avec un groupe de 3ème, je l’ai testée.  Certains élèves ont trouvé la technique plus adaptée à leur fonctionnement que la carte mentale : chaque atome reprend les questions à se poser et permet d’automatiser le brouillon.

Des brouillons pour faire bouillonner les idées

Des brouillons pour faire bouillonner les idées

Le circuit électrique

Il pourrait être intéressant de travailler avec les professeurs de Physique-Chimie autour du langage utilisé pour les schémas du circuit électrique (voir cet article). Il pourrait très bien devenir un outil pour construire un brouillon en utilisant ses symboles.

3 réponses

  1. Merci beaucoup pour cet article que je vais publier sur mon blog. Le brouillon est mon grand cheval de bataille et effectivement les élèves soupirent…
    Merci
    Marielle
    mousepotato.over-blog.com

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