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Comment favoriser la participation de tous les élèves en classe de langue (et pas seulement) ? Et comment développer leurs capacités communicatives? Voici 7 techniques très simples qui ont aussi pour but de les maintenir actifs que l’on peut intégrer à n’importe quelle leçon de langue.


Ces techniques prévoient un travail collaboratif, généralement en petits groupes.

Quand les utiliser ?

On peut les utiliser en début de leçon pour activer la participation et la collaboration dans les groupes ou pour attirer l’attention, pour stimuler la motivation ou pour faire des hypothèses.

Mais on peut aussi les utiliser au cours de la leçon pour vérifier la compréhension ou à la fin pour réfléchir sur ce qui vient d’être appris ou sur les difficultés.

 Technique 1. Mensonges et vérité

Vous venez de traiter un thème en classe (littérature, actualité, économie, civilisation, etc). Maintenant, proposez à vos étudiants, un par un ou par groupes, de proposer deux affirmations vraies et une affirmation fausse sur ce thème. Le reste de la classe devra deviner quelle affirmation n’est pas correcte.

Cet exercice permet de s’entraîner à l’inférence et à la compréhension.

 Technique 2. Les têtes numérotées

a. Former des équipes de 4. Chaque élève s’attribue un numéro allant de 1 à 4.

b. Le prof pose une question et fixe un temps pour la réponse. Exemples de questions : question fermée (dont la réponse est « oui » ou « non »), question générant une réponse courte, question générant des choix multiples, question générant une phrase avec un mot manquant.

c. Chaque groupe réfléchit à la réponse et s’assure que tous les membres sachent y répondre.

d. Le prof appelle un numéro (de 1 à 4) : tous les élèves ayant ce numéro doivent répondre (en levant la main, en écrivant la réponse au tableau, en levant la main gauche pour dire « oui » et la main droite pour dire « non »…)

Cet exercice est utile pour habituer les élèves à l’exposition orale, à la discussion, à la vérification des contenus, pour préparer des interro ou des contrôles…

Technique 3. Entrevue de groupe en 3 étapes

a. Diviser des équipes de 4 en sous-groupes de 2.

b. L’élève 1 de chaque sous-groupe interroge son partenaire sur un argument de la leçon ou sur la compréhension d’un texte ou sur ce qu’il pense trouver dans un texte, etc. Il répond puis lui pose à son tour une question.

c. On retourne dans les équipes de 4. Chaque élève rapporte aux deux autres ce qu’il a appris ou retenu.

Cet exercice est utile pour entraîner les membres du groupe à exposer le travail effectué, à établir des anticipations et à vérifier la compréhension.

Technique 4. La rotation de la révision

Accrocher des panneaux contre le mur. Chaque panneau correspond à un argument (par exemple, le champ lexical des fruits, des légumes, des viandes, etc.). Les élèves sont divisés en groupes. Chaque groupe se trouve face à un panneau. Au signal de départ, les groupes doivent écrire tout ce qu’ils savent sur l’argument du panneau. Après quelques minutes, les groupes changent de panneau. Ils lisent ce qu’ont écrit leurs camarades et apportent éventuellement leur contribution personnelle.

L’enseignant pourrait attribuer un feutre de couleur différente à chaque groupe afin que l’on puisse confronter les productions.

Cet exercice est utile pour récapituler un argument, fixer du vocabulaire.

 Technique 5. Résoudre un problème

Chaque groupe écrit sur un petit papier une question portant sur le contenu d’un thème abordé en classe. Le but est de vérifier les connaissances des autres groupes. Au verso, il écrit aussi la réponse.

Chaque groupe envoie sa carte à un autre groupe qui lit la question et y répond à voix haute avant de regarder la réponse. Lorsque tous les membres ont répondu à la question, le groupe peut tourner la carte et lire la réponse. Si les réponses du groupe correspondent à la réponse écrite, alors le groupe peut demander un autre papier. Dans le cas contraire, il va écrire sa réponse alternative.

Lorsque tous les groupes auront répondu à toutes les questions, la classe discutera sur les alternatives éventuelles.

Cet exercice est utile pour étudier, approfondir, entraîner sa mémoire, préparer une interrogation ou un contrôle

 Technique 6. Un coin, une opinion

Le prof doit identifier un problème qui a 3 ou 4 solutions ou un argument ayant  3 ou 4 points de vue possibles (ou les pour, les contre et les indécis). Il notera chacune de ces 3 ou 4 solutions sur une grande feuille qu’il disposera dans chaque coin de la classe.

Les élèves, individuellement, écrivent la solution qu’ils choisissent sur une feuille et la donnent au prof. Puis ils se dirigent vers l’angle correspondant à leur réponse. Chacun discute avec les autres sur la motivation qui les a poussés à choisir cette solution. Puis chacun revient au centre de la classe. On peut former un grand cercle et commencer un débat où chacun devra contribuer avec les arguments préalablement discutés.

Cet exercice est utile pour les habituer à l’exposition  orale, à la discussion, à l’analyse mais il faut faire attention au choix du sujet : les « angles » devront être assez équilibrés quant au nombre de personne qui vont s’y présenter…

Technique 7 : Paraphrase d’abord !

Vous faites des groupes de six, vous les mettez en cercle. Sur un sujet quelconque, vous demandez au plus jeune de commencer à parler pendant une minute sans interruption à la personne qui se trouve à sa gauche (la personne à qui l’élève parle ne doit donc pas parler). Ensuite, la personne qui était l’interlocuteur parle à son tour pendant une minute (toujours sans interruption) à la personne qui se trouve à sa gauche en paraphrasant ce qu’on vient de lui dire et en ajoutant ensuite sa propre opinion, et ainsi de suite jusqu’à la dernière personne du cercle.

Pour cette activité, il est sans doute préférable que le plus fort s’exprime en premier afin d’apporter de l’eau au moulin. Par ailleurs, si vos élèves sont motivés, vous pouvez ne pas fixer d’ordre préétabli et les laisser parler librement, avec la condition de toujours paraphraser ce qu’a dit la personne précédente.

L’intérêt de ce genre de structure est de permettre d’éviter que les élèves les plus doués monopolisent la parole. Et elle assure à chacun un temps égal d’expression.

La plupart de ces exercices ont été tirés de  KAGAN, Spencer, Cooperative Learning, San Juan Capistrano (CA)

Pour en savoir plus sur l’apprentissage coopératif :

–         Consultez la section « L’apprentissage coopératif, pourquoi ça marche ? » de Robert Slavin tiré de OCDE (2010), Comment apprend-on ? : La recherche au service de la pratique, Éditions OCDE. http://dx.doi.org/10.1787/9789264086944-fr

http://www.fedecegeps.qc.ca/wp-content/uploads/files/carrefour_pdf/06-07-03-texte.pdf

– http://recit.qc.ca/multip/mo_inter/coop.pdf

– Une présentation de Jane Joritz-Nakagawa (Aichi University of Education)

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