Celui que l’on appelle encore élève intellectuellement précoce (EIP) dans l’éducation nationale  n’est pas toujours le « surdoué » de la classe. Ce simple constat a justifié l’abandon du terme « surdoué » dans la littérature officielle. Il est même si peu représentatif que le concept de« haut potentiel » lui a été préféré ces dernières années. Nous avons en moyenne un EIP par classe, et une fois sur trois, cet enfant sera en difficulté, voire en échec.


Pourquoi est-ce un enfant à haut potentiel ?

Parce que le fonctionnement cognitif du HP (haut potentiel) est différent.  Il fait partie des enfants à besoins particuliers, des « pas comme tout le monde ». Avec une « pensée en arborescence », une lucidité angoissante, un perfectionnisme frustrant, un sens de la justice acéré, une hypersensibilité difficile à gérer, une empathie naturelle mais envahissante, une « rage de tout maîtriser »… ce n’est pas toujours facile de rentrer dans le cadre scolaire conçu pour les 80% de « normaux pensant ». Souvent, la capacité d’adaptation est si forte que l’enfant sera en grande réussite. Mais pas toujours. Et savoir qu’un tiers des enfants ayant un quotient intellectuel supérieur à 98% de la population se retrouvent en échec scolaire, c’est difficile à admettre.

enfants surdoués

Comment reconnaître un enfant à haut potentiel ?

L’EIP est « hyper tout« , souvent excessif, d’un côté ou de l’autre mais rarement modéré. Il préfère parfois ne pas faire plutôt que de risquer une erreur. Il croit que savoir, c’est apprendre et possède rarement le sens de l’effort : ce qui peut provoquer une brusque chute des résultats en 5ème ou en 2nde, sans que personne ne comprenne pourquoi. Jean-François Laurent les nomme les APIES : personnes atypiques dans l’intelligence et l’émotion. Il explique qu’ils ont souvent le coeur tailladé car une banale remarque qui ne blessera personne…pourra les atteindre eux, profondément. On dira donc qu’ils sont susceptibles, immatures mais ce n’est qu’une sensibilité extrême qui peut aussi les conduire à se couper de leurs émotions. C’est tout ou rien.

On lit souvent sur son bulletin : « veut savoir sans apprendre », « n’exploite pas ses capacités » , « rêveur », « doit apprendre à développer », « ne lis pas les consignes », « manque d’organisation », « doit s’appliquer davantage », « quand il veut, il peut »…

L’enfant à haut potentiel a du mal à rentrer dans la norme et peut être  fâché avec l’écriture qui représente une structure à intégrer, des règles à appliquer pour suivre scrupuleusement un cadre imposé. Avez-vous remarqué que les élèves qui s’adaptent ou se « sur-adaptent » ont souvent une écriture très lisible, ronde, calligraphique ? Ce n’est pas le cas de la plupart des HP ! D’autres explications rentrent aussi en jeux en ce qui concerne l’écriture. Pour en savoir plus sur l’écriture du HP

Les règles et les apprentissages doivent avoir du sens pour lui. Sinon, il les discute. Et il est très fort pour argumenter ! Mais dans la classe, il est difficile d’instaurer un dialogue sans fin avec un seul élève! Alors il peut finir pas se refermer, se taire. Ou se révolter et devenir l’élève indiscipliné. Pour lutter contre l’ennui, pour être reconnu, ou juste pour avoir le sentiment d’exister, c’est bien de bouger un peu trop en classe !

La difficulté d’intégration, les soucis relationnels font parfois de lui le vilain petit canard, le bouc-émissaire ou le SAF (sans ami fixe). Pour se défendre, il s’isole, fait le clown ou développe une capacité d’adaptation hors norme pour se fondre dans la masse. Pas facile de choisir  le respect de ce que l’on est s’il faut s’exclure pour rester intègre.  Soit je me désintègre pour m’intégrer, soit je reste « moi » mais je m’exclus !

Le haut potentiel s’accompagne aussi parfois de DYS ou de TDA/H. L’un cache l’autre et parfois on ne voit plus rien, qu’un malaise qu’on ne saurait expliquer. La compensation joue à plein régime mais peut finir par épuiser l’enfant. Le Docteur Michel Habib, explique parfaitement ce phénomène.

 Que faire pour un enfant à haut potentiel ?

Bien sûr, la première étape est la détection de la précocité, auprès d’un professionnel qui connaisse bien les particularités du haut potentiel. Le diagnostic permet de mieux comprendre, de déculpabiliser les parents autant que l’enfant de ce sentiment étrange  d’être un peu extra-terrestre, un Harry Potter qui ne comprend pas ce qui lui arrive, petit sorcier au pays des moldus…

Une fois qu’on a les « références du modèle », on peut obtenir le « mode d’emploi » et savoir ce qu’il faudra travailler : lutter contre l’ennui, chercher le sens, approfondir et enrichir l’enseignement traditionnel pour ne pas voir fuir la motivation, apprendre la méthode, l’effort, relever des défis. Tous ces conseils se trouvent dans l’ excellent document, très riche et complet, pour les enseignants, sur eduscol.

Enfin,  comme pour tous les enfants, mais plus encore pour le jeune EIP, le cadre ferme et bienveillant sera rassurant, et l’aidera à sortir ce potentiel du champ des possibles pour le réaliser, l’accomplir et s’épanouir.

Des blogs incontournables : les tribulations d’un petit zèbre et le cheval à rayures

Des associations pour guider les parents et les enseignants : l’ANPEIP et l’AFEP

Et dans chaque académie, un référent EIP.

39 réponses

  1. Bonjour,

    Je lis les différents commentaires, je soupçonne mon fils de 6 ans comme EIP, une empathie envahissante; une capacité d’abstraction énorme, un vocabulaire très riche, en plus sa bouche de va pas assez vite par rapport au cerveau, et il vie dans son monde,
    sa prof de musique à observé sa capacité de concentration pure supérieure à 7 minute, sa créativité…

    bref je viens au fait, j’attire votre attention que le structure scolaire ne sont pas du tout adapté dans certaine ville, l’an dernier en moyenne section de maternelle, il a été confronté a une absem pratiquant l’humiliation et avec des animateurs scolaires qui étaient des incompétents fini ( pour être poli) bref mon fils s’est braqué ne faisait plus rien et même était devenu la terreur des pseudo enseignants.
    heureusement que nous avons déménagé et nous somme tombé sur un enseignant qui connaissait les haut potentiel , il a su le remettre en route,lui faire aime l’école et aujourd’hui mon fils passe en CP/CE1 option passage CE2 l’an prochain et avec une enseignante connaissant ces enfant là.

    1. Bonjour,
      Ma fille à aujourd’hui 6 ans de février, depuis la petite section j’ai beaucoup de mal pour qu’elle s’intègre à l’école, elle ne montre pas du tous ce qu’elle sait faire, à peur de se faire gronder si elle ferai une erreur.
      C’est une très bonne école, mais c’est une petite fille très sage, qu’il ne faut pas gronder sinon elle est capable de se bloquer toute l’année et ne rien faire, elle n’à pratiquement pas de copain et copine.

      Elle déchiffre, commence à lire les textes d’un livre, sait écrire les chiffres en désordre jusqu’à 100, connaît les centaines, dizaines, les unités et a une très grande mémoire.
      Le problème c’est qu’elle ne montre rien de tous cela à la maîtresse.
      Je l’ai mise au Théâtre, elle fait des cours de natation et du Karaté.
      à l’extérieur de l’école c’est complètement l’inverse : elle est sûr d’elle, curieuse, et bavardes.

      Dois-je m’inquiété ou là laisser tranquille ?
      Merci de votre réponse.

  2. Bonjour,
    je me permet de vous contacter pour avoir de l’aide pour mon fils, je ne sais vers qui me tourner pour pouvoir l’aider.
    Arthur à toujours été très intelligent mais très renfermé, voulant réussir du premier coup et « préférant » à l’école ne pas faire par ce qu’il est « nul ». Chose qui lui a été entré dans la tête par une maîtresse d’aide en cp qui lui criait dessus et le faisait pleurer. (Maîtresse d’aide qui recommence avec mon second fils en cp qui lui a dit hier je cite « Ton frère était nul aussi mais au moins il faisait des efforts »)
    Aujourd’hui Arthur angoisse d’aller a l’école, il est en CE2 les maîtres et maîtresse le qualifie de trop rêveur, trop timide, de manque de confiance, de trop gentil.
    Il n’a pas de copains, reste seul dans la cours souvent s’isole.
    Le maître nous a demandé un bilan orthophoniste qui à révélé qu’il n’a aucune difficulté de ce coté. Il a demandé a la psy scolaire le passage de tests psychométriques mais depuis février impossible d’avoir cette psy qui devait nous rappeler…
    Aujourd’hui il redouble, je ne pense pas que ce soit un mal il en est même plutôt content même si il avait peur de la réaction de ses grands parents;
    Arthur est doué, logique, il a d’excellentes analyses. Oui il est rêveur, oui l’école ne semble pas adapté pour lui du par cœur et des règles qu’on ne peu/veux pas lui expliquer, il a besoin de décortiquer pour accepter apprendre, d’analyser les choses et parfois (voir souvent) passe par une autre méthode pour arriver au même résultat, il refuse d’appliquer le 1 + 1 = 2 bêtement sans l’avoir démontré, la même chose en écriture… oui il vit encore dans un monde de chevaliers et de dragons avec un sens de la justice très élevée, une gentillesse que même les maîtres et maîtresses dise qu’elle posera problème… Oui il est très empathique, puis une petite remarque peut lui faire terriblement mal.
    Alors comment l’aider ? vers qui nous tourner par ce que personne ne veut l’entendre… Je sais qu’il peu de grandes choses, comme tout enfant sans doute… mais pas dans le cadre classique et sans écoute de l’éducation nationale.

    1. Adressez-vous aux associations qui vous guideront vers les professionnels qui connaissent bien le sujet. Les psychologues scolaires ne sont pas tous sensibilisés au haut potentiel et ont peu de temps pour faire passer les bilans. Si vous avez un doute, seul un bilan pourra vous éclairer. Je crois qu’il ne faut pas hésiter mais en s’adressant aux professionnels compétents sur le sujet.

  3. La professeure des écoles vous a répondu la vérité; vous trouvez difficile de gérer à la fois vos trois enfants (et vous êtes leur mère). Imaginez le problème multiplié par 8, 9 ou 10! Une classe c’est entre 25 et 30 élèves…
    J’aimerais rappeler que quand j’étais élève de primaire (il y a 50 ans) nous n’aurions jamais osé remettre en question l’enseignant, ni discuté son autorité. Personne n’attendait de lui un traitement individualisé dans l’acquisition des connaissances ce qui de toute façon n’est pas un objectif sensé quand on travaille avec un grand groupe de personnes « coincées » dans une petite salle le plus souvent. (30 enfants est un grand groupe). Et nous n’étions pas plus d’élèves qu’aujourd’hui, les écoles et les classes étaient aussi bien dotées, les parents soutenaient les enseignants. On ne parlait pas du « mammouth » et les enseignants étaient respectés, ce qui n’est plus aussi souvent le cas.
    Cordialement,

    1. Bonjour
      En effet. Et ?
      Voyez l état de notre société. Les violences éducatives n ont pas empêché le capitalisme sauvage, les pedagogies noires la destruction de nos ressources.
      Bref ce que vous semblez défendre est un modèle à court et moyen terme, comme l est la violence éducative.

      Remettre en question les pratiques des enseignants. Nous le faisons en rapport à ce que les neurosciences nous enseignent depuis une 15 ene d années.
      Bien entendu le nombre de classe, l organisation spaciale de l école doit aussi évoluer.
      Mais c est avant tout le regard, le positionnement dd l enseignant, de l adulte qui doit être modifié.
      Une prise de conscience pour un développement écologique de l humain.
      A long terme cette fois.
      Je vous invite à découvrir les travaux de :
      – Catherine GUEGUEN
      – Isabelle Filliozat
      – Céline ALVAREZ
      – Muriel SALMONA
      – Alice MILLER

    1. Si on pouvait me rajouter le « s » à « enseignant », j’en garderais une reconnaissance éternelle. 🙂

    2. Denis D, oui cela fait froid dans le dos. Mais ce n’est guère étonnant. C’est quasi systématique. Pour ma part, je suis extrêmement déçue de l’école. J’ai 4 enfants, dont l’aîné qui a été testé en MS. Score moyen 129, mais pas assez homogène, donc on ne peut pas parler de précocité (!), selon la psy scolaire. A faire re-tester après ses 6 ans. Pas directement fait, car l’adaptation en CP se passait relativement bien. En CE1, il était en classe double niveau avec le CE2. Tout se passait à merveille. Cette année en CE2, c’est l’enfer. A l’école tout va bien, il est bavard certes, mais tient en place, « explose » en récré, mais la récré est faite pour ça non?
      A la maison c’est une catastrophe, trop turbulent le garçon. Fin avril je commence à trinquer, je coule, je ne peux plus m’occuper des mes jumeaux, ni de ma fille (qui présente au passage les même problématiques que mon grand). Je tire la sonnette d’alarme depuis longtemps : souci à la maison, je pense qu’ils s’ennuyent. Mais la balle m’est renvoyé : »à l’école, tout va bien, mais non ils ne s’ennuyent pas, on va leur parler… ». Jusqu’au psychologue scolaire : mais vous êtes surmenée, il faut demander de l’aide. (C’est ce que je fais non?). Les WISC ne vous servira à rien, cela n’est qu’un chiffre. (Faut encore que je passe mon temps à expliquer que la finalité est beaucoup plus fine que des chiffres)
      L’instit qui nous dit : » je ne peux pas faire cours pour lui à part… ».
      Résultat : les tests vont être passés, chez un psy en extérieur. Et l’année prochaine on va lutter avec les nouveaux instits. Merci l’école! Ce n’est pas une école pour tous, mais une école unique…

  4. Bonjour

    Je suis maman d’une fille de 9 ans precose

    Voici mon parcours qui peut aider certain parents

    Moi même precose décelé trop tard, les signes avant coureurs ne m’ont pas sauté aux yeux ni à ceux de ma mère n’ayant que moi comme exemple :
    – maîtrise du fameux dos-ventre / ventre-dos très tôt
    – vocabulaire riche très jeune

    Le pédiatre lui en revanche me parle dès 18 mois de lui faire faire un test en milieu de maternelle

    La maternelle se passe tellement bien au début que j’oublie ce conseil précieux

    Surtout qu’en moyenne section elle est en double niveau moyen/grand avec une maîtresse géniale

    Mais la grande section c’est une autre affaire

    « Maman j’aime plus l’école je m’y ennuie »

    J’en parle à la maîtresse pour organise le fameux test elle me répond :
    « Je qu’elle n’en voit pas l’intérêt ma fille n’a rien d’exeptionnel »

    1 ère chose à retenir voir avec la psychologue scolaire directement

    Elle me dit aussi de ne pas répondre à la demande d’apprentissage de la lecture de ma fille

    En CP tout ce passe bien jusqu’à mai et la chute brutale des résultats

    Son père et moi pensons à un manque de concentration et cherchons des exercices sur internet et tombons ainsi sur un article sur la précocité ma fille présente tout les « symptômes »

    Nous consultons la psychologue qu’elle avait vu deux fois pour problème de pipi au lit

    Elle n’est pas habilité à faire le test mais confirme mes impressions

    La psychologue scolaire confirme la précocité
    Avec un potentiel « exceptionnel »

    la psy me conseille de faire faire des activités en dehors de l’école je prend un temps partiel donc perte de revenus

    En revanche ma fille n’est pas ce que l’on appel une élève modèle au niveau attitude en classe : bavarde / bouge tout le temps

    Nous tentons avec la psy le directeur un coup de poker si elle a besoin d’être plus attentive elle sera plus calme car l’esprit mieux occupé
    Elle saute donc le CE2

    Le saut de classe se passe très bien car nous avons été compris par la maîtresse et nous avons pu être présent avec son père pour l’accompagner dans ses devoirs

    elle se li d’amitié assez facilement mais aime parfois rester seule pour pouvoir rester elle même comme elle l’explique

    Ses notes sont très bonnes mais jamais parfaites comme elles pourraient l’être mais bon l’attitude en classe s’est améliorée

    À suivre au collège

    pour qu’elle apprenne à vivre avec les « normaux » je lui apprend à être patiente et à se mettre à la place des autres

    Élevee ses enfants même pour un parent precose est éreintant

    Courage

    1. Enorme sentiment de malaise à la lecture de votre récit. Vous dîtes « vivre avec les normaux ». Votre fille n’est pas « anormal » ni supérieurement, ni inférieurement et être « précoce » ne vous donne pas automatiquement les clés de la parentalité, d’autant plus qu’il semble qu’elle ai trouvé son équilibre. Vous devriez résoudre votre propre « manque » de ne pas avoir été reconnue précoce car on sent beaucoup de prétention dans votre discours !

    2. Même sentiment que Lisa sur vos catégories « les normaux » (vs ma fille « anormale » car « précoce » par ailleurs comme vous) (précoce que vous écrivez avec un « s » 😉 )

      Je me suis pas mal occupée des enfants de mon immeuble et de leurs copains du quartier à partir du jour où j’ai proposé de les aider bénévolement s’ils avaient des difficultés à l’école. J’ai découvert (je ne connaissais pas) la dyslexie, la dyspraxie, une petite fille qui comprend tout tout de suite et apprend à la vitesse TGV tout le CP avant le CP (elle est déscolarisée en grande section pour cause de longue maladie et je prends en charge les apprentissages lecture.écriture.maths chez moi pour lui éviter le sentiment de mise au ban et permettre à son cerveau de continuer à travailler tout en conservant à l’esprit la perspective « retour à l’école ». Finalement j’ai vite compris que je devais lui apprendre bien d’autres choses en plus : des sciences à gogo, d’autres écritures, de la cuisine, du jardinage (donc leçon sur les phases de la pousse et activités in situ, dans la nature, couture, fabrications de bijoux, dessin et peinture (surdouée là aussi) etc.)

      Bilan elle entame son CP avec une super avance (lecture/écriture : 1 an, maths, disons niveau CE2 car elle sait faire les opérations de base additions/soustractions avec retenues et sur la largeur d’une page A4 (35 chiffres, notion de grands nombres qu’elle sait lire avant le CP) + elle résout de petits problèmes ce qui me fait remarquer la vitesse mais surtout la finesse de ses analyses. Je remarque que les autres enfants même de 4 ans de plus qu’elle, font des erreurs qu’elle ne fait pas. Une fille en CM2 (fille de profs) qui a sauté une classe parce que sans doute diagnostiquée « précoce » fait des erreurs là où elle n’en fait pas quelques classes plus bas. Aucun test, aucun psychologue (sa maladie suffit probablement) aucune réaction de personne. Juste une question au CE2 : « Mais pourquoi tu sais plein de choses ? » (Ah ! enfin !) Réponse de la gamine : »Je travaille à la maison. » Fin.

      Pendant ce temps son grand frère, dyspraxique (mais tout le monde s’en fout d’ailleurs est-ce que c’est grave ? Je ne crois pas) 2 classes plus haut n’a pas son niveau en compréhension de textes (très en dessous : il ne comprend rien, comme s’il le faisait exprès mais tout le monde s’en fout), ni en maths (très en dessous). En revanche, il a une mémoire exceptionnelle et un certain sens linguistique : il invente des définitions de mots très finement, en réfléchissant, ce qui n’est pas le cas lorsqu’il a une opération à réaliser, un carré à recopier : là c’est l’angoisse pour lui et il l’exprime. Il adore réciter. CM1 je lui demande s’il a des envies de métier : footballeur, et en plan B (que je lui demande) : acteur. (Pas bête, me dis-je et lui dis-je : un linguiste en herbe en difficulté avec tout le reste, qui adore réciter des poèmes…)

      un autre gamin dyslexique, impossible apprentissage de la lecture ni de l’écriture en CP, ne parlons pas des maths il n’écrit pas les chiffres, donc faisons de l’origami (excellent) et observons les oiseaux tout l’hiver puis au printemps (esprit d’observation très poussé, me rapporte aussi ses observations faites ailleurs, en ville, mesure à vue d’œil la longueur des branches transportées par les corbeaux pour leur nid etc. En montagne il observe et teste TOUT avec un bonheur qui dépasse de très loin celui des autres enfants. Tout y passe, c’est le seul à tester la descente d’une prairie en pente couverte de hautes herbes en roulant sur lui-même, le seul à tenter de déplacer un tronc, le seul à attraper une grenouille, le seul à entrainer les autres à grimper sur un mirador tout cassé, et le seul aussi à s’occuper spontanément, s’asseyant à côté de lui, le rattrapant quand il s’enfuit en criant, le ramenant doucement, d’un enfant autiste plus âgé que lui. Je le dis à sa maman : elle me répond qu’ à la maison c’est le médecin de ses petits frères, très attentif à la moindre rougeur, il alerte et demande que quelque chose soit fait, prend en charge les bobos qu’il connaît.
      Question : c’est quoi « être normal » vs « être anormal », c’est quoi « être précoce vs à l’heure (?) vs en retard » ? C’est quoi toutes ces âneries ?

      C’est du marketing, madame, des « outils de langage » pour vous diriger vers les commerces ah hoc, précédés d’industries lucratives. Ce sont des ventres à remplir, de psychologues, de testeurs en tout genre, de laboratoires pharmaceutiques, de pharmaciens, d’employés de clubs de loisirs, d’accompagnants en tout genre…
      Et au final (si tout se passe légalement), du flouz, de la caillasse pour la caisse des impots (qui est contre ? Pas moi).
      Sans mentionner les outils : ordinateurs et logiciels spéciaux, littérature abondante etc. > flouzzz direction caisse des impots ! Markiiiii mes kikiiiiis !

      J’ai découvert une chose pendant ces années où je m’occupais de tas de gamins autour de moi :

      * chaque être humain est unique et cela se voit surtout dans l’enfance, avant la cimentation du formatage familial, scolaire et médiatique : chacun ses failles, chacun ses forces. C’est « comme si » il y avait un équilibre voulu par la nature : les uns seront hyper forts ici, pas du tout là, les autres forts là où les précédents sont faibles, faibles ailleurs encore… Une infinie variété de combinaisons pour constituer un corps (l’espèce) équilibré prêt à tout moment à agir pour la pérennité de l’espèce (de la vie en réalité, si on prend du recul).

      > j’ai vu un petit scientifique en herbe ou un médecin en herbe, dyslexique, mis au ban de sa classe, personne ne lui a rien donné à faire pendant que les autres apprenaient la lecture et l’écriture et les additions. (Rappel : Eisntein était dyslexique et qualifié de « cancre » à l’école. Ses neurones étaient (on le sait maintenant, après analyse de son cerveau conservé longtemps) « normaux », en quantité « normale ». Ah ? (Déception). En revanche la matière nourricière donc controleuse des neurones : en surplus. Tout était là, donc. (jusqu’à la prochaine découverte ?)

      Donc cet enfant de 6 ans attendait à son bureau au 1er rang que la séance s’arrête, et à la maison il pleurait, me disait sa maman, en demandant : « Pourquoi j’arrive pas à apprendre à lire ? »
      J’en ai été meurtrie quand je lui demandais et lui redemandais ce qu’il faisait pendant que les autres faisaient ci et ça… et qu’il me répondait et rerépondait : rien, non ! rien ! Nooon ! même un dessin, non ! pas de jeu non plus. RIEN.
      Heureusement que nous faisions plein d’autres choses ensemble, dont des origami de plus en plus compliqués, et de la cuisine, et des sciences, et du mikado…
      J’ai souvent pensé à tous les autres, ceux dont personne ne s’occupe, pas même une dame du quartier.
      Son père : « Son petit frère est très intelligent, lui. »
      OoooOOOupsss … « Vous savez, peut-être lui aussi, on NE SAIT PAS. » J’aurais dû répondre : lui aussi, hyper intelligent, je l’ai remarqué 100 fois. » Car je l’avais en effet remarqué 100 fois.

      Et si je regarde encore plus près de moi, ma propre famille : un festival tout azimut de premiers : à l’ENS (eh oui, pas rien ? Hein?!) A polytechnique (eh oui), un 2e aussi (suicidé, peine de cœur, et oui, on se suicide aussi pour une affaire de cœur quand on est 2e à polytechnique), un candidat pour le Nobel de physique (mathématicien de très haut niveau qui fait de la physique), un grand-père déscolarisé à 14 ans (orphelin de père) puis bête à études et à concours (cours du soir) : bac, (front de Verdun puis hôpital psychiatrique un bon moment), Les Mines (ingénieur, pas mineur), phytothérapie, instit pendant un mois et salut, concours de la Magistrature : premier (et fils de personne, de gauche de surcroit : l’ennemi absolu du secteur). Féru de littérature dont anglaise, lue dans le texte. Et toute une ribambelle d’inventeurs et de créateurs (l’institut de la statistique par exemple), des artistes très doués, dessin, peinture, musique (composition, chant lyrique…) Des études les plus difficiles possibles, maths, philo…
      Mère agrégée de maths (première fille à faire des études dans sa famille).
      Bon, dans toutes les directions des deux branches, c’est comme ça.

      Mais je suis aux premières loges pour savoir une chose : un surdoué en mathématique, candidat pour le Nobel, peut aussi être un hyper débile par ailleurs. De quoi se taper la tête contre les murs, la bêtise est à la mesure des hyper aptitudes en maths, en dessin, en tout d’ailleurs… Comme s’il FALLAIT un « équilibre » voulu par la nature.
      Idem le premier au concours de la magistrature qui a fait à peu près toutes les études possibles de son époque et dans des branches autant scientifiques que littéraires : le fils de son locataire de terrain agricole, un cultivateur immigré des Pouilles, sans diplôme aucun (pas plus pour le fils), avait lancé au fils de cette lignée de surdoués en « tout » : « Ton père c’est un couillon! » (Bagarre).
      Quand il m’a raconté ça, je n’ai pas osé lui dire que j’étais d’accord. Il y avait bel et bien des failles, des béances dans l’intelligence de ce surdoué (déscolarisé à 14 ans), qui avaient d’ailleurs mis sa famille en difficulté, et idem pour son fils : un surdoué en tout d’une bêtise affligeante sur plein d’aspects d’une importance capitale pour la survie et le bien-être des gens dont il avait la charge.
      Mêmes remarques sur tous ceux que j’ai connus dans ma famille: des éclairs d’intelligence là, des nuls à se taper la tête contre les murs par ailleurs.
      Le problème étant que la nullité ici peut avoir bien plus d’influence sur la suite des événements que l’éclat exceptionnel par ailleurs. Et inversement : la filiation des immigrés des Pouilles sans diplôme aucun (et je crois assez atteints de dyslexie) se porte très bien, plusssss que très bien, merci.

      Au point que j’envie, personnellement, tous ces gens « normaux », qui comprennent l’essentiel et non l’exceptionnel.

      Donc vos histoires de « précocité » et de « potentiel élevé », c’est seulement pour vous faire installer sur des rails où vous allez être bien gentille d’aller dans telle direction en vous comportant comme ci et comme ça, afin de servir tel ou tel comme il en a besoin (lui). Jamais comme l’ENFANT le souhaiterait, si on lui laissait l’occasion de le découvrir lui-même au cours de son enfance.

      A l’école par exemple ? Il faudrait que l’école présente beaucoup d’autres activités que celles de son minuscule champ d’apprentissages utiles (peut-être) pour la société (d’il y a 20 ans).
      La linguistique par exemple : quid ? De la grammaire : apprise comment ? Vous avez lu des leçons de grammaire en CE1, en CE2 ? En CM1 ?.. De quoi fuir à toutes jambes : lisez bien les fameux exemples (déjà que les leçons sont tristes à mourir, rien pour les animer en dehors de ces « exemples ») :

      Les « exemples » de mes petits voisins (classe sociale populaire, « issus de l’immigration » comme il faut dire je crois) : « Les élèves font leurs devoirs », « la maîtresse gronde l’enfant », « il pleut », « il fait froid », etc. Dommage je n’ai pas de cahier d’élèves sous les yeux : c’est un manifeste pour la pendaison, la méthode Coué de la dépression, et la voie royale vers la soumission aux puissants, via l’usine (délocalisée, donc l’usine à chomeurs, alias Pole emploi, où il pleut, où il fait froid aussi…) La vie est triste, la vie est froide, la vie est chiante, on ne fait qu’être puni, les adultes sont rien que des emmerdeurs et en plus ils sont tous fatigués…

      Vive la France. (Car passez une frontière et regardez les leçons dans les cahiers d’écoliers : soudain de l’humour, du nonsense, des trucs rigolos impossibles, ça vit, ça saute, ça fait des blagues et surtout avec la langue, avec les mots, car ils adorent se « tordre la langue », comme ils disent. Je parle des exercices scolaires, je ne sais pas pour le reste.)

      Bien à vous et surtout, n’oubliez pas d’oublier d’apprendre vos leçons par cœur (et de laisser votre fille choisir elle-même qui elle veut être.) L’observation par soi-même, et la liberté qui va avec, est possible. aussi. 😉

  5. Instit retraité , j’ai eu l’occasion de me confronter occasionnellement à ces problèmes.
    A mon avis le terme surdoué ne peut s’appliquer à ceux qui n’ont encore pas fait grand chose .Seuls ceux qui ont réussi brillamment dans leur domaine le méritent. D’ailleurs ce terme est abandonné.

    Le potentiel aussi n,’a aucun sens si on ne s’en sert pas.Là encore il est indissociable de l’action. Dans ce cas c’est les comportements qu’il faut éduquer.

    Seule la précocité scolaire est réelle , mais à mon avis elle ne garantit pas l’exceptionnel ,Les études menées sur les musiciens précoces en attestent , seulement voilà , on vit tous avec le mythe de Mozart (qui fut quand même compositeur après son père) . Donc il a bénéficié du travail de deux générations.

    Seulement voilà , on peut rencontrer à la fois un fort potentiel , la précocité et une grande activité chez le même élève
    On fait quoi dans ce cas , est-on prêts à aller consulter un médecin de 16 ans? Est-on prêts au lycée à voir un prof plus jeunes que ses élèves?

    1. Je plains fortement vos anciens élèves. Je trouve aberrant que quelqu’un comme vous ait pu exercer un métier si important avec aussi peu d’empathie et de sensibilité envers les enfants qui vous ont été confiés. Pour votre savoir, la réussite comprends aussi l’aléa et biens des facteurs qui ne dépendent pas que de nous, entre autre, par exemple, suivre l’enseignement d’un instituteur aussi fermé d’esprit comme vous.

  6. Avant les conseils, il y a l’explication : comprendre est déjà un premier pas, et un pas de géant, pour mieux prendre en charge les enfants particuliers. Si on comprend, ces conseils n’ont rien d’étranges ! S’il y a aujourd’hui davantage de dys et d’EIP, ce n’est que parce qu’ils sont détectés, avant, on leur mettait juste sur le front l’étiquette « cancre ». Dire qu’il y en a 10 par classe est impossible : en moyenne 1 dyslexique, 1 TDAH, 1 EIP et un autre DYS par classe : si on a 5 enfants présentant des besoins particuliers, c’est déjà beaucoup. « Se méfier des diagnostics posés par des gens qui ne connaissent pas le métier d’enseignant » … mais dont c’est le métier de déceler les troubles… je trouve ça assez fort ! Les enseignants ont justement besoin d’être sensibilisés au sujet de ces troubles et quand il parviennent à travailler avec ces professionnels (orthophonistes, psychomotriciens, psychologues, graphothérapeutes…) les progrès des enfants en difficulté sont remarquables. Il ne s’agit pas de faire des cours particuliers pour chaque enfant, mais juste de comprendre et d’utiliser quelques astuces pour répondre au besoin de l’élève, comme le souligne Martine LB dans son commentaire. Enfin, parler de fond de commerce en ce qui concerne la bienveillance…

  7. Tous ces conseils me paraissent toujours étranges. Les cours sont collectifs pas individuels. Quand on a 30 élèves par classe dont 10 en difficulté (PAI, PPRE ou difficultés non estampillées), 10 très moyens et plusieurs « agités », il est impossible de s’occuper en particulier d’un élève. On le fait ponctuellement mais certainement pas régulièrement. Je trouve aussi bizarre que le nombre d’élèves « précoce » augmente autant. On a l’impression que l’élève, de nos jours, est soit dys quelque chose, soit précoce. Je me méfie énormément de tous ces diagnostiques posés par des gens qui méconnaissent profondément le métier d’enseignant. La preuve : ils nous demandent sans arrêt d’être bienveillants…mais la bienveillance à l’égard de nos élèves, c’est notre fond de commerce, non?

    1. Bonjour !
      Victor Hugo a dit « les plus petits esprits ont les plus gros préjugés »…Comment peut-on être consommateur de l’instruction ou de l’éducation des enfants ? Comment écrivez-vous « les moyens pécuni…. : ers ou aires ? parce que moi je connais une prof de français qui écrit moyens pécuniers parce que moyens est masculin…moi je suis HP non reconnue durant l’enfance et souvent humiliée par les enseignants et pourtant j’ai toujours écris moyens pécuniaires…A bon entendeur !!!

    2. et pourtant on doit tous être vigilants car HP ou non « j’ai toujours écrit  » c’est avec un t et non un s

  8. Bonsoir, le pire terme pour moi étant « précoce » ou « précocité intellectuelle »… Parce que non, il ne s’agit pas de précocité; les HP* ne sont pas « en avance » (ils peuvent même être très « en retard » dans certains domaines ;)… Et puis il est peut-être bon de préciser qu’un enfant HP sera un adulte HP aussi!

    *personnellement c’est le terme « hyperphrène » que je trouve le plus neutre…

    Merci pour cet article!

  9. Merci Claire pour ton article qui, je l’espère va ouvrir les yeux à de nombreux enseignants comme j’aidu les ouvrir dernièrement :
    Enseignante en LP depuis 20 ans, je pensais jusqu’à l’année dernière être au fait des différents ‘types’ d’élèves. … jusqu »au jour où l’instit de mon fils, élève de CM2 m’a annoncé qu’il était précoce…Je m’étais rendu compte ainsi que ses différents enseignants qu’il avait des facilités mais à aucun moment je n’ai envisagé cette possibilité.. Après un test de Qi et un entretien avec le psychologue, nous avons enfin compris que sa sensibilité n’était pas de l’immaturité, que le fait de bouger lui permet de se canaliser, qu’il avait d’autres méthodes d’apprentissage,…. J’ai beaucoup lu sur le sujet, assister à d’excellentes conférence de l’afep et découvert que certains de mes élèves étaient précoces. Or de nombreux collègues ne veulent même pas en envisager la possibilité…Avec ceux qu’il m’a semblé déceler, j’ai essayé de mettre en place des relations différentes et ça marche.. Ils sont plus réceptifs et cherchent à participer au lieu d’amuser la galerie. Mais il ne faut pas leur demander de faire 10 fois le même type d’exercice…..A nous d’évoluer en sachant qu’ils ne donnent pas la même valeur aux mots et aux consignes…
    Anecdote : une ex amie et collègue, à l’annonce de la précocité de mon fils m’a demandé si j’étais sûre que la psy ne s’était pas trompé…
    La responsable du Cdi à qui je demandais des livres sur ce sujet m’a répondu que nous n’étions que peu concernés par ce public ..

  10. Bonjour,
    Ma fille a eu 6 ans en octobre et est en CP. Depuis toute petite, je la trouve « hyper » active, « hyper » sensible, « hyper » éveillée!!! Depuis son entrée en PS, je fais part de mes inquiétudes auprès des instits mais en maternelle, ils ont tjs nié mes observations mais la trouvait agitée, turbulente, tenant tête aux adultes. Ces dires peuvent être vrais mais ses réponses étaient toujours très logiques avec le vocabulaire plus qu approprié. Son entrée en CP a été difficile:manque de concentration, difficulté à rester en place, trop rapide pour passer à l exercice suivant. Dans la vie, elle est très jalouse, envieuse, peur de perdre et des moqueries. Bref, depuis le début, je penche vers l enfant précoce mais personne ne veut m entendre et je vois ma fille en souffrance malgré mon réconfort et mes attentions. Je ne sais plus quoi faire!!! Si vous avez des pistes, je suis preneuse. Merci beaucoup

  11. Je suis maman de 4 enfants THPI. 3 se sont à peu près bien intégrés, en cachant ce qu’ils étaient. Pour le dernier, dont le potentiel est encore supérieur, l’école a été une catastrophe. La dernière année, il a été l’objet de coups de tout un groupe durant un trimestre, racketté pour son goûter le 2e trimestre, abandonné et isolé le dernier trimestre. Le psychologue a conseillé une école spécialisée, très loin et très chère ; ou l’école en famille. C’est cette solution que nous avons choisie, notre fils étant devenu phobique scolaire. Nous avons maintenu le contact quelques heures par semaine avec des groupes d’enfants. Au début, il s’accrochait à moi pour ne pas y aller. Au bout de 6 mois, il y a encore des moments difficiles, il a envie de frapper les autres quand il ne se sent pas respecté…L’Education Nationale ne nous a RIEN proposé, la référente départementale n’a jamais répondu à mes coups de fil/email/lettres.

  12. Juste une précision dans le vocabulaire . HPI, surdoué, EIP, APIES sont des termes qui désignent les mêmes particularités chez un enfant. Un EIP est donc un enfant surdoué. Ce que vous avez voulu dire dans votre introduction c’est qu’un élève surdoué n’est pas forcément un élève brillant, voire même l’élève brillant de la classe, qu’il peut être en échec scolaire ou avoir des difficultés malgré son potentiel.

    1. Oui, vous avez raison en ce qui concerne les définitions. En voulant être concise, je n’ai peut-être pas été très claire. Ce que j’ai voulu dire, c’est surtout que le mot « surdoué » est progressivement abandonné car il n’est pas représentatif de tous les enfants ayant un haut potentiel. Le « sur-don » ne s’exprimant pas toujours. De plus, il sous-entend quelque chose en plus ou quelque chose de supérieur … alors qu’il s’agit surtout d’un fonctionnement différent. Ce terme de « surdoué » a contribué à renforcer des préjugés qui sont bien difficiles à combattre.

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