Génération « zapping »

De nos jours, la génération « zapping » demande à l’école de s’équiper d’un nouveau visage. Il faut accepter (non sans peine) que les élèves ne sachent plus se poser de longues heures, étendre leurs moments de concentration sur un travail, un objectif… Un idéal maintenant lointain, souvenir quelque peu effacé de notre propre jeunesse.

rythme-ateliers

La société qui fait de nous et d’eux (par transpiration/imitation) des enfants en « mode consommable »  (je prends, je goûte, j’aime ou non, je jette) exige des enseignants qu’ils développent des qualités de résistance : patience, persévérance, le tout dans un cadre capable d’une certaine souplesse.

Les activités se doivent, en quelque sorte, d’être instructives mais aussi « rapides à la consommation » et surtout variées pour éviter l’ennui et la perte de goût.

Compliqué tout ça ?

Oui ! Et fatigant…

Je teste depuis quelques années maintenant une formule de travail qui, me semble-t-il, permet de répondre à ces attentes mais aussi aux nôtres : enseigner le contenu des programmes, cultiver le plaisir d’apprendre, varier les activités, atteindre un objectif, rythmer nos apprentissages.

Car, c’est bien ça, il faut du RYTHME, désormais. La longue station assise sur la chaise au dossier en bois et aux pieds métalliques n’est plus propice à la mémorisation, n’est plus le siège idéal des repas éducatifs. L’école, pour plaire aux élèves, doit fonctionner comme la société fonctionne : elle doit être rythmée, active, dynamique, zapper le style sans zapper le contenu.

Zapper le style, sans zapper le contenu…

Ateliers

En maternelle, les enfants ont une durée de concentration limitée, ce qui justifie la mise en place d’ateliers de travail ne dépassant pas 15 à 20 minutes d’activité.

Que pensez-vous de la concentration des élèves de primaire ? des collégiens ? et même votre propre capacité de concentration et d’intérêt ?

Je me suis dernièrement rendue en formation… Après une écoute active et conventionnelle, je me suis vue décliner en concentration, prenant alors mon portable pour voir l’heure qui s’y affichait. J’avais tenu : 50 minutes. Record battu.

Nos élèves, qu’ils aient 8 ans, 11 ans, 15 ans, que nous soyons jeunes adultes ou adultes vieillissants, nous avons tous besoin d’un dynamisme dans un moment d’apprentissage : un mouvement, un nouveau support, une nouvelle activité… L’écoute passive, si elle ne tue pas l’apprentissage, ne le sublime pas non plus.

Alors, j’ose : les ateliers en école primaire.

Le principe est simple :

Pour commencer : accepter de « perdre » un peu de temps pour la mise en route

Pendant les ateliers :

Petits trucs :

Après avoir dépassé l’appréhension de la première série d’ateliers, cette formule de travail vous permettra certainement de donner un dynamisme à votre groupe classe. C’est un peu comme changer de chaîne lorsqu’un programme ne convient pas mais avec toujours la ferme intention d’en apprendre plus sur le sujet recherché.

Les élèves apprennent et saisissent à un moment ou à un autre les apprentissages proposés. Ils varient leurs chemins d’accès, selon leur profil d’intelligences, se remotivent à l’idée de changer d’atelier et dynamisent leur esprit.

Depuis que j’ai proposé cette formule de travail à mes élèves, ils n’attendent que ça et… la récolte est bonne !

Alors, rythmez vos apprentissages, rythmez vos élèves, rythmez l’école d’aujourd’hui !

Une chronique de Claire Maurage

4 réponses

  1. Je trouve comme Parent d’eleves, « chercheur » que cette article est remarquable sous deux aspects:-
    – la clarté du propos pedagogique, direct, avec un vocabulaire adapté.
    – l’enthousiasme de la pratique, on sent une fraicheur et une simplicité du vécu.

    Enfin du concret, ecris simplement qui coule comme l’eau.

    Je voudrais redevenir élève !
    Eric
    FCPE71

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