En classe de langue étrangère, loral se développe selon les deux compétences de compréhension orale et de production orale, prévues par le Cadre Européen Commun de Références pour les Langues (CECRL).

De plus, la perspective actionnelle, en vogue aujourd’hui, nous dit que l’enseignement des langues étrangères doit être ouvert sur le monde. Un prof ne peut plus être seul avec sa classe à parler français à l’intérieur des quatre murs de sa salle de classe sans que rien ne sorte, sans que rien ne soit visible à l’extérieur.

POURQUOI apprend-on les langues étrangères ? POUR QUI apprend-on les langues étrangères ? A l’heure d’internet et de la mondialisation, le but de l’apprentissage doit nécessairement être la communication :

– on apprend une langue pour la parler,
– pour l’écrire,
– pour la partager,
– pour l’employer dans des conversations téléphoniques,
– pour des échanges via Skype,
– pour effectuer des taches quotidiennes lorsque l’on se rend dans le pays dont la langue est parlée.

Bref, la langue est UTILE. Mais avant de pouvoir la parler, n’est-il pas impératif de devoir la comprendre  ? Comment un élève aujourd’hui peut-il comprendre une langue étrangère s’il ne s’entraine jamais en classe ?

Enseigner la compréhension orale

Pour certains profs, en effet, la compréhension orale est totalement inexistante dans leur unité didactique. Pour d’autres, on ne peut l’effectuer que si les élèves ont la transcription sous les yeux.

Une véritable activité de compréhension orale prévoit :

  1. des formulations d’hypothèses sur la base de documents iconographiques illustrant le dialogue ou, dans le cas ou ceux-ci seraient absents, sur la base de titres et de sous-titres.
  2. On passe aux écoutes guidées : une première écoute globale pour confirmer les hypothèses émises suivie d’une seconde écoute détaillée…
  3. On passe à l’écoute avec transcription,
  4. On explique le vocabulaire difficile et les expressions,
  5. On passe à la répétition du dialogue avant de se dédier à la lecture, voire à la dramatisation du dialogue pour permettre une première mémorisation. En alternative, on peut faire un bref résumé oral. Je pense, bien sûr, aux activités de compréhension orale pour les niveaux débutants et intermédiaires.

Enseigner la production orale

Et qu’en est-il de la production orale ? Quelle place lui accorde-t-on dans notre méthodologie ? Combien d’élèves nous disent un jour : « Nous ne sommes pas habitués à parler. Seulement à répéter, à répondre aux questions de compréhension sur le texte ». Jamais d’expression libre, non guidée. Jamais d’expression de l’opinion personnelle. Jamais de jeux de rôles ni de dramatisation. Jamais de débats. Jamais de confrontation en langue étrangère : pouvoir couper la parole à quelqu’un, pouvoir lui dire qu’on n’est pas d’accord avec lui, pouvoir échanger…

Bref, pour certains profs, cette intervention sera sans aucun doute banale mais je reste persuadée que pour d’autres, pour des profs débutants notamment, elle pourrait être une bonne base de réflexion. C’est la raison pour laquelle je vous suggère ci-dessous des liens de ressources que j’affectionne particulièrement et qui stimuleront la production orale en classe de langue étrangère.

Mes ressources pour des activités orales en classe de FLE 

Les images sont tirées de http://hcmc.uvic.ca/clipart/ et http://www.picto.qc.ca

 

2 réponses

  1. Bonjour Agnès, merci pour cette belle synthèse, ce partage de ressources . Si vous en êtes d’accord je poste le lien sur ma page FormationsFLE (sur un réseau social bien connu).

    Concernant la production orale je trouve intéressant d’utiliser des supports iconographiques et sonores . Je propose aux enseignants en formation de (se) constituer des « banques » : d’images, de sons …(supports libres de droit). Les courts-métrages sont aussi une bonne alternative …
    Cdt, Anouk.

    FormationsFLE
    http://www.formationsfle.fr

Laisser un commentaire

buy windows 11 pro test ediyorum