Allemagne, 1943. Sophie Scholl, son frère Hans et leurs amis sont entrés en résistance. Sous le nom de La Rose blanche, le groupe d’étudiants appelle à la chute du IIIième Reich. Ils impriment des tracts qu’ils diffusent à l’université ou dans les boîtes aux lettres, posent des affiches, tentent de mobiliser la jeunesse contre le régime nazi et sa politique dévastatrice. Arrêtés par la Gestapo, ils sont exécutés pour l’exemple après un simulacre de procès le .

Pour évoquer cet épisode sombre de l’histoire allemande, Paule du Bouchet a inventé le personnage d’Elsa, meilleure amie de Sophie. Convaincue, mais incapable de s’engager en actes, Elsa écrit. C’est son journal imaginaire qui permet au lecteur de vivre, grâce à des retour en arrière, la prise de conscience progressive des réalités du régime : restriction des libertés, montée de l’antisémitisme et persécutions qui s’ensuivent, élimination des enfants handicapés. C’est aussi l’occasion de dire les privations, la peur, la suspicion, la lâcheté mais aussi la bonté et la dignité de quelques uns. Le journal s’ouvre le 15 février 1943, soient trois jours avant l’arrestation de Sophie et s’achève le 18 mai par l’arrestation de la narratrice. Un épilogue renseigne ensuite sur la destinée d’Elsa.