Le Feu Barbusse

 Henri Barbusse (1873-1935) s’est engagé à 40 ans alors qu’il aurait pu être réformé. Il va écrire des carnets puis un feuilleton (96 épisodes) qui va être publié dans la presse. Le récit paraîtra ensuite en livre, en 1916, sous le titre : Le Feu, journal d’une escouade. Il recevra le prix Goncourt. Dans ce livre, l’auteur dénonce les puissants, les financiers et les industriels qui s’enrichissent grâce à la guerre. C’est une oeuvre engagée qui défend des idèes (le pacifisme : être contre la guerre, contre le bellicisme). C’est aussi un témoignage des souffrances des soldats et un hommage à ses camarades.

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Lire les lettres de soldats écrites par les élèves de 3°B en Novembre  2014.

 

Découvrir le livre écrit par des élèves de 3°du Collège du Vic-Bilh : (clic sur le titre))

Les Amis de papier,Correspondance de guerre

Ce roman multimédia par lettres retrace la correspondance entre Jules et Rosalie : un poilu de 1914 et sa marraine de guerre. Ils sont tous les deux passionnés par l’art mais leurs échanges ne peuvent ignorer la réalité de cette période. Ce livre est illustré par des photographies, des dessins, des vidéos et des chansons.

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Conjugaison : indiquez le temps et le mode des verbes soulignés.

ch1.  La vision

Une servante apporte les journaux, les distribue.Si attendue qu’elle soit, la nouvelle cause une sorte d’éblouissement, car les assistants en sentent les proportions démesurées. (…)

Arrêtez la guerre ! dit l’un d’eux.

Voilà que dans les lueurs sinistres de l’orage, au-dessous des nuages noirs échevelés, étirés et déployés sur la terre comme de mauvais anges, il leur semble voir s’étendre une grande plaine livide. Dans leur vision, des formes sortant de la plaine, qui est faite de boue et d’eau,  se cramponnent à la surface du sol, aveuglées et écrasées de fange, comme des naufragés monstrueux. Et il leur semble que ce sont des soldats. La plaine, qui ruisselle, striée de longs canaux parallèles, creusée de trous d’eau, est immense, et ces naufragés qui cherchent à se déterrer d’elle sont une multitude… Mais les trente millions d’esclaves en se jetant  les uns sur les autres par le crime et l’erreur, dans la guerre de la boue, lèvent leurs faces humaines où germe enfin une volonté. L’avenir est dans les mains des esclaves, et on voit bien que le vieux monde sera changé par l’alliance que bâtiront un jour entre eux ceux dont le nombre et la misère sont infinis.

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