Nous avons causé notre perte.

Je m’appelle Léo, je vis sur Terre, nous sommes en 2215. Passons directement à l’essentiel si vous le voulez bien. Je vais vous raconter ma vie insignifiante enfin jusqu’au jour où tout a basculé :

Projection vers le passé, veuillez patienter…

Alors, tout commença  un jour comme les autres en 2175.                                     Mais tout d’abord, je vais me présenter : imaginez un enfant de 15 ans, dyslexique, qui ne sait même pas écrire et lire ne serait-ce qu’une seule phrase, qui n’a pas une vie très intéressante ni très amusante, un enfant qui n’a qu’un seul ami, Hubert. Maintenant, mes parents, ma mère a divorcé, je n’en connais pas la raison mais elle dit que c’est pour mon bien. Je ne me souviens pas de mon père, à cause de ma dyslexie. D’ailleurs, ma mère m’a juste dit que ma dyslexie vient de lui. Elle s’est remariée avec  un homme qui est  maintenant mon beau père, Arnaud. Je le surnomme Arnaud l’écolo déglingo parce qu’il ramasse tout ce qu’il voit par terre pour le mettre à la poubelle. Mais quand je dis tout, c’est vraiment tout ! Une fois, il a même osé jeter mon chien. Il est mort trois jours après et personnellement moi, j’aime pas mon beau père.

Maintenant, je vais décrire mon ami Hubert. Il a la même taille que moi, environ un mètre soixante quatorze. Il n’est ni moche, ni beau. Lui aussi n’a qu’un ami, moi, et il a une obsession pour l’écologie depuis que je le connais. Quand il voit une canette, un emballage par terre, il le ramasse immédiatement pour le mettre à la poubelle, comme mon beau père. Ses parents sont malheureusement morts, je n’en connais pas la cause, il n’aime pas beaucoup en parler.

Voilà, je ne sais que ça de la vie de mon meilleur ami. En même temps, pour ma défense, ça ne fait qu’une semaine que je le connais. A cause de ma dyslexie, je me suis déjà fait renvoyer de six collèges. Ma mère ne m’en a jamais voulu.

Bref, passons à l’acte. J’étais à la cantine du collège avec mon seul et unique ami, Hubert. Quand nous avons posé nos plateaux sur la table, quelque chose d’étrange s’est produit, une énorme faille s’est ouverte en dessous de chaque table. Tout le monde est tombé dedans sauf moi et mon ami qui ne nous étions pas encore assis. Alors, il m’a pris par le bras et m’a emporté dans un taxi qui nous emmenait à l’aéroport. Nous y sommes entrés et enfin Hubert m’a lâché. Il m’a tenu le bras pendant trois heures, il est fou ou quoi ? J’avais le bras tout rouge et en plus, il me faisait mal. Quand j’ai regardé Hubert, il commençait à parler tellement vite que je n’ai strictement rien compris à ce qu’il a raconté. Je lui ai donc demandé de redire ce qu’il avait dit mais beaucoup moins vite cette fois. Il a pris un grand coup de respiration et m’a averti : « Bon, il faut que je t’avoue pourquoi je suis là, pourquoi mes parents sont morts, pourquoi tu es dyslexique, pourquoi ta mère a divorcé et enfin où je t’emmène. » Je lui ai avoué ne rien avoir compris. Il m’a alors tout expliqué. J’étais dyslexique à cause de la pollution et je n’étais pas le seul.  Plus d’ un milliard d’enfants sur la Terre sont comme moi. En fait, toutes les maladies de la Terre sont dues à la pollution m’a-t-il dit. Ensuite, mes parents sont morts à cause de la pollution comme beaucoup d’autres. Du coup, je suis allé dans une sorte de colonie pour les jeunes sans famille. « Je t’expliquerai pour la colonie, dit-il, je suis là pour te protéger de la pollution c’est pour ça que je tenais autant à ce que tu mettes toutes les canettes que tu voyais à la poubelle … .  Ta mère à divorcé pour ton bien, Hubert penses-y ». Je vis une larme couler sur sa joue, je ne comprenais pas pourquoi, à part que c’était la fin du monde. « Elle a quitté ton père parce que lui n’était pas comme ton beau père, il ne mettait au contraire rien à la poubelle, il était anti-écolo  …Et quand ta mère a compris ce que ça te faisait, tant de pollution, elle l’a quitté et s’est remarié avec Arnaud, ton beau père qui lui, est fou mais au moins, il te protégeait sans le savoir en jetant tout à la poubelle. Et là, maintenant, nous partons pour les États Unis ». Cela  aurait dû me rendre fou de joie mais m’éloigner tant de ma mère alors que je venais d’apprendre ce qu’elle faisait pour moi m’a rendu très triste. Alors, Hubert, comprenant à quoi je pensais m’a dit la chose la plus horrible du monde : « Ta mère et ton beau père sont morts. Toute la ville est sûrement détruite à cette heure-ci, mes condoléances, Léo. » Je ne voulais pas y croire, tant de choses bouillonnaient dans ma tête, j’avais envie d’exploser.

– Tu n’as plus de famille, je vais t’emmener avec moi à la colonie. Je vais t’expliquer à quoi sert cette colonie.

C’est un lieu crée pour les orphelins dont les parents sont morts à cause de la pollution, il s’appelle l’écolonie. Il se situe aux États Unis, dans la maison blanche  … Il y a  eu une secousse et l’avion a atterri. « Bon, allons à la maison blanche, tu comprendras » me dit-il .Il a crié « taxi ! », un taxi est venu. Il nous a emmené à la maison blanche. J’étais bouche bée devant ces grande portes majestueuses, un portier nous a fait entrer. Hubert est allé prévenir le président actuel de notre venue. Le président m’a souhaité la bienvenue, je l’ai remercié et nous sommes rentrés dans ce magnifique palace, j’ai vu tous les présidents dans des tableaux en bois, plein de fonctionnaires. La ministre de l’éducation m’a salué. Le président nous a conduit dans une salle où il y avait plein d’enfants de six à dix-huit ans, ils étaient comme moi. Hubert m’a pris le bras  et m’a dit que j’étais spécial  Apparemment j’étais destiné à montrer aux gens ce que la pollution nous fait subir. Je n’ai même pas eu le temps de réfléchir qu’on m’a emmené dans une salle avec plein d’ordinateurs qui pouvaient tout contrôler, diffuser ce qu’on voulait et n’importe où. On m’a mis devant un fond vert avec plein de cameras autour de moi. Le président s’est approché de moi et m’a pris dans ses bras en disant ces quelques mots :

– tu es notre seul espoir de survie, exprime ce que tu ressens, cela pourrait tous nous sauver ou une partie de la terre au moins, s’il te plaît.

Je me croyais dans un film quand on crie trois, deux, un, action, je vais vous rapporter exactement ce que j’ai raconté :

-Je m’appelle Léo, j’ai quinze ans et je suis atteint de dyslexie mais il y a de plus gros problèmes encore, des personnes meurent chaque jour à cause d’une seule chose, la pollution. Apparemment je suis destiné à vous dire tout ça. Cela va être dur à entendre pour vous, vous allez paniquer mais bon, il faut que je le fasse.

Une petite ville, celle ou j’habitais, a été décimée, ma mère, mon beau père, mon collège, ma vie ont été entièrement détruits. Depuis que nous existons, nous sommes tous des criminels. Chaque canette que nous jetons par terre, chaque emballage que nous lâchons, ça fait des morts et des personnes malades.

Dans votre famille à vous, personne n’est mort ou atteint d’une maladie? Et bien ceci est de votre faute  !!!  Si on ne change pas, votre famille va mourir vous allez crever … Les images de ma ville détruite défilaient derrière moi sur le fond vert. Je pleurais. Changez et vous serez récompensés, vous ne périrez pas, vous ne verrez pas vos amis décéder ou même vos enfants alors, je vous le conseille, changez tout de suite.

J’avais fini mon discours en me disant que personne n’allait changer, je pleurais toutes les larmes que je pouvais. Le président s’approcha de moi et me tendit la main en me félicitant :

– Merci beaucoup pour votre aide, nous espérons tous que ça va marcher. D’après nos statistiques, il y a déjà  un quart de la terre qui a réagi,  bien joué!! Vous pouvez aller dormir, vous reposer.

Hubert m’a conduit dans ma chambre et  je me suis endormi rapidement. Je cauchemardais un monde détruit, c’était tellement horrible que je me suis réveillé en sursaut. J’ai regardé autour de moi, il y avait Hubert qui criait que j’étais réveillé. Tout le monde est venu dans ma chambre, on voyait qu’ils avaient fait la fête ce qui était bon signe. Le président m’a dit :

-Tu as réussi bravo !!!!!!!!!!!!

Tout le monde s’est dispersé et Hubert m’a dit :

–  Désolé, on ne t’a pas attendu pour faire la fête.

-Cest pas grave ne t’inquiète pas mon pote.

Mais pour moi, cette victoire n’avait pas été sans douleur, j’avais presque tout perdu lors de cette catastrophe : ma mère, mon beau père, mon collège, et presque tous les êtres qui m’étaient chers, mais bon, j’avais quand même mon ami Hubert et ma nouvelle colonie.

Pierre, Enzo et Augustin. 5°A

Laisser un commentaire