Hommage aux Poilus
Hugo MELLADO est un élève de Première (2012-2013) qui a montré un intérêt tout particulier pour la période de la Première Guerre mondiale. Il a été marqué par les images présentées à l’occasion du cours sur la thématique « guerre d’anéantissement ». Il a tenu à rédiger seul un article rendant hommage aux poilus en général, et à son arrière-grand-père en particulier. C’est avec plaisir (et une petite fierté) que je le publie ici aujourd’hui.
Parler de la Première Guerre mondiale, c’est s’intéresser à ces hommes et à ces femmes qui ont souffert sur le front et à l’arrière. parmi eux, j’ai une affection particulière pour les poilus.
Dans cet interminable conflit qui dura quatre longues années, les soldats étaient surnommés les poilus car, du fait de leurs conditions de vie dans les tranchées, ils laissaient pousser barbe et moustache et de retour chez eux, ils paraissaient tous poilus.
Des conditions de vie inimaginables.
En fait, les hommes manquaient de nourriture, ce qui entraînait la famine avec énormément de morts. Les poilus vivaient avec la fatigue car ils étaient obligés de rester éveillés pour voir si l’ennemi arrivait pour les attaquer. Le froid les faisait énormément souffrir. Ils restaient dehors jour et nuit ainsi que dans la boue. Il ne faut d’ailleurs pas oublier les rats !
La survie était primordiale. Ils voulaient protéger leur amis, la famille ainsi que leurs proches ce qui était loin d’être facile vu les conditions de vie qui leur étaient données. Voir les gens mourir autour d’eux était difficile à surmonter, ainsi que la peur d’être fusiller ou de respirer des gaz mortels.
A la fin de la guerre, nombreux sont revenus blessés ou amputés, on les a surnommés « les gueules cassées ».
Le Poilu c’est celui qui…
Extrait d’une lettre d’un soldat à un ami extrait de
“Paroles de poilus”, Lettres et carnets du front 1914-1918
(sous la direction de Jean-Pierre Guéno)
“Le poilu c’est celui que tout le monde admire,mais ont on s’écarte lorsqu’on le voit monter dans un train, rentrer dans un café, dans un restaurant,dans un magasin, de peur que ses brodequins amochent les bottines, que ses effets maculent des vestons a la dernière coupe, que ses gestes effleurent les robes cloches, que ses paroles soient trop crues.
C’est celui que les officiers d’administration font saluer.
C’est celui a qui l’on impose dans les hôpitaux une discipline dont les embusqués sont exempts.
Le poilu , c’est celui dont personne a l’arrière ne connait la vie véritable……
…..c’est celui qui ne parle pas lorsqu’il revient pour 8 jours dans sa famille et son pays,trop occupé de les revoir,de les aimer…..
……A-t-on vu expliquer dans la presse que le poilu, c’est encore le seul espoir de la France,le seul qui garde ou prend les tranchées, malgré l’artillerie, malgré la faim, malgré le souci, malgré l’asphyxie…”
Souffrir de devoir tuer.
Pour moi, être un « poilu”, c’est tout simplement être un homme brave, très brave et courageux que l’on a arraché à ses parents, à sa femme, à ses enfants , à ses amis, à une vie pleine de promesses pour se lancer dans l’horreur de la guerre !…
Ma mère me raconte parfois la vie de son grand-père. C’était un homme effacé, ne parlant presque jamais de son passé. Pourtant, à chaque onze novembre, des larmes coulaient sur ses joues : « Il s’était retrouvé ce jour-là face à un allemand de 20 ans (il n’en avait guère plus) et avait tiré le premier. Il ne savait pas combien d’allemands il avait tué pendant la guerre, sa douleur lui venait d’avoir vu tomber ce jeune homme… »
Hommage à eux.
Voici une vidéo montrant et l’horreur de la guerre et certains poilus :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=1tt3H08oKFA[/youtube]
La Troisième, une classe charnière
La classe de 3ème, une classe charnière
Voie générale et technologique, voie professionnelle, la classe de 3e est une étape importante dans les choix que vous allez faire. Votre décision engagera l’année à venir, mais aussi dans certains cas, les années suivantes.
Pour vous accompagner dans vos choix d’orientation, l’Onisep vient de publier un guide « Après la classe de 3e » (cliquez sur ce lien pour l’obtenir gratuitement au format PDF). Celui-ci est complété, au niveau de chaque académie, de l’ensemble des formations proposées avec les adresses des établissements. Vous pouvez soit le télécharger à cette adresse (lien pour le Douaisis) ou bien choisir votre bassin et le consulter en ligne sur le site de l’académie : http://www.onisep.fr/Mes-infos-regionales/Nord-Pas-de-Calais
En 3ème, un calendrier de l’orientation à suivre de près
L’année de 3ème est une étape clé dans la scolarité des élèves, confrontés à un choix d’orientation : vers les voies générale et technologique ou vers la voie professionnelle.
Au 1er trimestre (octobre à décembre), les élèves réfléchissent à leur projet.
Au 2e trimestre, ils indiquent leur(s) souhait(s) provisoire(s).
De janvier à février : les souhaits provisoires de la famille
Les élèves indiquent s’ils souhaitent poursuivre leurs études en 2nde générale et technologique, en 2nde spécifique, en 2nde professionnelle de bac pro, en 1re année de CAP (certificat d’aptitude professionnelle)/CAP agricole… ou s’ils souhaitent redoubler leur classe de 3ème.
Enfin, au 3e trimestre, ils formulent leur(s) demande(s) et procèdent à leur inscription.
En mars : les propositions provisoires du conseil de classe
Au tour du conseil de classe de formuler ses vœux quant à la poursuite d’études des élèves après la classe de 3ème. L’occasion pour les parents de dialoguer avec le professeur principal et le conseiller d’orientation-psychologue pour affiner les choix d’orientation définitifs.
D’avril à mai : la demande d’orientation de la famille
Les élèves et leur famille complètent la fiche de dialogue (encore appelée fiche-navette ou fiche de liaison) dans laquelle ils formulent leur(s) demande(s) d’orientation. Ils remplissent également un dossier de demande d’affectation pour indiquer les établissements souhaités et les formations précises demandées.
En juin : la décision d’orientation du conseil de classe
Dès la mi-juin, le conseil de classe prononce une décision d’orientation. Celle-ci peut correspondre aux demandes des élèves et de leur famille… ou pas. En cas de désaccord, la famille peut « faire appel ». Cette procédure pourra, selon les cas, faire annuler la décision du conseil de classe. Attention : il faut impérativement faire appel dans les 3 jours ouvrables qui suivent la décision d’orientation.
En juillet : l’affectation en lycée
A partir du 1er juillet, les élèves ont intérêt à surveiller leur boîte aux lettres, car leur notification d’affectation en lycée est envoyée par La Poste ! Après réception, et avant de partir en vacances, ils devront impérativement s’inscrire dans l’établissement indiqué… pour être sûrs d’avoir une place à la rentrée !
Henry Ford : la vie d’un visionnaire
Henry Ford est né à Dearborn dans le Michigan, aux États-Unis, le 30 juillet 1863. Aîné de six enfants, ses parents arrivèrent en Amérique en 1847 et montèrent une ferme dans le comté de Wayne. Déjà petit garçon, Henry s’intéressait beaucoup à la mécanique : à l’âge de 12 ans, il passait le plus clair de son temps dans un magasin de machine qu’il avait équipé lui-même. Ainsi, à 15 ans, il construisit son premier moteur à vapeur. Plus tard il devint apprenti mécanicien à Detroit et après avoir terminé son apprentissage en 1882, il passa une année à régler et à réparer les moteurs à vapeur de Westinghouse dans le sud du Michigan.
C’est le 16 juin 1903 que Ford aida à organiser la Ford Motor Company, capitalisée à 150 000 $, dont 28 000 de sa poche. Les premières voitures seront livrées le 23 juillet 1903. L’usine est installée dans une ancienne fabrique de fiacres de Détroit, elle connaît des débuts difficiles. Mais Henry Ford fourmille d’idées : en cinq ans, il crée dix-neuf modèles différents. L’entreprise importe du caoutchouc du Congo pour la fabrication de pneus et pièces de moteurs. Le succès vient en 1908 avec l’arrivée de la célèbre Ford T le 12 août 1908. Ce modèle sera vendu à plus de quinze millions d’exemplaires dans le monde. Le succès de la Ford T fut tel que la demande dépassera l’offre. Ford n’eut même pas besoin de faire de publicité de 1917 à 1923.
Pour produire la Ford T, Henry Ford dut mettre en place une nouvelle méthode de travail, appelée plus tard le « fordisme », inspirée directement du taylorisme, lui-même nommé O.S.T. (organisation scientifique du travail).Cette méthode se répandra rapidement au sein de l’ensemble des industries de transformation. Pour faire face à une relative saturation du marché résultant d’une diffusion très large de la Ford T, Henry Ford élabore le principe du renouvellement des versions pour ses automobiles. De nouvelles versions de la Ford T apparaissent, parfois avec des modifications mineures par rapport aux versions précédentes, afin que le marché soit régulièrement stimulé par cet effet de mode. Critiqué pour son importation de caoutchouc congolais (travaux forcés), Ford se tourne vers des productions brésiliennes et indonésiennes.
Le succès du Modèle T permet à Ford de s’agrandir considérablement aux États-Unis, mais également en Asie (1909), en Amérique du Sud, en Europe (1911) et en Australie (1925), de nouveaux sites de production et d’assemblage voient le jour. Ce développement fulgurant s’accompagne d’un système de rémunération unique pour l’époque : 5 dollars pour huit heures de travail par jour en 1914.
Henry Ford fut enfin l’un des premiers à considérer l’exportation comme un moyen important d’expansion commerciale. La participation du personnel aux bénéfices de l’entreprise et la vente à crédit pour permettre à chacun des employés d’acquérir une automobile lui sont aussi attribuées. Son entreprise sera ensuite reprise par son fils puis son petit-fils.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=aol4mXsjof4[/youtube]
Pour aller plus loin :
– une biographie orientée économie sur le site trader.finance.fr
– une vidéo originale sur le site Cyberhistoiregéo
– biographie complète sur Henry FORD sur le site jesuismort.com
– une page très complète sur sa vie et son entreprise sur Wikipedia
– une exposition (en anglais) lui a été consacrée par le Benson Ford Research Center
La Chine fait sa Révolution en 1911
Il y a cent ans, le 10 octobre 1911, la nuit tombe. Soudain, un coup de feu retentit dans la ville de Wuchang, dans la province du Hubei, dans le centre de la Chine. Ce coup de feu ouvre une période importante dans l’histoire chinoise. Il a été tiré par Xiong Bingkun, un révolutionnaire dans l’armée nouvelle basée dans la ville de Wuchang. Xiong et ses camarades ont ensuite ouvert le dépôt d’armes pour accueillir l’artillerie à l’extérieur de la ville.
En un seul jour, l’armée nouvelle a réussi à s’emparer de toute la ville. Les insurgés proclament la République et forment un gouvernement provisoire. Très vite, 14 des 18 provinces de l’empire chinois se rallient à eux : elles déclarent leur indépendance du régime de la dynastie des Qing.
Sun Yat-sen, fondateur du parti Guomindang, alors en Amérique, rentre précipitamment. Il est proclamé président provisoire de la République à Shanghai le 29 novembre. Le 7 décembre, en signe de rupture avec la dynastie mandchoue, les Chinois sont invités à couper leur natte !
À Pékin, cependant, le pouvoir tombe entre les mains de Yuan Shih-kai, l’ancien conseiller de l’impératrice. Il oblige Puyi, le dernier et jeune empereur à abdiquer : la dynastie des Qing s’effondre. Yuan Shih-kai proclame à son tour la République le 13 février 1912 et se pose en rival des républicains du sud.
Sun Yat-sen, peu désireux de provoquer la division du pays, laisse à Yuan Shih-kai la présidence de la République. Le nouvel homme fort du pays n’allait désormais avoir d’autre but que d’éliminer le Kuomintang et de rétablir à son profit… l’empire !
Les républicains du sud ayant proclamé sa déchéance, Yuan Shih-kai occupe Nankin le 27 août 1913. Il met fin au régime parlementaire et proclame la restauration de l’empire le 12 décembre 1915… avant de reculer précipitamment sous l’effet d’une insurrection générale. La mort, qui l’emporte le 6 juin 1916, à 57 ans, réduit à néant son rêve impérial.
La Chine, débarrassée des empereurs mandchous, entre dans une longue période de guerre civile qui ne s’achèvera qu’avec la victoire des communistes en 1949. L’évènement n’en est pas moins commémoré par plus d’un milliard d’hommes sous l’appellation commune «Double-Dix» (10-10 pour dix octobre). Son anniversaire est fête nationale à Taiwan. Cette année, ce centenaire y sera tout particulièrement fêté.
Certains historiens affirment d’ailleurs que cette Révolution fut d’abord l’affirmation d’une identité nationale face à l’impérialisme occidental. Alors que la Chine vient d’user de son veto au Conseil de sécurité et s’impose désormais comme une des principales puissances mondiales, il est difficile d’imaginer la soumission dans laquelle elle s’était enfermée au début du XXe siècle.
Pour aller plus loin :
– la Révolution de 1911 vue par le site de CCTV.com (chaîne officielle chinoise)
– le très bon article que lui consacre le site Herodote (et dont cet article s’est inspiré)
– une chronologie plus complète sur l’évènement sur Wikipédia
– un article de fond traitant de la place de la Chine au début du XXe siècle sur le site voltaire.net
L’immigration, une histoire française
Dans le cadre du nouveau programme de Troisième, nous sommes désormais amenés à étudier l’histoire d’un siècle d’immigration en France.
La France est le plus ancien pays d’immigration en Europe. Dès la seconde moitié du XIXe siècle une immigration de masse est venue combler les pénuries de main-d’œuvre. Le cas de la France est original à cause de la précocité et de l’intensité du phénomène, conçu dès le milieu du XIXe siècle « comme moyen de résoudre les contradictions entre la démocratisation de la société et les nécessités du développement économique » ainsi que l’écrit Gérard NOIRIEL. L’appel aux travailleurs étrangers, pour palier les déficiences de la démographie, est particulièrement évident après la Seconde guerre mondiale, pendant les « Trente Glorieuses ». L’histoire de cette immigration a connu plusieurs « cycles » liés au développement économique: d’abord originaires des pays frontaliers avant la Première Guerre mondiale, les immigrants sont venus de plus en plus d’Europe de l’Est, d’Afrique et d’Asie après la Seconde Guerre mondiale.
1. Les différentes vagues d’immigration
1. D’abord frontalière (allemande, belge), elle s’est diversifiée à la fin du XIXe siècle, et plus encore après la Première Guerre mondiale, pour répondre aux besoins de reconstruction du pays. Les immigrations italienne (communauté la plus nombreuse en 1930) et polonaise ont largement contribué à alimenter les secteurs de la mine, du bâtiment et de l’industrie sidérurgique et métallurgique.
2. Aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale le paysage migratoire s’est diversifié car l’immigration italienne, moins importante que prévue, a été remplacée par une immigration de courte durée, espagnole, portugaise, yougoslave, turque, tunisienne, marocaine et, enfin, originaire des pays subsahariens. L’immigration algérienne, quant à elle, est bien plus ancienne puisqu’elle a commencé dès la fin du XIXe siècle.
3. L’arrêt de l’immigration de travail salarié décidé par l’État en 1974 a accéléré le regroupement familial des non-Européens, peu nombreux à retourner dans leurs pays alors que les Européens bénéficiaient progressivement de la liberté de circulation, d’installation et de travail.
2. Une diversification des pays d’origine
Aujourd’hui le paysage migratoire s’est considérablement diversifié en raison également de l’afflux de demandeurs d’asile arrivés d’Amérique latine, d’Asie et d’Afrique. De nouvelles filières migratoires (chinoise, indienne, pakistanaise) se développent, comme celles en provenance de l’Est de l’Europe, avec les immigrés qualifiés roumains et bulgares, les réfugiés tchétchènes et les migrants de transit venus de l’ex-Yougoslavie et de Roumanie – essentiellement des Roms.
3. L’immigration, facteur de croissance démographique
La France est aujourd’hui le second pays d’immigration européen derrière l’Allemagne. Comme ses voisins, elle a tardé à se définir comme « terre d’immigration ». En 2030, le seul facteur de croissance démographique en France sera lié à l’immigration.
Aujourd’hui, au début du XXIe siècle, entre un quart et un tiers de la population qui vit en France est issu de l’immigration.
Pour en savoir plus, découvrez le dossier de synthèse réalisé par Kenza SAVARY, Marwane MAAROUFI, Marie-Myriam JOLLY et Simon CAUCHY. Il vous suffit de cliquez sur l’image ci-contre pour télécharger le dossier au format PDF.
Pour aller plus loin :
– Site internet de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration
– Approche historique de l’immigration en France (Marie-Christine Volovitch Tavares)
– une Chronologie de l’histoire de l’immigration
– le rapport « Une Europe en évolution – Les flux migratoires au XXe siècle » par Bülent KAYA – édité par le Conseil de l’Europe.