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Fin de crise au Japon ?

En août dernier, le gouvernement japonais annonçait la fin de la plus longue récession que l’archipel ait connue depuis la dernière guerre, en 1945. Au regard des chiffres, effectivement, la crise était passée : le produit intérieur brut (PIB) avait en effet progressé de 0,9 % au cours du deuxième trimestre par rapport à la période précédente (soit une amélioration de 3,7 % au rythme annuel). Donc tout va bien. La deuxième puissance va mieux, son traitement a été efficace. Passons à autre chose… De qui se moque-t-on ?

Je deviens de plus en plus critique, pour ne pas dire méfiant, face aux statistiques et projections de tout ordre. Comment peut-on se projeter de manière aussi absolue dans l’avenir ? L’un de ces projections, l’un de ces brillants analystes a-t-il prévu la chute abyssale des courts de la bourse en septembre 2008 ?  Si peu… Et qui les a écoutés ? Tous les jours, nous sommes inondés de données de ce type, et les conclusions sont souvent pour le moins hâtive. Sans vouloir être un pessimiste invétéré, j’aimerai que chacun garde son sang froid et soit un peu plus prudent dans ses analyses.

Le grand quotidien japonais Asahi Shimbun estime ainsi que cette progression, la première depuis début 2008, s’expliquerait  essentiellement par un redressement des exportations (une hausse de 6,3 % par rapport au trimestre précédent) et un redémarrage de la consommation des ménages soutenue par les plans de relance gouvernementaux (une augmentation de 0,8 % sur un trimestre). Oui, c’est un redémarrage mais rien ne dit que le carburant suffira pour suivre la course. Nous ne sommes pas encore sortis de la crise…

Bruno SENTIER

Réf. article de Courrier International du 17.08.2009


2 commentaires

  1. L’industrie automobile est la plus touchée dans cette crise, le pétrole en restant la clé ! A ce sujet, Jacques ATTALI souligne dans son livre qu’en 2013 nous allons manquer de ressources énergétiques (surtout de pétrole) car on a délaissé la recherche faute d’argent… Je crois qu’on a surtout préféré privilégier les profits au détriment de la recherche ! Une crise pilotée, pourquoi pas ?!

  2. Jacques ATTALI va même beaucoup plus loin car pour lui le pire est à venir : crise mondiale majeure, avec des centaines de millions de chômeurs, effondrement des sociétés occidentales et de la démocratie. Peut-être même une troisième guerre mondiale… mais c’est une vision pour le moins catastrophiste que ne suivent pas d’autres spécialistes. J’en avais fait un bilan sur ce Blog dans un article intitulé : comment guérir de la crise.

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