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La Belgique va t’elle disparaître ?(suite 2)

Près de six mois après les élections législatives en Belgique, partis flamands et francophones ont de nouveau échoué samedi à former un gouvernement, enfonçant le pays un peu plus dans une crise qui fait craindre désormais l’éclatement du royaume. Le leader des démocrates-chrétiens flamands Yves Leterme , qui était chargé de cette mission en tant que « formateur », a fini par jeter l’éponge. « Je constate qu’il n’a pas été possible de trouver des accords clairs entre tous les partis à la table des négociations sur le contenu » des réformes « indispensables » en Belgique, a-t-il déclaré. Pour Yves Leterme, dont le parti chrétien-démocrate CVD avait remporté les élections législatives belges du 10 juin, l’histoire bégaie. Le roi Albert II a accepté sa démission, dans un communiqué laconique du Palais.

Après des semaines de tractations infructueuses, Yves Leterme a joué son va-tout vendredi en posant de facto un ultimatum aux deux partis francophones avec lesquels il négociait, les démocrates-chrétiens du CDH et les libéraux. Il leur demandait notamment s’ils seraient prêts à faciliter l’adoption de grandes réformes institutionnelles au Parlement belge. Les deux partis ont refusé de répondre clairement, poussant Yves Leterme à se retirer. La balle est à présent dans le camp du souverain, mais les solutions ne sont pas légion.

Considéré il y a encore quelques mois comme l’étoile politique montante de la Flandre, dont il défend les intérêts sans complexe, Leterme a vu son crédit sérieusement entamé par deux tentatives infructueuses de former un gouvernement. Rigidité, absence de charisme et d’expérience: les critiques pleuvent depuis des semaines sur ce juriste si froid que ses détracteurs le surnomment « le notaire ». Son style cassant envers les francophones avait déjà provoqué en août une première suspension des négociations. Même dans le camp flamand, beaucoup lui reprochent à présent de n’avoir pas réussi à tenir ses troupes en main et de s’être laissé dicter sa loi par son petit allié nationaliste, la NVA. Les plus extrémistes, en revanche, lui reprochent d’avoir trop cherché à se concilier les francophones.

Pourtant, de mère néerlandophone et de père wallon, il avait le profil idéal d’un compromis « à la belge ». Yves Leterme parle parfaitement le français, soutient l’équipe de football du Standard de Liège et a une partie de sa famille en Wallonie. Ses affinités avec la minorité francophone s’arrêtent pourtant là car politiquement il défend avec force l’autonomie et les valeurs de la riche et laborieuse Flandre, face à une Wallonie économiquement à la traîne. Il a multiplié les gaffes, se trompant sur l’origine de la fête nationale belge ou entonnant la Marseillaise alors qu’on lui demandait de chanter l’hymne national belge, la Brabançonne, donnant le sentiment qu’il n’avait cure de la Belgique.

Enfin, Yves Leterme a clairement toujours des ambitions. Il s’est dit « disposé » à aider à sortir de la crise et son parti, difficilement contournable pour une coalition vu son poids au Parlement, a prévenu qu’il n’entrerait dans aucun gouvernement si l’intéressé n’obtenait pas le poste de Premier ministre. En attendant, Albert II a reçu dans la soirée l’actuel Premier ministre, le libéral flamand Guy Verhofstadt, qui gère depuis six mois les affaires courantes.[kml_flashembed movie="http://www.dailymotion.com/swf/6Cuz11dkWo4d8oQxZ" width="425" height="335" wmode="transparent" /]
Ce dernier pourrait selon plusieurs chaînes de télévision se voir confier une mission d' »explorateur » visant à reprendre les discussions à zéro. Un scénario possible, dont parlent certains élus, serait ensuite la reconduction temporaire du gouvernement Verhofstadt, quitte à l’élargir à une autre formation, comme les écologistes. Et ce en attendant des élections régionales en Belgique prévues en 2009.


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