Lutter pour les Droits de l’Homme

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Le français René CASSIN, ancien membre de la Commission des droits de l’Homme de l’ONU durant l’élaboration du texte, fut également président de la cour européenne des droits de l’homme de 1965 à 1968, date à laquelle il reçoit le prix Nobel de la paix. A cette occasion René Cassin revient lors d’une conférence de presse sur l’idéal toujours à parfaire des droits de l’Homme. Au détour d’une question, il affirme « Nous laissons beaucoup de travail inachevé [aux jeunes générations]« . Qu’avons nous réussi à faire depuis lors pour défendre les Droits de l’homme à travers le monde ? Russie, Chine, Tunisie, Maroc, Colombie, États-Unis : à l’aube du XXIe siècle, le constat est plutôt pitoyable. Alors plutôt que de chercher en vain un bouc-émissaire, je préfère aujourd’hui attirer votre attention sur les actions concrètes qui sont menées à travers le monde pour faire respecter cette déclaration universelle des Droits de l’Homme. C‘est sans doute la plus belle manière de célébrer son aniversaire…

Sur le site La Croix.com, le journaliste Benjamin QUÉNELLE revenait par exemple sur le cas d’Oleg PANFILOV. Ce dernier déclarait récemment : « Je ne pourrais pas aujourd’hui défendre les droits de l’homme avec autant de force si, par le passé, je n’avais pas été moi-même victime de répressions. » Figure réputée à Moscou pour son professionnalisme comme son ton calme et ironique, ce défenseur des journalistes, âgé de 51 ans, a été plusieurs fois arrêté alors qu’il était jeune correspondant pour divers médias libres. C’est en l’an 2000, au cœur de la capitale russe qu’il a monté le Centre pour le journalisme en situation extrême. « Cette appellation venait de l’anglais et, au début, sonnait bizarrement en russe. Mais les huit ans de présidence Poutine ont depuis parfaitement justifié ce choix… », ironise Oleg Panfilov qui a mis en place cette ONG l’année de l’arrivée au Kremlin de Vladimir Poutine.

Oleg Panfilov est d’ailleurs lui-même régulièrement accusé d’être « un ennemi » : son organisation est financée par divers fonds occidentaux et multiplie les formations, en Russie mais aussi en Géorgie ou en Ukraine. « Dans ces pays, il existe une véritable tradition démocratique. Ce n’est pas le cas en Russie où la majorité des journalistes ne sont pas encore prêts à poser des questions critiques aux autorités. Lorsque, après la mort d’Anna Politkovskaïa [NDLR : la célèbre journaliste critique du Kremlin assassinée en 2006], 600 personnes ont manifesté dans les rues de Paris et seulement 150 à Moscou, vous avez parfois envie de baisser les bras…» Mais, professeur dans l’âme, Oleg Panfilov croit toujours en l’espoir de créer « d’ici 20-30 ans une nouvelle génération de journalistes en Russie».

Derrière lui, c’est Chen GUANGCHENG qui lutte pour les opprimées chinoises, c’est Marc ONA ESSANGUI qui se bat pour l’avenir du Gabon, c’est Abdelatif BOUHJILA qui combat l’islamisme tunisien et c’est aussi Benki PIYAKO qui œuvre pour les siens et l’Amazonie. Découvrez leur histoire dans cet excellent article disponible en ligne ICI.

La lutte pour les droits de l’homme est un combat ardu, hélas devenu éternel. La dictature, l’oppression n’a pas de repos. Certains en font leur quotidien, presque aussi facilement que vous, vous pensez à faire vos devoirs le soir. Bien sûr, c’est incomparable. Je voulais simplement vous faire comprendre que le monde avance grâce à eux. La liberté est un cadeau précieux. Ceux qui en sont privés le savent bien…

– Le texte de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme

– le site de Reporters sans Frontières

– le site d’Amnesty International

Quelle était l’armée la plus puissante du Moyen-Age ?

Un ciel ténébreux; un champs de bataille inondé par une pluie battante. Des cris de douleurs insupportables. Le bruit des cliquetis des armes lourdes qui se fracassent les unes contre les autres. Les hennissements des chevaux torturés au cœur de la bataille. Au loin, sur une colline protégée, un chevalier attend sur son cheval. Lourdement armé, il attend le moment propice pour donner le coup de grâce à l’ennemi déjà mis à mal. La pluie s’infiltre inexorablement dans sa lourde armure. Derrière lui, une troupe armée attend, impatiente. Tous ont hâte d’embrocher le félon avec leur lance. Eux, sur leurs chevaux. Lui, pauvre et mal armé, à pieds. Tout cela peut paraître vraisemblable, jusqu’au jour où l’infanterie évolua avec des armes à feu. De ce jour, les armures perdurent toute efficacité face à des impacts de plus en plus violents.

Mais de quelle nationalité étaient les soldats et les chevaliers les plus redoutés durant toute cette longue période allant de l’année 476 à 1492… Il paraît donc peu raisonnable de donner une réponse unique pour une époque aussi longue et aussi tourmentée. Impossible d’isoler une seule année de paix totale. Des mers froides du Nord, de Méditerranée, d’Orient ou d’Occident, chaque jour, des armées déferlent sur une contrée par convoitise, vengeance, intérêt… Et chaque jour, chaque mois, chaque année les armes s’améliorent, les techniques s’améliorent.Entre accords et désaccords, les alliances se font et se défont et les vainqueurs d’hier deviennent les vainqueurs d’aujourd’hui.

Mais qui faisaient trembler les soldats sur les champs de bataille ? Chaque nation a les moyens de faire souffrir de la manière la plus abominable qu’il soit, mais il faut bien avouer que les armées anglaisefrançaise et avaient s se construire une slide réputation. D’une rive à l’autre, les chevaliers étaient tout d’abord enserrés dans leurs armures et dotés de lances, écartant, embrochant et abattant les troupes à pied qu’ils trouvaient sur leur chemin avant de s’affronter entre eux pour décider du sort de la bataille. Mais l’ère des chevaliers prit fin, en Angleterre, lorsque l’infanterie, grâce à des armes nouvelles (les armes à feu) et à la Renaissance, en France, d’anciennes pratiques (les grandes formations de soldats armés de piques) réussit à reconquérir une position dominante sur les champs de bataille. L’imagerie du chevalier maître du champ de bataille et d’une guerre réduite à des charges de cavalerie ne reflète donc plus la réalité.

Bien sûr, les troupes à pied étaient un élément important de toutes les armées du Moyen Âge. En Angleterre, par exemple, elles combattaient au corps à corps et se servaient d’armes de jet (diverses sortes d’arcs et plus tard des armes à feu). Pendant les sièges de châteaux, voire de villes fortifiées, ces fantassins jouaient un rôle essentiel dans les deux camps. Mais ce sont les armées françaises qui s’étaient spécialisées dans les sièges de toutes sortes ; les batailles à découvert entre armées étaient en réalité peu fréquentes. Les armées se livraient plutôt des sortes de grandes parties d’échecs, prenant châteaux et villes importantes et évitant tout engagement pouvant entraîner des pertes importantes.

Lorsqu’une bataille rangée avait toutefois lieu, la puissance des chevaliers pouvait effectivement avoir des effets dévastateurs. Lorsque les Anglais rencontraient les Français sur le champs de bataille, une charge déterminée de la cavalerie lourde pouvait s’avérer décisive, la victoire revenait cependant beaucoup plus sûrement à celui des deux camps sachant utiliser au mieux ses trois corps d’armée, à savoir l’infanterie, les troupes armées d’armes de jet et la cavalerie. Ce fut de plus en plus le cas de l’armée anglaise – surtout au début de la Guerre de cent ans (1337-1453). Il ne faut pas non plus négliger d’autres facteurs qui ont toujours pesé sur l’issue des batailles, à savoir un usage intelligent du terrain, le souci de maintenir le moral des troupes, mais aussi le commandement, la discipline et la tactique. Ce furent autant d’atouts pour l’armée française pendant longtemps… Mais chaque bataille, chaque alliance donne à chacun l’occasion de se présenter sous un nouveau jour pour mieux surprendre l’ennemi d’hier et… l’allié de demain ! Plutôt que de se demander quelle est l’armée la plus puissante, il semble donc plus judicieux de se demander quelle tactique a été la plus profitable. Mais ça, c’est une autre histoire…

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Pour aller plus loin :

l’art de la guerre au Moyen âge

– la guerre au Moyen âge (Wikipedia)

– un dossier complet sur la Guerre au moyen-âge par Helmous Prods (c)

– une synthèse complète sur l’histoire du Moyen âge par Castlemaniac.com

– la bataille de Crecy, site amateur complet

– un dossier sur les armes au Moyen âge (PDF)

Votre lettre au Père Noël

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Sur une idée originale du journal en ligne 20minutes.fr, je vous propose de déposer ici, sous forme de commentaire, votre lettre au Père Noël. Quoi ? Vous pensez qu’il n’existe pas ? Ça, c’est ce que vos parents veulent bien vous laisser croire, car en vérité… Non, je ne peux pas vous en dire plus pour le moment. Tout ce que j’ai le droit de vous annoncer c’est que j’ai quelques cadeaux pour vous. Oui, oui, pour VOUS ! Mais il va falloir écrire de belles lettres, et sans fautes d’orthographe si possible… Et surtout, surtout, penser le plus possible à ce dont les AUTRES ont besoin. Réfléchissez un peu, c’est facile…

Et oui, car, en réalité, vous en aviez toujours rêvé : vous allez enfin pouvoir écrire au Père Noël en étant certain qu’il vous répondra. Je ne suis pas autorisé à vous donner son adresse, mais vous pouvez me faire confiance : il m’a assuré qu’il répondrait à chacun d’entre vous ! Alors, pourquoi encore hésiter ?

Vous avez des reproches à lui faire (ce Power Ranger que vous aviez commandé en 1999, vous n’en avez jamais vu la couleur), des demandes (un iPhone, la paix dans le monde, le Brevet à la fin de l’année)… C’est le moment où jamais. Posez vos questions dès maintenant, et le Père Noël vous répondra régulièrement sur ce Billet. Et à chaque fois, il ajoutera quelques surprises… Joyeux Noël !

Voici les cadeaux du Père Noël :

1. Le Brevet et un voyage dans le temps pour Justine (01/12/08)

2. Une découverte de la Wii, un petit chaton et le monde des Sim’s pour Ophélie (03/12/08)

3. Un petit coup de pouce et plein d’argent pour Marion (04/12/08)

4. Un iPod nano pour Mathilde (07/12/08)

Pourquoi le siège de Stalingrad en 1942 ?

par Thimothée, élève de 3ème E / Collège Ste Clotilde

Sur le plan stratégique, la bataille de Stalingrad a été un tournant majeur dans la Seconde Guerre mondiale de par sa signification et sa nature. Elle marque le début de la retraite ininterrompue de l’armée allemande en Europe de l’Est jusqu’à la défaite finale en 1945 avec la conquête de Berlin par l’Armée rouge. Elle est considérée comme une des bataille les plus sanglantes de l’histoire et reste dans les mémoires pour l’intensité de ses combats urbains.

Le 22 juin 1941, l’Allemagne et ses alliés de l’Axe envahissent l’Union soviétique, avançant rapidement et profondément dans le territoire ennemi. Après avoir beaucoup souffert pendant l’été et l’automne 1941, les forces soviétiques contre-attaquèrent lors de la bataille de Moscou en décembre 1941. Les forces allemandes épuisées, mal équipées pour une guerre hivernale et avec des ravitaillements poussés au maximum de leurs capacités, furent arrêtées sinon repoussées dans leur avancée vers la capitale. Stabilisant leur avancée au printemps 1942, les Allemands se refusèrent tout d’abord à lancer une autre offensive contre Moscou, faute de pouvoir compter sur des troupes suffisamment en forme… En outre, une attaque sur Moscou aurait été perçue comme trop évidente par certains, alors que le temps jouait contre les Nazis, car les États-Unis venaient d’entrer en guerre après l’attaque sur Pearl Harbor par les Japonais. Hitler voulait donc finir le combat sur le front de l’est avant que les États-Unis aient pu s’impliquer plus avant dans la guerre en Europe.

Pour toutes ces raisons, de nouvelles offensives vers le nord et vers le sud furent envisagées. Une percée au sud aurait sécurisé le Caucase riche en pétrole, aussi bien que le fleuve Volga, une voie très importante de transport soviétique en Asie centrale. Ce territoire comprenait aussi de grosses industries comme l’usine de tracteurs convertie à la production de chars T-34, l’usine d’armement Barrikady, ainsi que le complexe métallurgique « Octobre rouge« . Une victoire allemande dans le sud de l’Union soviétique aurait endommagé sévèrement la machine de guerre de Staline ainsi que l’économie du pays, tout en permettant la capture des vastes champs agricoles de cette région. De plus, l’espion russe au Japon, Richard Sorge, avait informé Moscou du fait que le Japon attaquerait l’URSS dès que l’armée allemande aurait pris une quelconque ville sur la Volga, coupant l’approvisionnement en pétrole et carburant en provenance de Bakou, et les munitions et ressources en nourriture envoyées par les alliés depuis le golfe Persique à travers l’Iran, l’Azerbaïdjan soviétique, et le long de la Volga.

Le nom de la ville faisant référence au dirigeant soviétique revêtait bien sûr un intérêt symbolique tout particulier pour les deux camps : sa capture aurait été, pour la propagande nazie, une victoire que Staline ne pouvait se permettre d’accepter. Tous ces éléments contribuèrent à faire de cette bataille un point de cristallisation des deux armées qui y jetèrent toutes leurs forces. Ce fut une guerre totale, une guerre idéologique, économique et militaire qui mobilisa les deux pays tout entiers. La bataille de Stalingrad (appelée aujourd’hui Volgograd), a été marquée par la brutalité et le manque de prise en compte des pertes civiles. Contrairement au « classique » siège, elle a principalement consisté en combats urbains menés par les Allemands et leurs alliés. La bataille inclut le siège allemand de la ville, la bataille à l’intérieur de la ville et la contre-offensive soviétique. Le nombre de morts total est estimé entre 1 et 2 millions de personnes, soit entre 4 500 et 9 000 morts par jour ! La capitulation des troupes allemandes le 2 février 1943 devant les forces soviétiques est considérée comme le début de la fin des forces de l’Axe, qui y perdirent un quart de leurs armées ainsi que l’initiative sur le front est.

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Pour en savoir plus :

– l’article complet de Wikipedia (dont cet article s’est inspiré)

– l’article Bataille de Stalingrad par Wapedia

– la bataille de Stalingrad par Raphaël SERVENS

– un dossier complet sur Web-libre.org

Hitler, responsable de la Seconde guerre mondiale ?

par Alexandra, élève de 3ème E / Collège Ste Clotilde

Il est toujours difficile de prendre position dans une question si délicate – et pourtant si simple en apparence. Tout le monde s’accorde généralement lorsqu’il s’agit de répondre par l’affirmative à cette question. Et pourtant, l’histoire de la Seconde Guerre mondiale nous réserve encore des surprises.

Dans l’ouvrage « Hitler m’a dit » , Hermann RAUSCHNING, membre du parti nazi de 1926 à 1934, a su comprendre ce que beaucoup se sont étrangement obstinés à ignorer : la dynamique de l’une des pulsions révolutionnaires les plus puissantes et les plus destructrices de notre siècle.C’est dans ce cadre qu’il témoigne de ces propos de Hitler : « Je veux la guerre, et tous les moyens me seront bons … La guerre c’est moi !  » Difficile d’avoir un aveu plus clair.

Comme l’explique avec brillo Jean d’ORMESSON dans son livre Une fête en larmes « Rarement la source d’une catastrophe a été identifiée avec autant de clarté : le premier et le seul responsable de la Seconde Guerre mondiale est Adolf Hitler. Il en est la cause unique. Il est le mal absolu. » Allant même plus loin, il estime que si Hitler avait disposé des ressources scientifiques nécessaires et de la puissance nucléaire, il n’aurait pas hésité à s’en servir. Comment lui donner tort puisqu’on sait aujourd’hui, grâce aux recherches de l’historien allemand Rainer KARLSCH, qu’un test nucléaire avait été organisé dans le plus grand secret par les nazis le 3 ou 4 mars 1945. Deux mois avant la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe…

De manière classique et indiscutable, on peut effectivement établir une chronologie probante des évènements. Dés 1934-35, Hitler provoque les signataires du Traité de Versailles (réarmement, rétablissement du service militaire obligatoire). Puis vient, en 1936, la remilitarisation de la Rhénanie, accompagnée d’un soutien militaire aux nationalistes espagnols de Franco. Les annexions de territoires débutent en mars 1938, avec l’ Anschluss de l’Autriche à l’Allemagne. Au mois d’octobre de la même année, c’est l’annexion des Sudètes et en mars 1939,celle de la Bohème-Moravie (ouest de la Tchécoslovaquie). La suite tout le monde la connaît : septembre 39 , invasion de la Pologne

Mais s’arrêter là me parait trop réducteur. Comment peut-on ignorer la responsabilité des autres régimes totalitaires et nationalistes ? Celle de Mussolini, qui se lance, lui aussi, dés 1935, dans une politique impérialiste en envahissant l’Ethiopie.Celle de Staline qui, craignant que l’URSS soit l’une des premières ambitions d’ Hitler, accepte que ses représentants signent avec l’Allemagne le 23 août 39, le Pacte germano-soviétique. Et celle du Japon, où nationalistes et les militaristes prennent le pouvoir dés 1931. Ici aussi, le pays s’est lancé dans une politique d’expansion (invasion de la Mandchourie en 1931).

Que dire enfin du réveil tardif des démocraties libérales ? La remilitarisation de la Rhénanie et l’ Anschluss ne provoquent que de faibles réactions de la part de la Grande-Bretagne et de la France. C’est le moins que l’on puisse dire… En 1938, le premier ministre CHAMBERLAIN déclare :  » Si nous devons nous battre, il faut que ce soit pour des causes plus vastes » .Pire, par les accords de Munich, les britanniques et les français reconnaissent l’annexion du territoire sudète. Difficile d’imaginer que les populations des régions concernées que considèrent alros comme des forces démocratiques puissantes… Bien sûr, cette attitude pacifiste peut être expliquée par la volonté de gagner du temps et de préparer la guerre. C’est aussi le besoin de satisfaire une opinion publique qui ne veut pas (encore) croire en la guerre. Malheureusement, de tels accords furent peut-être un encouragement pour Hitler. Il fut dés lors convaincu que la Grande-Bretagne et la France ne réagiraient pas à toute autre agression concernant un petit pays . La Pologne ?

Nul ne peut donc nier qu’Hitler soit le responsable de la guerre. Néanmoins, par leur rapprochement, les autres chefs de régimes totalitaires ou nationalistes vont offrir à Hitler les conditions favorables à l’engagement d’un conflit généralisé . En outre, il a su profiter habilement du manque de réactions énergiques des démocraties libérales. Le pacte germano-soviétique lui assurant, même temporairement, l’absence de risque d’un double front. Pour Hitler, il était alors temps de profiter de la situation…

Et si les Nazis avaient gagné la guerre ?

par Anthony, élève de 3ème E / Collège Ste Clotilde – DOUAI

Une telle question dépasse très largement le cadre de l’histoire, à proprement parler. Plus que de la science-fiction, elle relève davantage de l’uchronie. En littérature, c’est un genre qui repose sur le principe de la réécriture de l’Histoire à partir de la modification d’un événement du passé. Certains parlent alors d’« histoire alternative », expression traduite de l’expression anglophone alternate history. Lorsqu’elle est associée à des moyens techniques qui permettent de remonter dans le temps et donc de modifier le passé, l’uchronie est directement associée au genre de la science-fiction.

Pour répondre à cette question, je dois donc endosser, pour une fois, l’habit d’auteur de science-fiction. Si j’accepte cette transformation, c’est pour mieux vous éclairer sur les conséquences à plus long terme d’une idéologie totalitaire comme le nazisme. Mon uchronie prend donc comme point de départ la fin de la seconde guerre mondiale. Considérons, un instant, que les armées nazies aient réussies à contenir la double poussée militaire des américains, à l’ouest et des soviétiques, à l’est. Tout en nous basant sur les idées d’Hitler exprimées dans Mein kampf, imaginons un instant le pire…

 » Notre géopolitique est fondée sur le droit du sang. Chaque État ne contient plus qu’un seul peuple, dominant absolu. L’Europe ne forme plus qu’un seul Empire dont la capitale est Berlin. Esthétiquement, les lignes droites et pures ont inondées notre paysage urbain quotidien. Nos villes sont aujourd’hui très proches de celles voulues par la Rome antique – la modernité, les symboles et les étendards nazis en plus.

Certains peuples « esclaves » ont totalement disparu, tels les juifs ou les peuples nomades du style tziganes. Les aryens occupent donc désormais une place prépondérante puisqu’ils font partie de la classe des seigneurs. L’ordre est maintenu par la terreur et la force, comme il l’a toujours été depuis 1939. Depuis notre tendre enfance, nous avons tous appris que les nazis ont œuvré pour le bien contre une « coalition du mal menée par des juifs marxistes ». Chacun a bien sur été embrigadé et politisé dés sa naissance, et ce jusqu’à sa mort. Toutes les races non-européennes n’ont pourtant pas pu être exterminées, car c’est logistiquement impossible. D’ailleurs Hitler ne s’était jamais montré intéressé par autre chose que l’Europe (extension ultime de son lebensraum). Il ne voulait pas « dominer le monde », du moins pas de la même façon que l’Europe. Il pensait seulement pouvoir le contrôler économiquement… L’objectif est donc bel et bien atteint;

En dehors du continent européen et « ses zones d’influence », le bloc américain et « ses zones d’influence » a réussi à survivre. Victorieuse, l’Allemagne nazie s’est rapidement emparée des populations Africaines et du monde Arabe – autant par racisme exacerbé que par besoin énergétique. En 1954, les USA ont fini par vaincre les Japonais, aidés les Chinois. Ces derniers ont ainsi pu intervenir dans la partie orientale délaissée d’une URSS en passe d’imploser après l’assassinat de Staline. De fait, le monde est bel et bien devenu bipolaire et la Guerre froide s’est instaurée entre les deux Empires… Nul na encore osé se servir de l’arme nucléaire, mais jusque quand ? »

Ceci n’est qu’une fiction, grâce à tous ceux qui sont tombés sous les balles nazies pour que notre monde soit celui que nous connaissons aujourd’hui. A nous de tout faire pour être digne de leur héritage…

Pour ceux qui veulent aller plus loin dans le domaine de l’urchronie, Fatherland est un roman policier de Robert HARRIS. Paru en France en 1992 sous le titre « Le sous-marin noir« , il a été réédité depuis sous son titre original.

Tout commence en 1964, année où Xavier March est chargé de résoudre une enquête sur deux meurtres d’anciens grands dignitaires nazis. Dans un Berlin totalement voué à la cause nazie, March doit retrouver les meurtriers mais aussi tenter de se faire aimer de son fils, dans une Allemagne qui a conquis l’Europe et qui attend la visite du président américain Joseph Kennedy, visite qui doit contribuer à mettre un terme à la guerre froide entre les États-Unis et le Reich. Sa rencontre avec Charlie Maguire, journaliste américaine, et plusieurs interventions des SS font comprendre à March que quelqu’un cherche à effacer des preuves et des connaissances que possédaient ces vieux dignitaires. March et Maguire découvrent alors l’inimaginable…

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