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Pourquoi Obama fait-il rêver ?

En écoutant les questions posées en cette rentrée, j’ai souvent repensé à l’article que Lyonel KAUFMANN, professeur formateur à la HEP-VD à Lausanne en Suisse, avait publié pendant la nuit des élections. Il y évoque l’utilisation de l’histoire par Barak Obama. Cette vision critique et objective sur cette campagne historique apporte de nombreuses réponses à cette question. L’intégralité est disponible en cliquant ICI. Comme Lyonel le rappelle, Obama, c’est tout d’abord le retour du rêve américain. On aime rêver, surtout quand les rêves viennent d’outre Atlantique… Depuis le XIXe siècle, ce pays gigantesque donne des rêves …et des déceptions cruelles. Pour simplifier les choses, j’ose avancer que depuis quelques années, les rêves manquaient un peu de ce côté du monde. Englouti par le cauchemar terroriste depuis 2001, le pays n’a pas encore réussi à relever la tête. Et le monde avec lui.

Alors bien sûr, l’élection de Barack Obama a été applaudie partout dans le monde – même en Iran ! C’est l’espoir d’un changement pour nombre d’entre eux qui est à l’origine de cet enthousiasme. C’est le président chinois Hu Jintao lui-même qui salua son élection comme ouvrant la voie à une « nouvelle période de l’histoire ». Mais il suffit d’écouter la Russie – qui n’a pas manqué d’accuser son vieil adversaire d’être à l’origine de nombreux problèmes dans le monde – pour comprendre que le défi est gigantesque ! Il est non seulement mondial mais aussi – les européens ont souvent tendance à l’oublier – d’abord américain !

Pour le chroniqueur Thomas FRIEDMAN, l’élection de Barack Obama met enfin un terme à la guerre de Sécession – rien de moins – et annonce de profonds bouleversements. Il rappelle ainsi c’est le célèbre président Lincoln qui avait appelé tous les Américains à poursuivre « la tâche encore inachevée que ceux qui se sont battus ici ont jusqu’alors noblement accomplie« . Inachevée, cette tâche l’est restée pendant un siècle et demi. Car, malgré des décennies de législation en faveur des droits civiques, de décisions de justice et d’activisme social, malgré le rêve et la croisade de Martin Luther King, tant que la majorité blanche des Etats-Unis n’avait pas effectivement élu un président africain-américain, la guerre de Sécession ne pouvait être terminée. Depuis ce 4 novembre, les américains se sont donc réveillés dans un pays différent, même si la lutte pour l’égalité est un combat sans fin…

En Amérique, il y aura donc bel et bien un avant et un après : la brillante élection du premier président noir marque un tournant, d’autant qu’il a été choisi non pour sa couleur de peau, mais pour sa capacité à donner un nouvel élan à son pays. C’est aussi un évènement planétaire. Son penchant humanitaire, son goût du dialogue et son attrait pour les organisations internationales tranchent avec George W. Bush. Mais tout cela durera-t-il ? Son futur vice-président, Joe Biden, jamais à l’abri d’une gaffe, a cru bon d’assurer, pendant la campagne, que le nouvel occupant de la Maison-Blanche serait vite mis à l’épreuve par une atteinte à la sécurité des Etats-Unis. Ce sera lors bien à Barack Obama, et à lui seul, qu’il conviendra alors de’apporter une réponse appropriée. Une réponse qui augurera – ou non – d’une nouvelle ère américaine. Car M. Obama est avant tout un citoyen du monde. Tout comme vous et moi…

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Pour aller plus loin :

– Les 12 travaux qui attendent Obama par 20 Minutes.fr

– Obama, l’homme qui peut changer le monde ? par l’Express.fr

– St Barack décevra… par l’Express.fr


4 commentaires

  1. Merci pour l’attention portée à mon billet (et pour la deuxième fois qui plus est!) :-)
    En poursuivant la réflexion suite à ce billet, j’ai également rejoint (sans le savoir) Thomas FRIEDMAN au travers du discours de Barack Obama concernant la question raciale (« A More Perfect Union »). Ce discours me paraît prononcé d’une part très clairement par dessus Martin Luther King pour rejoindre Abraham Lincoln, être tout aussi important que le discours prononcé par Lincoln durant sa campagne à l’élection présidentielle en 1858 (« A House Divised Against Itself Cannot Stand ») et conclure par anticipation (sa future élection) le chantier ouvert par Lincoln avec l’abolition de l’esclavage aux Etats-Unis.
    Ce discours était également exceptionnel par sa durée, sa forme et tranche radicalement avec les pratiques des discours de candidats de ces dernières décennies. Le modèle, là-aussi, est à recherché du côté du XIXe siècle et de Lincoln.
    L’importance de Lincoln dans la pensée et l’action d’Obama peut encore être soulignée de la manière suivante: à la suite de la désignation de Joe BIDEN comme vice-président, Barack OBAMA a tenu avec lui un nouveau discours au même endroit où il avait annoncé sa candidature, c’est-à-dire à Springfield, sa ville et celle surtout de Lincoln.

  2. Merci pour ces précisions Lyonel. La preuve que l’esprit communautaire sur Internet a vraiment quelque chose de magique…

  3. C’est un peu court, un peu partisan, un peu orienté, un peu rapide, mais bon… Cela résume une certaine frange de l’opinion !

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