Home » Vie de la section BTS CCST nautisme » Séjour en Pologne 2017

Category Archives: Séjour en Pologne 2017

Descriptif synthétique du voyage d’étude en Pologne

En Pologne la situation du nautisme est florissante, alors que la situation stagne en Europe du fait de la crise. L’économie polonaise est en plein essor, qu’il s’agisse des chantiers, des constructeurs, et des équipementiers, que des investissements liés aux ports de plaisance et à l’accueil des plaisanciers. La pratique de la plaisance se développe très fortement en Pologne, sur la Baltique, mais aussi sur les lacs et sur les rivières. On voit apparaître de nouveaux constructeurs, de nouveaux opérateurs. Le marché polonais de la plaisance et du nautisme recèle un très fort potentiel.

Le séjour s’est étalé sur une semaine. Transport par navette jusqu’à Paris, avion jusqu’à Varsovie et transport sur place par minibus.

Un travail de découverte de la Pologne (situation géographique, histoire, économie), de la ville de Gdansk et des entreprises liées à la construction nautique sur le sol polonais, a été mis en place avec les étudiants dans les semaines précédant le séjour. Ce travail a été effectué en Technologie industrielle, en Langue vivante étrangère, en Culture générale et expression écrite et Communication-Négociation commerciale.

Différentes entreprises ont été contactées à partir de septembre 2016. Des rencontres ont eu lieu avec des représentants de ces entreprises lors des salons nautiques du Grand Pavois de La Rochelle ou du Nautic de Paris, comme Olivier Kaczmarek, responsable commercial Parker Poland, comme Julie Defourny, coordinateur marketing de Brunswick, comme Pierre Comby, importateur France de Delphia ou sur le stand de Galeon.

Des courriers en français et en anglais ont été envoyés aux entreprises Parker et Galéon.

Par ailleurs, des démarches ont été effectuées auprès du groupe Bénéteau-Jeanneau pour visiter leur immense usine de construction à Ostroda.

Deux entreprises ont accepté de nous recevoir pour une visite complète de leurs installations : Galéon à Gdansk et Ostroda yacht, filiale de Bénéteau-Jeanneau à Ostroda.

Les étudiants ont donc travaillé entre septembre 2016 et avril 2017 sur la connaissance de ces deux marques et de leurs gammes de bateaux, en français et en anglais, lors des enseignements de Technologie industrielle et d’Anglais. Les connaissances ont porté sur les caractéristiques techniques et commerciales des produits.

Déroulement :

Transport aller en navette de Granville à l’aéroport de Beauvais puis en avion jusqu’à Gdansk le lundi 3 avril 2017. Dépôt des bagages et répartition des chambres à l’hôtel Zatoka de Gdansk, puis visite du centre ville.

Visite des deux usines (distantes de 15 km l’une de l’autre) de Galeon le mardi 04 avril, suivi de la découverte de la ville balnéaire de Sopot.

Visite toute la journée de l’entreprise Ostroda Yacht à Ostroda le mercredi 05 avril.

Visite du camp de concentration du Stutthof le jeudi 06 avril matin et découverte de la ville de Gdansk l‘après-midi.

Retour en avion jusqu’à Beauvais et navette en car jusqu’à Granville le vendredi 7 avril 2017.

Visite de Galeon

Nous nous sommes rendus au siège de Galéon à Straszyn près de Gdansk le mardi 4 avril.

Nous avons été accueillis par Maciej Samet, responsable Marketing de Galeon qui s’occupera de nous tout le long de la journée.

Fondée en 1982, Galeon est une société spécialisée dans la construction de yachts de luxe et bateaux à moteur, leader en Europe du nord.

Avec une croissance soutenue, Galeon emploie plus de 800 personnes qui travaillent sur 18 000 mètres carrés de production et de montage.

Les yachts Galeon sont des constructions d’excellence artisanale.

Galeon a une réputation de haute qualité, avec des fonctionnalités innovantes et une exécution parfaite des produits.

Elle possède deux usines, celle, historique, de Straszyn et une autre, moderne, à 15’ du siège sur une marina, où sont construits les bateaux de plus de 50 pieds.

28 modèles différents sont produits en tout.

Dans l’usine historique de Straszyn, la quasi totalité de ce qui compose un bateau est fabriqué par eux.

De très nombreux ouvriers travaillent dans la partie usinage de l’usine où tout est en pièce unique.

Dans la partie bois/menuiserie, le travail part du bois brut vers le semi produit et le produit final. Vingt espèces de bois sont travaillées de la plus dure à la plus tendre. Il n’y a pas de matière plastique utilisée, tout est en bois à l’intérieur du bateau.

Chaque ouvrier ou ouvrière est spécialisée et maîtrise, tel un artisan, son métier. Soudeurs, usineurs, chaudronniers, tourneurs, menuisiers, ouvriers du textile, stratifieurs, ponceurs, et tant d’autres, sont représentés dans l’usine.

L’entreprise a offert un déjeuner à l’ensemble de notre délégation au sein même du bureau de direction de l’entreprise.

Nous nous sommes ensuite rendus dans la seconde et moderne usine de Galeon, spécialisée dans les bateaux de plus de 50 pieds.

Proche dans son organisation des usines françaises, le progrès technique y est présent partout.

La démarche Qualité régit les processus de fabrication.

L’utilisation de machines automatisées s’y est développée.

La recherche d’économies d’échelle est permanente.

L’entreprise fait appel à la sous-traitance pour rechercher le meilleur rapport Qualité prix.

Nous avons également appris que les marchés principaux de Galeon sont la France, l’Allemagne et la Suisse.

Visite Ostroda Yacht

Mercredi 5 avril nous sommes partis pour la journée visiter l’usine d’Ostroda yacht à Ostroda.

Les trois heures de route à partir de Gdansk, nous ont permis de voir un pays doté d’une forte croissance et d’un très haut niveau d’investissements dans ses infrastructures, les besoins étant immenses.

Nous avons observé des chantiers titanesques pour construire des autoroutes, ponts et échangeurs sur des plaines marécageuses.

Nous sommes arrivés à l’usine vers 11h30.

En salle, nous avons eu une présentation de l’usine de 12h à 13h par Iwona Jamroz, responsable Qualité à Ostroda yacht et Daniel Stott, de BJ Technologie, qui vient de France une semaine par mois chez Ostroda Yacht. BJ Technologie est le centre de recherche et de développement du groupe BENETEAU qui travaille à développer des solutions technologique efficaces, innovantes et économiques pour l’ensemble des activités du groupe.

Nous avons appris de nombreuses informations sur ce chantier acheté par le groupe Bénéteau Jeanneau en 2001. Quelques éléments retenus :

  • 146 000 m² de terrains
  • 24 500 m² surface de production
  • 700 salariés
  • 36 modèles produits dans l’usine
  • 3 250 bateaux sortis d’usine en 2016
  • 40 camion de livraison / semaine
  • 3 halls d’assemblage
  • Durée de production d’un bateau : 2 semaines

Il s’agit certainement d’une des plus grandes et plus modernes usine de construction nautique à travers le monde.

L’accent a porté, lors de cette présentation, sur la démarche Qualité extrêmement poussée au sein de l’entreprise depuis 2010.

Dans la salle où nous étions, nous pouvions voir aux murs les tableaux de suivi de l’organisation par gamme de produits.

Nous pouvions également observer les remontées  et suggestions du terrain (fiches idées).

L’usine possède de nombreuses certifications comme l’ISO 9001 (démarche continue de qualité) ou 14001 (qualité environnementale pour la maîtrise et la valorisation de ses déchets).

Les tableaux des différents indicateurs Qualité, accidents du travail, défauts, réclamations clients, ainsi que les audits par secteur de production, sont de la même façon complétés chaque jour.

L’entreprise pratique le « Lean manufacturing », qui est basé sur l’élimination des gaspillages au sein des processus de production. Les apports du Lean sont une réduction des stocks et des temps de production ainsi qu’une meilleure qualité, moins de dommages et d’obsolescence, et une plus grande flexibilité grâce à une organisation autour des processus.

Puis nous nous sommes équipés (blouse, casquette renforcée et lunette de protection) pour descendre dans les ateliers. La visite s’est faite en deux groupes conduits par la responsable Qualité et le directeur technique de l’usine.

Nous avons pu observer ainsi la mise en place de la planification de la production suivant la méthode du Takt time. Le Takt Time est utilisé en Juste à temps pour ajuster le flux de production au rythme de la consommation des produits finis par les clients. Il s’agit de diviser le temps de production effectif sur une période par la quantité de produits achetés par les clients sur cette même période.

Pour la production, les horaires sont de 7h à 15 h sans interruption. Le repas de famille se prenant en Pologne à 16h.

L’usine reçoit ses commandes de la direction commerciale de Bénéteau Jeanneau.

Nous avons appris que c’est le constructeur qui finance le stock de début de saison et non pas les concessionnaires comme cela se passe aux Etats-Unis.

La règlementation CE simplifie la production pour le marché européen mais il y a des spécificités  sur d’autres marchés comme le marché américain.

Camp de concentration du Stutthof

Dans le cadre du programme de l’enseignement Culture générale et expression dont un des deux thèmes était cette année « Je me souviens », nous souhaitions visiter un monument, musée ou site lié à la mémoire.

Jeudi 6 avril, nous avions rendez-vous au camp de concentration du Stutthof, à 34 km de Gdansk, avec un guide.

Le camp de concentration de Stutthof fut le premier a être construit hors d’Allemagne par les nazis (2 septembre 1939). Il a aussi le triste privilège d’avoir été le dernier camp a être libéré (10 mai 1945).

Entre le 2 septembre 1939 et le 10 mai 1945, 127 000 prisonniers furent enregistrés à leur arrivée au camp. L’estimation la plus basse du nombre de victimes est de 85 000 morts. Le nombre réel de victimes est très probablement bien plus élevé : les déportés destinés à l’extermination immédiate n’étaient pas enregistrés.

Un des pires crimes commis par les nazis eu lieu au camp de Stutthof. Le professeur Rudolf Spanner, officier et « scientifique » SS, était propriétaire d’une petite usine de fabrication de savon près de Dantzig. En 1940, il inventa un procédé pour obtenir du savon à partir de la graisse humaine. Ce « produit » fut appelé R.J.S. – « Reines Judische Fett » – ce qui signifie « Pure graisse juive ». Des centaines de prisonniers furent ainsi exterminés pour la « production » de savon.

Le bâtiment de la chambre à gaz. C’était un bâtiment en brique. La chambre à gaz elle-même mesurait 8,5 x 3,5 X 3 mètres. Deux portes y étaient aménagées, se fermant hermétiquement aux verrous. À l’extérieur, il y avait un foyer relié à la chambre à gaz par un tuyau. Par ce tuyau on chauffait la chambre à gaz avant l’introduction des victimes. Le plancher de la chambre était cimenté, les murs crépis et dans le plafond était pratiquée une ouverture ronde de 15 centimètres de diamètre donnant accès à un tuyau par lequel était versée la substance gazogène. La mort survenait généralement au bout de trente minutes, mais il arrivait bien souvent (la chambre était habituellement rouverte après plus d’une demi-heure) que pendant le transport au four crématoire, plusieurs des victimes vivaient encore.

Vaste crématoire à plusieurs fours.

Les dernières semaines du camp furent encore rendues plus terribles par l’apparition du typhus.

Ce fut une hécatombe. Le camp perdit alors quotidiennement 2,5 % de ses effectifs. Les fours crématoires se révélèrent insuffisants pour absorber l’énorme monceau de morts qu’on y apportait tous les jours. Les autorités du camp firent faire d’immenses bûchers dans la forêt.

Visite de Gdansk et Sopot

Nous avons, durant notre séjour, pu visiter Gdansk et sa voisine la ville balnéaire de Sopot.

Située sur la mer Baltique, Gdansk est la plus grande ville portuaire de la Pologne.

L’ancienne Dantzig prussienne était au Moyen Age une cité florissante. Point stratégique de la Pologne – à l’embouchure de la Vistule sur la Baltique -, c’est ici que l’Europe bascula dans la Seconde Guerre mondiale lorsque l’Allemagne nazie s’attaqua à la ville en septembre 1939.

Dans les années 1980, elle fit parler d’elle par ses chantiers navals où se créa le syndicat Solidarnosc sous l’égide d’un certain Lech Walesa.

Réduite à néant par la guerre, elle s’est joliment reconstruite dans un style qui évoque la Flandre.

Les plus beaux monuments touristiques de la ville se situent le long des artères piétonnes que forment les rues Ulica Dluga et Dlugi Targ, aussi appelée « Voie Royale » ou le long de la Motlawa.

Située entre Gdansk et Gdynia, Sopot est une station balnéaire très fréquentée, célèbre pour ses plages.

Sa jetée en bois de 511 m passe pour être la plus longue de la Baltique.

Un village de pêcheurs, sous l’autorité des cisterciens d’Oliwa, existait à cet emplacement depuis le XIIIème siècle, Sopot émergea de l’anonymat grâce à l’Alsacien Georges Haffner, ancien chirurgien de l’armée napoléonienne qui y créa en 1823 les premiers bains, suivis d’un établissement thermal. Au cours des décennies suivantes, de belles villas virent le jour, dont certaines sont encore debout.

 

Krzywy Dom (maison courbe). Le site le plus photographié de Sopot. Les habitants la considèrent comme leur mascotte.

 

 

Le séjour a été l’occasion également de découvrir la nourriture typique de la région.

Nous avons pu manger à deux reprises au Bar Pod Ryba, situé dans la très fréquentée Ulica Piwna. Le restaurant propose des plats à base de pommes de terre au four qui font sa renommée en ville avec des accompagnements de poissons, de viande, de crudités.

 

 

Mais également à l’excellent Restauracja Bazar, qui propose des spécialités est-européennes très bien exécutées, comme  la soupe polonaise ou russe, les fameux Pirojki (petits pâtés en croûte) ou les poissons aux petits légumes.

buy windows 11 pro test ediyorum