La conscience est la faculté qui permet à l’homme de prendre du recul sur ses pensées, actes, sentiments. Qui mieux que moi peut me connaître ? En ce sens, elle révèle sa dignité, en fait un être à part(Cf. texte de Kant). Elle apparaît même comme la seule vérité absolue, indubitable, immédiate (Cf. texte de Descartes).
Mais si elle se révèle comme la condition d’une connaissance de soi puisque sans ce recul, je ne pourrais me prendre comme objet, m’observer, me juger, elle manifeste aussi des limites, des failles qui peuvent sembler inévitables.
La connaissance de soi est :
-d’une part, partiale ( le moi juge est le moi jugé : donc il y a un parti-pris, un manque d’objectivité ), mon statut de sujet, centre de mes représentations ne m’empêche-t-il pas d’être objectif ? ne suis-je pas fatalement égocentré ?
-d’autre part, partielle (le fait que je ressente fierté, honte, remords, regrets manifestent que je ne me connaissais pas tout à fait sinon pourquoi être surpris…?).
Dès lors, un problème se pose puisque la conscience semble à la fois être la condition et la ruine de la connaissance de soi, son moyen privilégié et son obstacle infranchissable. (C’est une problématique :) )
One comment
Ping by Plan du cours sur le sujet : Conscience / Inconscient / Autrui/ Désir | PhiloStjo on 24 septembre 2015 at 13 h 01 min
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