L’économie mondiale 2017 !

Tous les ans, le CEPII publie aux éditions La Découverte, un petit livre intitulé « L’économie mondiale ». Sur le site internet du CEPII, un entretien est proposé avec les deux économistes qui dirigent la publication (I. Bensidou et J. Couppey-Soubeyran). C’est ici :

http://www.cepii.fr/BLOG/bi/post.asp?IDcommunique=476

La lecture attentive de cet entretien me semble très utile car elle éclaire notamment les trois points suivants :

  • La croissance économique potentielle de la planète est aujourd’hui faible, c’est un acquis et les pays émergents ne peuvent plus tirer la croissance mondiale comme ils ont pu le faire pendant de nombreuses années ;
  • Les instabilités géopolitiques sont préoccupantes (conflits armés au Proche-Orient, terrorisme, crises migratoires, Brexit, etc.) et génèrent des tensions planétaires importantes qui ne facilitent pas la coordination des parties prenantes au sein de la gouvernance mondiale.
  • Il est quand même des domaines dans lesquels la régulation progresse même si cela reste nettement insuffisant, le secteur bancaire en Europe par exemple. Sur ce dernier point, les deux auteures précisent la chose suivante : les banques « demeurent vulnérables dans un monde où, comme on l’a vu, ce sont les tensions et l’incertitude qui règnent et, d’autre part, elles alimentent la défiance citoyenne à leur égard. Or, si une nouvelle crise venait à éclater, précisément parce que les réformes n’auront pas réussi à la prévenir, il se pourrait que cette défiance s’exprime dans le choix de mesures radicales, déjà perceptibles dans les débats, comme le retrait du pouvoir de création monétaire aux banques. C’est d’ailleurs là où on croyait naguère le plus aux bienfaits du développement bancaire et financier (en Suisse, en Islande ou, sur le plan institutionnel, au FMI) que ces mesures reçoivent le plus d’écho. Le secteur bancaire en pâtirait alors lourdement, la collectivité peut-être aussi« .

En bref, une lecture stimulante pour alimenter les réflexions sur le programme des deux années de CPGE…

Bonne lecture !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *