LE CORRESPONDANT ANONYME

anonyme.jpgNiveau : CP/CE1
 

Principe :

Les situations de vraies correspondances classiques sont riches et donnent du sens à l’acte d’écrire mais elles sont parfois difficiles à mettre en place et à organiser.
 

J’ai donc utilisé plusieurs fois cette astuce du « correspondant anonyme ». J’amène aux élèves une lettre écrite par un de mes enfants qui leur est adressée, elle n’est pas signée, il est juste écrit : « Devinez qui je suis, posez-moi des questions. » Les élèves sont très intrigués, font des hypothèses, formulent des questions et la machine est lancée… Il n’est pas nécessaire qu’ils connaissent le correspondant, juste qu’ils puissent déduire qui il est. Bien sûr quand une question est trop directe comme « Comment t’appelles-tu ? », la réponse peut être partielle « Mon prénom commence par la lettre F et comporte 7 lettres. »
 

Quand le mystère est levé, le correspondant, qui n’est plus anonyme, demande à chaque élève de lui écrire une lettre pour lui dire à son tour qui il est. Je leur propose alors de choisir un vrai papier à lettres décoré et chacun reçoit ensuite une réponse individuelle.
 

Des photocopies de chaque lettre reçue et envoyée, collées au fur et à mesure dans un cahier, permettent de revenir sur les réponses précédentes, aident à la production de nouvelles questions et à la rédaction de la lettre finale en servant de référence.
 

J’ai utilisé cette situation plusieurs fois, dont une fois avec des échanges par mails, elle a toujours rencontré un vif succès. Les élèves ont vraiment très envie de lire les réponses à leurs questions et cela peut aider à lever certains « blocages ».


Compétences visées :

– faire des hypothèses, justifier son point de vue

– formuler par oral puis par écrit des questions

– copier sans erreur au propre les questions élaborées collectivement

– confirmer ou infirmer ces hypothèses en lisant

– produire un texte (une lettre) en gérant correctement les problèmes de syntaxe et de lexique
 

Edit du 25/07/2014

6 ans après la rédaction de ce billet, Marie Bastie a mené ce travail avec ses élèves et a eu la bonne idée de partager le résultat ici :

LA BOÎTE MYSTÈRE

pizzaNiveau : CP/CE1

Idée : Dans mon travail auprès des élèves en grande difficulté de lecture j’aime utiliser d’autres supports que ceux de la classe et suis à la recherche de « vrais écrits » qu’ils côtoient chez eux : prospectus, magazine TV…

 

Lorsque j’étais petite, je lisais avidement ce qui était écrit sur mon paquet de céréales pendant le petit déjeuner, d’où l’idée de la « boîte mystère » qui plait beaucoup aux élèves et qui a l’avantage d’attirer leur attention sur des écrits présents chez eux.

 

Principe : J’apporte un emballage (souvent alimentaire) et le montre aux élèves. Ils émettent des hypothèses sur ce que contenait cette boîte que l’on vérifie en lisant. Pour plus de facilité je mets la boîte à plat pour la photocopier avant de la remettre en volume pour la présenter aux élèves, ainsi chacun peut essayer de lire, surligner les informations qu’il trouve…

 

J’invite bien sûr les élèves à amener leurs propres emballages.

 

Au bout d’un moment je «corse» le jeu en amenant des emballages moins évidents : boîte contenant des sacs d’aspirateur, emballages de cosmétiques…

 

Compétences visées :

– faire des hypothèses, justifier son point de vue

– confirmer ou infirmer ces hypothèses en lisant

– lire à haute voix les informations trouvées

 

Avantages de cette activité :

– chacun, aussi en difficulté soit-il, peut participer, ne serait-ce qu’en repérant des éléments pertinents dans les illustrations, les logos ou un seul mot mais qui répond à une des questions que l’on se pose

– les échanges oraux sont riches et à la portée de tous

– il faut pouvoir distinguer le Français des autres langues éventuellement présentes sur la boîte

– la situation de recherche est réelle, même s’il est évident que c’est une boîte de pizza par exemple, on peut chercher quels sont ses ingrédients, comment on doit la faire cuire…