La princesse et le dragon : un album contre les stéréotypes

Une princesse, un dragon et un prince, nous voilà avec une distribution bien classique… sauf que c’est le prince Ronald qui se fait enlever par le dragon et la princesse Élisabeth qui vole à son secours ! Le dragon a brûlé le château, ses vêtements sont en lambeaux… qu’importe, Élisabeth se met en route pour sauver son prince. Elle n’utilisera pas la force mais la ruse pour piéger le monstrueux animal. Comment le prince Ronald va-t-il réagir ? Est ce que l’histoire va se terminer par “ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants” ? Assurément non !

Cet album, dès la grande section permet, avec humour, de pouvoir envisager d’autres rôles…

Toute la collection de la maison d’édition “Talents Hauts” est à découvrir avec nos élèves pour que filles et garçons ne restent pas enfermés dans des stéréotypes : les héros peuvent être des héroïnes, les mamans sont des femmes d’aujourd’hui et les hommes des papas modernes, les garçons ne sont pas forcément courageux ni les filles coquettes.

« DU PAREIL AU MÊME » sur les chemins de l’abstraction

David Hébert, maître spécialisé en RASED alsacien, a inventé « Le dictionnaire des pareils » plus spécialement conçu pour les élèves de maternelle et de CP.
 
Il s’agit d’une sorte de Catégo (imagier pour apprendre à catégoriser chez Hatier de Sylvie Cèbe, Jean-Louis Paour et Roland Goigoux) pour aider les élèves à accéder à l’abstraction tout en faisant énormément travailler l’expression orale.
 
Il présente succinctement son travail , en attendant de le partager de façon plus détaillée via un blog…
 

 
Cette démarche est très bien pensée, elle fait vraiment appel à l’intelligence des élèves et, de fait, a des effets globaux (langage, logique, notion de nombre, abstraction…).
 
Pour plus de détails sur la genèse et la conduite de cette démarche, rendez-vous sur l’excellent site du Café Pédagogique pour lire une interview exclusive de David !
 
Ce n’est pas pour rien que « Le dictionnaire des pareils » a obtenu un prix du public au forum des enseignants innovants à Dax.
 
Le Site Officiel

PETIT POILU

« Il est petit, il est poilu, c’est Petit Poilu ! »
 

Voici mon support favori pour travailler le langage avec mes élèves de maternelle et de CP.
 

Ces bandes dessinées, sans écrit, sont très bien faites car les illustrations sont claires et riches, on voit bien les différentes émotions des personnages.
 
Les histoires suivent toutes le même schéma : Petit Poilu se réveille, part pour l’école et en route rencontre … une sirène, un vampire, des cannibales … , il lui arrive un tas de choses incroyables puis il rentre chez lui avec un souvenir de son aventure. Les histoires sont gaies, les enfants les adorent, il y a beaucoup à dire sur ce qui se passe et sur ce qui pourrait se passer ensuite. Petit Poilu est très attachant et les élèves s’identifient volontiers à lui.
 
On peut voir les premières pages de chaque album en cliquant sur les titres.

LE JEU DES TOURS

OLYMPUS DIGITAL CAMERANiveau : GS

Origine : Cette activité est une adaptation du jeu du gratte-ciel   que l’on pouvait trouver dans la revue « Tangente & jeux ».

Voici la description que l’on trouve sur le blog-notes mathématique du Coyote :

Encore un jeu logique : le jeu du gratte-ciel. Chaque case contient un immeuble de 10, 20, 30 ou 40 étages (on peut ajouter des immeubles plus hauts sur des grilles plus grandes). Les immeubles d’une même rangée (ligne ou colonne) ont tous des tailles différentes. Les informations données sur les bords indiquent le nombre d’immeubles visibles sur la rangée correspondante par un observateur situé à cet endroit. Par exemple, si une ligne contient la disposition 20-40-30-10, deux immeubles sont visibles depuis la gauche (le 20 et le 40), et trois immeubles sont visibles à partir de la droite (le 10, le 30 et le 40). Le but du jeu est de remplir la grille. Voici un exemple de problème :

grille jeu des tours

Vous trouverez la réponse dans les commentaires sur le blog du Coyote.

Références : L’adaptation présentée ici est issue de l’ouvrage de Dominique Valentin « Découvrir le monde avec les mathématiques – Situations pour la grande section» Hatier (Les tours p 115 à 128).

Compétences travaillées :
– prendre conscience qu’un objet plus grand qu’un autre peut cacher ce dernier

– utiliser des informations numériques dans un cadre spatial

– prendre en compte plusieurs contraintes


Matériel :

– tours unicolores de différentes hauteurs en grand et petit format

– bandes et grilles problèmes (matériel élève allant avec l’ouvrage de Dominique Valentin ou à fabriquer)

– 1 feuille bilan par élève


Déroulement possible :
Cette activité peut précéder ou suivre un travail sur les sudokus, il y a des points communs dans les raisonnements à mettre en œuvre.

1) Aligner 5 tours

– Découverte du principe à l’aide de gros matériel (de gymnastique par exemple) :

« Comment aligner ces 5 tours de tailles différentes (1, 2, 3, 4 et 5 étages) de façon à ce que l’élève X voit 3 tours et l’élève Y 2 tours ? »

Nombreux essais, on se déplace à chaque bout pour constater combien de tours sont visibles, on ajuste… On verbalise pourquoi pour voir 1 tour on met la plus grande devant, pourquoi pour en voir 5 on les aligne de la plus petite à la plus grande.

– Ensuite on passe à un format réduit en travail individuel, il faut prévoir des figurines pour figurer les 2 points de vue et ne pas hésiter à encourager les élèves à « se mettre dans la peau » de chaque figurine et à se déplacer tant qu’ils en ont encore besoin. Chacun note sur sa feuille bilan avec une croix les problèmes qu’il a résolus.

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2) Placer 9 tours sur quadrillage

– Sur une grille vierge, sans nombre, demander à l’élève de placer les 9 tours de façon à ce qu’il n’y ait pas deux tours identiques sur une même ligne ou colonne. Quand cette règle est bien comprise, on peut passer aux grilles avec des nombres.

– Prévoir un personnage qui prendra les différentes places en cours de résolution. Accompagner les élèves en rappelant que les 1 indiquent une grande tour en premier et les 3 un rangement ordonné de la plus petite à la plus grande.

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3) Placer 16 tours sur quadrillage

Le principe est le même mais cela devient beaucoup plus difficile car dans un premier temps plusieurs placements sont possibles à certains endroits et les élèves ont du mal à différencier les « positions sûres » des « positions possibles ». Ces grilles sont à réserver aux élèves plus à l’aise ou à accompagner tout particulièrement.

Tous les élèves en difficulté avec lesquels j’ai travaillé ont pu réussir seuls les alignements et les placements de 9 tours après un temps plus ou moins long d’appropriation de la situation.

LES EMBOUTEILLAGES

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Niveau : fin PS – MS – GS dans sa version adaptée (jusqu’au CM2 et au delà dans sa version normale)
 
Il s’agit d’une adaptation du casse-tête « Embouteillages » (aussi connu sous le nom de rush hour). Une voiture rouge est bloquée par d’autres véhicules, le but est de déplacer les véhicules afin de faire sortir la voiture rouge de l’embouteillage.
Des cartes-problèmes donnent les positions de départ des véhicules.
 
On peut tester le principe du jeu ici, et même utiliser ce programme avec les élèves une fois qu’ils sont familiarisés avec le matériel.
 
Références :

L’adaptation de ce jeu et toute la démarche sont décrits dans les ouvrages suivants :
« Découvrir le monde avec les mathématiques – Situations pour la petite et la moyenne section » et « Découvrir le monde avec les mathématiques – Situations pour la grande section » de Dominique Valentin chez Hatier
 
Le jeu se trouve chez didacto pour environ 20 €
 
Compétences travaillées :
– apprendre à formuler des interrogations plus rationnelles, à anticiper des situations, à prévoir des conséquences, à observer les effets de ses actes, à construire des relations entre les phénomènes observés
– décrire des positions relatives ou des déplacements à l’aide d’indicateurs spatiaux et en se référant à des repères stables variés
 
Déroulement possible :
– présentation du matériel et des règles
– appropriation de la situation en petit groupe
– résolution de problèmes sur le jeu adapté
– résolution de problèmes sur le jeu normal
 
Prolongements possibles :
Ces ouvrages proposent de nombreuses autres situations très riches : les tours, Logix…

Sudokus pour les maternelles

sudoku

Niveau : MS-GS

 

Présentation du jeu d’origine : Sudoku (en japonais cela signifie chiffre unique) est un puzzle à chiffres. Le but du jeu est de remplir la grille avec des chiffres allant de 1 à 9, en partant de certains chiffres déjà disposés dans la grille. La grille est généralement composée de régions de neuf carrés 3×3 formant une grille 9×9. Chaque ligne, colonne et région ne doit contenir qu’une fois chaque chiffre. Le remplissage de la grille demande de la patience et une certaine logique. Le sudoku est devenu populaire au Japon en 1986 et est devenu connu dans le monde en 2005.

Les explications ci-dessus viennent de  Wikipedia.

Avant de proposer des sudokus à vos élèves, je vous conseille vivement d’essayer si vous ne connaissez pas encore ce jeu. Vous pourrez ainsi expérimenter tous les raisonnements à mettre en oeuvre pour résoudre un sudoku. Vous trouverez de nombreuses grilles .

 

Références :

On trouve des grilles adaptées aux élèves de maternelle, où les chiffres sont remplacés par des dessins, sur ce site Vous pouvez télécharger ici 8 grilles de difficulté progressive. Ces grilles peuvent être imprimées puis plastifiées ; pour avoir de quoi les compléter, il suffit d’imprimer des grilles supplémentaires et de découper puis plastifier les différents motifs.
 
ATTENTION ! Les traits qui délimitent les régions sont à peine plus épais que les autres, il est indispensable pour une bonne lisibilité de les grossir avec un marqueur. Vous trouverez aussi sur ce site des grilles de sudokus pour les élèves de primaire.
 
Compétences travaillées :
– savoir organiser des objets dans l’espace en respectant 3 contraintes – travailler les notions de ligne, colonne (et « région »)
 
Déroulement possible :
– sur une excellente idée de ma collègue Danièle FIOR, j’ai présenté aux élèves une grille remplie on a observé ce qu’il y a dans les cases, comment cela est organisé. Puis à la manière d’un jeu de kim j’ai enlevé un élément et les élèves devaient déduire quel motif manquait
– résolution d’une grille simple (4 motifs différents) en commun avec commentaires : « Comment tu sais que c’est un cœur qu’il faut mettre là ? »…
– résolution des 4 grilles simples en individuel
– reprise de la même démarche avec les grilles plus complexes (6 motifs différents), avec un souci supplémentaire car il devient utile pour résoudre ces grilles de différencier un motif sûr (il ne peut être placé ailleurs) et un motif susceptible d’occuper plusieurs places dans un premier temps

 

Dans le cas des 2 élèves en difficulté avec lesquels j’ai testé cette activité, j’ai dû les accompagner pour la réalisation des grilles complexes :
– les aider en enlevant des motifs qui rendaient impossible le placement des suivants
– leur fixer des endroits à compléter (par exemple 2 cases vides sur une même ligne, colonne ou région) pour qu’ils voient que si l’un des motifs pouvaient occuper les 2 places dans un premier temps, l’arrivée du second permettait de trouver le seul placement possible des 2 motifs
– leur donner un motif à placer dans une ligne, colonne ou région donnée

 
Cet article a vu le jour grâce à Raymond TOMCZAK qui a eu l’excellente idée de me communiquer le lien vers le site où l’on trouve ces grilles « spécial maternelles »