Museomix, quelles leçons pour l’école ?

J’ai participé une seconde fois à l’aventure Museomix, l’an dernier c’était comme participante, cette année j’étais dans l’équipe d’organisation et ces expériences me confortent dans l’idée que certaines évolutions sont vraiment nécessaires pour l’école.

 

Mais tout d’abord, qu’est-ce-que Museomix ? Pour ceux qui savent ce qu’est un hackathon, c’est un hackathon dans un musée. Pour les autres, il s’agit de réunir des gens volontaires d’horizons divers (personnels de musées, programmeurs, designers, et autres…) trois jours dans un musée pour le “hacker”, pour réinventer de nouvelles façons de le visiter, de découvrir ses collections en proposant des modalités différentes, actives et participatives aux visiteurs. Le tout en tirant parti des possibilités offertes par les nouvelles technologies.

 

Concrètement les personnes volontaires se retrouvent, des équipes de gens de profils divers qui ne se connaissent pas se forment autour d’idées proposées par ceux qui les ont exposées.
Ensuite les équipes doivent affiner leur projet et en réaliser un prototype qui sera testé auprès de vrais visiteurs avant la fin des trois jours.

 


Vous trouverez ici tout ce qui concerne la deuxième édition qui a eu lieu les 19, 20 et 21 octobre au Musée Gallo Romain de Lyon.

 

Vous me direz : “Ça a l’air bien sympa tout ça mais quel rapport avec l’école ?” J’y viens…

 

J’ai fait Museomix 1, j’ai eu très envie de faire Museomix 2 et pourtant il n’y a rien à gagner, ça coûte du temps et un peu d’argent et c’est super fatiguant… Qu’est-ce qui a fait que j’étais à ce point motivée ?

 

Un défi
Museomix est intriguant, on ne comprend pas bien comment ça va se passer mais on sent tout de suite que c’est atypique et un peu fou. J’aime relever des défis et me lancer dans de nouvelles aventures. De plus, cela génère énormément de créativité, on est presque dans le “tout est possible” !

 

Une tâche complexe
À Museomix il faut travailler vite efficacement avec des gens qu’on ne connaît pas au départ mais tout aussi motivés que nous pour relever le défi. Il faut avoir une idée de départ originale, la préciser, la rendre réalisable, la concrétiser dans tous ses aspects (scénario, réalisation technique, aspects esthétiques…) tout en se calant avec les autres, tenir compte des compétences et ressources de chacun et gérer aussi sa capacité de travail, sa fatigue…

 

De nouvelles découvertes
Dans ces situations j’ai beaucoup appris, découvert des nouveaux outils, rencontré de nouvelles personnes, touché à des problématiques muséales jusque là inconnues pour moi, et mieux compris mon fonctionnement, mes besoins pour bien travailler en équipe, mes limites aussi.

 

Une expérience augmentée
J’étais cette année chargée de permettre aux internautes de pouvoir participer à distance aux projets des différentes équipes et ai pu constater à quel point une expérience IRL (In Real Life), ce qu’est fondamentalement Museomix, pouvait être augmentée par une participation à distance qui a permis aux équipes de récolter des avis, de trouver de la documentation, des ressources ou carrément de délocaliser une part du travail à effectuer.

 

Si cela est motivant pour des adultes, pourquoi ne pas en tirer des leçons pour nos élèves ? Défi, projet, tâche complexe, situation atypique, collaboration, mélange d’IRL et de Web2 : nous retrouvons bien là le travail par compétences, l’apprentissage du travail en groupe et l’utilisation du numérique, non ?

 

 

Photos Museomix 2012 par Quentin Chevrier

Mélanger ITyPA et Museomix pour apprendre ?

J’inaugure aujourd’hui une nouvelle rubrique sur ce blog “ce qui me motive”, et comme il y en a beaucoup, des choses qui me motivent, cela va peut-être m’inciter à poster plus régulièrement, on verra…
 
Vous le savez, je m’intéresse tout particulièrement aux enjeux du numérique à l’école, je milite via e.l@b et dans le cadre de mon poste actuel au Syndicat des Enseignants pour que le numérique entre largement à l’école, soit un levier pour une pédagogie plus active et contribue à former des élèves prêts à utiliser les outils actuels et ceux de demain pour apprendre.
 
Je m’intéresse également à tout ce qui est formation à distance, apprentissages en ligne (formels et informels), cela ouvre des perspectives d’accessibilité au plus grand nombre mais à quelles conditions un e-élève peut-il vraiment en profiter ? Comment en amont le système scolaire doit-il le préparer pour qu’il puisse tirer le plus grand bénéfice de tous ces espaces de savoirs et d’échanges en ligne ? Bref, quand j’ai vu passer sur Twitter l’annonce du premier MOOC (Massive Open Online Course) français et de son sujet « Internet,Tout y est Pour Apprendre » (ITyPA) je n’ai pas pu résister, en plus même Eduscol en parle !
 
Le problème c’est que la période est chargée pour moi tant au niveau du travail qu’au niveau personnel, il va donc falloir ruser pour essayer de participer à cette aventure sans que cela soit au détriment du reste…
 
Dans une semaine il y a un grand évènement pour moi, la deuxième édition de Museomix : en gros il s’agit d’un hackathon où des personnes d’horizons divers se retrouvent 3 jours dans un musée pour réinventer de nouvelles façons de le faire visiter. L’an dernier j’ai découvert Museomix comme participante, et cette année j’ai rejoint l’équipe d’organisation avec pour rôle d’organiser la participation à distance d’internautes qui ne seront pas sur place. Je devais donc ce week-end explorer un certain nombre d’outils numériques qui seront utiles dans ce cadre.
 
Alors j’ai tout simplement exploré ces outils en échangeant sur Twitter (ça je le fais souvent) tout en sollicitant tout particulièrement les autres inscrits au MOOC ITyPA. Bilan, je ne sais pas trop, je crois que j’ai mis un joyeux bazar en associant #Museomix et #ITyPA sur Twitter !
 
@squintar qui est dans l’équipe d’organisation de Museomix s’est retrouvée, à l’insu de son plein gré, inscrite sur des listes de participants à ITyPA (alors qu’elle n’y est pas inscrite), des ITyPiens ont répondu à mes recherches concernant Museomix en pensant qu’elles étaient pour ITyPA (logique en même temps !).
 
Point positif, des gens de Museomix m’ont demandé ce qu’était ITyPA et inversement, ça c’est plutôt sympa ! Mon sentiment est d’être un peu perdue, d’en avoir sûrement jeté d’autres dans la confusion, mais d’avoir globalement trouvé ce dont j’avais besoin pour préparer Museomix tout en contribuant à ITyPA…
 
Objectif atteint pour une première étape ? Et si démarrer dans le MOCC ITyPA c’était d’abord accepter d’être perdue et de ne pas tout comprendre ? On verra bien, à suivre…
 
PS : Pour s’inscrire au MOOC ITyPA c’est ici, pour suivre Museomix c’est !
 

Photo : Encres à marbrer de l’Atelier du livre de Montolieu en passant je recommande vivement ces ateliers ! (-: