Publié dans Espace 6ème

La légende de Géronimo

Il était une fois un jeune indien nommé Sans-voix. Cet enfant était certes habile à la pêche et à la chasse, mais cependant il ne lui manquait que la voix. Il vivait en Amérique dans une vaste plaine emplie de canyons et de lacs. A côté de sa tribu il y avait un désert si grand qu’on l’avait appelé le désert sans- fin. Le tipi de Sans-voix était partagé en deux parties: le coin « cuisine » (vers la sortie) et le coin « sieste ». Sa mère, « Cuisine-à-donf », passait la plupart de son temps à lui apprendre le langage des signes, pendant que son père, « Bois-sans-soif », allait se boire deux ou trois litres d’eau pour ne lui en ramener que deux dans l’espoir de lui rendre sa voix (car il faut que vous sachiez que dans cette tribu, « être muet » signifiait que l’on avait les cordes vocales bouchées).
Un jour, il y eut une grande sécheresse. Le père de Sans-voix ne put plus ni rapporter ni boire de l’eau, alors, un soir lorsque Sans-voix s’endormit ses parents dirent :
« Nous ne pouvons plus essayer de lui déboucher la gorge, alors je te propose de le faire partir. De toute façon nous allons bientôt en être obligés à cause de la famine qui arrive, annonça tristement son père.
– Oui, tu as peut-être raison ! Nous conduirons notre fils chez le sorcier qui le guidera pour qu’il survive, acquiesça la mère le cœur chargé de larmes.
Le lendemain, ils étaient déjà devant le tipi du sorcier. Au moment où il en sortit, il fut surpris de les voir :
« Que vous arrive-t-il donc mes amis ?, les questionna le sorcier.
– Nous voulons vous demander ce que nous pouvons faire pour laisser notre fils, Sans-voix, partir et se débrouiller seul pour survivre et s’il a de la chance, retrouver sa voix, expliqua le père.
– Eh bien pour cela il ne faut pas appeler les grands esprits, il faut juste qu’il aille voir le « Magicien des 7 diables » », annonça le sorcier.
Sans-voix partit dans l’heure qui suivait. Sa route, vite tracée, était la
suivante :

. Les montagnes de sable
. Les sous-sols au 50°C
. La prairie du nord
. Le puits du gouffre
. La forêt buissonneuse
. Village des Arnachts
. Tipi du magicien
. Galerie du magicien

Il prit la route des montagnes de sable. Une fois arrivé, il aperçut le premier diable : c’était un serpent !
Il sortit son arc et une flèche, tira, mais vit avec désespoir que le serpent ne mourait pas. Il dut donc l’avoir par la ruse « du plus fin ». Elle consistait à faire dire à l’autre le mot « défaite ». Sans-voix engagea la bataille. Le diable essaya en vain e résister mais, au bout de quelques minutes, il prononça lui même le mot interdit. Sans-voix put ainsi le tuer.
Un deuxième diable l’attendait dans les sous-sols. Malheureusement pour celui-ci notre indien possédait le produit paralysant d’une fleur nommée la « Bipish ». Le jeune indien jeta son produit sur son adversaire qui se figea en moins d’une seconde. Il fit de même avec les quatre diables suivants qui restèrent pétrifiés à l’endroit de leur rencontre avec l’indien. Arrivé au septième diable, il n’avait plus de produit, mais ne le voyant pas venir, il se dit que ce n’était pas grave. Soudain, le septième diable sortit d’un rocher. Il avait l’air d’ une sorte de loup à long cou et à trois têtes. Sans-voix put remarquer que le monstre avait la peau écailleuse. Ce dernier arriva et dit :
« Hum ! Tu m’as l’air délic…ssS…ieux ! »
Sans-voix reconnut son accent car il était identique à chacun des diables qu’il
avait vaincu. Puis, sans crier garde, Séfére (excusez-moi j’ai oublié de préciser
que les diables s’appelaient Unfére, Defére, Trofére, Quafére, Cinfére, Sifére et
Séfére) attaqua Sans-voix qui esquiva difficilement son attaque. Le combat fut
rude mais un vainqueur apparut : Sans-voix. Le vainqueur de la lutte continua
sa route jusqu’au moment où il distingua la galerie du magicien. Sage-futé
(oups, le magicien s’appelait Sage-futé) vint et demanda à Sans-voix ce qu’il venait faire chez lui.
« Je viens retrouver ma voix, annonça le petit indien en langage des signes.
– D’accord, dit Sage-futé, tu as réussi à arriver jusqu’ici en combattant mes dia-bles. Tu vas donc pouvoir retrouver ta voix mais auparavant ouvre la bouche. »
Sans-voix s’exécuta. Le magicien lui fit avaler une potion miraculeuse qui lui fit retrouver sa voix.
« Maintenant pars !, annonça sèchement le magicien.
– Bien », répondit Sans-voix.
En chemin, il rencontra un troupeau de bisons qui le poursuivit aussitôt.
Sans-voix et le troupeau arrivèrent à un canyon. Sans-voix sauta sans hésiter dans le vide tout en criant : « GÉRON?MO !». Il atterrit au milieu d’un lac qui se situait à un kilomètre de sa tribu.
Le soir, il atteignit sa tribu et trouva ses parents en train de préparer le repas. Il se dit :
« Chic je vais enfin manger ». En le voyant arriver ses parents s’exclamèrent :
« Sans-voix, enfin te voilà !
– Papa, maman, hurla Sans-voix en se précipitant dans les bras de sa mère et de son père.
– Mais … mais … mais tu parles !
– Oui, j’ai trouvé le « Magicien des 7 diables » qui m’a donné une voix.
– As-tu entendu le cri qui disait « Géronimo » ?
– Oui papa, mais pourquoi cette question ? questionna Sans-voix
– Parce que le sorcier a décidé de nommer Géronimo le pousseur du cri, lui avoua son père.
– Eh bien en fait c’était moi, expliqua Sans-voix à ses parents.
– D’accord Géronimo !», s’exclamèrent les parents de l’ancien Sans-voix. Et Géronimo vécut heureux en compagnie de ses parents.

Souvent les combats
sont récompensés
par une chose cherchée
qui nous donne une voie.

Fin

Arthur B. 6èmeC