Grande école mais tout finit par se savoir

Paul, Agnès, Pierre-Arnault, Bernard ou encore Emeline sont les protagonistes de cette pièce, qui, je dois dire, est un peu folle. Paul, Pierre Arnault, Bernard et Emeline font Maths sup’ tandis qu’Agnès fait Normale Sup’. Le petit groupe de garçons forme une collocation, d’une mixité totale, entre fils de bourgeois et fils de petite bourgeoisie, tous travaillent dans un seul optique, réussir les études qu’ils ont entrepris. Mais que serait une école et les études sans les femmes? Emeline et Pierre-Arnault sont, depuis peu, en couple. Les autres ne pensent pas vraiment aux femmes. Mais Agnès et Paul partagent quelque chose que l’on ne peut définir, ni de l’amour, ni de l’amitié, quelque chose de particulier et d’indescriptible. Entre trahisons, coup de couteau, études, règlement de compte, colères et pleurs, amour et amitié, cette pièce vous en fera voir de toutes les couleurs. Réunis par la même école, nous assisterons à de nombreux débats où les garçons exposent leur point de vue et dans lesquels on comprend que ces derniers vivent dans des dimensions diamétralement opposées.

Mise en scène de la pièce par Jeoffrey Bourdenet au théâtre des Béliers Parisiens.

Il m’a été difficile d’entrer dans cette histoire où la mise en place des personnages et de la situation est un peu trop longue à mon goût. Le style d’écriture est particulier, très classique. Si j’ai aimé les réflexions proposées par ces jeunes gens sur leurs études et leurs choix de vie, je n’ai pas accroché plus que ça avec leur personnalité. C’est drôle, mais j’ai eu tendance à voir comme une demande expressive de l’auteur de choisir un camp : le camp Pierre-Arnault et Emeline ou bien celui de Paul et Agnès. Et bien moi, à tout dire, j’étais plutôt comme Bernard, dit « Chouquet », sans avis spécial. Je ne savais pas trop où j’étais mais une chose pour sûre : j’y étais. Je n’ai pas apprécié cette pièce plus que ça. J’ai plutôt apprécié les débats de ces étudiants sur leur études, comment ils y étaient arrivés et comment ils voyaient les choses et le monde qui les entoure.

Un bilan plutôt mitigé, pas fan de l’histoire mais il faut reconnaître que le texte est intéressant.

Besset, Jean-Marie. Grande école. Actes Sud, 01-11-1995. 74 p.

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Marie-Jeanne DEMOLIN, 1èreL

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