Attractif de par sa position littorale, le quartier dakarois du « Virage » est en proie à une urbanisation frénétique et anarchique. (localisation, images Google Earth sur la
progression de l’urbanisation : voir lien)
En dépit de la « loi Littoral » équivalente à celle de la France, les constructions spéculatives s’opérent en toute illégalité à la vue de tous.
L’horizon de la mer tend à s’effacer et la plage elle-même, sans avoir complétement disparu, est sérieusement menacée par les chantiers et le bétonnage incontrôlé de la côte.
Illustration en quelques clichés pris entre février et avril 2010
Obstruction panoramique : l’horizon du littoral victime du bétonnage.
Ci-dessous : l’impression d’une plage que l’on enfouit sous les gravats. (février puis fin avril)
Vu de la plage : un bétonnage apparent et oppressant
Au delà du seul rivage, on assiste à une sauvage « course à la mer » (proximité, panorama) qui multiplie et élève les édifices.
Voir (et entendre!) la perspective panoramique en vidéo.
usages concurrentiels d’un littoral saturé
« Il faut que le domaine public maritime qui est commun à tous les Sénégalais reste aux citoyens sénégalais et aux citoyens du monde. Il faut que les visiteurs qui viennent au Sénégal
puissent voir la mer, nous ne voulons pas de béton sur le littoral. »
« Dans les pays du Nord, les constructions pareilles, on les démolit ; il faut mettre des pergolas et pas du béton. Nous voulons qu’on détruise ces constructions . »
Ce document est à prendre avec les réserves nécessaires et n’a pas la prétention d’établir la vérité sur ce contentieux. Il est destiné à montrer que la gestion de
l’espace en de pareilles circonstances est sujette à polémique et met en cause des problèmes de gouvernance.
« Je ne veux pas quitter cet endroit, c’est le Domaine Public Maritime. J’ai fait une demande en bonne et due forme. Lui (nb : le promoteur immobilier) , ce qu’il a comme titre foncier
c’est du faux. Les gens du cadastres font ce qu’ils veulent. Il faut que la corruption s’arrête ici au Sénégal. »