petit fictionnaire des 4ème1 décembre 2018

(une) arénaclash : place publique où l’on vient se disputer devant témoin

(un) cervostock : disque dur vivant (disponible en 2222)

(la) cybermort : cataclysme qui mettrait fin à internet (certains l’annoncent pour 3320)

(la) filmothérapie : le fait de se soigner en regardant des films en version originale

(la) graffiture : police d’ordinateur façon graffiti

(un) pizzavion : mode de livraison du futur (prévu en 2044)

Pleurire : sangloter tout en riant

(un) stylumière : instrument d’écriture qui met en valeur les idées (écrairer : écrire avec un stylumière)

Le malentendu.

Le malentendu

Dico vient pour la première fois chez Balbazar.

Balbazar

Salut Dico ! Qu’est-ce qui t’arrive ? T’as l’air choqué ?

Dico, les yeux écarquillés

Mais ta… chambre…elle est…c’est vraiment…quel capharnaüm !

Balbazar, indigné

T’es sérieux ! Y a pas de cafards chez moi !

Dico, épelant en haussant le ton

Ca-phar-na-üm !

Balbazar,

C’est quoi ça ? Tu fais l’intello, maintenant ?

Dico

Un capharnaüm c’est un lieu qui renferme beaucoup d’objets en désordre, un bazar quoi, un bric-à brac comme tu dirais…

Balbazar

J’ comprends rien à ce que tu dis. T’assumes pas que tu m’as traité de cafard-homme !

Dico

Capharnaüm ! Pas cafard-homme !

La photogénie

La photogénie.

Marc et Clara sont dans un café. Marc montre une photo de lui.

Clara

      Dis-donc, t’es drôlement photogénique !

Marc

Répète !

Clara, épelant

Pho-to-gé-ni-que !

Marc

Tu te fiches de moi !

Clara, étonnée

Comment ça « je me fiche de toi » ?

Marc

Tu m’as traité de photogénique ! C’est pas très gentil…

Clara

Tu sais pas ce que ça veut dire ?

Marc

Oui, je ne suis pas ton genre, c’est ça ?

Clara

Mais non ! Ça veut dire que tu es toujours beau sur les photos !

Marc

Ah ! … Et dans la vraie vie ?

Clara, chuchotant un mot inaudible

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L’histoire de mon sac!

L’histoire de mon sac!

J’étais dans mon rayon quand Zara m’a choisi car j’étais le plus beau des sacs. Elle est rentrée à la maison et elle m’a posé sur le lit. A côté de moi, il y avait des cahiers, une trousse, des règles. Elle m’a rempli avec tout ça.

Le lendemain, je suis allé à l’école. Pour cette première journée, j’étais léger! Le deuxième jour, j’étais très lourd! ça sera tout le temps comme  ça. Je vous avoue que j’ai peur d’être déchiré mais c’est pas grave : je suis garantie deux ans !

La mort des sirènes

 

Objectif : Mission d’anéantissement des sirènes…

L’origine de la mission :

Le consul de Thessalonique veut se débarrasser du fléau que représente les sirènes et engage des frais importants pour recruter des citoyens volontaires.

 

Annonce parue ce jour dans la gazette grecque:

 

Le pays recherche 7 aventuriers courageux en très bonne santé (prêts à risquer leur vie) âgés de 20 à 50 ans pour éliminer les sirènes définitivement. Le Mavropoli est le navire destiné à cette dangereuse mission.

Récompense prévue  : 5000 pièces d’or par tête. Si l’un des participants ne revient pas vivant, la somme sera reversée à sa famille.

Départ du port de Thessalonique, le 22 mai de cette année.

Les candidats retenus seront nommés en place publique la veille du départ.

La sélection

Une jeune femme annonça qui étaient parmi les 367 candidats

ceux choisis pour avoir l’honneur d’anéantir les monstrueuse sirènes.

« Voici les résultats, cria la jeune fille au peuple rassemblé devant l’estrade centrale. Voici ceux qui auront l’honneur de combattre ce terrible fléau, véritable fléau pour la nation grecque!

 

Le candidat n°1 est le marin  Alexandre Gavrilos, sélectionné pour ses talents de nageur. Il est nommé capitaine du Mavropoli. Son chien loup  Saumon l’accompagne sur le bateau.

 

Le n°2 est la chef cuisinier Agatha Rastapopoulos, sélectionnée  pour régaler les passagers grâce à ses plats de poisson renommés. Agatha est également une excellente pêcheuse.

 

Le n°3 est Hector Rastapopoulos , frère jumeau d’Agatha meilleur forgeron et menuisier de la région. Il est sélectionné pour s’occuper du renouvellement des armes et réparer  le bateau en cas de besoin.

 

Le n°4 se nomme Alexis Antoniu. Il est sélectionné  pour ses talents d’artiste poète et peintre. C’est lui qui sera en charge du carnet de bord. A partir de dessins des scènes vécues dans le cadre de la mission, il relatera les différents moments importants du voyage. Il vient avec sa louve Romula.

 

Les n°5 et 6 sont Dexter et Actor Derade, meilleurs amis depuis l’enfance. C’est un duo de combattants. Dexter est tueur à gages et Actor soldat. Le faucon Anatolus les accompagne.

 

Le n 7 est Iona Valos, jeune devineresse de talent.

 

 

Carnet de bord du Mavropoli.

 

Moi Alexis Antoniu, 22 ans, suis responsable de ce carnet de bord. Je vais essayer d’être le plus clair possible dans mon récit de nos aventures.

Notre équipage est impatient de partir à l’assaut de ces monstrueuses sirènes qui tuent chaque année des centaines de marins, laissant des enfants orphelins et des familles éplorées.

 

Notre but est noble car les hommes meurent dans des souffrances atroces. Les chants mélodieux de ces horribles créatures les entraînent vers une vaste prairie, couverte des ossements et de chairs desséchées des infortunés marins qui les ont précédés, et ils y périssent bientôt. Nous risquons aussi notre vie mais si nous réussissons, ce dont je ne doute pas, la récompense est de 5000 pièces d’or pour chacun de nous.

 

Parmi nous se trouve Iona, une jeune devineresse (oh ! Je n’aime pas ce mot! Est-ce que parce que le mot a une sonorité barbare quand il est au féminin?) qui dit être capable de communiquer avec le dieu de la mer…

 

Notre trajet est encore incertain. Notre objectif premier est de rentrer en contact avec Poséïdon pour qu’il nous donne leur point faible, s’il le veut bien.

 

Nous sommes partis hier d’Athènes et avons pour cap le détroit de Sicile où résident en général.

On navigue maintenant depuis trois jours mais le bateau n’avance pas vite, il n’y a pas beaucoup de vent. J’espère qu’on aura des nouvelles de Poséïdon avant d’arriver sur le détroit.

Il est prévu qu’on fasse une escale à Cythère pour se ravitailler. Il faut avouer qu’Agatha pêche très bien. Tous les jours on goûte de nouveaux poissons : espadons, maquereaux, thons…Aujourd’hui, il est prévu une daurade aux raisins.

 

Mais que se passe-t-il ? J’allais me mettre la table mais voilà que je trébuche avec les assiettes. Un choc énorme. Je suis projeté contre le mât. Ma tête cogne fort. Soudain c’est le trou noir.

J’ouvre les yeux…Combien de temps suis-je resté sans connaissance ? Où suis-je ?

On me pince la main. Très fort. Trop fort ! On dirait que ma peau n’est pas en contact avec une peau humaine. Je crie de douleur et je me relève brusquement. Je suis couvert de crabes, des dizaines de petits crabes dont un gros agrippé à ma main, en train de broyer mon pouce droit. Comment vais-je écrire la suite de l’histoire ?

Mes compagnons d’infortune me racontent notre mésaventure après m’avoir débarrassé de ces crustacés de malheur !

Un mégalodon (quoi ? Ils ont disparu depuis des millions d’années!) spécialement énorme a percuté notre navire. Nous étions au large de Siphnos et l’animal nous a poussés jusqu’au rivage…

 

Il parait que sur le rivage étaient écrits les mots suivants : « mort viendra à qui touchera mes descendantes». Ce message nous est-il destiné ? Qui nous menace ? Poséïdon lui-même ?

J’en étais là de mes réflexions. Hector se hâtait de nous fabriquer des boucliers et des casques car nous sentions bien qu’un danger aussi terrible qu’indéfini nous menaçait.

 

Nouveau coup du mégalodon mais cette fois aucun grand blessé. Seul Aktor subit le choc mais s’en tire avec une bosse.

Juste après ce nouveau choc, la louve se met à hululer sans s’arrêter. Saumon notre chien l’imite et le faucon tournoie au-dessus de nous de manière désespérée. Mais un autre cri ou plutôt une mélodie funèbre m’attire irrémédiablement. Tel un zombie, je marche mécaniquement vers le bord du bateau. Je vais basculer, je me sens partir…Dexter saute, Hector, Aktor, Alexandre commencent à enjamber le rebord du navire. Mais voilà qu’une force contraire nous fait faire les mêmes gestes à l’envers…Je vois Iona  les index pointés sur ses tempes nous fixer dans les yeux et murmurer des prières inaudibles.

On dirait que chacun des hommes du bateau est soumis à une énergie qui le dépasse.

Soudain, je retrouve l’usage de mon corps et mon esprit redevient clair.

Hélas, un spectacle atroce s’offre à nos yeux : une mare de sang entoure le bateau et c’est un silence mortel qui nous entoure.

Que s’est-il donc passé ?

 

Voilà ce que nous comprenons a posteriori.

Le dieu de la mer a eu vent de notre mission et a prévenus ses filles qui ont quitté le détroit de Sicile pour nous massacrer. Elles n’avaient pas prévu que les deux femmes de l’aventure ne seraient pas sensibles à leur chant…

Le don d’hypnose de Iona a fait le reste, contrecarrant la mélodie assassine… On pense qu’Athena lui a insufflé la force de résister.

Les sirènes sont toutes mortes, s’étant jetées sur les récifs alentour après leur échec.

Voilà comment s’achève notre mission. En quelques jours, c’est inespéré ! Hélas, Dexter nous a quittés, ces monstres ont  quand même eu l’un d’entre nous…

Sa dernière phrase : « partagez mes pièces d’or… » Un tueur à gages bien généreux !

je n’aime pas des 64 mai 2017

Je n’aime pas les coupures de courant

Je n’aime pas quand mes stylos fuient

Je n’aime pas l’automne

Je n’aime pas le pollen

Je n’aime pas les courants d’air

Je n’aime pas les taupes

Je n’aime ni les carottes rapées ni les avocats

Je n’aime pas les rames du métro

Je n’aime pas les caniveaux

Je n’aime pas les toilettes de l’école

Je n’aime pas les steaks de la cantine

Je n’aime pas les semaines sans jours fériés

Je n’aime pas perdre mes stylos quatre couleurs

Je n’aime pas vomir

Je n’aime pas les racistes

Je n’aime pas les personnes qui se mêlent de tout

Je n’aime pas le rap

Je n’aime pas le riz complet

Je n’aime pas les fascistes

Je n’aime pas la seconde guerre mondiale

Je n’aime pas qu’on m’empêche de dessiner

Je n’aime pas quand je dois partir d’un parc d’attraction

Je n’aime pas la mort

Je n’aime pas faire  la queue

Je n’aime pas que mes parents parlent de politique

Je n’aime pas aller au cimetière

Je n’aime pas le cancer

Je n’aime pas les mouvements de foule

Je n’aime pas tenir la main longtemps

Je n’aime pas les profs qui ne veulent pas répéter

Je n’aime pas le Paris Saint Germain

Je n’aime pas perdre mes stylos quatre couleurs

Je n’aime pas les malédictions

Je n’aime pas me lever tôt

Je n’aime pas Instagram

Je n’aime pas les garçons machistes

Je n’aime pas Facebook

Je n’aime pas les sexistes

Je n’aime pas

 

 

Je n’aime pas en 2017 6ème 3

Je n’aime pas les oreilles de cochon

Je n’aime pas les films trop courts

Je n’aime pas les auditions de flûte traversière

Je n’aime pas le fenouil et le céleri

Je n’aime pas les ascenseurs

Je n’aime pas les carottes cuites

Je n’aime pas le jeu Pokemon Go

Je n’aime pas être mal organisé

Je n’aime pas les égoïstes

Je n’aime pas l’amertume de certains médicaments

Je n’aime pas aller au marché mais j’y vais tout le temps avec ma mère

Je n’aime pas les écharpes qui grattent

Je n’aime pas les balances

Je n’aime pas boissons gazeuses

Je n’aime pas les turbulences

Je n’aime pas les naufrages

Je n’aime pas internet explorer

Je n’aime pas le rose

Je n’aime pas les triangles équilatéraux

Je n’aime pas les chaises bancales

Je n’aime pas les puzzles

Je n’aime pas Hitler

Je n’aime pas le bleu marine

Je n’aime pas les faux culs

Je n’aime ni les escargots ni les crevettes

Je n’aime pas les murs gris

Je n’aime pas les tableaux à craie

Je n’aime pas les arêtes de poisson

Je n’aime pas le papier allu qui reste sur les côtés du pot de Nutella

Je n’aime pas l’OM

Je n’aime pas l’odeur des feutres Weleda

Je n’aime pas les gens qui passent par 4 chemins pour dire quelque chose de simple

Je n’aime pas les choux de Bruxelles

Je n’aime pas la téléréalité

Je n’aime pas les Air Max 2016

 

 

 

Haïkus des 6èmes 3, 2016-2017

Les nuages, le vent

La pluie, la grêle

J’affronte la rivière

Les étoiles filantes

Descendent vers la lune

Eclairs dorés du ciel

Lumière de la nuit

Pour éclairer

Tes yeux glacés

Voici cette joyeuse

Nostalgie qui couvre

Ton malheureux chagrin

Les mensonges de ton univers

font des fissures

dans ton cœur 

L’eau et le ciel ,

Quelle difference

Ce n’est qu’un jeu de lumière

C’est la guerre dans mon cœur

Il s’emballe et il pleure

Que faire ?

L’amour,

Plus grand mensonge de l’humanité

Il n’est pas réel

L’abcès est crevé

Tu ne m’as jamais aimée

Maintenant ça se sait

Rage

Me Ronge

En ce monde furtif

Mon cœur pur

Pour toi

Pour moi

Pour NOUS

Monde amer

Personne ne peut l’arrêter

Seule une météorite

Pourra le calmer

La réalité m’a fissuré le cœur

Elle est cruelle et suave

Monde cruel

Allergie dans mon cœur

Stop à la guerre

Terre cruelle

Univers brisé

Coeur gelé

J’entoure l’amour

L’amour m’entoure

Lumière de la vie

Noir de la nuit

M’enveloppent, m’étouffent

Bise froide comme la glace

Mélodie des oiseaux

Joie des enfants

Noir de l’ombre de la mort

Rouge de l’enfer

Blanc des portes du paradis

La réalité de ce monde

Me bouleverse

J’écoute cette mélodie cruelle

Monde cruel

S’en échapper

Mon cœur qui m’en empêche

Rejoins la quête

De la paix

Et de notre vie-victoire

La nostalgie

Seule fissure

de mon coeur

Les corbeaux parisiens

s’envolent

de la cheminée rouge-brique.

Ciel noir

Des gens disent que la magie existe

D’autres non,

Pourquoi ?

Le ciel est bleu.

Le ciel est blanc.

Saurons-nous pourquoi ?

Flot et soleil unis,

Amis pour moi

Envie de chanter

Dans le vent

Enfouis dans la terreur

Guerre infinie

Paix virtuelle

Quelle mélodie ?

Quel couplet ?

Quel chant ?

Pourquoi cet infini si cruel ?

Si seulement il était virtuel !

Le chant de la guerre

Nous réchauffe

Fin de l’hiver

Quand je brise ma vitre

Je pleure mes neurones

Nuit longue

J’arrive pas à dormir

Ma mère me chante une mélodie

Ciel bleu

Vérité blessée

Coeur d’une soeur

Qui ne peut sombrer

Chant des oiseaux

Mélodie d’eau

Cruauté des flots

La brise et la grèle

Fendent mon cœur

Nostalgie infinie

Rivière folle

Vague d’automne

Grenouilles des marais amers

Parents divorcés

Parents affligés

Dieu le sait

Coeur brisé

Coeur inerte

De mourir nous avons

PEUR

je me souviens 6ème4 et 6ème 3, 2016-2017

Je me souviens quand je me suis ouvert la tête. J’avais 5 ans, je sautillais en marchant. Mon père m’avait dit de ne pas courir dans la maison. J’ai trébuché et je suis tombé sur la tête. On voit encore 5 ans plus tard la trace de sang sur le sol dans le couloir.

Je me souviens de la première fois que je suis allée à Toulouse.  Je suis sortie par un côté du train fantôme  et je n’ai plus trouvé mes frères et soeurs. Ils m’ont cherchée partout. Moi aussi. Ils m’ont trouvée dans les bras d’un forain.

Je me souviens de mon premier cadeau de fête des mères. J’avais deux ans, ça ne ressemblait à rien sauf à de la peinture dans tous les sens!

 

Je me souviens de ma rentrée en 6ème. Je suis arrivée un mois après les autres parce que j’ai d’abord été dans un autre collège. Je n’avais pas les bonnes affaires. J’étais tellement timide que je n’osais pas le dire aux professeurs.  

 

Je me souviens que jusqu’à mes huit ans je croyais que mes doudous étaient vivants. Je les faisais parler.

 

Je me souviens que jusqu’à mes six ans je croyais que c’était la lune qui donnait la wi-fi. Comme on m’avait dit que c’était un satellite!

 

Je me souviens que j’ai vu un film d’horreur à 7 ans. J’ai cru que c’était la vraie vie et j’ai dit à ma mère « maman, je veux devenir un zombie! »

Je me souviens que j’ai cru à la petite souris jusqu’à ce que ma mère, voulant mettre de l’argent sous mon oreiller, fasse grincer l’échelle de ma mezzanine…

Je me souviens avoir cru au Père Noël jusqu’au jour où, à la foire aux animaux, m’a mère m’a dit d’aller prendre une photo avec lui. Lorsqu’il m’a prise dans ses bras, j’ai touché sa barbe sans faire exprès. Je l’ai tirée…elle était fausse… et j’ai boudé toute la journée!

Je me souviens des fiançailles de mon cousin. J’avais 10 ans et ça se passait dans le château de ma tante. J’ai dormi dans la partie ancienne où il faisait très froid. On était trois au sol sur le même matelas et j’ai vomi sur la belle coiffure de ma soeur!

Je me souviens de l’enterrement de ma mamie. J’étais très très triste mais un peu joyeux parce qu’elle souffrait d’un cancer. C’est avec mes cousins, mon frère et ma soeur qu’on a choisi le vase pour les cendres. A ce moment-là, je devais inaugurer la fresque de la classe, moment très important et très attendu. Je n’ai pas pu y aller. J’étais doublement triste. Au grand repas du jour de l’incinération, on éprouvait tout: joie, tristesse, colère.

Je me souviens quand j’ai su que j’étais juif. J’étais dans une synagogue et je portais une Kippa. Quand j’en suis sorti, ma mère m’a dit : « quand on rentre, on va faire des gâteaux au chocolat et aux pommes. »

 

 

haïkus 64 septembre 2016

Le jour, je m’anime

La nuit c’est la fin

Mais dans ma tête, c’est toujours pareil

Mystère et prodige

Nul ne sait

Ce qu’est l’univers

L’ombre et la lumière

Ne font qu’un

Pour former la vie

Lion grogne

Dans la cage de verdure

-Mais où est ma jungle ?

Oiseau voltige

Dans un monde

Lointain et inconnu

La lune,

Lumière

Des hommes tristes

Enfer ou paradis

Où allons nous aller ?

Qui le sait ?

Mystère et lumière

Je cherche ce secret

Depuis des années entières

Pourrais-je le connaître ?

La mer est libre de s’agiter

L’eau de la bouteille

Prisonnière de l’homme

Feu qui fond l’acier

Fin de toute chose

Les lames de mes patins tranchantes

Vérité ou Secret 

Que choisir ?

Les années d’effacement du secret

Lumière de la porte de la liberté 

Lune de mon bonheur

Mon amour pour toi

Toujours un mystère

Scellé dans mon cœur

Derrière une porte bleue

Mystère de la vie

Secret pour tous

Indécouvrable

La brume m’aveugle

Mais quand je te vois

Le soleil m’apparaît

Etoile qui brille

Lune qui rougit

Mon cœur qui s’enflamme

Mes pas dans la neige

Cuillère dans du sucre blanc

Brise légère

Ciel étoilé

Vague qui m’emporte

Comme un orage

Traversant mon cœur fragile

Clé de mon secret

Enigme

A ne jamais résoudre

L’ombre cache la mort

Le rire cache la liberté

Mon cœur empaillé

M’éclairant sans cesse

Je pense à toi

Ciel étoilé

Comète :

Je tombe!

Courir pour une idée,

Arriver premier

Croire en tout et rester fou

Faire le vide

Tomber dans un gouffre

Et remonter plein de pensées

Mon étoile filante

Bonheur de penser à toi

Ne pas t’ oublier

Goutte d’ eau

Au cœur du désert

Larme d’ espoir

Couleur de tes yeux

Mélodie de ton rire

Gout de ma vie

Baiser

D’un amour sincère

Diamant dans le vent

Baiser

Terre de refuge

Pour toi mon amour

Le monde est noir

Rouge est mon cœur

J’éprouve de l’amour

Hélas, toi, de l’amitié

L’éclat d’un sourire étoilé

Eclaire ton ciel joli

Etoile filante

Dans mon cœur

Rouge ou noir

Quand je suis dans le noir, j’ai peur

Quand je suis dans le rouge je pleure

Quelle couleur ?

Visages pâles

Visages tristes

Vie d’émotions