Bac blanc (2) Explication d’un doc. Dessin de Plantu , 11/11/1989, le mur de Berlin

1/ présentez le document et le contexte de sa réalisation

Le document est un dessin de presse du dessinateur Plantu publié par le journal « Le Monde » le 11 novembre 1989, soit le lendemain de la chute du mur de Berlin. la politique de réforme du système communiste, voulue par Mikhaïl Gorbatchev, a été perçue comme un signe d’ouverture du régime par les populations des Démocraties populaires, dont celle de la RDA, aspirant à plus de libertés et n’ayant plus à craindre une reprise en main par la force comme à Budapest en 1956 ou à Prague en 1968. Ainsi, depuis le mois de mai et l’ouverture de la frontière entre la Hongrie et l’Autriche, de nombreux est-allemands quittent la RDA et rejoignent la RFA. Dans le même temps, les manifestations se multiplient dans les villes d’Allemagne de l’est. E. Honecker démissionne en octobre, lâché par Gorbatchev. Le nouveau gouvernement ne peut contenir la vague de fond et décide d’ouvrir  le mur  dans la nuit du 9 au 10 novembre.

2/ En décrivant les éléments de la caricature, présentez la situation particulière de Berlin et les principaux acteurs de la scène.

 Le dessin de Plantu présente le mur érigé en août 1961  séparant Berlin-Est, en RDA, de Berlin-Ouest, territoire de la RFA. Le mirador sur lequel 2 soldats soviétiques (cf. l’étoile sur la chapka) incrédules et passifs  observent la scène illustre le rôle stratégique de la ville et de la RDA pour les Soviétiques qui y stationnent  350 000 hommes mais aussi l’absence de réaction de l’Armée rouge et de l’URSS qui a abandonné la théorie de la souveraineté limitée. La foule de manifestants derrière le bulldozer fait référence aux nombreux manifestants qui ont multiplié les démonstrations contre le régime. Ils étaient notamment près d’un million à Berlin-Est  le 7 novembre. L’expression de joie illustre le sentiment de délivrance des ces populations soumises à l’enfermement depuis 1961. La phrase du conducteur : »Ich bin ein Berliner» fait référence à Kennedy en 1963 mais illustre aussi le sentiment de tous les Berlinois d’ »appartenir » à la même communauté et à la même ville.

 3/ A quelle situation antérieure fait référence la phrase : « Ich bin ein Berliner »

 Depuis 1945 et plus particulièrement depuis 1949 et la création des deux Allemagne, Berlin est coupée en deux et constitue un point de friction majeur entre les Etats-Unis et l’URSS. L’exode massif d’Allemands de l’Est vers la RFA via Berlin-Ouest ( 3 millions entre 1949 et 1961) , l’impossibilité de régler le statut de la ville et la situation stratégique de Berlin- ouest, véritable place forte de l’OTAN au cœur de la RDA, entraînent les autorités est-allemandes, sur injonction de Khrouchtchev, à construire dans la nuit du 12 au 13 août 1961, un mur autour de Berlin-Ouest. Placés devant le fait accompli, les Etats-Unis dénoncent alors  ce « mur de la honte ». En juin 1963, pour marquer sa solidarité avec  la population berlinoise, le président John F. Kennedy prononce cette phrase.

 4/ Dégagez à partir du document la portée symbolique et géopolitique de cet évènement.

 La chute du mur de Berlin en novembre 1989 s’inscrit dans le contexte des révolutions en Europe de l’est, favorisées par la politique de réformes de Gorbatchev et qui aboutissent à la fin de la domination des PC nationaux et de la tutelle de  l’URSS. Cet évènement ouvre la voie de la réunification allemande : union monétaire en juillet 1990, Traité 4+2 en octobre qui proclame la réunification de l’Allemagne dans des « frontières inaltérables ». Mais cet évènement marque aussi symboliquement la fin de la guerre froide tant le mur de Berlin en illustrait la réalité. .

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Bac Blanc (2) : explication de doc. Allocution de de Gaulle du 4/10/1962

 

 

1) En quoi la proposition du général de Gaulle modifie-t-elle la constitution de la Vème République ?

 La Constitution de septembre 1958 prévoyait l’élection du président de la Rep au S U restreint : 81 500 grands électeurs (députés + sénateurs + conseillers généraux + élus des conseils municipaux) De Gaulle propose que le président  soit désormais élu au suffrage universel direct.

 2) Quels arguments sont avancés par le général de Gaulle pour justifier cette réforme de la Constitution ?

De Gaulle craint que son éventuelle disparition après un « attentat » ne fragilise le nouveau régime (attentat du Petit Clamart le 22 août 1962). Par ailleurs il anticipe sur la personnalité de son  successeur qui n’aura pas nécessairement sa légitimité « historique et exceptionnelle » d’homme providentiel.  Il a peur d’un retour « dans ce qui était hier » = retour à la IV° Rep et au « régime des partis » qui a mené à « l’odieuse catastrophe » c.à.d. le régime de Vichy. Il estime que le président de la République doit ainsi recevoir la « confiance directe de la Nation » et donc la consécration du suffrage universel pour remplir complètement sa mission.

3) Comment cette réforme est-elle accueillie par les partis politiques et les Français ?

 Le 5 octobre 1962, 280 députés sur 480 (donc une majorité absolue) adoptent une motion de censure pour protester contre la décision du général de Gaulle de soumettre à référendum (art. 11)  la révision constitutionnelle et non au vote du Parlement (art.89). Les opposants estiment qu’un débat et un vote des 2 assemblées sont nécessaires et constitutionnels, que par conséquent le général viole la Constitution en passant par la voie référendaire. Ils dénoncent aussi la dérive plébiscitaire du régime.  Le Premier ministre, Georges Pompidou, présente alors la démission de son Gouvernement. Le général de Gaulle riposte en prononçant la dissolution de l’Assemblée nationale. Les Français pourtant, dans leur majorité, donnent raison à de Gaulle : 62% des suffrages exprimées lors du référendum approuvent le nouveau mode d’élection du président et les élections législatives qui suivent la dissolution se traduisent par une large victoire gaulliste : Le groupe UNR = Union pour la Nouvelle Rep, gaulliste, obtient 233 sièges.

4) Quel a été l’impact de cette réforme sur la vie politique ?

L’élection du président de la République au S.U institutionnalise  la fonction présidentielle en lui donnant une plus large légitimité que celle obtenue par le précédent collège électoral. Elle confirme et renforce le « contrat » entre le président et les Français tel que le concevait de Gaulle. Sans modifier les prérogatives du président, ce mode d’élection renforce l’autorité du chef de l’Etat qui est le chef de la majorité plus que l’arbitre. On peut ainsi parler d’une présidentialisation de la Vème République que confirme la  bipolarisation de la vie politique.

 

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EED: Quelle place occupent les Etats-Unis dans le monde de l’après guerre froide? ( Bac Blanc 2012)

 Pour les sujets de composition: voir dans la rubrique: Plans détaillés composition Histoire.

                      

Questions :

1/ Les présidents Bush, père et fils ont-ils la même vision du rôle que doit jouer la communauté internationale (doc.1 et 4) ?

G.Bush est favorable à un « nouvel ordre mondial », c’est-à-dire un monde dans lequel l’ONU serait chargée de dire le droit et jouer un rôle de juge de paix. Jusque là, la guerre froide et l’usage immodéré du véto par les deux grandes puissances antagonistes empêchaient tout retour aux principes d’une sécurité collective définis à San Francisco en 1945. Les Etats-Unis sont prêts à favoriser ce multilatéralisme où l’ONU jouerait le premier rôle comme ils l’ont fait lors de la guerre du Golfe que G.Bush cite comme exemplaire de ce nouveau concert des nations. En janvier 1991 c’est en effet une coalition de 29 pays, mandatée par l’ONU et coordonnée par les Etats-Unis, qui intervient pour libérer le Koweït des troupes irakiennes.

Le dessin de Chappatte du 20 août 2003 présente G.W Bush, fils du précédent, s’affranchir de l’ONU et décider  d’intervenir unilatéralement en Irak sans l’appui de la communauté internationale. Le dessin de droite qui rappelle l’attentat d’août 2003 contre le quartier général de l’ONU à Bagdad  illustre aussi l’impuissance des Nations Unies contre le terrorisme.

 2/ Quelle nouvelle menace pèse sur le monde de l’après guerre froide. Quelles en sont les particularités (doc.3 et 4) ?

La nouvelle menace est celle du terrorisme international organisé en réseaux tel celui Al Qaida d’Oussama Ben Laden responsable des attentats du World Trade Center du 11 septembre 2001 (doc.3). Il s’agit d’une guerre asymétrique entre des Etats et des groupes formés de fanatiques prêts à se suicider en perpétrant des attentas dont l’objectif est de faire le plus grand nombre possible de victimes, notamment civiles (doc.4) et de démontrer la vulnérabilité des Etats.

 3/Pourquoi a-t-on pu écrire dans Le Monde du 13 septembre 2001 : « Nous sommes tous des Américains »  (doc.3 et 5) ?

Cette formule qui rappelle dans sa forme celle prononcée par Kennedy en 1963 devant le mur de Berlin (« Ich bin ein Berliner ») témoigne à la fois de la sympathie et de la solidarité des Occidentaux avec les Etats-Unis endeuillés et de la compassion pour les victimes innocentes des attentats.  Elle traduit aussi selon P. Kennedy (doc.5)  la crainte qu’un tel évènement puisse survenir dans les grandes capitales et ne constitue pas en soi l’affirmation d’un soutien « inconditionnel à l’oncle Sam ».

 4/ A l’aides des documents 2,4 et 5 définissez l’unilatéralisme des Etats-Unis.

M.Klare (doc.2) rapporte un discours du président Clinton de 1999 dans lequel ce dernier  rappelle que les Etats-Unis doivent être prêts lorsque leurs intérêts et leur sécurité sont en jeu. C’est ainsi que le président  justifie auprès de certains isolationnistes républicains les interventions américaines en Somalie en 1992, dans le conflit israélo-palestinien avec les Accords de 1993 ou encore en Bosnie en 1994. C’est encore un unilatéralisme modéré car B.Clinton n’impose pas aux Etats-Unis d’intervenir systématiquement, voire préventivement contrairement à G.W Bush qui engage son pays contre l’Irak en mars 2003. P. Kennedy (doc.5) critique sévèrement cette politique unilatéraliste d’ « America first » qui marginalise l’ONU (doc.4) refuse de ratifier le protocole de Kyoto, l’interdiction des mines anti-personnelles, ou de reconnaître le TPI.

 5/Quelles limites à l’unilatéralisme des Etats-Unis les documents 2 et 5 révèlent-ils ?

Le président Clinton, s’il demande aux Américains d’être prêts pour défendre les intérêts du pays, rappelle aussi que les Etats-Unis « ne peuvent et ne doivent pas être partout » (doc.2). P. Kennedy note que les Etats-Unis ont aussi besoin des autres pays pour « capturer les terroristes, geler les avoirs financiers ou trouver des bases aériennes pour les troupes ». Enfin, l’unilatéralisme américain favorise cette « lame de fond » d’hostilité dans les pays musulmans mais aussi, selon Kennedy, dans le monde entier (doc.5).

 

Réponse organisée :

 La chute du mur de Berlin en novembre 1989 et la fin de l’URSS deux ans plus tard sonnent le glas d’un monde bipolaire marqué depuis 1947 par la permanence du conflit entre les Etats-Unis et l’URSS. Quelle place occupe « l’ hyperpuissance américaine » dans ce monde de l’après-guerre froide ? Au début des années 90, G.Bush fait le choix du multilatéralisme. Les Etats-Unis semblent être le bras armé de l’ONU. A partir de 1993, son successeur Clinton se veut plus prudent et pratique un multilatéralisme plus ciblé. Enfin, après les attentats du 11 septembre 2001, G.W Bush s’engage clairement dans une politique unilatéraliste où prime la défense des intérêts nationaux.

 La fin de la guerre froide est une opportunité historique pour les Nations Unies  qui comme le dit G.Bush « sont en mesure de réaliser la vision de leurs fondateurs » (doc.1). De fait, l’ONU réalise 24 nouvelles missions entre 1991 et 1996 soit 6 de plus que durant les 43 années précédentes. Mais ce nouveau rôle n’est possible que parce les Etats-Unis  engagent leur puissance au service des Nations Unies. G.Bush rappelle ainsi l’opération « Tempête du désert » : Le 17 janvier 1991, les troupes de l’ONU (29 pays, 800 000 hommes dont 515 000 américains) chassent l’armée irakienne du Koweït qu’elle avait envahie au mois d’août 1990. Il s’agit alors de rétablir le statuquo international et non pas d’évincer S .Hussein du pouvoir en Irak. Les Etats-Unis prennent aussi un part primordiale dans l’opération « Restore Hope » en Somalie et s’investissent dans le conflit israélo-arabe en parrainant, avec l’URSS, la première conférence de paix pour le Proche-Orient à Madrid  en octobre 1991. L’accord de 1993 (une déclaration en vue de la paix) est signé à  Washington.

 A partir de 1993 et de l’échec en Somalie où les troupes américaines perdent 19 hommes, le président Clinton redéfinit la diplomatie américaine vers un multilatéralisme plus ciblé : les Etats-Unis n’interviennent que si leur sécurité est menacée et si celle de leurs troupes est assurée (« zéro cercueil »). Pour autant il refuse le repli isolationniste défendu par une partie de l’opinion publique (doc.2) et défend une politique d’ « enlargement », de promotion de la stabilité et de la démocratie dans le monde. Ainsi pour le président Clinton, l’évolution des conflits, même lointains, conditionne la sécurité des Etats-Unis qui doivent être prêts à intervenir en prenant, le cas échéant l’initiative. C’est le sens de leurs interventions militaire dans le cadre de l’OTAN en Yougoslavie à partir de 1995 et de l’échec de la FORPRONU. Les américains imposent aux belligérants l’accord de Dayton en 1995 qui divisent la Bosnie en deux entités : la Fédération croato-bosniaque et la République serbe de Bosnie. L’Otan intervient de nouveau en 1999 au Kosovo contre les Serbes. Ainsi, selon  les termes de M.Albrigt, les Etats-Unis apparaissent comme la « Nation indispensable ». Dans le même temps, le pays élargit son influence stratégique avec l’entrée dans l’OTAN en 1999 de la Pologne, la Hongrie et la  République Tchèque.Pour autant la « pax americana » trouve ses limites dans le retrait des troupes de Somalie en 1994 ou l’échec du rapprochement israélo-palestinien après les accords de Washington et l’assassinat d’I. Rabin en 1995.

 G.Bush inaugure une politique beaucoup plus unilatéraliste résumée par la formule : « America first ». La priorité est donnée à la sécurité nationale et à la défense des intérêts nationaux. Elle se traduit d’abord par le  refus de ratifier la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel et le Protocole de Tokyo ainsi que la Cour Pénale Internationale. Après les attentats du 11 septembre, G.Bush s’oriente vers un unilatéralisme assumé qui s’affranchit des instances internationales (doc.4). Si l’intervention contre le régime taliban en Afghanistan  se fait dans le cadre de l’ONU, celle de 2003 contre l’Irak est un exemple de la nouvelle stratégie unilatérale des Etats-Unis. G.Bush dénonce  l’ « Axe du mal » et les « Etats voyous » et applique le principe : « Think local, act  global ». Autrement dit, assurer la sécurité du pays c’est être capable d’intervenir partout et mener des guerres préventives. Ainsi, en 2003, devant la menace d’un veto français à l’ONU, les Etats-Unis organisent leur propre coalition pour mener la guerre en Irak.Mais ce « wilsonisme botté »(P.Hassner) du président Bush trouve rapidement ses limites. Face au  caractère asymétrique du conflit opposant des Etats à des nébuleuses terroristes dont les activistes sont prêts à se suicider, la dissuasion classique et les stratégies militaires traditionnelles sont peu efficaces. D’autre part, comme le souligne P. Kennedy (doc.5), si l’opinion internationale a pu manifester une compassion pour les victimes des attentats du 11 septembre, elle est beaucoup plus critique, notamment dans les pays musulmans, sur la diplomatie unilatéraliste américaine.

 En 1991 G.Bush se veut le chantre du multilatéralisme et du « nouvel ordre mondial ». Unique puissance globale, les Etats-Unis apparaissent tel le bras armé de l’ONU.  Mais progressivement, cette « nation indispensable » s’affranchit des règles de la sécurité collective pour assurer la défense de ses seuls intérêts suscitant ainsi le désarroi de ses alliés et une « lame de fond » antiaméricaine. B.Obama, au pouvoir depuis janvier 2009, semble renouer avec la politique multilatéraliste de G.Bush, mais les Etats-Unis , voire l’ONU, ont-ils  aujourd’hui la même capacité à favoriser l’émergence d’un nouvel ordre dans un monde devenu multipolaire et plus complexe qu’en 1991 ?

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L’ économie brésilienne

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rappels méthodologiques ( Histoire)

Une composition comprend une introduction, un développement et une conclusion.

L’introduction doit reformuler l’intitulé du sujet en expliquant  les dates retenues ou la période ainsi que  le sens  des termes utilisés, présenter une problématique et annoncer un plan justifié (Il n’est pas utile de sacrifier à la mode de la phrase d’accroche qui n’apporte rien et vous fait souvent perdre du temps).

Le développement comprend 2 à 3 parties (plutôt 3) équilibrées et  séparées par des transitions qui rappellent les articulations du plan justifié dans l’introduction.

La conclusion doit d’abord « faire le point » sur le sujet au terme de la période (ce n’est pas un résumé) puis ouvrir en prolongeant le sujet dans la période postérieure sans bien évidemment développer.

L’Etude d’un ensemble de documents comprend 2 parties : les questions dont les réponses s’appuient essentiellement sur l’exploitation approfondie des documents mais intègrent aussi des connaissances personnelles nécessaires à l’explication du ou des documents concernés et la réponse organisée qui comprend une courte introduction (rappel du sujet et plan au minimum) et des paragraphes qui s’appuient sur des connaissances personnelles et les informations tirées des documents.

Commentaire d’un document:  En général 5 questions dont les réponses doivent associer les informations du document et vos connaissances personnelles.

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Sérious game : Devenez un celebre espion de la guerre froide

Devenez un celebre espion de la guerre froide

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Parce qu’il faut bien se détendre de temps en temps…

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EED: territoires,centres d’impulsion et marges de la mondialisation (TES1)

    

Questions

1/ Présentez les espaces privilégiés de la mondialisation (tous les docs.)

La mondialisation, caractérisée dans le doc.1 par les flux commerciaux, illustre l’hégémonie des 3 espaces de la triade : Amérique du Nord, Europe et Asie-Pacifique qui concentrent 92% des échanges mondiaux intra et extra-zones. Cet oligopole est renforcé par la présence des grandes mégalopoles décisionnelles de l’ Archipel métropolitain mondial (doc.2). Certaines « périphéries intégrées »(doc.3) profitent de la mondialisation tels les NPI de 2nd génération ( Malaisie, Thaïlande, Indonésie et Philippines), ou les pays qui profitent de la proximité et de liens privilégiés avec des espaces de la triade ( Turquie, pays du Maghreb,Chine). Dans ces espaces , des métropoles s’agrègent au réseau de l’AMM ( Sao Paulo, Johannesbourg,Mumbai ,Bangkok ou Shanghai). Enfin à l’ échelle régionale, les interfaces sont favorisées comme le montre l’exemple de la Chine (doc.4) : le littoral concentre 42% de la population du pays mais reçoit plus de 80% des IDE.

 2/ Pourquoi peut-on parler d’une domination de la Triade (docs.1 et 2) ?

La Triade s’organise autour de 3 pôles (doc.1) : l’Amérique du Nord ( EU/Canada/Mexique), l’Europe et l’Asie-Pacifique dont les échanges réciproques représentent près de 30% du commerce mondial. Mais à l’exception des flux entre les zones Amérique et Asie-Pacifique, l’essentiel des échanges est réalisé à l’intérieur de chacune des zones : ainsi , le  seul commerce intra-européen  représente 38% des échanges mondiaux. Cette domination s’apparente donc à une oligopole mais marquée d’une forte régionalisation.Le réseau des villes-monde renforce cette position dominante en concentrant les centres de décision dans les 3 grandes mégalopoles de la Triade : la Mégalopolis américaine, la dorsale européenne depuis Londres jusqu’à Milan et la Mégalopole japonaise de Tokyo à Osaka (doc.2)

 3/Quels territoires bénéficient des effets de la mondialisation (docs.1,3 et 4) ?

A l’exception des territoires de la Triade certains espaces bénéficient des effets de la mondialisation des flux : A l’échelle des Etats, ce sont ceux qui ont bénéficié des IDE et d’une proximité géographique avec les pays de la Triade (doc.3): les NPI de la 1er génération ( Hong Kong, Singapour,Taïwan) depuis le Japon ; les PECO , les pays du Maghreb et la Turquie, depuis l’UE. Le mouvement s’est aussi prolongé puisque les « petits tigres » ( Malaisie, Thaïlande, Philippines et Indonésie) profitent à leur tour de cette stratégie depuis les NPI. A l’echelle régionale, les interfaces continentales et maritimes sont privilégiées : la zone Méxamérique dans le cadre de l’ALENA ( doc.1) ou encore le littoral chinois (doc.4). Enfin, les pays et territoires émergents connaissent une croissance forte des mégalopoles relais qui deviennent des centres d’impulsion de la mondialisation ( Sao Paulo, Mumbai,Shanghai par exemple)

 4/ Quelles régions sont en marge de la mondialisation et pourquoi (tous les docs.)

Les principaux espaces en marge de la mondialisation sont l’Afrique subsaharienne, l’Asie centrale et en partie du sud, l’Amérique centrale et andine. Ils présentent certains caractères géographiques communs : une situation excentrée, voire éloignée, des flux commerciaux majeurs, un certain enclavement qui les prive d’interfaces « utiles » et des métropoles mal reliées au réseau de l’AMM. Mais ce sont surtout les pesanteurs économiques qui excluent ces régions de la mondialisation : hypertrophie des secteurs traditionnels (agriculture, artisanat), faible industrialisation, dépendance d’une économie de rente très fluctuante (matières premières agricoles ou minerais, doc.3). Cette marginalisation s’opère aussi à l’échelle intra-étatique comme l’illustre les fortes disparités socio-spatiales de l’exemple chinois (doc.4) : les régions de l’Ouest et de l’Intérieur concentrent près de 60% de la population mais ne reçoivent que 12% des IDE du pays.

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EED: Pourquoi les relations Est-Ouest connaissent-elles un renouveau des tensions du milieu des années 70 à 1985? (TS1)

 

             

a/Questions

1/Où et comment l’URSS développe-t-elle son influence stratégique dans les années 70 (doc.1et2) ?

Le dessin de Tim (doc.1) présente Brejnev, secrétaire général du PCUS coiffé d’un casque colonial sur lequel est dessiné le continent africain ainsi que la faucille et le marteau, emblème de l’URSS. Derrière lui, des porteurs noirs transportent de lourdes caisses sur leur tête. La référence à l’imagerie coloniale est évidente. En effet, à partir des années 70, l’URSS cherche à étendre son influence en Afrique, en particulier au Mozambique et en Angola, en Ethiopie mais aussi au Bénin, au Togo ou encore en Guinée. C’est la « stratégie oblique » de Brejnev qui cherche à rompre la continentalisation de l’URSS par une percée dans le Tiers-Monde  et tout particulièrement en Afrique.

 2/Comment les Américains réagissent-ils à l’invasion de l’Afghanistan ?

Au mois de janvier 1980, le président américain J. Carter dénonce l’invasion militaire soviétique de l’Afghanistan comme une « menace pour la paix mondiale », pour la stabilité des relations Est-Ouest  mais aussi pour les approvisionnements pétroliers. La course aux « mers chaudes » entraîne l’URSS vers l’Océan Indien et le pays menace à présent l’un des allies des Etats-Unis dans la région : le Pakistan. Le président Carter achève son discours en sollicitant du Congrès une aide économique et militaire au Pakistan.

 3/ En quoi ces deux discours rappellent-ils les débuts de la guerre froide (doc.2et3) ?

Les président Carter (doc.2) et Reagan (doc.3) accusent l’URSS de bellicisme et ils utilisent un vocabulaire emprunté au registre très manichéen et volontairement dramatique de la guerre froide. Le président Carter évoque « l’extermination impitoyable » du gouvernement afghan, les « menaces » sur le sous-continent indien, les « intimidations » de l’URSS et la « survie de l’Europe occidentale, de l’Extrême-Orient et finalement des Etats-Unis ». R.  Reagan rappelle les valeurs du camp occidental et l’antagoniste entre les deux modèles de société ; d’un côté, « les pulsions agressives de l’Empire du Mal », de l’autre, une Amérique qui a foi en Dieu et qui « recherche une paix véritable ». Les deux présidents appellent à la mobilisation contre la politique de l’URSS. Carter évoque le « défi » à relever alors que Reagan défend le combat entre « le juste et le faux, le bien et le mal ». Les arguments invoqués et le ton employé ici viennent en écho à la rhétorique  empruntée par Churchill dans son discours de Fulton en 1946, mais aussi à celles  d’H.Truman et de Jdanov en 1947. Il est d’ailleurs intéressant de constater la similitude des demandes d’aides économiques faites aux Congrès par Truman en 1947 et Carter en 1980.

 4/Comment la crise des euromissiles fait-elle à nouveau de l’Europe le théâtre majeur de l’opposition entre les deux blocs (doc.3)?

A partir de 1977, sans violer les accords SALT1 de 1972, l’URSS installe sur son territoire des missiles SS20 à têtes multiples dont le rayon d’action de 4500kms ne dépasse pas le territoire européen. La défense de l’Europe est donc découplée de celle des Etats-Unis. Dès 1979, l’OTAN menace d’installer en Europe occidentale ses propres missiles si des négociations  n’aboutissent pas avec l’URSS. C’est ce qui est fait finalement à partir de 1983 avec la mise en place des Pershing et des missiles de croisières en RFA, Italie, Pays-Bas et Royaume-Uni.

 b/Réponse organisée : « Pourquoi les relations est-ouest connaissent-elles un renouveau des tensions du milieu des années 70 à 1985 ? »

En 1975, alors que la conférence d’Helsinki apparait comme le point d’orgue de la détente entre les Etats-Unis et l’URSS, commence en réalité  une nouvelle « guerre fraîche » entre les deux Grands qui se poursuit jusqu’à l’arrivée de M. Gorbatchev au pouvoir en 1985. De 1975 au début des années 80, le repli des Etats-Unis favorise l’offensive diplomatique de l’URSS à laquelle répond, à partir de 1983, un « nouveau containment » américain.

A partir du milieu des années 70, profitant de la remise en cause du rôle « impérial » des Etats-Unis, l’URSS cherche à rompre son encerclement et développe une « stratégie oblique » d’expansion de son influence dans le Tiers-Monde. C’est le cas en Asie avec la victoire en 1975 des communistes au Vietnam, au Laos et au Cambodge ; en Amérique Centrale où, au Nicaragua, les Sandinistes prennent le pouvoir en 1979, et au Salvador et au Guatemala où l’URSS soutient les guérillas antigouvernementales. En Afrique enfin comme l’illustre le dessin de Tim (doc.1)  où les soviétiques s’impliquent avec l’aide des Cubains en Ethiopie, Angola, Mozambique ou encore au Bénin et au Congo, à Madagascar. En Europe, l’URSS rompt l’équilibre des forces en installant des SS20, missiles de portée intermédiaires menaçant directement les pays d’Europe occidentale (doc. 4). Enfin, le 24 décembre 1979, l’Armée Rouge entre en Afghanistan pour soutenir le régime communiste mis en place l’année précédente et menacé par la guérilla islamique.

Les Etats-Unis paraissent dans un premier temps subir cette offensive diplomatique. Affectés par la dévaluation du dollar, les effets de la crise économique, la défaite au Vietnam et le scandale du Watergate qui entraine la démission du président Nixon en 1974, le pays  traverse une crise de confiance. La révolution en Iran en janvier 1979 et le départ du Shah lui fait perdre un allié précieux dans la région en même temps que l’échec de l’opération lancée par le président Carter en avril 1980 pour récupérer les otages de l’ambassade américaine de Téhéran choque l’Amérique. Seul ou presque l’accord de Camp David de 1978 entre l’égyptien Sadate et l’israélien Bégin semble conforter les Etats-Unis dans leur rôle de puissance mondiale. C’est dans ce contexte de repli que le pays répond  avec une certaine retenue à l’invasion soviétique de l’Afghanistan malgré le discours très alarmiste de son président qui évoque la « survie de l’Europe occidentale, de l’Extrême-Orient et finalement des Etats-Unis » (doc.2) mais qui ne décrète qu’un embargo sur les exportations de blé vers l’URSS ( vite levé d’ailleurs) et le boycott les JO de Moscou. Enfin les accords SALTII, signés en 1979, ne sont pas ratifiés par le Congrès.

 L’élection  de R. Reagan à la présidence des Etats-Unis en 1980 modifie la donne. Adversaire de la détente qu’il considère comme une duperie pour les Etats-Unis, il fustige les « prétendues solutions du gel nucléaire prônées par certains » (doc.3) et reprend le lexique très manichéen de la guerre froide en rappelant le combat que doivent mener les Etats-Unis contre l’  « Empire du Mal » et le communisme, « nouveau chapitre, triste et bizarre de notre histoire (…) ». Sous la bannière  « America is back », R. Reagan considère que la restauration de la puissance américaine passe par le rétablissement de la puissance militaire et l’établissement d’un rapport de force dissuasif («  nous devons obtenir la paix par la force » (doc.3): le budget de la défense passe de 222 milliards de $ en 1982 à 300 en 1985, des missiles Pershing et Cruise sont installés en 1983 en Europe occidentale dont le rayon d’action  intègre le territoire soviétique (doc.4), enfin, le président américain lance le projet IDS (Initiative de Défense Stratégique). Son coût, estimé à près de 100 milliards de dollars sur cinq ans est  un défi technologique et financier que l’URSS ne peur relever. Dans le même temps les Etats-Unis renouent avec la politique de containment par un soutien financier et militaire massif en Asie aux gouvernements pakistanais, thaïlandais, philippin et indonésien, aux mouvements des Moudjahidines en Afghanistan ; en Amérique Latine aux gouvernements du Salvador, du Guatemala et du Chili., ils soutiennent aussi les « Contras », guérilla opposée au gouvernement sandiniste du Nicaragua. En octobre 1983, les Marines interviennent sur l’Ile de la Grenade, dans les Caraïbes, et renversent le régime pro-cubain mis en place en 1979.

Entre 1979 et 1985, la « guerre fraîche » a ravivé les tensions et aucun sommet n’a lieu entre les deux Grands.  En 1985, à la recherche d’un nouveau souffle pour son pays, Gorbatchev favorise le retour de la détente avec les Etats-Unis.

 

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Ordre ou désordre mondial depuis 1985

 Rappel méthodologique: l ‘introduction présente d’abord une définition du sujet, c.a.d, une définition des termes et  une explication des dates retenues. Autrement dit, il faut reformuler l’intitulé en lui donnant du sens. Ensuite vous posez une problématique à partir d’1 ou 2 questions simples ( pourquoi? comment? où ?) adaptées au sujet. Enfin, vous présentez un plan justifié, en particulier si celui-ci est chronologique.

Plantu;1991.

Depuis  l’arrivée de Gorbatchev à la tête du PCUS en 1985,  les relations internationales ont connu de profonds bouleversements caractérisés par la fin de la guerre froide,le renouveau éphémère du multilatéralisme et l’apparition d’un monde instable et aléatoire.

Pourquoi et comment le monde bipolaire a- t-il laissé place à de  nouveaux rapports de force et quel ordre ou désordre ont-ils fait émerger ?

1985-1991(disparition de l’URSS) : la fin du monde bipolaire

1991 – 2001 (attentats du 11/09) : les tentatives multilatéralistes et l’émergence d’un nouvel ordre mondial

Depuis 2001 : La tentation unilatéraliste des Etats – Unis et l’instabilité mondiale

1/ 1985 – 1991

a) rappel rapide du contexte de « guerre fraîche » pour marquer la rupture de 1985 et l’arrivée de Gorbatchev.

b) La nouvelle politique de détente de l’URSS

Faire le lien entre Perestroïka et politique étrangère d’apaisement ( réduction des dépenses d’ armement pour financer la restructuration, incapacité de suivre la course aux armements )

– 1986 : rencontre avec Reagan à Reykjavik

– 1987 : Accords de Washington (démantèlement des euromissiles)

– 1988 : Suspension des aides militaires extérieures

– 1989 : retrait des troupes d’Afghanistan, sommet de Malte avec G.Bush

– 1991 : Accords START

c) Le démantèlement de l’empire soviétique

Rappel de la théorie de la souveraineté limitée abandonnée par Gorbatchev et des troubles en Pologne depuis 1980.

Prendre des exemples du processus d’implosion du bloc soviétique en 1989 : Pologne, RDA, Tchécoslovaquie, Hongrie et Roumanie. Fin du régime sandiniste au Salvador, des régimes marxistes en Afrique…

Chute du mur de Berlin en 1989 et Réunification allemande : 1990

Disparition du Pacte de Varsovie en juillet 1991 et de l’URSS en décembre 1991.

La fin de la guerre froide est une opportunité pour l’Onu de jouer à nouveau un rôle majeur dans la mise en place d’un nouvel ordre mondial. A partir de 1991, les Nations Unies s’impliquent fortement dans la résolution des conflits mais doivent s’appuyer sur « l’hyperpuissance » américaine.

2/ 1991- 2001

a) multilatéralisme et nouvel ordre mondial

-1990-1991 : rappel de l’intervention de l’ONU en Irak : présentez le nouveau contexte et insistez sur le rôle des EU « puissance nécessaire ».

– Les interventions des Nations Unies : interventions humanitaires (Somalie 1992, Rwanda 1994), opérations d’interposition (Tchad, Libéria, Sierra-Léone), rétablissement de la légalité (Haïti 1994), résolution de conflits (Salvador1991, Guatemala 1994).

– Tentatives d’imposer un droit international : TPI en 1993 (Yougoslavie) et 1994 (Rwanda). Création en 1998 de la CPI.

Montrez que malgré son implication croissante dans les RI, l’ONU essuie souvent des échecs qui laissent l’opportunité aux EU de s’imposer comme la seule véritable puissance.

b) Les conflits périphériques et le nouveau rôle des Etats-Unis

– Yougoslavie : rappel des faits et de l’échec de la FORPRONU. Intervention de l’OTAN et accords de Dayton en 1995. Idem pour le Kosovo et l’intervention de 1999.

– Le conflit israélo-arabe : Accords Arafat-Rabin en 1993 à Washington. Montrez les difficultés d’application de l’accord (assassinat de Rabin, division des Palestiniens, problème de Jérusalem, Intifada…)

L’échec relatif de l’ONU dans la mise en place d’un nouvel ordre international et l’affirmation des Etats –Unis comme « gendarmes du monde » remettent en cause le multilatéralisme. Les attentats du 11 septembre 2001 modifient la politique extérieure américaine et inaugure une période d’instabilité et de désordre.

3/ Depuis 2001

a) La rupture du 11 septembre

– Rappel des faits.

– Nouvelle politique des Etats-Unis : «  Think local, act global », dénonciation  par G.W Bush de l’ « Axe du mal » et des « Etats voyous ». Nouveaux principes : guerre préventive et ingérence sécuritaire

– Glissement progressif de prise de décision multilatérale (Intervention en Afghanistan en 2001 contre les Talibans dans le cadre de l’ONU) vers l’unilatéralisme (intervention en Irak en 2003).

b) Un ordre instable et aléatoire

– Les conflits : multiplication, nature, mode opératoire et acteurs différents. (Donnez des exemples : Proche-Orient, Afrique, Asie Centrale.)

– les menaces terroristes (Al Qaida, piraterie maritime)

– Montrer le caractère asymétrique des conflits et la difficulté de la régulation internationale ou de la dissuasion classiques pour y faire face. Problème de prolifération nucléaire.

Conclusion :

A l’ordre  largement bipolaire avant 1991 a succédé un monde plus fragmenté où les Etats-Unis apparaissent comme la seule véritable puissance sans qu’un nouvel ordre puisse pour autant véritablement émerger.

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EED : Comment se termine la guerre froide ? (TES1)

     

Questions :

1/ À  quelles  caractéristiques majeures  de  la  guerre  froide Mikhaïl Gorbatchev fait-il référence dans les docs 3 et 5 ? 

 M. Gorbatchev rappelle l’affrontement des 2 grands modèles idéologiques antagonistes, libéral et communiste. La dépendance politique et diplomatique des pays intégrés dans des alliances et la propension à l’ingérence des grandes puissances qui peut s’exprimer par des interventions armées. Enfin, le recours à la dissuasion nucléaire et l’équilibre de la terreur dans le cadre de la course aux armements.

 2/En quoi la fin des années 1980 constitue-t-elle un tournant dans les relations internationales (doc2 et 4) ?

 L’arrivée au pouvoir de M. Gorbatchev en 1985 et le lancement de la Pérestroïka permettent d’aboutir en 1987 au 1er traité de désarmement de la guerre froide, le Traité de Washington qui prévoit le démantèlement des euromissiles SS20 et Pershing installés en Europe (doc.2). En 1989, La chute  du mur de Berlin érigé en 1961, met un terme à la guerre froide et semble, de façon posthume, donner raison à l’engagement de 1963 du président Kennedy comme le suggère le dessin de Plantu(doc.4).

  3/D’après  les  documents  1,  3  et  5,  quelles  raisons  ont  mené  à  une  volonté d’apaisement des tensions ?

M. Gorbatchev définit la « nouvelle pensée » de l’URSS dans le domaine de la politique étrangère :   la guerre nucléaire ne peut être gagnée ; elle mène nécessairement à l’apocalypse. La course aux armements est donc une impasse. Gorbatchev abandonne aussi la théorie de la souveraineté limitée énoncée par Brejnev en 1968 au lendemain du Printemps de Prague et renonce au droit d’ingérence de l’URSS dans les affaires des démocraties populaires (doc.3). Mais cette nouvelle définition de la politique étrangère est aussi la conséquence de l’incapacité de l’URSS à suivre la course aux armements imposée par les Etats-Unis  et Gorbatchev évoque « la militarisation insensée qui a dénaturé notre économie » (doc.5). De fait, avec un PNB en 1987 deux fois inférieur à celui des Etats-Unis, l’URSS en consacre une part deux fois supérieure (12.3% contre 6.3%) aux dépenses militaires (doc.1)

 4/Comment  la  politique  nouvelle  et  l’évolution  de  l’URSS  ont-elles modifié  la situation des pays d’Europe de l’Est (doc 3, 4 et 5) ?

Gorbatchev reconnait le « droit de chaque nation à choisir sa propre voie vers le progrès social » (doc.3) et rompt ainsi avec la politique de satellisation de l’Europe de l’est mise en place par Staline dès 1945 mais ouvre aussi la voie du pluralisme politique et des élections libres. L’abandon de la doctrine Brejnev lève l’hypothèque d’une intervention militaire comme ce fut le cas en Hongrie (1956) en et Tchécoslovaquie(196Smilie: 8)(doc.5). L’exemple de l’Allemagne, illustré par Plantu (doc.4), évoque la chute du régime communiste de RDA après que Gorbatchev ait refusé à Honecker l’assistance militaire de l’URSS.

 Réponse organisée

A partir de 1985, la Pérestroïka de M. Gorbatchev relance la détente entre les deux Grands mais encourage aussi les démocraties populaires et les Républiques de l’URSS à s’émanciper de la tutelle soviétique. Incapable de maîtriser ces forces centrifuges, Gorbatchev, à la tête d’un pays à l’économie exsangue, doit constater le délitement du camp communiste. Quelles sont les différentes étapes et les manifestations de cet épilogue de la guerre froide ? Après avoir présenté la nouvelle politique étrangère de l’URSS et le renouveau de la détente avec les Etats-Unis nous en montrerons les conséquences en Europe de l’Est et en URSS.

Dès son arrivée au pouvoir Gorbatchev, sans remettre en cause la nature socialiste du régime, lance une politique de réforme économique (Pérestroïka) et politique ( Glasnost) dont le préalable est la détente avec les Etats-Unis et la fin de la course aux armements qui « a dénaturé »(doc.5) l’ économie du pays. En effet, depuis la crise des missiles en 1983 et le lancement du projet IDS du président Reagan, la course aux armements est relancée mais l’URSS ne peut suivre économiquement. En 1987, elle consacre près de 12.5% de son budget aux dépenses militaires soit une part deux fois supérieure à celle du budget militaire américain mais pour un total, exprimé en Mds de $, inférieur à celui des Etats-Unis (doc.1). Gorbatchev, après avoir rencontré en 1985 et 1986 le président des Etats-Unis R. Reagan, signe avec lui le Traité de Washington en 1987 qui prévoit le démantèlement sur 3 ans des euromissiles SS20 et Pershing installés en Europe entre 1978 et 1983 (doc.2). Dès l’année suivante, l’URSS, qui poursuit son redéploiement budgétaire, suspend ses aides militaires extérieures et entame le retrait de ses troupes en Afghanistan présentes dans le pays depuis 1979.C’est une politique inédite que Gorbatchev rappelle d’ailleurs dans son discours de démission de décembre 1991 en évoquant la fin de « l’ingérence dans les affaires d’autrui et l’utilisation des forces armées en dehors du pays » (doc.5).

Cette nouvelle conception du rôle de l’URSS a des conséquences sur les Etats satellites et dans les républiques soviétiques. En 1987, Gorbatchev considère que la sécurité collective impose au préalable la « reconnaissance du droit de chaque nation à choisir sa propre voie vers le progrès social » (doc.3). Dans les démocraties populaires, cette « nouvelle pensée » libère les oppositions jusque là étouffées par les régimes en place et la crainte d’une intervention militaire. L’abandon de la doctrine de la « souveraineté limitée », la situation économique et sociale calamiteuse et l’agitation des populations précipitent la fin de « l’empire soviétique »et l’ouverture du « rideau de fer » : au mois de juin  1989, Solidarnosc remporte les élections en Pologne, en Hongrie les réformateurs prennent le pouvoir et autorisent le multipartisme ; en RDA, après la démission d’E. Honecker en octobre, le mur de Berlin tombe le 9 novembre (doc.4) ; quelques semaines plus tard, En Tchécoslovaquie, la « Révolution de velours » balaie les anciens dirigeants et enfin au mois de décembre, en Roumanie, Ceausescu est arrêté puis exécuté. Résigné face à l’implosion du bloc communiste, Gorbatchev, tente de sauver l’URSS de l’éclatement mais il est très vite dépassé. Entre 1990 et 1991, toutes les républiques soviétiques proclament leurs indépendances ou leur souveraineté y compris la Russie. Le CAEM et le Pacte de Varsovie sont dissous. Président d’un Etat qui n’existe plus, Gorbatchev démissionne le 25 décembre 1991(doc.5).

A la recherche d’un nouveau souffle pour son pays, Gorbatchev a favorisé le retour de la détente avec les Etats-Unis mais sapé dans le même temps les fondations du bloc communiste. En 1991, la disparition de l’URSS met un terme à la guerre froide et consacre la victoire du camp occidental et de l' »hyperpuissance américaine » (Védrine) mais inaugure aussi une nouvelle ère d’instabilités.

 

               

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Corrigé compo.Les rapports Est-Ouest de 1963 à 1991, détente ou poursuite de la guerre froide ? (TES1)

 

De la mise en place d’une ligne directe entre la Maison Blanche et le Kremlin en 1963 à la disparition de l’URSS en 1991, les relations entre le camp socialiste et le camp occidental alternent des phases de détente et de tensions mais conservent leur nature  conflictuelle. Ainsi pouvons-nous nous demander si cette période, malgré l’apaisement et la détente qui ont pu momentanément la caractériser, n’est pas simplement une nouvelle étape d’un conflit permanent entre l’Est et l’Ouest depuis 1947 : la guerre froide?

Jusqu’à la Conférence d’ Helsinki en 1975, les deux Grands s’engagent dans une politique de rapprochement et de détente fragile qui laisse place ensuite et jusqu’en 1985 à la « guerre fraîche », époque de tensions et de reprise de la course aux armements. Enfin, après l’arrivée de Gorbatchev et la politique de pérestroïka, les rapports se détendent alors que l’empire soviétique s’effondre.

 

1/ 1963-1975 : Détente et équilibre

  a/ Rappel du contexte : dénouement de la crise des missiles de Cuba

      Prise de conscience que l’ « équilibre de la terreur » peut mener au cataclysme nucléaire.

   b/ le rapprochement :

        – ligne directe (1963)

        – Accords : interdiction des essais atmosphériques (1963), Traité de non-prolifération (196Smilie: 8) ,traité de limitation des armements SALT 1 (1972), soutien à l’Ostpolitik (1969-1972).

        – Rencontres Brejnev/Nixon (1972,1973)

        – Coopération : expl. du vol Apollo-Soyouz (1975)

        – Reprise des échanges commerciaux.

        – Conférence d’Helsinki (CSCE): reconnaissance des frontières issues de la 2nd GM/ principe de  non-ingérence/ respect des droits de l’homme.

  c) Des crises périphériques qui n’entament pas véritablement la détente

        – La guerre du Vietnam : échec du containment, Accord de Paris (1973).

        – Guerre des Six jours (1967) : revers de l’URSS, soutien des pays arabes et profit pour les EU soutien d’Israël mais vote au Conseil de sécu. de la résolution 242.

  d) Un duopole contesté mais maintenu
        – Rôle croissant de la Chine (à l’ONU  en 1971) et du groupe des Etats non-alignés.
        – Contestation du leadership américain (sortie de la France des forces intégrées de l’OTAN en 1966)
       – « Printemps de Prague » (196Smilie: 8).
 
 Si La conférence d’Helsinki marque le point d’orgue de la détente Est-ouest, les deux camps conservent cependant  leurs ambitions antagonistes et alors que les Etats-Unis entrent dans une époque de turbulences, l’URSS relance sa quête d’alliances tout azimut. La détente laisse la place à la « guerre fraîche ».

 

 2/ 1975-1985 : la « guerre fraîche »

a/ Le retour des tensions et l’expansion de l’influence soviétique

       – L’ URSS relance la compétition idéologique en soutenant massivement les « mouvements de libération nationale » dans le Tiers-monde.    – Asie [Vietnam, Cambodge, Laos (1975)], Afrique [Mozambique, Angola (1975)/Ethiopie/ Bénin/ Congo]- Amérique centrale [Nicaragua, Salvador, Guatemala.]

       – Relance de la course aux armements (installation de SS20 en Europe de l’est à partir de 1977)

       – Intervention militaire en Afghanistan (1979)

  b/ Repli et incertitudes de la politique américaine

         – Rappel du contexte aux EU : dévaluation du $ (1971), retrait du Vietnam (Accords de Paris, 1973), scandale du Watergate et démission de Nixon (1974), éviction du Shah  d’Iran  et  échec  de l’opération pour délivrer les otages de l’ambassade (1980).

  c) Le nouveau containment

           – L’intervention en Afghanistan remet en cause les progrès de la détente déjà fragilisés par la   politique d’expansion de l’URSS et entraîne une première réaction des EU: non-ratification de   SALT 2 signé en 1979, embargo sur les exportations de céréales, boycott des JO de Moscou   (1980).

         – Durcissement de la riposte  avec Reagan(1981) : « Empire du Mal », « America is back » :

          – Déploiement des missiles Pershing en Europe de l’Ouest (1983) et augmentation du budget militaire

          – Annonce du projet IDS (1983)

          – Soutien aux gvt et aux mouvts anticommunistes (« contras » aux Nicaragua, intervention  sur l’Ile de la Grenade (1983), aides financières et militaires en Thaïlande, Philippines,Indonésie)

 

La « guerre fraîche » a laissé croire un moment au retour d’une ère de conflits et de menaces que la crise de Cuba avait semblé clôturer. Il n’y a en effet aucun  sommet entre juin 1979 et novembre 1985. L’arrivée de M. Gorbatchev en 1985 et l’imbrication étroite des contraintes stratégiques et économiques pour les deux Grands relancent le dialogue mais précipitent aussi la fin de l’empire soviétique.

 

 3/ 1985-1991

  a/ Nouveau contexte : arrivée de Gorbatchev, La Pérestroïka qui implique un redéploiement des moyens financiers de l’URSS et une réduction des ambitions à l’étranger/ incapacité à répondre à l’IDS/  La « nouvelle pensée » : la confrontation nucléaire est une impasse, il n’ya aucun vainqueur. 

      – restauration du dialogue Est-Ouest (1986 Reykjavik)

      -Traité de Washington (1987) sur le démantèlement des euromissiles : 1er traité de   désarmement.

     -Suspension des aides militaires extérieures (198Smilie: 8) et retrait des troupes soviétiques   d’Afghanistan (1988-1989)

    – Traité START1 (1991)

 b/ Une détente qui préfigure un « nouvel ordre mondial » grâce à la coopération Est-Ouest à l’ONU

        – résolution de conflits : Nicaragua (1989), Salvador(1991)…

        – Guerre du Golfe (1990-1991) : abandon du soutien de l’URSS à l’Irak qui vote toutes les résolutions de l’ONU avec les EU.

 c/ La fin de la guerre froide

Le démantèlement de l’empire soviétique n’est pas réellement dans le sujet mais il faut rappeler que la situation économique et politique de l’URSS et des démocraties populaires ne permet plus à Gorbatchev de conduire une politique étrangère de confrontation avec les EU qui exercent sur lui une pression très forte.

         – abandon de la « théorie de la souveraineté limitée » (Brejnev, 196Smilie: 8)/ dissolution du Pacte de Varsovie(1991)

        – prendre l’expl de la Pologne et de l’Allemagne (chute du mur, processus de réunification en 1990 ; Traité  4+2)  

  Conclusion

 La guerre froide s’achève en 1991 avec la disparition de l’URSS qui n’a su maitriser et conjuguer les réformes économiques et les forces centrifuges libérées par la Perestroïka. Le « nouvel ordre mondial », plus multilatéraliste, qui  s’ébauche alors, porte autant d’espoirs que d’incertitudes.

 

 

                       

 

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EED : L ‘ Allemagne dans les relations internationales de 1945 à 1973. (TES1)

 

                   

1ere partie: questions

 1/ Quels bilans pouvez-vous faire de la situation en Allemagne en 1945 (doc.1 et 2) ?

A Yalta en février puis à Potsdam en juillet, les vainqueurs décident le découpage de l’Allemagne et de Berlin en 4 zones d’occupation. La situation est alors chaotique comme le rapporte E. Jünger dans son « journal de guerre et d’occupation » : Les routes du pays sont submergées par des populations errantes en quête d’un abri épargné mais aussi par des milliers d’Allemands expulsés de Tchécoslovaquie et des plaines d’URSS où le régime nazi les avait poussés à s’installer.

 2/ Quels arguments les Soviétiques invoquent-ils pour déclencher les deux crises de Berlin (doc.3 et 4) ?

La note de juillet 1948 envoyée par le gouvernement soviétique aux alliés occidentaux dénonce la violation  par ces derniers des accords de Potsdam et en particulier la réforme monétaire qu’ils viennent d’organiser en substituant le deutsche mark au reichsmark permettant ainsi aux zones d’occupation occidentales de bénéficier du Plan Marshall et d’espérer un relèvement économique rapide. Par ailleurs, le gouvernement soviétique dénonce le « démembrement de l’Allemagne » et l’unification des zones occidentales en juin 1948 qui fait suite au ralliement de la zone française à la bizone anglo-américaine créée dès janvier 1947.

L’éditorial du « Neues Deutschland »  13-14 août 1961, journal officiel du parti communiste est-allemand, justifie la mise en place la nuit précédente d’un réseau de barbelés isolant Berlin-ouest comme une riposte aux  occidentaux qui ont décidé de « ruiner » la RDA. De fait, la RFA, dont l’économie est en forte croissance, a attiré depuis 1949 près de 3 millions d ‘ Allemands de l’est  à la fois jeunes et qualifiés privant ainsi le pays d’une population active indispensable. L’article dénonce aussi la volonté de la RFA de dramatiser la situation et de favoriser volontairement les tensions à Berlin afin de maintenir les troupes occidentales dans la ville. Ainsi le « mur » permet tout à la fois de « sauver la paix » et au socialisme de s’épanouir en RDA.  

 3/ L’Accord quadripartite de 1971 modifie-t-il véritablement la situation (doc.5)?

L’Accord quadripartite sur le statut de Berlin de septembre 1971 maintient davantage le statu quo qu’il ne le fait véritablement évoluer. Les liaisons entre Berlin-ouest et la RFA sont certes facilitées mais il n’est pas question d’ouvrir de nouveaux corridors. Par ailleurs, Berlin-ouest  n’est toujours pas restituée à la RFA du fait du maintien de son statut quadripartite pourtant théorique à l’époque. Le statut de ville occupée définit en 1945 a finalement très peu évolué en 1971.

 

 2nd partie: Réponse organisée à la question :   « En quoi l’histoire de l’Allemagne de 1945 à 1973 témoigne-t-elle de la guerre froide ? »

 Depuis les grandes conférences de 1945 jusqu’à l’admission à l’ONU en 1973 de la RFA et de la RDA, l’Allemagne est le lieu privilégié de la confrontation Est-Ouest. Occupée, ruinée et sanctionnée en 1945, le pays est, en 1948 et 1961, le théâtre de crises majeures de la guerre froide mais aussi, à partir de la fin des années soixante, celui d’une certaine détente et d’un rapprochement.

 L’Allemagne connait en 1945 une « année zéro » : plus de 7 millions de tués, 11 millions de réfugiés qui errent sur les routes « inondées par la misère » selon les termes d’E. Jünger (doc.2). Dresde, Berlin et la plupart des grandes villes sont détruites. A Yalta puis à Potsdam, les puissances victorieuses décident du sort du pays : amputation des territoires à l’est de la ligne Oder-Neisse,  politique des « 4D » : découpage en 4 zones d’occupation de l’Allemagne et de Berlin (doc.1), décartellisation des grandes entreprises, démilitarisation et dénazification par l’organisation, notamment, du procès de Nuremberg. Cependant les divergences apparaissent rapidement entre les vainqueurs : les Etats-Unis et la Grande Bretagne souhaitent reconstruire leurs zones pour faire pièce à l’influence grandissante de l’URSS alors que cette dernière exige du vaincu réparations et soumission et engage la soviétisation de leur zone. La dénonciation du « rideau de fer » par Churchill en 1946, la politique de containment décidée par Truman en 1947 et la réponse de Jdanov avec la création du Kominform précipite le sort de Berlin qui devient un enjeu majeur de la guerre froide naissante.

 En 1948, le gouvernement soviétique dénonce la réforme monétaire (substitution du deutschemark au reichsmark) ainsi que l’unification des zones d’occupation occidentales (doc.3). Staline riposte en imposant en juin 1948 le blocus terrestre de Berlin-ouest. Les alliés occidentaux organisent un  pont aérien qui permet, avec plus de 270 000 vols jusqu’en mai 1949, de ravitailler la ville. Mais la rupture est consommée et, à l’issue de la crise au mois de mai,est fondée  la République Fédérale d’Allemagne à l’ouest dont le premier chancelier est K.Adenauer et, au mois d’octobre, la République Démocratique Allemande à l’est. Les deux Etats intègrent progressivement les alliances militaires de leur bloc respectif : l’OTAN en 1954 pour la RFA, le Pacte de Varsovie pour la RDA en 1955. Pour autant le statut de Berlin-ouest demeure incertain car ne faisant pas partie de la RFA, ce territoire, au cœur de la RDA, est toujours occupé par les occidentaux. Cette situation de place forte avancée du camp atlantique est dénoncée par Khrouchtchev et relayée par le « Neues Deutschland » dans l’ éditorial du 13-14 août 1961(doc.4) qui accuse les occidentaux de ruiner la RDA en débauchant des milliers de jeunes travailleurs qualifiés et de spéculer sur la monnaie est-allemande. Pour stopper cette hémorragie, qui concerne depuis 1949 près de 3 millions d’Allemands, le gouvernement de W. Ulbricht décide au mois d’août  la construction d’un mur qui enserre Berlin-Ouest. Malgré un face à face tendu entre les chars américains et soviétiques aux points de passage de Berlin-Est vers Berlin-Ouest au mois d’octobre 1961, les occidentaux ne peuvent que constater les faits.  Au mois de juin 1963, Kennedy apporte son soutien à la population de Berlin en prononçant son fameux  « Ich bine ein Berliner » sans pourtant faire évoluer la situation.

 A partir de 1969, la détente entre les deux Grands et la volonté du chancelier W.Brandt de promouvoir un rapprochement avec l’est par la nouvelle « Ostpolitik », permet  de trouver quelques terrains d’entente. Plusieurs accords et traités sont conclus entre les anciens vainqueurs et les deux Allemagne. En 1970, la RFA et l’URSS signent le Traité de Moscou qui reconnait les  frontières établies en 1945 et l’inviolabilité de la ligne Oder-Neisse. L’année suivante,  l’accord quadripartite sur le statut de Berlin (doc.5) assouplit les entraves aux relations entre les parties est et ouest de la ville sans en modifier cependant le statut. Ces accords permettent la signature du traité fondamental entre la RDA et la RFA en décembre 1972 où les deux Etats reconnaissent l’inviolabilité des frontières communes et le respect de l’intégrité territoriale, autrement dit, se reconnaissent mutuellement. Cette normalisation des relations permet  aux deux États d’être admis conjointement à l’ONU en 1973. 

 De 1945 à 1973 l’Allemagne est une scène privilégiée des relations tour à tour conflictuelles et plus détendues  entretenues par  les deux Grands au cours de la guerre froide. Mais il faut cependant attendre le mois de novembre 1989 et la chute du mur de Berlin pour que tombe définitivement le « rideau de fer » et que l’Allemagne entame son processus de réunification.

 

représentation du mur de berlin 3D.

 

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Les Etats-Unis et la défense du « monde libre », 1945-1962, TS1

 J ‘ai donné des titres aux parties pour clarifier le plan détaillé. Il est évident que vous ne devez pas le faire dans une composition rédigée. les schémas sont ceux du cours que je n ‘ai pas reproduit ici.

Introduction :

 La conférence de Potsdam de juillet 1945 marque la fin de la Grande Alliance et inaugure une ère de relations conflictuelles entre les Etats-Unis et l’URSS. Jusqu’à la crise des missiles de 1962 qui marque l’apogée de la guerre froide, les Etats-Unis vont chercher à contenir l’expansion de l’influence soviétique et défendre les « peuples libres ».

Quelles sont les causes de cette politique d’endiguement et de quelles façons les Etats-Unis vont-ils la mettre en pratique ?

Jusqu’en 1947 et l’énoncé de la doctrine Truman, le « monde libre » se dessine peu à peu en opposition au monde au-delà du « rideau de fer ». A partir de 1948, en Allemagne puis en Corée, les Etats-Unis défendent le camp occidental par  un containment très offensif ; enfin, la coexistence pacifique qui s’installe à partir de 1953 semble apaiser pour un temps le conflit qui s’embrase cependant à nouveau à Berlin et à Cuba

1/ Emergence et construction du « monde libre » : 1945-1947 

  a/ Le contexte de 1945

        – Rappel de Yalta et Potsdam et de la situation en 1945 avec l’expansion de l’influence de l’URSS mais aussi de son territoire (la constitution d’un glacis protecteur soviétique par annexions)

       – la politique des 4D en Allemagne et les désaccords sur les réparations.

       – l’évolution de l’attitude des Etats-Unis entre Yalta et Potsdam (1er essai nucléaire, 16/7/1945) : fermeté et méfiance (malgré les engagements de l’URSS sur l’ «Europe libérée » et la Charte des Nations Unies)

  b/ la rupture et la formation d’un camp occidentale «  libre »

     – Churchill, discours de Fulton, mars 1946  ( « rideau de fer »)

     – Truman discours devant le Congrès, juin 1947 :

                   – rappel de la situation en Europe de l’est (constitution de gvt de fronts nationaux dominés par les PC, satellisation progressive des PC natx. par épuration, stratégie du « salami », vulnérabilité des démocraties ruinées par le conflit).

                  – Demande de soutien aux « peuples libres » (réf. à la Grèce et à la Turquie), politique de containment/ rupture de la tradition isolationniste des E.U.

  c/ Le plan Marshall

     –  16 pays bénéficiaires qui dessinent les contours du « monde libre ». OECE. Refus de l’URSS (juillet 1947), refus contraint de la Tchécoslovaquie (rappel bref du « Coup de Prague » et la non intervention des Etats-Unis)

 Au mois de septembre 1947, Jdanov, initiateur du Kominform, définit deux camps antagonistes, aux idéologies irréconciliables et aux intérêts divergents. Le rapport de force devient conflictuel et les Etats-Unis s’engagent alors dans un endiguement beaucoup plus offensif.

 2/ Les 1ere crises de la guerre froide et le containment « offensif » : 1948 – 1953 

  a/ La 1ere crise de Berlin (Schéma)

      – Rappel des causes, unification des zones, réformes monétaires. Blocus à partir de juin 1948 -> mai 1949. Organisation d’un pont aérien.

     – Conséquences : création de la RFA (mai), RDA (octobre).

b/ Le bouclier militaire : L’OTAN

     – 1949 : renforcement des alliances et défense du « monde libre » par le « parapluie nucléaire » américain. 12 pays (10 d’Europe + Canada et E.U) + la Grèce et la Turquie en 1952

c/ La politique de « roll back » en Corée

     – Rappel du contexte de la poussée communiste (Viet Minh, Chine communiste en octobre 1949)

     – Division de la Corée (Kim Il Sung au Nord, S.Rhee au sud). Attaque du Nord le 25 juin 1950 -> intervention sous l’égide de l’ONU d’une force sous cdt américain.

      – tentative de « refoulement » (roll back), intervention chinoise, armistice de Pan Mun Jon (juillet 1953).

 La « paix blanche » en Corée montre les limites d’un containment militaire et les risques de conflagrations qui l’accompagnent comme l’illustre la proposition de Mac Arthur de bombarder la Chine. Les Etats-Unis s’engagent alors dans un containment plus diplomatique qui associe  pactomanie et dissuasion au moment où Khrouchtchev définit la coexistence pacifique.

 3/ 1953-1962 : Le nouveau containment américain et les crises du début des 60’s

   a/ La « pactomanie » et la course aux armements

        – théorie des dominos (Eisenhower), continentalisation de l’URSS : OTASE (1954), pacte de Bagdad (1955), entrée de la RFA dans l’OTAN (1955) : (Schéma). Rappel en // du Pacte de Varsovie en 1955.

      – rappel du principe de la coexistence pacifique qui apporte un certain dégel  tout en définissant  de nouveaux territoires d’affrontement (notamment l’espace : Spoutnik 1957/Gagarine 1961/ => défi aux EU : programme Apollo)

      – Course aux armements

  b/ La crise du mur de Berlin : août 1961

      – Rappel du statut de Berlin que Khrouchtchev menace de modifier. Flux d’émigration vers la RFA. Construction du mur (août 1961) : les EU ne font que constater (le discours de Kennedy intervient en 1963)

  c) la crise des missiles de Cuba : octobre 1962

      – Rappel des faits: Kennedy-Khrouchtchev-Castro/Baie des Cochons/ succès diplomatique des EU mais engagement de ces derniers à ne plus attenter au régime de Cuba et démantèlement des missiles en Turquie.

  Conclusion :

A la fin de l’année 1962, l’équilibre de la terreur a presque figé les contours du « monde libre » défendu par les Etats-Unis depuis l’après guerre. Pour autant la politique de containment va trouver au Vietnam un nouveau champ d’action mais aussi montrer les limites du rôle qu’avait assigné aux EU en 1947 H.Truman, la défense des «  peuples libres ».

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Correction commentaires de documents guerre froide : Doctrine Truman, Doctrine Jdanov, Le monde vu par De Gaulle(TES1- TS1)

Doctrine Truman, 11 mars 1947

1/ Présentez le document: 

Texte extrait du discours prononcé par le président des Etats-Unis H.Truman devant le Congrès le 11 mars 1947. Le président dénonce la mainmise progressive des partis communistes  et de l ‘ URSS sur une partie de l ‘ Europe et demande au Congrès le vote d ‘une aide financière aux « peuples libres ». Au début de l ‘ année 1947, après s ‘ être assurée d ‘un glacis protecteur le long de sa frontière occidentale, l ‘ URSS continue d’ imposer sa tutelle sur  les gouvernements des pays d ‘ Europe de l’est qui deviennent progressivement des pays satellites. La guerre civile grecque cristallise alors les oppositions et fait réagir les Etats-Unis par la voix de son président.

2/Quelle analyse Truman fait-il de la situation en Europe et quelles menaces dénonce-t-il ?

Le président Truman reprend la symbolique du « rideau de fer » énoncée par Churchill à Fulton en 1946 : L’Europe est à présent divisée. A l’ouest, des démocraties parlementaires où l’expression des idées et des croyances est libre, à l’ Est, des Etats dominés par des partis communistes minoritaires arrivés au pouvoir grâce à l’Armée Rouge et des élections truquées et qui gouvernent par la  « terreur » et l’« oppression ». La misère consécutive à la guerre rend ainsi les démocraties occidentales vulnérables à l’expansion communiste.

3/ Quel doit être le rôle des Etats-Unis ?

Les Etats-Unis doivent répondre aux attentes des Européens par une aide économique et financière majeure permettant non seulement de rebâtir les territoires dévastés et relancer les économies mais aussi, par ricochet , de sauvegarder leur liberté menacée par la misère. Truman énonce ici la doctrine du containment .

4/Quelles conséquences directes résultent de cette déclaration ?

Dés le mois de juin 1947, le secrétaire d’Etat américain, le gal Marshall, annonce la mise en place d’un plan d’aide aux Etats européens ruinés par la guerre. L’URSS refuse ainsi que les pays d’Europe de l’est, parfois sous la contrainte soviétique comme la Tchécoslovaquie. A l’ouest, 16 pays se regroupent bientôt dans l’OECE (Organisation Européenne de Coopération Economique) chargée de répartir l’aide Marshall. La rupture avec l’URSS sera définitivement consommée au mois de septembre 1947 avec la création du Kominform et l’énoncé de la doctrine Jdanov. Chacun doit à présent choisir son camp. C’est le début de la guerre froide.


Le monde en 1947 vu par Charles de Gaulle

1/ Présentez l’auteur. Comment ont évolué les rapports entre les deux Grands depuis 1945 ?

L’auteur de ce discours prononcé à Strasbourg en avril 1947 est Charles de Gaulle, ancien chef de la France Libre mais alors libéré de tout mandat officiel depuis sa démission de la présidence du Conseil en janvier 1946. Au mois d’avril 1947, les relations entre les deux Grands, Etats-Unis et URSS, sont tendues et n’ont cessé de se dégrader depuis les grandes conférences de Yalta et Potsdam. Il n’y a plus de « Grande Alliance » mais une défiance réciproque comme l’a illustré le président Truman devant le Congrès un mois auparavant.

2/Quel constat de Gaulle fait-il de l’équilibre politique en Europe et de sa place dans le monde ?

L’Europe d’avant-guerre s’organisait encore autour du vieux principe du Congrès de Vienne de 1815, à savoir un certain équilibre entre les puissances. Certes, et de Gaulle en convient,  les grandes nations s’opposaient régulièrement dans le cadre de conflits territoriaux mais elles partageaient au fond les mêmes valeurs et la civilisation européenne rayonnait dans le monde grâce aux empires coloniaux.

La seconde guerre mondiale a ruiné l’Europe et a placé ses Etats dans la dépendance des deux Grands dont de Gaulle évoque la puissance, le désir d’expansion et l’incompatibilité des idéologies. De cette rivalité, L’ Europe devient un enjeu.

3/ Quelle nouvelle hiérarchie mondiale fait-il ressortir ? Sur quoi repose la puissance des Etats-Unis et de l’URSS ? En quoi lui paraît-elle une menace potentielle ?

Selon le gal de Gaulle, depuis 1945, « l’Amérique et la Russie » dominent le monde. Il évoque « deux masses énormes » antagonistes et expansionnistes dotées de « moyens de destructions terribles ».  En effet, les Etats-Unis sortent de la guerre plus puissants que jamais : ils concentrent 60% du stock d’or mondial, réalisent la moitié de la production industrielle et sont seuls à disposer de l’arme nucléaire. De son côté, l’URSS a su imposer aux alliés de nombreuses annexions en Europe de l’est pour former un glacis protecteur et, en 1947, poursuit sa politique de satellisation des Etats de l’ Europe orientale.

4/ Pourquoi peut-on dire qu’on évolue vers un monde coupé en deux ?

Selon l’auteur, le monde a changé et l’organisation d’une Europe fondée sur une civilisation commune laisse progressivement la place à une Europe et au-delà, un monde, divisé par un « rideau de fer » où, de part et d’autre, s’opposent deux systèmes idéologiques antinomiques. Cette bipolarisation semble à de Gaulle irréversible car les rivalités ne portent plus sur des différends territoriaux mais sur des valeurs et des modes de vie.

 

Karte der BesatzungszonenFrankfurt/Main Atlanta-Service Besatzungszonen, 1945-1949 ,Haus der Geschichte, Bonn EB-
La doctrine Jdanov

1/ Présentez le document

Ce texte est  extrait du communiqué publié à l’issue de la conférence communiste internationale de  Pologne en octobre 1947 présenté par A. Jdanov. Responsable de la propagande du PCUS depuis 1938, ce dernier, très proche de Staline, membre du Politburo, représente l’URSS à cette conférence qui voit la naissance du Kominform. Jdanov, dans son analyse très manichéenne, présente un monde d’après-guerre divisé en deux camps. L’un, impérialiste et colonialiste dominé par les Etats-Unis, l’autre, anti-impérialiste et antifasciste derrière l’URSS. Le contexte porte à la rupture entre les deux Grands après l’énoncé de la doctrine Truman du containment en mars 1947 et la proposition du plan Marshall du mois de juin que l’URSS a refusé en dénonçant la volonté hégémonique des Etats-Unis sur une Europe ruinée et dépendante.

2/ Quels sont les fondements de la doctrine Jdanov ?

Cette doctrine a pour fondement une double analyse : l’existence de deux camps antagonistes aux idéologies opposées et le rôle primordial, au sein de ces camps, des Etats-Unis et de l’URSS. Mais Jdanov présente les Etats du  camp impérialiste et colonialiste comme des « satellites » dépendants de la toute puissance des Etats-Unis , partisans d’un monde dépassé alors qu’ au contraire, L’ URSS apparait comme un pays frère qui suscite l’ adhésion et la « sympathie » des pays engagés dans une voie progressiste.

3/ En quoi le texte est-il caractéristique de la guerre froide ?

Ce texte est caractéristique du climat de guerre froide qui s’impose alors par le vocabulaire utilisé. Jdanov oppose, comme Truman l’avait fait au mois de mars, le « bien » et le « mal » d’une façon systématique : à l’Ouest, ce sont des régimes « réactionnaire », « antidémocratiques », « impérialistes », au contraire du camp soviétique constitué de pays « frères », « démocratiques », « progressistes » œuvrant pour l’émancipation des peuples et le progrès.

Ce texte illustre la bipolarisation qui s’installe après-guerre et la lutte idéologique entre les deux camps mais aussi la volonté de l’URSS, après avoir constitué son glacis protecteur le long de sa frontière occidentale, d’imposer son leadership sur le camp socialiste. C’est enfin une réponse directe à la doctrine Truman et au plan Marshall présentés par l’URSS comme des preuves de l’impérialisme américain.

4/Comment l’URSS a-t-elle imposé sa tutelle en Europe de l’est entre 1945 et 1948 ?

A Yalta, en février 1945 puis à Potsdam, en juillet, l’URSS a su imposer aux alliés la reconnaissance d’annexions territoriales sur sa frontière occidentale. Par ailleurs, l’Armée Rouge, après avoir libéré la plupart des pays d’Europe de l’Est est restée en place en favorisant la constitution de gouvernements de Fronts nationaux où les partis communistes locaux avaient une place prépondérante. Les pratiques d’élections truquées, d’élimination d’opposants par la « tactique du Salami », d’épuration des PC nationaux  et la création du Kominform, bureau de liaison des différents partis communistes européens dirigés depuis Moscou, ont assuré à l’URSS une mainmise complète sur les gouvernement de la plupart des pays de l’Europe de l’est. Enfin, le « Coup de Prague » de février 1948, et la prise de pouvoir par les communistes en Tchécoslovaquie fait rentrer dans le rang la seule démocratie à l’est du rideau de fer.

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croquis Europe et Berlin en 1945

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