De nouvelles conflictualités

A la fin de la guerre froide, un véritable espoir de paix, cependant il n’en est rien, c’est un nouvel ordre mondial multipolaire bien incertain qui commence .

G. Bush. B. Clinton. G. W. Bush. B. Obama déc Fin de l’URSS. Avril 1992-fév Siège de Sarajevo. Attentats. au Kenya et en Tanzanie. Attentats. aux États-Unis. Guerre contre l’Irak. Attentat à Madrid. Attentat à Londres. Discours de. B. Obama. au Caire. L’Irak envahit. le Koweït. L’URSS évacue l’Afghanistan. Opération Tempête du désert. Début de la guerre dans l’ex-Yougoslavie. Début de la guerre en Bosnie. Intervention de l’OTAN. en Bosnie. Accord de Dayton. Début de la guerre. anti-terroriste en Afghanistan. Al-Qaida de retour en Afghanistan Avril août juil Juin mars août Juin nov Mars janv sept Oct

les États-Unis gendarme du monde

L’effondrement de l’URSS confirme les Etats-Unis dans leur rôle de seule superpuissance ou hyperpuissance, selon l’expression d’H Védrine. Leur victoire rapide lors de la guerre du Golfe en 1991 conforte les Etats-Unis dans leur statut de leader.

Conflit ouvert par l’invasion du Koweït par l’Irak le 2 août 1990, la seconde guerre du Golfe a suscité une vaste riposte menée par les États-Unis avec l’aval du Conseil de sécurité de l’ONU. C’est l’opération « Bouclier du désert », qui a mobilisé une coalition de 32 autres pays. L’offensive proprement dite a duré 42 jours, du 17 janvier au 28 février 1991. L’embargo à l’encontre de l’Irak, décidé par l’ONU dès 1990, a duré douze ans et eu des conséquences sanitaires et sociales catastrophiques sur la population irakienne. L’insurrection des opposants chiites et kurdes au régime de Saddam Hussein, encouragée par la coalition, a provoqué une répression sanglante et un exode massif vers les frontières.

La guerre est finie. C’est une victoire pour tous les pays de la coalition, pour les Nations unies […]. C’est une victoire de la loi et du droit […] Saddam Hussein était l’agresseur, le Koweït la victime. Sont venues à l’aide de ce petit pays des nations de l’Amérique du Nord et de l’Europe, de l’Asie et de l’Amérique du Sud, de l’Afrique et du monde arabe, tous unis face à cette agression. Notre coalition hors du commun doit travailler maintenant dans un même but : préparer l’avenir (..)
Maintenant nous pouvons voir venir un nouveau monde. Un monde dans lequel il existe une véritable perspective de nouvel ordre mondial. […] Un monde dans lequel les Nations unies, libérées de l’impasse de la guerre froide, sont en mesure de réaliser la vision historique de leurs fondateurs. Un monde dans lequel la liberté et les droits de l’homme sont respectés par toutes les nations. La guerre du Golfe est le premier test de ce monde nouveau
G H Bush , président des États-Unis , discours au Congrès américain , 6 mars 1991

Après sa défaite, l’Irak sera mis sous embargo: il s’agit d’empêcher cet état de se réarmer mais la population civile sera la première victime de cet embargo alors qu’elle avait déjà fortement souffert des bombardements de la coalition.

La fin du blocage du conseil de sécurité a permis à l’ONU de retrouver une place de premier plan sur la scène internationale. Cependant, le multilatéralisme présente des limites. En effet, l’ONU dispose de peu de moyens d’actions, et doit donc faire appel aux armées des Etats membres pour ses opérations de rétablissements et de maintien de la paix. Les missions de paix de l’ONU sont nombreuses mais se limitent souvent à un rôle humanitaire, parfois impuissant à faire appliquer un droit d’ingérence.

Le retour du nationalisme en Europe : le siège de Sarajevo 1992-1995

Gorbatchev, président de l’URSS (mars 1990), a sous-estimé le problèmes des nationalités qui déstabilise l’URSS et voit s’effondrer les démocraties populaires. Les pays baltes proclament leur indépendance dès 1990. Pendant ce temps, les troubles se multiplient dans la région du Caucase, mais aussi dans les Balkans .

A l’époque communiste (1945 à 1990), Tito, dirigeant de la fédération Yougoslave, interdisait toute revendication nationaliste ou même religieuse puisque le point commun était l’adhésion au communiste dans le cadre d’un régime dictatorial.

La Slovénie proclame son indépendance en 1991, puis la Croatie en 1991. La Serbie qui domine la Fédération Yougoslave s’oppose à l’indépendance de la Bosnie-Herzégovine, dans laquelle les Serbes forment une importante minorité.

Le siège de Sarajevo, capitale de la Bosnie Bosnie-Herzégovine, commence  le 5 avril 1992 et ne s’achèvera qu’en 1995.

Le siège de Sarajevo est le plus long siège de l’histoire de la guerre moderne. Il a duré du 5 avril 1992 jusqu’au 29 février 1996 et a opposé les forces de la Bosnie-Herzégovine, qui avaient déclaré leur indépendance de la Yougoslavie, et les paramilitaires serbes qui voulaient rester attachés à la Yougoslavie. Le nombre de morts civils est estimé à 10 000.

C’est un conflit nationaliste qui a fait resurgir le spectre du génocide et des crimes contre l’humanité mais qui a aussi et surtout montré les limites de l’ONU.

L’organisation internationale décide en 1992 l’envoi de 38 000 Casques bleus en Yougoslavie pour protéger les populations civiles. C’est le mandat de la FORPRONU. Mais les soldats ne parviennent pas toujours à protéger les enclaves humanitaires, voire sont pris pour cibles ou, pire, abandonnent les civils à leur sort.

En 1995, à la demande de l’ONU, l’OTAN intervient. La campagne aérienne de douze jours menée par l’OTAN a ouvert la voie aux Accords de Dayton marquant la fin de la guerre en Bosnie. Aux termes de ces accords, qui sont entrés en vigueur le 20 décembre 1995, l’OTAN a pour la première fois déployé des soldats de la paix, en dirigeant une Force multinationale de mise en œuvre (IFOR), forte de 60 000 hommes.

Le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) a été créé par l’Organisation des Nations Unies pour juger les personnes présumées responsables des crimes de guerre commis dans les Balkans au cours des conflits des années 1990.

En mai 1993, le Tribunal a été créé par l’Organisation des Nations Unies en réponse aux atrocités de masse commises au cours des conflits qui ont fait rage en Croatie et en Bosnie-Herzégovine au début des années 1990. Les récits de crimes atroces, faisant état de milliers de civils tués ou blessés, torturés, victimes d’agressions sexuelles dans des camps de détention, et de centaines de milliers d’autres chassés de leur domicile, ont provoqué l’indignation de la communauté internationale et poussé le Conseil de sécurité à intervenir.

Le TPIY est le premier tribunal international chargé de juger les auteurs de crimes de guerre depuis les tribunaux de Nuremberg et de Tokyo.

Un nouvel ennemi : l’intégrisme islamique

Les attentats du 11 septembre sont un événement planétaire en raison de leur importante médiatisation. Les télévisions retransmettent en direct les images des avions qui s’encastrent dans les tours jumelles. Des milliards de personnes à travers le monde voient en direct les incendies qu’ils provoquent, l’effondrement des tours, l’une des plus célèbres métropoles du monde prendre l’aspect inédit d’une ville en guerre, avec un spectaculaire nuage de fumée recouvrant la pointe sud de Manhattan, puis un amas de ruines non moins spectaculaire autour de « Ground Zero ». Les télévisions ont aussi pu informer, quelques minutes après les faits du crash sur le Pentagone d’un autre avion détourné et de celui qui s’est écrasé en Pennsylvanie, initialement destiné à la Maison Blanche, mais qui a manqué sa cible suite à une révolte des passagers à bord. La stupeur est mondiale face à un tel acte très audacieux et bien planifié : quatre avions détournés de manière simultanée, à l’aide de quelques cutters, et utilisés de manière inédite pour perpétrer des attentats suicides d’une efficacité jamais vue. La médiatisation en temps réel de la terreur est aussi une arme pour les terroristes dont le but est de répandre la peur dans le monde.

Les tours jumelles de New York, au cœur du World Trade Center, symbolisent la puissance économique américaine dans un quartier où de très nombreuses nationalités travaillent. D’où aussi l’effroi qui touche de nombreuses nations. Tous les peuples épris de liberté se sentent concernés et le président WBush ( fils)le rappelle dans son discours.

Par ces attentats, les États-Unis sont attaqués par surprise sur leur territoire pour la première fois depuis l’attaque militaire de Pearl Harbor dans les îles Hawaï par les Japonais (7 décembre 1941). Première puissance mondiale, hyperpuissance depuis la fin de la guerre froide, ces attentats montrent leur vulnérabilité et sont un tournant : une poignée de terroristes (19 en tout) a réussi à frapper le pays au cœur (et non sur une base militaire d’un archipel lointain et périphérique), et à faire des milliers de victimes civiles sur un territoire national qui n’avait connu aucune destruction ni victime civile depuis la fin de la guerre de Sécession en 1865. Le président Bush dans son discours a d’ailleurs bien conscience du caractère inédit et grave des attentats. Ils ont ébranlé l’Amérique mais ne l’ont pas mise à terre. C’est aussi un combat idéologique :

Ce n’est cependant pas toutefois le combat de la seule Amérique. ce qui est en jeu n’est pas seulement la liberté de l’Amérique. C’est le combat du monde entier. C’est le combat de la civilisation. C’est le combat de tous ceux qui croient au progrès et au pluralisme, à la tolérance et à la liberté. Nous demandons à chaque pays de nous rejoindre. Nous demanderons, et nous aurons besoin, de l’aide des forces de police, des services de renseignement et des systèmes bancaires à l’échelle du monde »

20 septembre discours devant le Congrès

Mais qui sont les terroristes ?

https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/terrorisme/terrorisme-d-al-qaida-a-l-etat-islamique_1820615.html

Definition islamisme : Mouvement politique fondée sur une lecture rigoriste du coran qui veut imposer la loi musulmane : la Charia  dans l’organisation po et sociale. Apparu dans les années 70, l’Islamisme rejette les valeurs occidentales.

La première cible  est l’Afghanistan, une intervention multilatérale :

L’intervention internationale en Afghanistan est la conséquence directe des attentats du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center de New York et le Pentagone de Washington et de leurs 3.000 morts. Une rapide enquête des services secrets américains a montré que l’Afghanistan abritait Oussama Ben Laden et les camps d’entraînement de l’organisation terroriste Al-Qaida, à l’origine des attentats.

Depuis 1996, le pays était sous la coupe d’une mouvance islamiste obscure, formée dans les écoles coraniques du Pakistan voisin. Ses membres, appelés talibans, d’un mot arabe qui signifie étudiant, appartiennent pour l’essentiel à l’ethnie pachtoune, dominante en Afghanistan et très fortement représentée dans les zones tribales du Pakistan, de l’autre côté de la frontière.

À la demande de Washington, le Conseil de Sécurité des Nations Unies exige du gouvernement afghan la «livraison immédiate et inconditionnelle» de Ben Laden. Le refus des talibans, sans appel, enclenche une riposte militaire. Les États-Unis appellent tous les pays à les rejoindre au sein d’une vaste coalition contre le terrorisme. Leurs alliés traditionnels (Royaume-Uni, Australie…) et quelques autres pays (Japon…) répondent présents, formant une coalition d’une vingtaine de pays, avec des contingents plus ou moins symboliques, l’essentiel de l’effort revenant aux États-Unis.

Le 27 novembre 2001 s’ouvre à Bonn (Allemagne) une conférence inter-afghane qui réunit les différentes factions de l’opposition aux talibans, sous les auspices de l’ONU. Elle forme un gouvernement intérimaire avec à sa tête le Pachtoun Hamid Karzaï. Elle constitue également une force internationale sous mandat de l’ONU. Son commandement est confié à l‘OTAN, dont c’est la première intervention en-dehors de l’Atlantique nord.

En dépit de ces faiblesses, la coalition et l’OTAN peuvent considérer à l’automne 2002 que leur mission est accomplie : les talibans sont traqués dans leur réduit montagnard et Al-Qaida s’est repliée dans les zones tribales du Pakistan, sous la protection des services secrets pakistanais qui, officiellement, affichent néanmoins leur appui à la coalition internationale.

Mais les américains dès 2003 s’engage en Irak , et les talibans reprennent du terrain .

Depuis 2001, des milliards de dollars d’aide ont été dépensés en Afghanistan par la communauté internationale, mais avec une efficacité relative compte tenu de la corruption endémique. En 2014, l’élection présidentielle qui devait montrer l’exemple d’un pays réconcilié, avec une transition démocratique sans failles, a été marquée par des accusations de fraude et un dangereux face-à-face entre les deux candidats du deuxième tour et leurs partisans. Ashraf Ghani l’a finalement emporté sur son rival Abdullah Abdullah.

Le Monde , 28/12/2014

Les troupes se sont retirées en 2014, mais aujourd’hui encore la situation reste précaire en Afghanistan.  https://info.arte.tv/fr/afghanistan-2017-annee-noire

Si la guerre en Afghanistan se fit avec l’accord et le soutien de la communauté internationale, l’entrée en guerre contre l’Irak suscita un débat au sein du conseil de sécurité de l’ONU, la France menaçant d’un véto. Les américains renoncent au soutien de l’ONU et déclenchent la guerre en mars 2003 en compagnie d’alliés dont les britanniques.

 

L’attaque menée en 2003 en Irak est une conséquence d’une nouvelle conception des relations internationales, en effet, les attentats ont accentué la tendance unilatérale américaine.

L’unilatéralisme américain et l’attitude du président Bush remet en cause la suprématie américaine sans compter le coût de ces guerres qui affaiblissent l’économie américaine. De plus, la superpuissance américaine est de plus en plus remise en cause par l’émergence de nouveaux pôles tels que l’Union européenne, la Chine, l’Inde, le Brésil et la Russie.

La présidence d’Obama a permis de renouer des liens avec le monde musulman mais sans faire cesser le terrorisme islamique qui s’est démultiplié avec un nouveau groupe, DAESH.

Le monde actuel est encore plus instable que lors de la guerre froide car les attaques viennent de groupuscules armés et les civils sont des cibles comme les autres.

https://vimeopro.com/user36345481/histoire-1re-2015-schemas-commentes/video/125600255

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