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Journèe internationale de la FEMME
Pour commémorer la journée Internationale de la femme,
voilà un beau poème d’ un auteur francophone.
Rose noire
Rose
On m’appelle Rose, ma merveilleuse Rose noire
Dans la noirceur de ta peau
Tes dents brillent quand tu souris
Ton corps se balance et tu marches en dansant
Ma noire, merveilleuse, lascive et riante
Tu vas pleine de vie, tu vas pleine d’espoir
Avec ton corps où coule la sève de la vie
Et ta chair
Et tes lèvres qui sourient
Je m’inquiète de ton sort dans la vie
Cette vie que nous menons
Demain, tu enfanteras, ma merveilleuse noire
Avec tes varices aux jambes, des douleurs dans le corps
Ma merveilleuse noire, déjà tu ne seras
Plus la même Rose
Tu seras une négresse fanée et souffrante
Tu seras une négresse
Et je m’inquiète de ton sort !
Ma merveilleuse Noire je ne m’inquiète plus
La vie qui est tienne s’achèvera
Ma merveilleuse noire demain tu enfanteras
Mais demain aussi
Demain, tu vivras !
Amilcar Cabral, Anthologie Poétique de la Guinée-Bissau
Francophonie (III)
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=XNh-_a9fLik[/youtube]
BLEU (Lynda Lemay)
Dans mon pays, y a un printemps plus beau que n’importe quel autre
Dans mon pays, cordes au vent, il y a tout plein d’enfants qui sautent
Y a des hivers plus longs que les étés sont verts
Dans mon pays, les étés meurent dans des montagnes de couleurs
Dans mon pays, y a du soleil qui se regarde dans la glace
Dans mon pays, y a des merveilles de patinoires sur les lacs
Y a de l’espace, assez pour s’y perdre toujours
Dans mon pays, au bout de chaque appel à l’aide, y a du secours
Dans mon pays, y a des familles qui éclatent par-ci par-là
Dans mon pays, quand les yeux brillent, ça veut pas dire que c’est de joie
Dans mon pays, y a pas de guerre et puis y a pas d’ bombardements
Mais mon pays, c’ quand même sur Terre, pis bon, la Terre, c’ pas l’ firmament
Dans mon pays, y a l’horizon qui est juste un peu plus long qu’ailleurs
Dans mon pays, y a d’ la passion et plein d’ chanteuses et plein d’ chanteurs
On est tous riches de ne pas se prendre au sérieux
Dans mon pays, sur un qui triche, y a mille bons cœurs respectueux
Dans mon pays, y a un drapeau qui ne s’arrête pas de fleurir
On est si bleus, on est si beaux que nul ne peut nous faire rougir
On voit si grand que l’Univers est notre Dieu
Dans mon pays, c’est important qu’ le bout du monde soit heureux
Dans mon pays, y a des maisons où, comme ailleurs, y a d’ la chamaille
Dans mon pays, y a des poupons nés dans la peur et sur la paille
Dans mon pays, y a d’ l’injustice mais faut s’ rappeler qu’y en a bien peu
Parce que mon pays, sur la liste des pays, c’est le plus bleu, le plus bleu
Dans mon pays, on parle français avec des perles d’anglicismes
Dans mon pays, c’est vrai, l’anglais déferle en nous avec délice
Y a qu’à s’ parler pour se comprendre, c’est logique
De mon pays, on peut voler jusqu’en Irlande ou en Afrique
De mon pays, j’ai dû sortir pour réaliser à quel point
Ben, mon pays, c’est mon avenir, c’est mon début et c’est ma fin
Dans mon pays, on a des rêves parfois trop gros, jamais trop bleus
Dans mon pays, bien sûr, on crève parfois trop tôt, jamais trop vieux
Dans mon pays, l’érable pleure un petit sirop savoureux
Y a des valeurs bien implantées par nos aïeux
Les noms qu’on signe dans mon pays, on les souligne de trois bisous
Un peu comme aux États-Unis, mais les p’tites croix sont bien d’ chez nous
Si vous venez dans mon pays
Vous en ressortirez tout bleu
Et puis malgré c ’que Madame dit
Nous, d’ la visite, ben on en veut!
Pour un instant, j’ai oublié mon nom
Moi, mes souliers ont beaucoup voyagé
Moi, mes souliers ont beaucoup voyagé
Je reviendrai à Montréal
Je reviendrai à Montréal
Chanter comme une bête pour me garder vivante
C’est toi que j’aime
Chanter à tue-tête c’ que j’avais dans l’ ventre
Et les crapauds chantent la liberté
Mon pays, ce n’est pas un pays c’est l’hiver
Mon pays, ce n’est pas un pays
Pour un instant, j’ai oublié mon nom
C’t’ à mon tour d’ouvrir la maison chez nous
Liberté
Aimons-nous quand même
Gens du pays, c’est votre tour de vous laisser parler d’amour
Gens du pays, c’est votre tour de vous laisser parler d’amour
J’aurais voulu être un artiste
C’est toi que j’aime
La vie en rose, je n’ai pas besoin de grand chose
Aimons-nous quand même
J’aurais voulu être un artiste
Chanter à tue-tête c’ que j’avais dans l’ ventre
Chanter comme une bête pour me garder vivante
Ode à la francophonie (II)
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=c1vuo1TgqkY[/youtube]
Francophonie (I)
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=jXHzeBryGMY[/youtube]
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