Les dormeurs du val

Parodiez, pastichez, il en restera toujours quelque chose

C’est un trou qui perdure, une rente pépère
Augmentant follement. Superbes picaillons,
L’argent ! Où va l’oseille que l’on gagne, frère,
Il fuit : vers un canal en douce par millions.

On frauda. Gêne ? Louche perte, dette tue
Et ça truque en geignant « Tant de frais, mon neveu ! »
L’or ? On l’a bien vendu à terme, plus-value,
Sale rançon, transfert, coup de rentière, hors-jeu.

Banquier grande gueule y mord. Spoliant gnome !
Une ivraie étouffante, il brade. Ah ! plaie de l’Homme
Ordure, cesse ce blanchiment si sournois.

L’aigrefin ne fait pas ce qu’il prône en vitrine
Coffre-fort au soleil, plus rien ne le chagrine.
Tranquille. Il est un transfuge à l’état de droit.

Françoise Guichard

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