Le procès de Douch: le génocide cambodgien.

   Depuis une semaine s’est ouvert à Phnom Penh, capitale du Cambodge, pays d’Asie du Sud-Est, le procès de Douch, directeur du terrible centre de torture  S21.

  Ce procès est le 1er après le génocide de 2  millions de Cambodgiens par le régime des Khmers rouges de Pol Pot entre 1975 et 1979.

  Lorsque les Khmers rouges arrivent au pouvoir en avril 1975, ils vident les villes de leur population et créent dans les campagnes des « centres de rééducation ». Ils y enferment, dans des conditions épouvantables, les « traitres », les ennemis réels ou supposés de la révolution, avec leur famille.

   Les privations, les mauvais traitements, les tortures, les déportations massives, le travail forcé et les massacres ont fait 2 millions de morts, soit 1/3 de la population cambodgienne.Il s’agit d’un véritable génocide qui ne prend fin qu’en 1979 lorsque les Khmers rouges sont chassés du pouvoir par les Viêt-namiens.

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  Douch, ou plutôt Kang Kek Ieu, ancien professeur de mathématiques, qui est  jugé depuis une semaine par un tribunal parrainé par l’ONU, a joué un rôle essentiel dans ce crime en  dirigeant le centre de torture S 21 aménagé dans l’ancienne école de Tuol Sleng en plein centre de Phnom Penh.

  Ce centre a reçu entre avril 1975 et janvier 1979 16000 hommes, femmes, enfants à qui on extorquait sous la torure des aveux invraisemblables. A l’entrée du bâtiment on peut encore lire cette inscription » il est interdit de crier quand on reçoit des coups ou des charges életriques ». Douch « avait même attribué des jours spécifiques en fonction des types de prisonniers à exécuter: un jour pour les épouses des « ennemis », un autre pour les enfants, un autre pour les travailleurs », écrit la journaliste Elisabeth Becker dans son livre « Les larmes du Cambodge ».

  Sur ces 16000 Cambodgiens passés dans ce centre, seuls 7 d’entre eux ont échappé à la mort et aujourd’hui ils ne sont que trois à être encore en vie. D’autres criminels cambodgiens sont encore en vie et en liberté, Douch risque d’être le seul à être jugé.

Pour aller plus loin:

Voir le film « S21 » de Rithy Panh

Lire le livre de François Bizot  » Le Portail ».

Elisabeth Becker: « Les larmes du Cambodge ».

Bonnes vacances à tous !

                   C’est le moment de souffler un peu avant la dernière ligne droite.

Les Terminales doivent malgré tout penser à réviser sérieusement pour le bac blanc et le bac tout court qui va arriver très vite. Reprendre tous les cours, les documents étudiés, les devoirs, les croquis et légendes et se faire des fiches. Ne pas hésiter à consulter le blog, les sites référencés et la page  » cap sur le bac ». Voir aussi cette page « cap sur le bac » pour vérifier les deux croquis: organisation de l’espace rhénan et organisation de l’espace européen.

Pour les Premières en particulier les ES2 penser au dossier consacré à la bataille de la Somme. Voir les consignes page « ne pas perdre le cap ».

Pour les Secondes, les 2de 7 attention au devoir sur  » Humanisme et Renaissance » dès le lundi de la rentrée.

                                                            Ceci étant, bonnes vacances à tous !

La Chambre des officiers:l’histoire « des gueules cassées » de la Première Guerre mondiale.

  Lundi sur Arte à 20h 45 un film à ne pas manquer « la Chambre des offciers ».

  Ce drame de François Dupeyron revient sur le sort souvent tragique « des blessés de la face » lors de la Première Guerre mondiale. A travers le parcours d’un jeune officier, Adrien, blessé dès le début du conflit en 1914 et hospitalisé à l’hôpital du Val de Grâce dans le quartier réservé aux officiers « la Chambre des officiers », Dupeyron nous permet de mesurer toute la tragédie de ces hommes. Il s’agit là d’une oeuvre bouleversante et intense, qui est une adaptation du livre de Marc Dugain qui enfant accompagné son grand père à la maison des gueules cassées de Moussy le vieux.

  On estime que ce sont 15000 soldats français qui entre 1914 et 1918 ont été blessés à la face. ces jeunes gens sont défigurés à vie et l’espoir de réinsertion sociale, familiale est le plus souvent très mince. Lorsque s’ouvrit la Conférence de la paix de Paris en janvier 1919 pour la signature des Traités de paix avec les puissances centrales, 5 gueules cassées avaient été invitées par Clémenceau pour témoigner de l’horreur de la guerre.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=RTITPQAj_iU[/youtube]

  Si au lendemain du conflit des maisons furent prévues pour accueillir ces « gueules cassées », les difficultés financières du début des années 1920 retardèrent la mise en œuvre du projet . Ce n’est qu’en 1927 que les « gueules cassées » purent acquérir un domaine, à Moussy le vieux en Seine et Marne là où se rendait Marc Dugain.  

  Elle accueillait les pensionnaires de manière définitive, pour les plus atteints d’entre eux, ou temporaire, pour les convalescents notamment. »Cependant, ces maisons ne symbolisent pas seulement la fraternité unissant les défigurés, mais aussi une sorte d’exclusion à l’intérieur de la société, une non-intégration d’après guerre. Cette association fut financée par la Loterie nationale devenue depuis la Française des jeux ». (Wikipedia »).

 ( Gueules cassées invitées par Clémenceau lors du Traité de Versailles).

Pour aller plus loin, lire le livre de Sophie Delaporte  » les gueules cassées ». Editions Noesis 1996.

Aller sur le site de l’Association des gueules cassées.

Corrigé: devoir 2de 7 « l’eau entre abondance et rareté ».

  

Voici la  Correction du devoir de géographie:

L’eau dans le sous-continent indien : un enjeu de développement à toutes les échelles ?

1ère partie : questions

Question 1 :

A Bombay, les pauvres des bidonvilles marchent sur le pipe-line apportant l’eau potable dans le centre ville.

La limite Nord-Sud est une ligne imaginaire qui permet de mettre en évidence les inégalités de développement entre les pays développés (les pays du Nord) et les pays en voie de développement (les pays du Sud).

D’après le document 1, l’accès à l’eau potable est très inégalitaire à l’échelle planétaire entre les pays du Nord (comme les États-Unis ou la majorité des pays d’Europe) où plus de 90 % de la population a accès à l’eau potable et les pays du Sud (comme certains pays d’Afrique) où entre moins de 25 % et 50 % de la population a accès à l’eau potable. D’après le document 1, 50 à 90 % de la population du sous-continent indien a accès à l’eau potable. Ce dernier est devenu « une question critique » en Inde comme le confirme le document 5 : en effet, les réserves souterraines sont épuisées et plusieurs centaines de millions d’Indiens n’ont pas accès à l’eau potable car les autorités ne parviennent pas à mettre en place un système fiable de distribution.

 Question 2 :

D’après le document 2, les sociétés hydrauliques sont des « sociétés pour lesquelles la maîtrise de l’eau est une tâche primordiale ». Par exemple, les pays de « l’Asie des moussons » qui entretiennent un rapport conflictuel avec l’eau (à la fois abondante et dangereuse) correspondent à des sociétés hydrauliques.Ces sociétés fondent leur développement sur la maîtrise de l’eau en mettant en place de multiples aménagements hydrauliques qui nécessitent un entretien régulier.Leur mode de développement repose avant tout sur l’activité agricole et notamment sur la riziculture pratiquée de manière intensive dans le cadre de la Révolution verte.

Ceci se constate dans les paysages avec l’aménagement de toutes ces rizières étagées sur de grandes surfaces. L’intervention des hommes pour la maîtrise de l’eau marque donc tout autant les paysages que les sociétés.

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Belzec:camp d’extermination.

   Ce soir sur France 2 à 22h45 ( c’est un peu tard, enregistrez le si vous le pouvez) un documentaire tout à fait exceptionnel est consacré au camp d’extermination nazi de Belzec situé en Pologne à la frontière avec l’Ukraine.

 Ce documentaire d’1h50 de Guillaume Moscovitz de 2005 revient sur l’histoire de ce camp situé dans le village de Belzec. Il s’agit du premier camp d’extermination de l’Aktion Reinhard, plan nazi qui visait à l’extermination des juifs des territoires de la Pologne occupée.

  De mi-mars 1942 à décembre 42, « les Allemands déportèrent et exterminèrent environ 434 500 juifs et un nombre non défini de Polonais et de Roms (Tsiganes) vers Belzec. la majorité des Juifs étaient des ghettos du sud et du sud-est de la Pologne »( Mémorial de l’Holocauste).  Jusqu’au mois d’octobre 1942, les corps des victimes étaient jetés dans des fosses communes. C’est à partir de cette date sur ordre des SS que des groupes de travailleurs forcés juifs commencèrent à exhumer les corps des fosses et à les brûler dans des « fours » à ciel ouvert fabriqués à partir de rails de chemin de fer.

  A la fin de 1943 ces hommes avaient terminé leur tâche et le camp  fut démantelé. Les travailleurs forcés furent déportés vers Sobibor, autre camp d’extermination, et exterminés à leur tour. Les Allemands labourèrent le terrain, construisirent une ferme, firent cultiver le terrain, et plantèrent des arbres pour effacer toute trace du camp. De Belzec, il n’y eut que 4 survivants.

   Aujourd’hui sur le site du camp un Mémorial a été ouvert. Un lien existe à partir du blog (sites sur la Seconde Guerre mondiale et la Shoah).

Pour en savoir davantage:

Le documentaire existe en DVD: « Belzec » film de Guillaume Moscovitz.

 Le musée Mémorial de l’Holocauste de Washington.

 L’encyclopédie multimédia de la Shoah.